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descriptionBrigandage et traversée d'Espeyran EmptyBrigandage et traversée d'Espeyran

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La cavalcade touchait à sa fin, l'Outre-Mer, ils y étaient, c'était sûr. Montagnes pourpres et terres brûnes à pertes de vue. Le prolongement d'un désert avec ses larges avenues ventées que se partageaient la poussière et l'herbes qu'émaillaient les fleurs des champs éperdus dans son immensité. La belle, la magnifique terre sacrée, laquelle à sa vue, faisant miroîter les teintes vermeilles du panorama sauvâge et torride qu'elle offrait à ses yeux harassés par tant de magnificence, le fit rappeler à de nombreuses réminescences pour la pluspart funestes, entâchées de sang et recouvertes de cendres, des ombres du passés ressurgissant ça et là alentour. Bran'dor nullement nostalgique pour autant se tourna vers la nécromancienne attachée derrière lui sur le destrier blanc.

* Foutus kalamiens ! * Il cracha au sol avec provocation tandis que le cheval poursuivait sa course. * Tu vois Yoru, ces ruines que tes mirettes observèrent là, elles ont jadis été de splendides fondations antiques édifiées par nos ancêtres avant que ces mécréants ne viennent tout brûler ici, tout dévaster, jusqu'à n'en laisser que de foutues cendres. Je dois reconnaître en tant qu'expert de razzia, qu' ils ont su faire les choses bien et comme il faut. * Il se départit d'un rire, puis se reconcentra sur sa route. Il ne savait ou il fondait, mais il comptait bien trouver destination.

Deux gigantesques statues de bronze fomaient la porte de bienvenue aux étrangers qui débarquaient de ce côté ci. A l'horizon s'encadraient ces fameuses montagnes pourpres et dont les ombres prodigieuses roulaient sur sur la houle de la mer d'herbes agitées par le vent.

La route plongeait dans ces vagues vertes sans révéler le moindre habitat ni la moindre population. Par delà se discernaient, de part et d'autres, héros dérobés, divinités oubliées, ancêtres conquérants et guerriers fort de l'honneur d'avoir servi jadis une grande nation confiante et puissante qui brandissaient leurs épées mutilées par le temps. Le paysage chaud, exotique, se mêlant à l'antique des ruines noircies par la guerre d'antan se prélassait langoureusement au soleil, lumineux, arrogant et vide.

Au lointain, s'aperçut un point noir qui trainait dans son sillage énormément de poussières. Bran'dor expert en razzia, y reconnut immédiatement les traces d'une caravane et sourit, toutes dents découvertes. * Yoru, je crois que c'est l'heure de chasser guhaha ! * Il obliqua soudainement et fonça vers le point noir.


Dernière édition par Bran'dor le Lun 28 Déc 2009 - 22:31, édité 1 fois

descriptionBrigandage et traversée d'Espeyran EmptyRe: Brigandage et traversée d'Espeyran

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Sauf que ces terres n'étaients pas désertes.
Certes, Expeyran n'était pas si proche, mais Fort Vaël, si, aux mains des hommes de Volkmar depuis qu'une expédition en avait bouté dehors les anciens seigneurs, les Vaël, famille de "continentaux" exilés, détachés de l'empire, mais qui n'avaient jamais su se faire apprécier de la population.
De fait, Fort Vaël n'avait jamais compté que deux cents habitants, avant le changement de mains, et même si près de la moitié avait filé avec les Vaël, ils étaient désormais deux bonnes centaines de plus dans l'enceinte de bois.
La direction du fort avait été donnée à Siryl le fol, l'un des capitaines amenés par le jeune suzerain d'Espeyran dans ses bagages...
Il avait avec lui une quarantaine de piétons et moitié de cavaliers, montés sur ces petits poneys qu'affectionnent les gens de la région, ces chevaux courtaux et trapus, mais robustes, assez rapide quand il faut, et surtout, endurants.

Ce matin là, ces fameux cavaliers étaient de sortie, justement, une sortie quotidienne, parfois longue de quelques heures, parfois du lever au coucher du soleil.
Eux n'avaient cure du paysage, cure des vestiges, ils étaient des pillards, des pillards installés, mais des pillards.
Que peuvent de toute manière bien devenir d'ex hors-la-loi lorsqu'ils passent au service d'un seigneur établit, et assurés de leur impunité?
Les carvanes, les convois, les marchands solitaires, les voyageurs si tant est qu'ils semblent un minimum aisés, finissaient rançonnés, dépouillés, peu osant tenir tête à des hommes en armes.
A vrai dire, ceux qui le faisaient servaient d'exemple, un exemple souvent d'autant plus marqué que ceux là étaient nombreux.
A intervalles réguliers, sur les routes sillonant les terres d'Espeyran, des rangées de têtes sortaient brusquement du sol, au détour d'un chemin, du haut d'une colline, par paquets de dix ou plus, décomposées, exangues, ou parfois seulement des crânes.
Le fol se promenait dans la plaine et s'occupait comme il pouvait... d'après lui.

Ce matin là, la caravane aperçue par Brand'or était d'une certaine importance.
Assez grosse pour se payer les services de deux douzaines d'hommes en armes, montés, et formée de la moitié de véhicules, et les marchands, évidemment...
Trop importante pour échapper à l'attention de Syril.
Lui et sa bande de rapace fondirent sur la caravane, en un tour de main, éliminèrent les mercenaires engagés, sans une perte, juste un blessé.
La majeure partie du travail se faisait à l'arc.
Un seul de ces idiots d'hommes d'armes avait eu le temps d'utiliser son arme, mais quand ses tripes s'étaient vidées sur sa selle, il n'avait pas pu faire grand chose que d'infliger une estafilade à son adversaire.
Pas de négociation, du haut de sa monture, le fol passa sa "commande"...
Un tiers du chargement, rien moins que ça, contre l'offre d'une escorte "grâcieuse" jusqu'à Espeyran, où ils auraient le droit de présenter leur marchandise à moindre coût... Avant de pouvoir reprendre leur route vers leur destination d'origine...
Le marchand qui se retrouva promut porte-parole tenta d'ergoter. Un coup de pouce vers le tas de crâne qui s'empilait désormais à côté d'un des cadavres le fit pâlir suffisament pour qu'il avale sa langue.
Résultat, non seulement ils s'emparèrent d'un tiers du chargement mais aussi, de quoi le transporter.

Entre temps, un homme posté en guetteur avait cavalé prévenir son chef, qui, prenant six hommes avec lui, fila le long de la route, vers le petit point à l'horizon nommé Brand'or, qu'il ne connaissait pas, mais qu'il pensait déjà à rançonner aussi...

descriptionBrigandage et traversée d'Espeyran EmptyRe: Brigandage et traversée d'Espeyran

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Yoru bien cachée dérrière la montagne de muscle qui chevauchait l'animal qui avait perdu tout espoir de survie observait l'horizon s'éloigner a chaque pas que faisait le cheval.... Puis il lui montra des ruines.

"Vos ancêtres? vous voulez dire que des orcs on construit ça?
A moins que mon esprit qui vagabondait n'ai pas capté toutes les infos"

Des orcs auraient été capable de créer autres choses que des huttes informes et des tas de cadavres? Elle avait du resté a l'écart du monde trop longtemps car elle trouvait tout ça un peu... étrange.
Au bout de quelque instant de fixation sur les ruines en question qu'elle trouvait magnifique de par leur sensation de mort, Yoru entendit son compagnon de route ricaner.

"Mmmh?"

Chasser ? Oui mais quoi ? Elle passa juste la tête sur le côté pour apercevoir une caravane au loin

"Tiens donc"

Peut être serait ce le temps pour elle de tester la nouvelle technique qu'elle avait mise au point ? Tenter d'obliger a des ossements de prendre la forme non pas d'origine de l'être anciennement vivant mais celle que la nécromancienne avait décidé de lui donner !

"S'il le faut, je risque de me prendre un coup de massue sur la tête ou je pourrai m'amuser aussi ?"

Remettant doucement son chapeau correctement sur sa tête, elle se frotta les yeux pour se réveiller un peu, heureuse d'enfin pouvoir descendre de se cheval et marcher un peu.
Le pire dans cet histoire c'est qu'elle pourrait avoir quand elle le désire une monture d'ossement mais ce n'est pas très discret et elle n'aimait pas ça.. un cheval normal caché dérrière un orc, là au moins on ne la voyait pas, d'ailleurs l'homme a la tête des 6 cavaliers qui foncait vers Bran' non plus ne pouvait savoir que l'orc n'était pas seul du tout.

descriptionBrigandage et traversée d'Espeyran EmptyRe: Brigandage et traversée d'Espeyran

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* Allons je sais que tu n'es foutrement dénué de ressources, Yoru Lyaw. Et puis on a partagé de bons moments hier soir hahaha, pourquoi alors ne pas partager aussi le butin des têtes et des trésors qui vont s'offir à nous ! Vaille que vaille, amuses toi comme une folle, Nécro, il y en aura sufisamment pour deux. Tâches seulement de ne pas me gêner. *

La brise enflait leur vêture, le ployait, déployait telle une voile, faisant dans le même temps s'envoler leur gaieté aux nues de l'Outre-Mer décidément souriante à ceux qui osaient ces temps-ci.

Bran'dor, qui prenait le vent de plein fouet pressa les flancs de son grand hongre blanc et l'animal s'engagea furieusement dans les allées pourpre de la terre brûne en direction de la caravane, écumant par vagues impresionnantes de nombreuses salves blanchâtres de sa bouche ensanglantée. La poussière virvoltante, s'électrisant au contact du passage fougueux de la cavalcade relâchée à l'extrême, tourbillonna férocement dans les airs qui accablées par tant de passions, étaient rendue aveugle par une violente brûme opâque de embrassant le ciel et toute l'atmosphère.

* Allez ! Allez ! Allez ! * Soufflait Bran' comme un buffle tout en flattant brutalement l'encolure de son destrier de son poing emmuré dans un vaste enchevêtrement de plaques dur de mailles hérissées de pointes acérées. La nécromancienne, frêle et menue comme un diable devant la masse qu'il représentait en comparaison, dissimulée et assise derrière lui, s'ingéniant à trouver des positions convenable pour profiter du vent, scrutait avec acuité le point noir à l'horizon qui attirait précisément leur cupide attention. Le sol caillouteux, fruste et sec comme on si en avait aspiré toute l'eau, se fit plus hostile, achevant de rendre plus risquée leur dangereuse équipée. Ensemble, les compagnons descendirent la pente bosselée, fangeuse, qui au delà de leur regards, s'ouvrait à l'horizon sur un désert vide, arride et poussièrreux, qui à grand renforts de champs ici, de montagnes là-bas, tentait de s'échapper dans un paysage certes plus sauvâge mais au moins un minimum amène de vie, que seuls ceux amoureux d'aventure et d'exploration s'éprisaient à découvrir. Les marchands eux, devaient sans doute s'en arracher les cheveux quand ils se voyaient devoir franchir cette route passablement peu empruntée du fait d'une multitude de choses déconcertantes comme la distance, le manque de sûreté, le brigandage avoisinant et probant en ces lieux.


Mais quelque chose clochait, l'orque le sentait. D'aussi loin qu'ils se trouvaient encore de leur cible, lui et la nécro, Bran' put entrevoir la dérivation soudaine de la caravane, et sa mise en arrêt brutale. Des flôts véhéménts de poussières et de terres s'élevaient alors alentour, et aucun de ceux qui se trouvaient à l'extérieur de ce cercle obscure ne pourraient apercevoir le moindre détail sans s'en approcher davantage mais alors se risquer à de désabréables déconvenues, avant un temps qui qui ne tarderait point à apparaître avec de la patience. Or Bran' de la patience, il n'en possédait et de toute façon voilà déjà qu'un autre évènement venait chambouler ses plans. Un nouveau champs de poussières s'éleva brusquement, provenant justement de l'endroit ou s'attardait la caravane, venait promptement à leur encontre une multitude de traînées de poussières évacuées par des montures menées et dirigées dans un train de fer. Une grande foulée qui avérait à l'orque qu'il ne pouvait se méprendre sur le hasard et leur intentions : ils avaient été repérés et ceux qui s'interrogeaient sur eux forçaient précisément l'allure dans le seul but d'achopper sur eux. Sûrement des chevaliers inquisiteurs quant aux manants qui traversaient ce paysage, ou mieux encore des mercenaires qu'on avait chargé de protéger la caravane qui il y a un instant encore faisait route vers une destination inconnue.

* Les emmerdes viennent à nous Yoru, tiens toi prête. Qui que ce soit, nous les détrousserons ou nous les hacherons en petit morceaux pour nos amis charognards qui nous surveillent de là haut. * dit-il en pointant le doigt au ciel en direction des rapaces et vautours, qui pressentant un futur carnage en dessous, s'assemblaient en cercle, furetant de ci de là dans les nuées du ciel étrangement plus sombre, prêt à fondre sur de la viande fraîche et surtout offerte. Alors enfin, les nouveaux venus qu'ils attendaient à la halte, apparurent en groupe, et dès lors arrivés à proximité, s'empressèrent de les encercler sous leur yeux froids et attentifs. Le piège, dru et anticipé sans qu'il ne puisse rien y changer se renfermait sur eux, mais Bran'restait imperturbable, ses yeux furetant sur chaque détail. Réduit à réfréner ses ardeurs pour analyser calmement la situation, Bran' découvrait le malaise de leur situation. Cependant un brin de difficulté ne semblait pas disconvenir à son humeur, au contraire. Une bonne et sanglante bataille en perspective semblait-il. De manière provocante, sa voix chargée de mépris il clama fortement :

* Vises un peu ça Yoru, on nous envoie une bande de loques en guise de joyeux lurons pour nous accueillir ! C'est pas mignon ça ? *

Un coups d'oeil lui avait suffi pour s'apercevoir qu'il ne s'agissait ni de mercenaires, ni de chevaliers, mais sûrement de pillards ou de brigands, et il prit brusquement conscience du luxe vestimentaire que constituaient son armure de plate lourde, sa tunique grise sombre flambant neuve, sa pelisse à tête de taureau fixée à sa poitrine par une lourde fibule du même métal, ses bottes et ses gants en saillie de mailles solidement forgées. Les infortunés brigands. Ils étaient quatre à première vue devant, deux derrière. Ils portaient des vêtements crasseux, grossièrement rapiécés, et le noir fustigeait leur harde quant à leut début elles avaient sûrement dû briller d'une couleur plus avenante, plus propre.

* Cette manoeuvre là, que vous venez de faire comme des gourmes, c'était un avant-goût du spectacle de pochards que vous nous avez préparé ? * Bran'dor en guise de salutation et d'anticipation poussa Yoru au sol d'une main et tira sa hache à son devant, la deuxième de ses mains tenant fermemant bride à son hongre prêt à répondre au moindre mouvement brusque. * Maintenant y a qu'que chose qui me chiffonne depuis que j'vous ai aperçu les pt'iots ! La caravane là-bas, bordel me crachez pas que avez osé vous servir avant moi ? *

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[PS: je peux décrire mes persos moi même dit?]

Les poneys se déployèrent autour de l'étrange couple, arcs bandés, prêts à décocher leurs flêches, qui sur la monture de l'orc, qui sur l'orc lui même.
Certes, son armure de plates était impressionante, imposante, mais il était sûrement engoncé, dedans, ralentit et alourdit par son poids.
Et si ils disposaient assurément de flèches classiques, ils en avaient d'autres barbelées, plus dangereuses encore quand on les sortait de la plaie, qu'à l'entrée, des flèches à têtes plates, capables d'assomer un cheval, pour le moins, si décochées avec assez de forces, et surtout, des flèches aux pointes si fines, si acérées, que si leurs blessures n'étaient pas mortelles à moins de toucher un organe vital, elles pouvaient percer les meilleures armures, peut-être pas à chaque fois, mais assez souvent pour être utiles..
Sous les haillons crasseux des pillards, on distinguait parfois l'éclat du métal, des tuniques de mailles, et l'acier qui leur pendait dénudé au côté semblait suffisament entretenu pour trancher la vie de n'importe qui..
Un seul d'entre eux n'était pas vêtu de noir, ni de haillons, d'ailleurs.
Manifestement le chef, le seul sans arc à la main, mais portant une longue lance de cavalerie, pointe légèrement relevée, encore...
Si les autres étaient presques plus marrons, que noir, lui était une tâche de couleur vive au milieu de la plaine, des braies bleues comme la guède, une chemise jaune, surmontée d'une tunique sans manche, violette, une ceinture et des bottes de cuir rouge, une mitaine mauve et l'autre verte, et un espèce de galuron gris informe enfoncé sur le dessus de la tête, d'où se hasardaient, frileuses, des mèches de cheveux collés entre eux, ternes, sales..
Il lui manquait une oreille, son visage carré restait marqué d'innombrables traces de coups... Une arcade sourcillière fendue, et enfoncée, l'oeil gauche desous dépourvu de paupière, la joue et la paumette marbrées de bleu, de violet, de noir, déformées par des plaies mal refermées, suintantes. L'autre côté était presque intact, comparativement, mis à part une cicatrice du coin de l'oeil à la tempe autour de laquelle n'apparaissait aucune pilosité, et une bouche prolongée de trois bons centimètres sur la droite par une "tranchée" béante, dans la joue...
Sa peau était pâle, voire grisâtre, et ses yeux d'un vert tout ce qu'il y a de plus banale, à la réfléxion.
Une barbe de trois jour poussait par plaques sur le bas de son visage, dessinant comme un réseau de cicatrices complexe et étendu.
L'homme cracha par terre avec mépris, et grimaça de dégoût, en regardant sa "proie"...

"La ferme l'orc! Tu sais c'que tu vas faire eh l'abruti?"

La pointe de la lance s'agitait en l'air tandis qu'il parlait, tant il ne pouvait s'empêcher de remuer les bras tout en discourant...

"T'vas t'casser d'ton putain d'cheval, t'foutre à poil, et on embarque l'tout, et 'core, 'n'est g'néreux, certains ont pas gardé l'vie...
Aller, hop, 'xécution!"

Son oeil gauche roula dans son orbite, tandis qu'il manifestait une certaine impatience, qui se transmettait sans mal à son cheval, une vilaine bête jaune-marronnasse, qui malgré la poigne de son cavalier sur la bride, ne pouvait s'empêcher de tressaillir à chaque seconde, de faire des pas de côtés, en avant, en arrière...
A ce moment, une autre voix s'éleva de derrière Bran'dor, une voix égrillarde, peuplée d'arrière-pensées et de moquerie lubrique...

"Eh Syril, s'en fout d'son p'tain d'ch'val d'mes deux, dit z-y plutôt qu'on l'y garde sa pouliche, au monstre, m'a tout l'air bien plus tentante à monter la coquine et pis elle doit êt' vraiment en manque pour s'balader avec un p'tain d'orc puant à trois-cent pas!"

Deux trois rires partirent, vites repris car l'orc n'était pas un marchand débile comme les autres, mais manifestait plutôt l'attitude d'un guerrier, il fallait donc rester sur ses gardes, s'en méfier, il risquait de vouloir se battre...
Une voix s'éleva en signe d'assentiment, toujours sur un air moqueur, d'à peu près sur la gauche.

"Pis d'façon, l'destrier c'core toi qu'l'aurait, mais comme on sait qu't'aime pas l'viande fraîche, on p'rrait s'faire plaisir aussi d'temps en temps nous autres!"

Le dit Syril ne réagit pas, les deux yeux fixés sur le visage de Bran'dor, immobiles, fixes, un léger rictus aux lèvres...

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Mais le manque de respect ne lui plaisait pas beaucoup, ni sur elle ni sur son compagnon de route !
La jeune femme se fit pousser au sol et se retourna vers les brigands à cheval...
Son chapeau et son voile cachait son visage alors qu'elle enlevait une plume qu'elle avait précieusement planté entre ses deux protubérantes mamères.
Attrapant son baton dans son dos, elle se tint en position de combat, les fixant sévèrement.

"La seule qui va s'amuser ici, c'est moi avec vos cadavres sur le sol !"

Lancant alors la plume comme si c'était le plus tranchant des poignards, celle-ci vint entailler légèrement la peau de celui qui tenait visiblement le rôle de chef, lui montrant bien qu'elle n'était du genre a se laisser monter par n'importe quel cavalier !

"Bran', évites de trop leur broyer les os que je puisse m'amuser avec leur corps rigides et dénués de vie quand tu en aura fini avec."

Elle se gratta le ventre doucement, elle renifla doucement, elle recommença, son côté lunatique reprenant le dessus.

"Ca sent la charogne ici... Hihi des morts pas loin !"

Puis reprenant son attention sur eux elle les dévisagea et fit un clin d'oeil a l'un d'entre eux, mais venant d'une nécro... Allez savoir s'il devait être flatté ou s'attendre a mourir en premier !!!

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"T'vas t'casser d'ton putain d'cheval, t'foutre à poil, et on embarque l'tout, et 'core, 'n'est g'néreux, certains ont pas gardé l'vie...

* Pas de ce pt'it ton avec moi face de fange ! *
répondit Bran' d'un air manifestement revêche sous l'ordre impromptu, un sourire mauvais pendu à ses lèvres hérissées de pensées bougrement insultantes pour ceux qui lui faisaient face, sa voix aussi dangereuse, froide et mortelle que l'immense hache irridescente qu'il tenait avec une fierté non feinte, de manière égayé, et qui promettait une mort terriblement douloureuse, tourmentée et inhumaine par l'intermédiaire des miroitements menaçants du fil de son tranchant aussi aiguisé que les serres d'un dragon noir hargneux en furie qui agressait à grands renfort de lacérantes griffures.

* Quelle ironie ! J'allais justement vous ordonner de vous exécuter vous-même à cette belle besogne ! Bas les armes et défroquez vous sans perdre de temps bande de galeux ! *
Sous l'énergie de la sommation de l'Orque, perça un accent fort rugueux, un sentiment de barbarie primaire, instinctif et sauvâge. La bête qui secondait à sa première nature d'humain à demi civilisé ressurgissait violemment en lui, des accès de rage venant soulever une force colossale qui se découvrait seulement durant les combats, et une vitalité démesuré dans le sang qui coulait en lui, à travers ses membres aux muscles saillies à l'extrême. Déjà son esprit semblait s'immerger dans une bataille pour le moment encore seulement imaginaire.

* Vos petites poches, retournez les comme des crêpes, j'veux que ça tinte, j'veux que ça brille, j'veux que ça tombe ! Et que ça saute bien sûr ! Mais à ce que j'vois vous connaissez déjà la chanson hein mes braves lurons. Dans tous les cas j'aurai ce que je convoite, et vous me rendrez ce qui m'appartient, quoi qu'il arrive entendons nous bien ! *

A quoi bon parlementer si chacun se sentait fort pour passer outre et forcer le destin autrement ? Bran'dor se répétait maintes fois la question. En outre, il préférait d'ailleurs en découdre, tout comme certains de ses ennemis semblait-il. Pourquoi ne pas voir à satisfaire à tous ?

Avec une férocité ou entrait une espèce de de détachement singulier, il observa ces brigands humains s'arc bouter sur leur destriers, se crisper sur leurs armes sous la menace soudaine qu'il représentait devant son comportement déraisonnable ou ne subsistait nulle volonté de s'en sortir avec un bon compromis, sans qu'il n'y ait cependant la moindre peur, la moindre hésitation dans leur yeux et leur comportements. Ils étaient sûres et déterminés, il lui suffisait de lire dans les yeux du chef pour s'en convaincre. Le guerrier le voyait bien, ils étaient aveuglés par leur morgue, assurément trompés par leur nombre, aussi insignifiant soit-il, tandis qu'ils basculaient tête la première dans un néfaste cours d'évènements imprévu qui s'acharnerait à les détruire un par un. Nul parmi eux ne s'était rendu compte de la rapidité avec laquelle ils piétinaient les derniers sentiers de la vie, foulant déjà d'un demi pied celui terrifiant de la mort, la dame à la faucheuse veillant aux grain sur l'arrivée certaine de ces nouveaux venus dans les ténèbres aux confins de ce même chemin obscure afin de les accueillir...

Pour la pluspart les brigands étaient armés d'arc sauf le chef. Très bien, à cette courte distance, en comptant la brutalité de la charge, il aurait une certaine célérité face à ceux là pris au dépourvu, et pourrait s'en éliminer un ou deux dès le début d'un mouvement circulaire, et chaque fois avec précision afin que l'arme touche, sous les bras, à la tête, et surtout à la gorge, se ravissant qu'ils ne portaient point de gorgerets, il pourrait aisément leur trancher la tête sans besoin même de forcer. Après bien sûr, la surprise passée, cela deviendrait beaucoup plus difficile... Ses pensées nombreuses et se bousculant dans sa tête s'évaporèrent quant Yoru fit diversion en prenant la parole. La jolie nécromancienne qui à son grand malheur, ou son grand bonheur, selon ce qu'en discertait ses pensées lunatiques, semblait s'être attirée les faveurs de certains aux regards cupides, convoiteurs. Avec beaucoup plus de grâce évidemment elle paraissait aussi confiante, excitée , à l'affût du sang que Bran'dor, et celui-ci fort agréablement surpris s'en réjouit au plus haut point. Sa compagne de route lui servait de surprises en surprises au fil du temps, et il espérait bien en voir d'autres aperçues si elles signifiaient autant de réjouissances et de promesses heureuses que celles-ci.


" Bran', évites de trop leur broyer les os que je puisse m'amuser avec leur corps rigides et dénués de vie quand tu en aura fini avec."
lui lança t-elle à la dérobée, son minois à ce moment fort seyant alors que brillaient dans ses yeux une sorte d'amusement funèbre. Et ceci exigée, Fort joliment, d'un mouvement attrayant elle ressortit quelque chose entre ses seins, une plume de sa poitrine à vue d'oeil et sans préavis avait fait en sorte que cette arme aussi improvisée que dissimulée fuse d'une précision formidable sur l'homme atteint qui était resté muet jusqu'ici, figé dans un sourire discourtois et ironique. Aussi légère soit l'entaille, Bran' avait grandement apprécié le geste provocateur et se départit à son tour, comme les brigands l'avait fait un temps auparavant sur lui-même, dans un gros rire, moqueur irréprésible et grossier.

* Bien joué ma jolie ! Puis, t'inquiètes donc, ma hache ne fera seulement qu'une foutue bouillie brûnatre de leur tripes à l'air et des pairs molles qui pendent comme des guenilles à leur entrejambe ! Le reste je t' le laisse. Faudra faire gaffe par contre aux relents de charogne qui en ressortiront hahaha ! Ah... Bordel, c'est vrai tu adores ça justement... *

* Yoru, je suis impatient de voir tes pouvoirs macabres jouir de cette situation plutôt ... inconfortable ! * L'orque reporta son attention sur les brigands. * Finalement mes mignons je crois que je préfère me servir sur vos cadavres. La route a été longue et j'espère m'amuser un peu pour me remettre d'aplomb... Advienne qui crêvera Muhaha ! *

* A MORT !
* vociféra t-il enfin, son fougueux destrier fondant sur leur ennemi, Bran' étriqué dans une position habile et couché sur son encolure, cette charge harmonieuse de l'Orque et de sa monture, tout aussi brusque qu' inopinée, digne d'un taureau qui voyait rouge en pleine course et que nul ne pouvait atteindre ni arrêter dans sa colère folle. Un des cavaliers happa son arc, et s'essaya à décocher, mais mal lui en prit à si courte distance, l'impressionnante hache assoifée de chair et de sang, lui cingla violemment la figure, lui écrabouillant les pommettes et le nez dans un geyser vermeille. Déjà le sol par delà les éclaboussures qui s'éjectaient de partout, se teignait de rouge dans le courant de l'action qui à peine seulement avait ouvert le bal.

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Des cris de rage répondirent à ses vociférations.
Des cinq hommes qui l'entouraient encore, quatre firent volte face, s'écartèrent avant de viser, qui son cheval, vers lequel filèrent trois flèches crénelés, qui vers son torse, d'une seule flèche perçante.
Suite à quoi, ils sortirent les lames qui leurs pendaient au côté, prêts à se battre jusqu'à la mort... Enfin, à vrai dire, en voulant surtout à la vie de l'orque.
On n'attentait pas à l'un des leurs en toute impunité.
Le cheval de Syril renâcla, gratta le sol... Semblant réagir à ce mouvement, le chef de la petite bande héla le plus novice de ses pillards, l'envoya chercher les quatorze autres cavaliers, trainant encore à côté de la caravane....
Syril fit tourner son cheval, restant plutôt éloigné de leur proie, toujours sa lance à la main.
Pendant ce temps, les autres s'étaient reformés, trois de front, n'attendant qu'un mouvement de Bran'dor pour refermer leur "nasse" sur lui...
Les flèches avaient manifestement blessé le cheval, sans le mettre à terre, quand à la quatrième, qui savait ce qu'elle était devenue, elle avait disparue de la vision des assaillants.
Poursuivant sur sa lancée, la cible, devenue en un rien de tant adversaire, s'élança vers le groupe de trois qui s'était formé, et se porta en beuglant à sa rencontre, la lame au clair, désireux d'en découdre...
Quand au bouffon barriolé qui leur servait de chef, qui n'était pas si dérangé que ça, il avait tôt fait de vérifier les réactions de la femme.
Il ne la sentait pas, cette putain là.
Il lui suffit simplement qu'elle esquisse un début de geste, pour qu'il lance son cheval au galop et l'assome d'un coup de hampe dans la tempe, retardant par là même l'intervention qu'il aurait pu porter dans le dos de Bran' au secours de ses compagnons...
Mais déjà, au triple galop, arrivaient les autres, dans un nuage de poussière...

descriptionBrigandage et traversée d'Espeyran EmptyRe: Brigandage et traversée d'Espeyran

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Le glas avait sonné pour le malheureux sous les yeux interdits de ses pairs. Une fin peu enviable, même pour un pillard implacable et sans pitié, mais qui faisait le bonheur de l'Orque assoiffé de vies, qui alors qu'il achevait de décapitonner la tête enquiquinante du bandit, se vit brusquement étourdi au travers des cris de l'acier sur la chair, de mugissements de fureur et d'angoisse du côté de ses ennemis abasourdis à l'autre bout, un vorace grésillement électrisant la contrée par delà les féroces grattages au sol des sabots de chevaux qu'on tirait à bride forcé et l'appel acide des armes subitement dégainées, témoignant de l'ultime raidissement avant que le sang, effrontément, ne coule.

Tempête de rage parmi les partisans de Siril, orageuse mélodie de grognements indignés se déversant des lèvres des pillards et qu'il était dignement permis de mêler intimement à la soif inaltérable de vengeance, à la langoureuse promesse de souffrances terrible qu'ils commettraient à ces insolents avec délectation.

* SUS A L'ENNEMI ! *
hurla Bran' pour sa part, tournant bride sans perdre de temps en direction des autres, élancé dans une course aussi prompte qu'impétueuse à telle courte distance, et détachant sa hache de sa victime inerte. Les archers haineux, dardèrent sur lui et son destrier dans leur frénétique charge, une pluie de flèches crénelées et percantes, celles-ci décochées avec toute la rage qu'ils avaient pu canaliser dans leur bras soutenus par un inextinguible sentiment de colère.


* Aarg..gh ! * L'Orque sentit un sifflement transpercer légèrement son armure au niveau de sa poitrine, une dent aigue mordre au niveau de son ventre, là ou se vautrait sa pelisse à tête de taureau soutenu par des mandibules de métal, et qui s'était érigé à grand renfort là ou l'y attendait le moins, dressé tel un formidable rempart face à l'assaut de la pique au fuselage brisée. Le hongre blanc, nu et sans atours, lui, n'avaient eu autant de chances que son cavalier et plusieurs pointes s'accrochèrent férocement à sa chair explosée, sa peau tuméfiée. Souffreteux et sanguignolent, la tête en travers, le destrier haleta sa douleur terrible, sans arrêter sa fougueuse course pour autant, ayant à coeur de ressortir agrandi de ce conflit avant de s'en aller rejoindre le monde des chevaux dans l'au-delà. De toute façon le guerrier orque d'une poigne de fer qui ne concédait aucun répit, n'éprouvait aucune sympathie pour sa monture accablée, bataillait malgré le tintouin de ses blessures et de son cheminement incertain à le maintenir dans cette course hargneuse qui allait grandement leur apporter dans le laps de temps infinitésimal qui allait se dérouler à l'instant ou sa hache d'une longueur impressionnante allait arriver à portée de l'ennemi réduit à des épées d'une demi pique moins grande que son arme dévastatrice, avantage dont il n'allait pas se gêner de tirer parti.

Bran'dor ainsi n'abaissa sa hache qu'à la toute dernière seconde, et celle-ci plus longue que les épées sorties, s'engouffra dans la poitrine de l'humain le plus proche au juste corps clouté qu' elle arracha de sa monture agitée avant de le briser à terre, lui assénant tout le poids de sa hache, de son bras, du cheval au galop et de sa course, emportant la moitié du corps.


* Waaaaaarg ! *

Ayant fait cause commune, les deux des rescapés humains éperonnèrent leurs montures pour assaillir le guerrier fou mais, lorsqu'ils furent sur le point de le coincer, celui-ci brida net et balança net en direction de la tête du premier la pique de sa hache, qui le contra, détourna formidablement de son arme, pendant que le destrier blessé de l'Orque, d'une rage noir causée par la violente meurtrissure infligée, décochait au second brigand une ruade sauvâge, ce qui fit reculer l'un, tout en désarçonnant l'autre en l' envoyant voler à terre. L'hongre blanc tenait bon pendant ce temps. A peine Bran' eut-il loisir, de le constater et de laisser choir les vestiges de sa pelisse à tête de taureau au niveau de sa poitrine qui l'avait protégé contre la flèche, pour se libérer d'un poid, que le troisième assaillant sur sa monture revenue à la charge de manière plus confiante était déjà sur lui. Bran' nimbé de rouge terni et dont la force de sa nature vigoureuse et la prestesse de sa classe parrurent à peine ressentir de la pesanteur de l'acier, vint férocement à sa rencontre.

Tandis que le poney d'allure pisse et l'hongre d'un blanc neigeux tourbillonnaient tels des amants enlacés pour quelques danses de moissons, leurs cavaliers, l'orque et le troisième brigand, dernier monté des assaillants, échangaient violemment, eux, des baisers d'aciers. L'épée virvoltait, la hache qui la combattait flamboyait, produisant l'une contre l'autre un épouvantable fracas. Mais alors que s'éternisaient les assauts et contre-assauts, Bran' en vint à imposer rapidement son rythme démesuré qui éprouva tant l'endurance de son adversaire qu'il émoussa sa force. Faute de bouclier, le brigand écopait du pire, une grêle de coups de haches sur les épaules mêlés aux beuglements assourdissants de l'Orque rugissant son mépris et sa hargne sauvâgeonne. Son armure finirait par ne plus résister et le pressentant celui-ci paniqué essuya quelques maladresses de mouvements avec son destier.

Aussi, alors qu'il se sentait déquilibré dans un maladroit mouvement équin, lorsque la hache atteignit la main qu'il brandissait une fois de plus et la délesta de son arme, monta-il de sa gorge un hurlement de fauve blessé. Bran' le fit taire du tranchant de son fil passé sur sa gorge découverte. Il mourrut, et disparut muet, emporté par son destrier qui n'avait plus de raisons de demeurrer dans ces lieux dangereux sans plus de cavaliers à sa tête. Plus que deux, le Chef et le deuxième brigand tombé à terre, qui avait dû se cogner, il faudrait l'achever. Ou étaient-ils passés ? Jusqu'ou son combat équin avec le troisième brigand s'était-il déplacé dans leur course éperdue ? Ou était passé Yoru Lyaw ? Que faisait-elle ? Impossible à constater dans toute cette poussière !

Mais alors que Bran'dor relevait sa hache, le deuxième brigand qui avait été désarçonné et de nouveau monté apparemment sur son destrier, plus haineux que jamais, réapparut, et chargea.... droit sur lui, auréolé de folie suicuidaire. Pour la première fois les yeux de l'Orque s'agrandirent de frayeur, le fou pensa t-il ! Bran' fit du mieux qu'il put pour tourner la bride de son cheval et profiter au mieux du futur choc qu'il ne pourrait guère éviter à cette distance réduite à tant de vitesse.

CRAC ! Les étalons s'écrasèrent l'un contre l'autre, l'épée du brigand s'abattant derechef sur le corselet de plates, mais son manche se trouvant comme par miracle pris dans l'étau d'un gantelet d'acier, celui de l'orque, et Bran' arracha l'arme à son adversaire et, tout à coups, ce fut l'empoignade entre eux, presque aussitôt suivie de leur chute conjointe. Leurs chevaux aux poitrails défoncés, raides morts à proximité, ils s'aplatirent simultanément sur le sol avec une violence à se rompre les os.

Tombé à la renverse, l'ennemi en fut le premier secoué. Dégainant une dague de sa ceinture, l'Orque furibond, qui s'était lourdement relevé lui tint la gorge - De grâce ! entendit-il - et dans un déchaînement impitoyable, sans aucune considération pour les paroles prononcées, tel un barbare sanguinaire, lui planta fièvreusement sa lame en pleine face, éclaboussé soudain d'un liquide vermeille sur son armure de plates d'ou ressortaient un trou béant et coulait, se mêlait un flôt de sang noir, son sang. L'armure elle, si puissante, harassante dans sa magnificence, avait perdu pas mal de son prestige, elle n'était plus que plaies et bosses, trous et déchirures, et l'on y lisait toutes les morsures des épées sur elles, partout manquaient des copeaux de mailles


Il avait perdu sa hache au coeur de cette dernière et violente mêlée, quelle déchirure se serait de ne point la retrouver. Le vainqueur remis douloureusement sur pied, hagard et complètement hebêté, l'épaule engourdi par la violence de l'impact au sol, tenta donc dechercher une arme valable au milieu de la cohue, des mugissements et de la tornade de poussière.


Pendant ce temps, venait à l'approche les renforts tant attendues des pillards, quatorze cavaliers chevauchant étriers sur étriers, en ligne, arcs au poing, l'arrière garde de siril que le plus novice d'entre eux était venu quérir avec insistance sous l'ordre pressant de son chef. Ceux-ci émergèrent alors dans le triste champs de combats, moribonds et hilares devant le carnage qui s'imposait à leur yeux. Le chef qui avait toujours cette expression dure, ironique au visage, tenait une jeune femme entre ses bras, immobile et semblant évanouie, ordonna qu'on s'empare également de l'insolent orque encore sur pied, mais mal en point.

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Courant a travers les routes comme poursuivi pas des armées démoniaques, sans pourtant laisser croire le moins du monde qu'il était épuisé, le vampire parcourut rapidement une jolie distance. Il avait croisé quelques passants et marchants au long de sa route, qui devait se poser encore des question sur la nature de ce qui les avait dépassés. Ne pas respirer était une bénédiction, surtout dans ce cas de course folle, mais le porteur de masque état tout de même déçu de ne pas ressentir la brulure de l'air infiltrer ses poumons, de sentir son diaphragme se rebeller douloureusement contre l'effort pourtant quotidien que d'inspirer et d'expirer. Il échangerait bien sa nouvelle force et dextérité, sa régénération et sa vitesse contre le simple fait de se sentir vivant...

Pendant une de ses fréquentes pauses nécessaires à sa course, il admira le paysage propre à l'outremer, dans des teintes de couleurs bien différentes que celles qui se trouvaient au seul endroit qu'il avait jamais considéré comme chez lui. La végétation, le climat et la température était bien différente des plaines et collines de Scitopole, plus adaptés à une chaleur plus haute et constante. La vie était belle tout de même, et ce n'était pas parce qu'ils vivaient de l'autre coté d'un océan que le ciel était moins bleu. Malgré le fait que leurs dirigeants étaient bornés sur une idée fixe de l'indépendance, les civils n'étaient toutefois pas sur le pied de guerre. Ils aimaient la paix, leurs routines, comme un peu tout peuple majoritairement humain. Mais ils ne se doutaient même pas de l'ampleur de ce qui pourrait arriver si cela changerait du tout au tout: L'armée impériale comptait une centaine de milliers d'hommes à son départ de Kalamaï, sans compter les forces des palatins loyaux à la couronne. Probablement que Maon et Scitopole se lèveraient immédiatement, mais d'autres tenteraient d'en profiter

Soupirant, il ne put s'empêcher de penser qu'il ne pouvait plus apprécier un décor, un moment de quiétude sans aussitôt en venir à parler de la guerre. Mais c'était comme cela qu'il avait été fait, et il ne pouvait pas blâmer les dieux ou les gens qui l'avait changé et transformé tel qu'il était. Il avait brisé autrefois une promesse, une promesse qu'il avait faite si souvent en riant, si souvent légèrement, qu'il avait oublié de par le temps, mais qui l'avait marqué comme au fer rouge:

Ne t'inquiète pas, je vais rester le même... Ce combat est surement mon dernier de toute manière...

Cela avait changé. Recherchant les affrontements comme un avare son or, utilisant toutes les occasions de prouver sa force, et l'incapacité de la mort à venir le cueillir. Il l'avait tant de fois tentée, la nourrissant d'âmes innocentes ou chargées de crimes, sans jamais devenir son serviteur. Il avait perfectionné son corps et son esprit de manière à devenir une arme, un monstre à relâcher contre ses ennemis. De toutes manière, celle qui lui avait fait promettre de revenir était morte depuis longtemps.

Ses muscles reposés, il reprit sa course. Il suivait le soleil qui avançait doucement dans le ciel, quand il aperçut des nuages de poussière se lever de la route devant lui. Se doutant qu'un tel événement n'était surement pas organisé par la nature seule, il ralentit le pas, sans toutefois arrêter. Avec le terrain relativement plat, il put facilement voir de quoi il en retournait. Une bataille entre un groupe de personne contre une seule. Cela semblait assez intéressant...

En s'approchant, il réalisa que finalement ils étaient deux sur le cheval. Du moins avaient été deux car une des deux figures avait mis pied a terre. Avec la distance, il n'arrivait pas à voir les détails, mais il avait vu l'essentiel du combat entre le plus large des deux contre les autres, et en avait vu assez pour savoir que le combat était désespéré. Mais l'humanoïde s'était lui-même lancé en avant et avait ainsi gagné le respect du porteur de masque. On ne s'affronte pas contre un ennemi en supériorité numérique sans cartes cachées, sauf si on est fou ou que l'on a rien a perdre, deux qualités qu'il possédait lui même.

Il accéléra à son tour, espérant qu'il n'arriverait pas trop tard pour sauver le combattant avant sa mort, sprintant littéralement sur le terrain aride de l'endroit. Il comptait déjà les pas restants, calculant les mouvements qu'il allait effectuer dès qu'il allait être à portée. En fait,son esprit avait littéralement changé de fonction. Il planifiait et calculait tout avec une rapidité et un calme effrayant: leur nombre, leur équipement, l'état de leurs montures, leur propre état... Tant de détails qu'il avait passé sa vie a calculer et a placer sur une balance qui déciderait de la victoire et de la défaite.

Ils riaient. En cercle autour de l'orque qui se trouvait maintenant par terre et qui tentait toujours de trouver une manière de se battre, ils s'amusaient à ses dépens. Le masqué avait bien des fois vu des soldats se comporter de la sorte, s'amusant avec leur proie comme un chat avec une souris, la souris devenant leur seul centre d'attention. Cependant l'un d'entre eux, qui devait être leur chef de la manière qu'il se tenait et imposait le respect au niveau des autres qui lui laissait les coudées franches et qui semblaient rechercher de temps à autre un regard d'approbation de sa part, continuait de le traiter comme si la bête au centre était toujours dangereuse. Un tel état d'esprit ne faisait pas de lui une cible idéale, car il était surement encore en garde face a de nouveaux dangers, et puis il y avait le corps de femme qu'il tenait dans ses bras qui pourrait lui servir de bouclier humain... Il en choisit donc un moins expérimenté et moins calme, un jeune loup qui lui faisait face.

Comment allait-il se rendre jusqu'à sa position, qui se trouvait pourtant à l'autre bout de champs de bataille? Un détail insignifiant qu'il allait résoudre d'ici peu, avec encore vingt petites secondes avant le contact, quinze...

L'un d'entre eux l'aperçut et donna l'alarme d'un cri. N'ayant plus un instant a perdre, il accéléra encore la cadence, tirant son sabre et changeant les données de son plan immédiatement et se rabattant sur une des nombreuses solutions de rechange. Il vit les arcs se bander, leurs maitres se préparant à lancer une salve mortelle, du moins ceux avec un contact visuel suffisant, quand au dernier moment il se jeta au sol, laissant sa vitesse et le sol couvert de sang le faire glisser sous une des montures qu'il ouvrit d'un flanc à l'autre relevant son sabre d'une main. De l'autre, il s'agrippa à la bride de l'animal, que l'on laisse habituellement pendre d'un coté du cou de la bête lorsque l'on ne l'utilise pas, comme lorsque l'on tire à l'arc, pour profiter de sa vitesse et du poids de la bête pour se relever du sol et se projeter sur un autre cavalier, comme s'il s'était servi d'une liane. Il ne fit que percuter violemment ce cavalier, qui perdit l'équilibre et tomba du sol avec lui.

A ce moment quelques cordes donnèrent de leur note caractéristique, et une vague de douleur traversa son dos et son torse. Deux flèches lui traversaient le corps, ayant perforé son rein et son estomac. Par chance, il n'en avait pas besoin, lui, et se releva rapidement, surprenant les cavaliers qui savaient pourtant très bien que ces blessures étaient habituellement mortelles. Il ne se préoccupa plus d'elles, car elle ne nuisaient pas à ses mouvements, ne causant que de la douleur, mais cette douleur était une vielle amie à lui, et se connaissant bien, il l'ignora pour l'instant. Il fit tourner son sabre dans sa main, puis ploya un genoux pour le planter juste à l'endroit ou le sternum de l'homme sonné par le choc se terminait.

L'odeur du sang qui s'était échappé de cette blessure l'enivrait, l'excitait même. Sans se préoccuper qu'un être vivant vive son agonie plus que d'un insecte qu'il écrase habituellement en marchant, il retira son sabre puis se retourna en direction des autres qui avait surement été impressionnés, sinon apeurés, devant une preuve d'immortalité face à ces blessure qui aurrait cloué un homme au sol. Mais en bons soldats, ils s'étaient remis en action. Bons cavaliers, ils savaient que la meilleure manière de gagner face à un adversaire au sol était de prendre de la distance et de l'assaillir de flèches. Mais leur adversaire aussi était un bon cavalier, et peut-être même un meilleur.

Il avait maintenant toute leur attention, du moins croyait-il. Il espérait que l'orque allait se relever, attaquer quelqu'un par surprise ou continuer le combat. Il se mit à courir vers l'opposé de ce dernier, espérant être suivi par la totalité des cavaliers. Il zigzaguait à travers champs de manière à ne pas se faire prendre par les projectiles adverses, changeant de direction aléatoirement. Cependant, leurs chevaux vigoureux, au lieu de le poursuivre, amorcèrent un large cercle pour l'empêcher de fuir, un cercle qui se rapetissait pour permettre aux archers de tirer sans problèmes, s'agrandissant pour s'assurer de ne pas avoir à se défendre d'une attaque du masqué.

Avec cette stratégie mobile, il n'avait que très peu de chance de survie. Il allait surement s'épuiser avant les bêtes, surtout à cause de sa longue course qui le laissait passablement épuisé. Lorsqu'une flèche percuta son masque et heureusement dévia, il décida d'adopter sa stratégie de secours. Il le détestait, ce plan mais des situations désespérées demandent souvent des solutions désespérées.

Il avait remarqué que le jeune cavalier qu'il avait aperçut plus tôt avait encore un peu de mal à contrôler sa monture en utilisant seulement ses genoux, et se tenait encore d'une main à la bride se sa monture pour la diriger. Il attendit donc qu'il s'approche, comme les autres fois, mais cette fois, en plus des flèches, un sabre aussi fendit l'air pour venir se planter dans les cotes du cavalier. Par réflexe, celui ci s'agrippa à la banderole de cuir pour éviter de tomber, ce qui fit cabrer son cheval. En un instant, le vampire se jeta sur lui, lui balayant les mains pour qu'il lâche la monture et lui tirant brutalement la lame des cotes, provoquant une gerbe de sang coulant abondamment à la fois de sa bouche et de sa plaie ouverte.

Il embarqua sur le cheval, puis piqua des deux vers l'orque qui cherchait encore quelque chose parmi tout le fouillis de corps. Il passa à son coté, et tendant une main, l'agrippa par un des solides anneaux de fer qui soutenait une pelisse en forme de tête de taureau. Le poids de la créature, renforcé par la lourde armure de plaques, lui donna l'impression que son biceps déchirait alors qu'il le soulevait, mais il réussit à le tirer en selle son corps placé de travers devant lui. Son plan était maintenant de changer d'endroit, et puis combattre dans un terrain qui leur sera plus profitable pour combattre un ennemi qui concentre surtout ses forces en archers de cavalerie.

Malheureusement pour eux, le cheval alourdi par leur poids cumulés ne se déplaçait pas à une vitesse suffisante pour se tenir hors de portée des flèches ennemies, l'écart les séparant se réduisant même à une bonne vitesse. Une d'entre elles réussit à se planter dans l'omoplate gauche du cavalier, portant leur nombre à trois et cette fois ci en plus de la douleur qui grandissait à chaque instant, le forçant à serrer les dents pour ne pas montrer son mal, elle lui empêchait de bouger librement le bras, tandis qu'une seconde flèche troua la peau de leur monture à la hanche. Il fallut tous le savoir et l'expérience du masqué pour retenir la bête qui se cabrait et leur permettre de rester en selle.

Voyant que son cheval ne pouvait plus les porter plus longtemps, il le stoppa et descendit précipitamment de l'animal, le sabre chuintant hors de son fourreau. Son bras gauche replié sur lui, les jambes écartées, il adopta une position de combat au sabre tenu à une main originaire de Maon, un style elfique qui alliait plus des attaques rapides et légères et des dérobades aux affrontements directs et brutaux. Il était bien curieux de voir combien de plus il allait emporter avant sa mort...

(Décompte des vivants: Masque, Bran', Yoru, Syril, 12 cavaliers, 1 cavalier sans monture)

(J'espère ne pas avoir mal joué tes soldats Volkmar.... Dans ce cas, tu m'enverra un MP et je changerait ce que tu souhaite)
(Toi, Bran' pas un mot^^)

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Syril commençait diablement à enrager.
Huits hommes à terre, morts ou blessés, la proie se révélait bien plus coriace que prévu... Et en plus elle était assistée!
C'était temps de rentrer dans la danse, par les dieux.
D'un geste sec, il cogna une nouvelle fois la tempe de Yoru, du poing, s'assurant qu'elle resterait tranquillement là jusqu'à son retour, et la laissa tomber à terre sans plus y faire attention...
Devant, les autres pillards avaient filé à brie abattue vers les fuyards, et blessé la monture.
Suffisament en tout cas pour que ce nouvel adversaire mette pied à terre, c'était tout ce qu'ils demandaient.
Ils avaient compris la leçon, s'étaient remis de leurs "émotions" devant la résistance du nouvel arrivant.
Ne restait en eux que la rage de venger leurs compagnons, et celle de pourfendre ces gibiers qui avaient eu l'audace de se révolter contre leur sort.
Prenant garde désormais à rester hors de porté, des flèches sifflèrent en l'air, montures et cavaliers se dérobant à chaque avancée de l'adversaire.
Une flèche à tête plate vint frapper Bran'dor à la tête, l'envoyant lui aussi au sol, sonné.
Il n'était même plus question de les tuer, mais bien de les capturer.
Ainsi les traits prenaient les directions des jambes, des bras, pour tenter à tout prix de les conserver en vie.
Une des idées de Syril, ça, de prendre quelques proies en vie. On s'amusait tellement plus, avec, qu'à planter des crânes.
Peu à peu, une puis, deux, puis deux de plus, se fichèrent dans le corps du non mort.
Avec la fatigue, la douleur, et la poussière montant des sabots au galop, la fugitivité des images qui défilaient devant lui, cavalier après cavalier, il ne lui restait plus guère de chance de s'en sortir, il allait s'effondrer là, comme un pantin, incapable d'avoir pu porter le moindre nouveau coup fatal, puisque l'ennemi se dérobait, esquivait, et se jouait de lui comme de l'orc peu de temps auparavant.
Une corde claqua encore, avec un bruit mat, et la hampe de frêne vint lui traverser le bras de part en part, l'emmpenage en ressortant ensanglanté, elle se ficha en terre.
C'est à peine si il entendit le galop du cheval, derrière lui, en même temps qu'il prit conscience que la cavalcade s'était interrompue.
Malgré ses réflexes affaiblis, ralentis, il put se retourner, mais ce ne fut que pour entrevoir la pointe d'acier acérée quasiment voler vers lui.
Elle le transperça au flanc, le souleva de terre et il fut projeté en arrière de plusieurs mètres, retombant sur le dos, fiché au sol par une lance plus haute que lui, et profondément enfoncée en terre.
Syril, parfaitement reconnaissable entre tous, avec ses vêtements bariolés et son visage déformé, sauta à terre juste à côté de lui, et flanqua un coup de pied dans sa main, envoyant valser son épée, et encore un autre dans les côtes, qui en brisa à coup sûr une ou deux.
Il s'agenouilla, plaçant la pointe du genoux appuyée sur ces côtes cassées, justement, pile dessus, et l'autre pied sur son coude, pour l'mepêcher de bouger le bras.
Sa main se glissa dans le cou de l'homme masqué, et serra progressivement, tandis qu'il vint lui susurrer quelques mots à l'oreille:

"C'était une erreur, de venir lui porter secours...
Tu vas avoir mal, très mal...
Maintenant, petit bonhomme, la question est, tu préfère que je m'amuse maintenant, ou que je te laisse un peu de répit, et une chance d'en sortir un jour?"


Un sourire ironique et moitié sadique s'étira sur ses lèvres tandis qu'en desserrant l'étau de sa main, il enfonçait un peu plus son genoux dans les côtes cassés...

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Le combat désespéré d'un homme blessé et épuisé contre une dizaine de cavaliers s'était déroulé comme c'était logique de le prévoir: par la défaite du combattant seul. Il n'avait pas utilisé toute sa fougue et ses techniques, pour deux raisons bien précises: premièrement, il n'avait pas d'armes à distances suffisantes pour rejoindre ces cavaliers, et deuxièmement le soleil était encore haut dans le ciel. Avec un arc, il aurait pu riposter, les trainer au sol un a un, mais il n'aimait pas se déplacer avec ce genre d'arme encombrante. Si l'astre solaire aurait été couché, il aurait pu utiliser la totalité de ses forces, car il était diminué et se sentait faible tant que l'obscurité ne tenait pas la place primordiale dans le monde.

Il tenu bon pendant un bon moment, mais fut finalement battu par un cavalier qui le surpris sans son dos, son champ de vision limité par son masque. La blessure qui le transperça fut terrible, lui arrachant même un cri primal mêlé de rage et de douleur. Rapidement, il fut blessé encore plus profondément, lorsque l'on lui enleva son sabre, la pièce maitresse de son individualité, de sa présence dans ce monde, de son passé. Il n'eut pas le temps de protester qu'un coup dans les cotes lui arracha un second cri, et il sentait désormais que ses facultés de régénérations ne suffisaient plus à le soigner rapidement. La moelle qui s'échappait de ses os brisés se mêlant à son sang était prioritaire au soin de ses tissus meurtris. Lorsqu'il fut pris à la gorge, geste inutile car il ne respirait pas, il ne put que regarder son agresseur dans les yeux et attendre un peu la suite, qui vint rapidement par une menace, non une promesse, qu'il ne put s'empêcher de répondre arrogamment:


Allez, fait moi souffrir maintenant... Ne perdons pas de temps.... On verra qui s'amusera le plus, qui sera la proie et qui le tortionnaire...

Il attendait la suite, retenant de son mieux la douleur qui le déchirait, espérant qu'il allait les conduire à un endroit pour procéder a ses machinations, un endroit ou il pourrait échapper à leur surveillance, un endroit ou il pourrait retrouver son arme, un endroit ou il pourrait se venger des cavaliers, un endroit ou il ferait nuit...

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Syril grimaça de rage, et il lui cracha au visage, malgré le masque, puis sortant un poignard de son étui, il le planta dans la chair du non mort, en plein dans le bras, transperçant le muscle, l'extrêmité de la pointe ressortant même de l'autre côté.
Après quoi il le fit tourner lentement dans la plaie, avec un sourire éclatant, visiblement satisfait.
La lame du poignard se présentait comme une point de flèche barbelée, hérissée de petites piques qui arrachèrent d'autres morceaux de chair quand il le retira.
Il l'essuya alors sur la jambe de l'être masqué, et se relevant, lui flanqua un nouveau coup de pied vicieux dans les côtes cassées.
Puis il héla deux de ses hommes, et leur donna l'ordre de l'attacher, le sauciçonner bien serré, et de le fixer sur le cheval d'un mort, et de faire de même pour son copain l'orc.
Les brigands rassemblèrent les corps des leurs et les firent brûler, après avoir récupéré tout ce qui pouvait resservir, ou se revendre.
La hache de l'orc se trouva évidement dans le butin.
Quand à la fille, Yoru, une fois pieds et mains liés, elle fut balancée en travers du cheval de Syril, qui grimpa en selle juste derrière elle, la gardant ainsi dans son champ de vision, tandis que deux hommes surveillant chaque prisonnier, leurs arcs prêts à décocher suffisament de flèches pour les immobiliser pour de bon si l'envie leur prenait de trop s'agiter une fois de plus.
Deux autres brigands fermaient la marche, et ainsi, sept hommes avaient pris, au galop, sans considérations pour les blessures de leurs victimes, la direction de Fort Vaël.
Les cinq autres survivants ramenaient la caravane et une bonne partie du butin.
La route n'était pas si longue...
C'est en moins d'une heure, qu'ils regagnèrent Fort Vaël.
A quelques kilomètres du village, déjà, on le voyait s'élever, fortin de bois sur sa motte de terre.
La porte en était ouverte, et ils entrèrent sans aucune difficulté, sans même qu'on leur pose de question.

Derrière eux, elle se referma, et ils se retrouvèrent, d'un seul coup, cernés d'armes, et de visages silencieux, fermés, pas hostiles, mais pas plus amicaux que ça non plus.
Une voix s'éleva, que le non-mort, le seul conscient, dans le groupe, ne put qu'entendre, mais sans voir à qui elle appartenait...

"Syril, tu es relevé de tes fonctions, et rappelé à Espeyran!
Tu pars sur le champ avec une escorte."

Un mouvement au loin, et en quelques instants, ils furent entourés d'une vingtaine de cavaliers, tous équipés d'armures lourdes, armés d'épées et de boucliers, lance au poing.
Le visage de l'ex-capitaine d'Espeyran s'empourpra, il glapit à la trahison, et appela ses hommes à l'aide, faisant cabrer son cheval.
Il ne reçu en retour qu'un coup dans la nuque qui le jeta au sol, assomé, et rejoignit bientôt un autre cheval, ligoté comme il en avait fait de ses prisonniers.
La même voix reprit la parole pendant qu'on s'occupait de lui..

"Brindas, tu me ramènes tout ce monde à Espeyran, les prisonniers avec.
Normalement, vous y serez avant la nuit.
Les navires de mon frère seront déjà arrivés, avec les autres soldats du fort et les survivants des geôles de cette ordure là.
Faites attention, je crois qu'Alban tient à Syril malgré tout."

Et on n'entendit plus de voix, juste des crissements sur le métal, des bruissements de mailles, les tintiements du métal sur le métal, les sabots des chevaux, d'abord au bas, puis au trot, et enfin au galop, soulevant des gerbes de poussières.
Etrange façon, si il en est, de voir le monde, que de voyager couché en travers d'un cheval, mais conscient, attaché, la tête en bas, les yeux vers le sol, en regardant défiler la route, la poussière qui vole.
Le passage d'un gué se transforme en douche, ou quelque chose d'approchant, quand on est pas le premier et que le cheval devant vous ne s'est pas spécialement arrêté parce que de toute façon, le ruisseau à deux mètres de larges, et quasiment aucune profondeur en comparaison.
Le soir tombait à peine quand ils entrèrent dans l'enceinte d'un autre village, ou plutôt d'une petite ville, cette fois.
Les murs se trouvaient faits de pierre, ou du moins, certaines parties des murs, notament au niveau de la porte qu'ils empruntèrent.
Les rues principales étaient pavées, d'ailleurs, et c'est vers un fortin de taille modeste, mais entièrement bâtit en pierre, et imposant par rapport à la taille de la cité, qu'il grimpèrent bientôt.
Par la suite, les trois "prisonniers" furent descendus de leurs montures, et tous trois installés dans des chambre différente, après avoir été déficelés, notament...
En fait, Yoru et Bran' eurent le droit de partager la même pièce, gardée par deux plantons à l'extérieur, après qu'on eu pansé et bandé leurs plaies.
L'armure et les armes de Bran', bien qu'il ne fut plus considéré comme prisonnier, avaient été précieusement entreposées dans l'armurerie, autant pour en prendre soin pendant son inconscience, que pour éviter un incident à son réveil.
Malgré un brassage de population de plus en plus important à Espeyran qui obligeait la mixité des races, le préjugé sur les orcs restait ancré en eux de manière profonde.
Manifestement, un homme assis dans la chambre attendait qu'ils reprennent connaissance, un homme d'aspect âgé, avec quelques touches de brun résiduelles dans les cheveux, simplement vêtu d'un surcot rouge et de braies noires, trapu et portant la barbe comme d'autres portent un sacerdoce...
Par ailleurs, un médecin, aidé de deux assistants, se porta au chevet de l'homme masqué, qui avait été placé dans une autre chambre, et dont l'était semblait nécessité des soins rapides.
En se penchant sur lui il s'aperçut que l'inconnu était conscient.

"Aheum" toussota-t-il, "je suis médecin, si vous permettez, on va voir ce qu'on peut faire de vos blessures..."

Il se retourna, cherchant un anesthésiant quelconque, doutant de pouvoir travailler si son patient se mettait à hurler de douleur, tandis que ses assistants le détachait...

[à vous, si ça vous va pas dites le^^]

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Un vieux rêve le hantait, un rêve ou s'enchevêtraient les manteaux blancs et noirs de l'Oracle pacifiste ayant enfin pris les armes, au temps jadis quand il était encore à sa tête, les couches sanglantes de nombreux camarades de guerre, une tour depuis longtemps ruinée au coeur d'une terre dévastée.

A ses côtés chevauchaient dans ses rêves ainsi qu'il l'avait fait dans la réalité, de vaillants seigneurs et soldats d'Outre-Mer sur les chemins souillés de sang, de fumée, de corps décharnés, ces derniers à grands renforts de bravades s'en allant à grand coeur, sans qu'il n'en n'ait conscience, battailler pour la dernière fois de leur vie.

Le Seigneur Shaïtan de Primeterre, plus grands de tous les seigneurs mais aussi le plus fier et le plus endurci, sa farouche femme Vanya plus belle et indépendante que jamais, le fervent prêtre Theo Wull aussi modéré de langage, courtois de coeur qu'il était sans pitié envers ceux qui s'élevaient contre la volonté de Synodar, dieu unique d'Outre-Mer. Le fidèle Ser Adaman sur son puissant étalon rouge, à son côté le Shaman Arhun Talabar, intendant de l'Oracle et qui avait fortement aidé Bran'dor à métamorphoser l'organisation culturelle en une arme de guerre impitoyable contre les ennemis de la Nation.

Tous ces hommes infiniment respectés, ce qui était au delà d'un exploit au vu du peu de considération qu'éprouvait l'orque pour les humains, se réduisaient dans son rêve à de simples ombres, à des spectres brumeux montés sur des chevaux de brûme. Et Bran'dor revoyait leur traits, non point flous eux, mais net et clair comme au premier jour.

C'est maintenant que tout commence mes amis, nous vaincrons ces mécréants, n'est-il pas Bran'dor ? avait clamé Shaïtan avec arrogance en riant, juché magnifiquement tel un dieu sur son destrier noir aux yeux rougeoyants et piaffant d'impatience.

Mais... Au contraire c'était ici que tout s'était achevé. La bataille avait tourné court, et les derniers grands Seigneurs natifs vaincus, éparpillés, traqués, avaient fuis. Dès lors l'âme tourmenté, ils n'avaient pu se résoudre à la défaite, à se soumettre à tout autre qu'eux mêmes aussi fort eut-il pu être. Ainsi blessés mortellement dans leur fierté, ils avaient tous pour la pluspart mis fin à leur vie à la mode ancienne d'Outre-Mer, une épée retournée dans le coeur lorsque déshonneur, opprobre et vilénie venaient à tomber sur votre maison. Bran'dor lui, incompréhensif de cet étrange mentalité humaine, bien qu'aussi furieux de la tournure des évènements, n'avait pas jugé utile de faire autant de foin, la moralité de son esprit de mercenaire se réduisant à des contingences aussi réduites qu'un animal sauvâge. Fuir, survivre, simplement, puisque plus personne n'avait désir de combattre.
 
Avec un grognement de douleur, l'Orque alité ouvrit enfin les yeux, fraîchement éveillé à la manière de celui victime d'un sceau d'eau glacé qu'on lui aurait jeté franchement à la figure. Et à peine un oeil ouvert, son humeur s'en ressentait déjà pendant qu'il s'ordonnait à tourner la tête en tout sens, non sans méfiance et une multitude d'interrogation lui passant par la tête. A travers la pièce dans laquelle étrangement il reposait, filtrait la clarté lunaire. Combien de temps avait-il dormi ? Ou se trouvait-il ? Comment avait-il seulement atterri ici ? Un élancement pénible lui traversa la tempe en réponse à ses nombreuses questions, mieux valait repousser l'échéance à leur résolutions pour le moment. Le Guerrier avait de toute façon récupéré toutes ses facultés atténuées un instant auparavant, et il devint de nouveau alerte.

Et c'est là qu'il l'aperçut, une autre personne lui faisait face. Non loin de son chevet, rôdait tranquillement un humain, un vieux croulant sans expression particulière et vêtu d'un surcot rouge, assis confortablement sur une chaise. Le guerrier sîtot attentif, posa son regard gris faûve sur celui-ci d'une manière agressive, comme s'il était responsable de tous ses maux de tête.

Le coeur battant, se rappelant soudain les derniers évènements, il se dressa brusquement, avec la vigueur et la promptitude qui était la sienne, tout entortillé dans ses couvertures.

Ne se souciant guère de sa nudité seulement à demi épargnée par des bandages ici et là sur son corps frustre et robuste, sans ni plus armes et dépouillé de son armure, il tituba de meuble en meuble, à tatons jusqu'au frêle homme toujours assis.


Deux secondes, Humain. clama donc froidement Bran'dor en s'imposant devant lui , avec toute la sérénité de celui qui ne menaçait pas à la légère et s'éxécutait sans tarder dès lors qu'on ne lui offrait guère le choix. C'est le temps que je te concède dans mon immense générosité pour m'expliquer ce que je fais ici dans ce lit et comment j'y ai atterri. N'essaies pas d'appeler à l'aide, je serai déjà sur toi, mes deux mains empoignées sur ta gorge -qui m'apparaît d'ailleurs bien fragile - et t'aurai déjà brisé la nuque, à peine le moindre cri de petit goret effrayé émis de ta vilaine bouche.

Ou est la foutue nécro qui m'accompagnait ?

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Le voyage avait été rude. L'inconfortable position de prisonnier immobilisé et grièvement cumulé avec la honte d'un cavalier émérite de ce voir placé de la sorte sur une monture nuisait à ses pensées. Il aurait voulu en venir à un plan, mais il n'arrivait plus à ce concentrer, sa haine et sa rage embrouillant ses pensées. Il se laissa donc sombrer dans un univers détaché de la réalité, peuplé de douces pensées le berçant et de terribles phantasmes qui remettait en question son identité via ses besoins et ses buts. Il finit par s'en extirper lorsque le doux son d'un village ou d'une place forte commença à bourdonner dans ses oreilles. Ils devaient arriver à destination, et le petit jeu de torture qu'il attendait allait bientôt pouvoir commencer. Cependant la partie de plaisir devait attendre, car des hommes armés les entourèrent, puis les capturèrent de nouveau, cette fois en y ajoutant son futur tortionnaire. Trouvant cette situation très ironique, le masque prêta plus attentions aux dires de l'inconnu, pour en déduire quelques informations utiles, notamment le nom de l'endroit ou ils allaient maintenant, Espeyran, et le probable dirigeant de l'endroit, un certain Alban.

Fatigué par sa longue journée, son combat et surtout par ses blessures qui tardaient à guérir, surtout par le manque de sang dans son organisme qui se représentait comme une vague faim doublée d'un besoin physique intense comme celui d'un ivrogne loin de la bouteille, il sombra dans un sommeil troublé par d'obscurs combats et visions de lui même. Il se réveilla en sursaut lors du passage du gué, l'eau entrant par les orifices de son masque qui le rendait excessivement inconfortable, et il passa le plus clair du temps restant à essayer de sortir le liquide de sa protection solaire.

Ils arrivèrent finalement à un petit village, citée qui le laissait de marbre tant il en avait vu d'autres, mais il s'intéressa davantage au fortin, notant la taille des murs, calculant leur épaisseur et comptant les gardes sur le chemin de ronde. Ne rencontrant rien d'intéressant ou de particulier à son regard, il se laissa porter a l'intérieur, détacher et transporter jusqu'à sa cellule où il resta couché sur le lit. Un peu plus tard, une présence ce fit sentir à l'entrée de la pièce, mais il ne releva pas la tête pour ne pas gaspiller la précieuse énergie qu'il aurait probablement besoin pour son évasion. Les yeux ouverts, il fixa sans un mot le visage de l'homme qui se porta à son chevet, suivi de deux acolytes, et qui se présenta sans le vouloir comme étant médecin. Avant que celui-ci commence son travail, il voulait toutefois l'avertir de quelques points intéressants quant à son être, prononçant ses mots avec une étrange force et clarté pour un être blessé de la sorte, surement forgés par une vie de combats.

Si tu veux me soigner, homme, j'ai quelques conseils à te donner, car je doute que tu as déjà soigné un vampire. N'utilise ni anesthésique ou anti-coagulants, car je doute qu'ils feront effet sur mon corps, et de quels effets ils auront sur moi. Aussi, concentre toi sur les dégâts les plus graves, comme mes cotes, car mes facultés de régénération ne sont pas à leur meilleures dans la situation de manque de sang dans laquelle je me trouve. Et puis, je vous conseille de m'attacher solidement, plus solidement que vous ne l'avez jamais jugé utile pour un patient, car je mords...

Il se prépara donc pour ses soins, souriant car il venait de réaliser que si ils le soignait, ce n'était surement pas pour l'abattre l'instant suivant. Sa vie était sauve. Restait à savoir s'il en était autant de sa liberté. Et de son sabre. Ce sabre outremerrien d'une qualité presque commune, mais qui avait fait coulé tant de sang, pris tant de vie, et qui était son trésor le plus précieux. Si il ne le retrouvait pas rapidement après ses soins, on pouvait être sur qu'un carnage allait avoir lieu jusqu'à ce qu'il le retrouve, et cette fois ci il avait toutes ses chances car aucune cavalerie ne le tiraillerais comme auparavant, et il était plus rapide que ces hommes au sol...

(Allez Volk, je connais la médecine médiévale et je m'attends à ce que cela fasse mal... tâche d'être convaincant^^)

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Le médecin, un petit homme sec et nerveux, tressaillit, et se retourna avec une moue de scepticisme...
Il se gratta un instant la tête, puis se rapprocha de son patient, et le scruta de ses yeux noirs, louchant parfois à moitié sur son nez pointu.
Puis il regarda le masque, et secoua la tête.

"Pas d'anesthésie?
Bien. Zaher et Tru, tenez le moi je l'examine."

Les différentes plaies du vampires étaient bien visibles, ainsi que le sang qui avait malgré son métabolisme formé des croûtes, après les différents trajets qu'il avait fait pour arriver ici.
Le médecin palpa les bords de la plaie au flanc, examina celles des bras, puis relevant les vêtements de l'être masqué avec précaution, s'attarda sur les côtes cassées ; la peau était marbrée, au dessus.

D'une main assurée, il tâtonna par ci, par là, ne tenant pas compte des réactions du blessé autrement que pour son diagnostique.
Il se redressa alors, se frotta les mains avec un sourire...

"Vous avez de la chance, vos côtes ne vous seront pas un problème grave. Pas d'organe percé, pas d'hémorragie. Vous auriez pu y perdre un poumon.
Dans un tel cas, je me contenterais de vous préconiser du repos et encore du repos, le temps que tout se remette.
J'aurais un peu peur qu'y toucher n'aggrave le cas au préalable.
Quand au reste, ce ne sont que des plaies au final.
Dans un premier temps, nettoyer, et ensuite, leur donner du temps."

Il se retourna fit quelques pas vers un des autres meubles de la pièce, où avait été posé à leur entrée une sacoche terne de cuir.
Il en sortit une bouteille d'alcool, de la charpie, un couteau fin.
Un instant, il fixa encore son patient, l'air de s'interroger.
De fait, un de ses correspondants, dans une cité un peu plus florissante et savante que celle ci, l'avait entretenu d'une autre manière de nettoyer les plaies.
Une redécouverte qu'il prétendait avoir faite, usant de larves de mouches pour ronger les chairs mortes.
Il secoua la tête, avec un sourire déçu. Perdre ce patient, il ne pouvait pas se le permettre, pas le moment de faire des expériences douteuses.

"Attachez le moi, vous deux dites!"

Et sans prendre le temps de vérifier plus, il se pencha sur la plaie au couteau.
Tac, tac, deux trois coups de couteaux dans le vêtements pour dégager la zone, et il dégagea la blessure.
Evidement, la plaie se rouvrit légèrement, laissant couler un peu de sang, mais rien que de très normal.
Au moins était-elle saine.
Il déboucha la bouteille, imbiba des morceaux de charpie de liquide, et se mit à nettoyer la plaie à l'aide de compresses à l'alcool.
Il savait que certains préconisaient de faire suppurer les plaies, mais son maître avait toujours agit à l'inverse, et lui aussi, et en général ça marchait plutôt pas mal.
Il se mit soudain à grommeler, et sans relever le visage, marmonna quelques mots...

"Mais arrêtez de bouger bons dieux!"

Une fois la blessure nette et propre, il attrappa alors une aiguille, et un crin de cheval, et recousu la plaie..
La pratique de son art sur les champs de bataille l'avait suffisament aguerri pour que toute l'opération ne prenne que quelques minutes, malgré les tressaillements du blessé.
Il se redressa, s'essuya le front, avec un sourire, content de lui même. Opérer une vampire ne différait pas d'un humain.
Le reste ensuite.
Contrairement à ce qu'il avait dit, il y avait un peu plus de complication.
Au flanc, la lance avait percé de part en part, et la plaie était pleine de terre.
Au bras, le souci était quasiment le même.
Il se retourna encore, se nettoya les mains dans une bassine d'eau, puis revint à son travail.
Qui revenait finalement au même, sauf qu'il se résolut à retirer le maximum de terre possible, en vidant une partie de sa bouteille dans la plaie, qui étant ouverte des deux côtés, lui permettrait de ressortir de l'autre côté en emportant le maximum de saletés, évitant les complications, et nettoyant l'intérieur de la blessure.
Encore heureux que le coup fut passer entre tous les organes et os présents à cet endroit.
Une fois le flanc recousu, ce fut le tour de l'autre bras, de la même manière, encore, après avoir vérifié que la flèche n'avait pas touché l'os, même de manière superficielle.
Une esquille d'os doit toujours être enlevée autant que possible.
Enfin, il se redressa, fit craquer les vertèbres du bas de son dos, et se détendit les bras...

"Détachez le maintenant..."

Il se releva les mains, continuant de parler...

"Qu'en dites vous alors? Puisque vous avez l'air de vous connaître, dites moi donc ce que vous en pensez, pour vos côtes..."

______________

Pendant ce temps, l'homme dans la chambre de Bran'dor ne cilla pas, ne bougea pas, se contentant d'un sourire en coin, lorsqu'il étendit le bras pour désigner Yoru...

"Elle est là, l'orc... dans le lit à côté..."

La pièce était spacieuse, exposée plein sud bien qu'on ne puisse pas le voir à cette heure, et bien meublée.
L'absence de luminosité, malgré les deux grandes fenêtres, indiquait la nuit, sans l'ombre d'un doute.
L'homme avait pourtant l'air frais comme un gardon, et pas tellement sur le point de dormir.
Il se releva, tira sur ses vêtements pour en défaire les plis, puis ouvrit un placard, en sortit deux verres, dans lesquels il versa le vin, rouge sombre, d'une cruche en grès posée sur le meuble.
Il les reposa sur le meuble, pour le moment, et adressa un sourire ironique à l'orc.

"Je ne sais pas comment vous faites chez vous, mais vos frusques sont propres, et à côté du lit.
Les armes et autres sont à l'armurerie. Vous les récupérerez quand vous partirez.
Je suis Karad, intendant de la citadelle d'Espeyran, où vous êtes.
Mon suzerain, ou du moins son régent, en son nom, vous offre son hospitalité jusqu'à votre remise sur pied, et ses excuses pour l'évènement malheureux qui vous est advenu il y peu, et qu'il vous prie d'accepter."

Il s'inclina assez bas, puis tandis une coupe de vin à l'orc, restant toutefois d'un flegme inébranlable, sans dédain ni hauteur, sans plus de servilité, face à un être qui aurait pu le briser comme un fétu de paille entre ses bras...

"Il souhaiterait de plus vous entretenir, tous les deux, quand vous serez remis.
De vous à moi, vous avez échappé à Syril par hasard, mais seulement parce qu'à sa place il devenait encombrant.
N'allez pas vous mettre en tête de demander la sienne, ou de réclamer quoi que ce soit, d'autres y ont joué leur vie de manière trop hasardeuse... Alban n'est pas philanthrope.
Contentez vous de passer votre chemin quand vous lui aurez parlé, et de terminer votre vie heureuse dans le trou où vous déciderez de vous enterrer..."

Et sans plus, il vida sa coupe et la posa brutalement sur le meuble.
D'un geste du menton, il désigna Yoru.

"Ce pourrait être un effet de votre bonté de la réveiller?"

Comme ça, en plein milieu de la nuit, on avait décidé de les recevoir sans même leur laisser le temps d'une nuit de sommeil.
Il faut dire que ce maudit Syril avait fait réveiller Alban, de toute façon, qui n'avait du coup pas sentit le besoin de se rendormir, après avoir expédié l'énergumène à l'ombre d'une cellule de caserne.
Il avait d'autres projets pour l'individu, mais désormais, savait à quoi s'en tenir.
Il ne faudrait surtout pas lui lâcher la bride.
Enfin, bref, Alban avait horreur de l'inactivité, horreur de laisser traîner les choses, et n'avait absolument aucun souci de savoir si les autres pouvaient suivre son rythme ou pas. Ceux qui ne pouvaient pas, restaient sur le côté.


[Si vos personnages ont d'autres choses à faire, on peut considérer que dans le temps du rp, le rp se déroule dans le passé, désormais
Oh, et dites moi si vous avez des réflexions négatives à faire, je viens de reprendre le truc là^^]

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