Ainsi soit-il Mehe d'Eryope.
Ce qui sera dit, sera fait.
Le temps depuis a coulé. On sent les prémisces du redressement, ici, à Roc le Chastel. L'Outre-Mer renaissant à la fureur et la désolation, et comme ont l'eut dit dans les antiques présages, de l'ancien naquit le nouveau. L'horreur des mémoires n'ayant pu être effacé dans son impossible réconciliation par l'asservissement et la possession quand déjà auparavant il a été connu et pleinement vécu le libre arbitre, c'est davantage vers la grandiose reconstruction matérielle de la ville, la reconstitution de la vie qu'il faut perdre son regard, égarer ses pensées. Le commerce, symbole étonnant, détonnant, de la nouvelle félicité qui règne, avait comme de coutume ouvert le bal. De ci, de là, fleurissent de nouveau les échoppes bigarrées, pleines, hétéroclites. De manière indulgente la convalescence s'amorçe. Transporté par le vent soufflant du côté des airs marins, les babillages futiles et rires enfantins, hommage à la paix installée, s'en vont chanter leur échos loin à l'horizon, loin à l'intérieur des terres. Ces rues, ont véritablement recouvert la vie.
Mais lui ne le voit pas, comme aveuglé par ses visions de feu. De ces jours néfastes et sanglants à l'orée de son enfance, contre sa famille, contre ses parents, il n'oublie rien. Le voyageur, figé, tourné vers son passé terrible et furieux, demeure impassible, inébranlable. La beauté ne le touche, l'insouciance ne l'effleure, la joie le déserte. Seul brûle la flamme d'un rêve, celle pour sa province, seul réside en son coeur une froide résolution de vengeance, réponse à un parjure de ses ennemis, nombreux et puissants.
Syv- le déraciné. Bienvenu à la maison. Un retour de la Cité Impie pour le moins hâtif je dirais, non ?
Les mot, secs et tranchants, sont prononcé par une voix amusée. L’origine de l’interpellation, à point nommée, se trouve près de l’entrée d'une vieille taverne dans la rue cotoyant le port, où convergent soudain les yeux d'ébene durs et profonds du jeune homme, impassibles. Là, se tenait Lindolin, tavernière de renom en Outre-mer, adossée à un battant de la porte , les bras croisés sur sa poitrine effacée que sa jolie frimousse d'ange remplaçait de charme, les yeux figés sur le nouvel arrivant. Son sourire s’élargit lorsqu’ils peuvent se planter dans les pupilles noir de son interlocuteur sans réactions aux premiers abords. Il joue merveilleusement son jeu, faisant comme s'il la rencontrait par un heureux hasard....
Nonchalamment, le pas assuré d'une belle prestance, elle se décroche de la porte et part à son encontre, le ténébreux jeune homme à la fine cicatrice sur son nez fier et droit , faisant déjà chemin précipité vers sa nouvelle destination.
Oui. répond-il simplement, de cette même parole accoutumée d'avarice en mot sauf à plaire les grands de ce monde.
Ensemble et d'abord silencieux, confiants et intimes dans la pensée, ils s'avancent, formant la dangereuse pair, la complémentarité parfaite. Syv, brun et tout vêtu de noir tel une ombre dans la nuit, Lindolin, rayonnante, tel un pâle rayon du crépuscule dans l'obscurité, sa longue chevelure blonde étincelant tout comme la malice aux fins fonds de ses prunelles d'un bleu délavé. Un sourire, faussement modeste éclaire à nouveau le visage de Syv tandis qu'il reprend la parole.
Les forces impies ont d'une célérité surprenante et furieuse mis fin à mes plans, allant jusqu' à - menés par une terrible résolution - détruire par le feu ardent de magie les étalages de leur propres commerçants. J'en attendais pas moins de ceux qui mirent à bas, face contre terre, nos illustres pères. J'ai préféré différé certains plans de mon maître afin de n'éveiller les soupçons. Mais désintéressons nous de cette mission pleine de surprises, bonnes comme mauvaises, et venons en à ces menées que j'ai requis de tes services...
Tu connais mon talent à faire délier les langues... Suffit d'un petit jeu de charme, et d'une boisson fraîche gratuite pour faire délier les langues... Même les gardes, ces rustres ne peuvent y rester insensibles. Enfin revenons à nos moutons. Mehe, tel est son nom.
Mais - heu ?
Oui. Princesse d'Eryope, native d' Outre-Mer, ni femme, ni enfante. Voici la Palatine à qui vous aurez à faire face. Sera t-elle aussi capricieuse et imprévisible, rebelle et fragile, qui tendent naturellement à s'exercer à son âge ? Nul n'en saura que par lui-même, en tête à tête.
Mais soyez prudent, c'est une nécromancienne, accompagné d'un gnome aux conseils avisés, comme d'une mère aimante et sachant gérer. Puis c'est un Palatin au service de cet Empire opressant que vous excecrez, certes pour améliorer nos conditions à nous natifs, mais vous êtes à même d'en discerner la signification...
Oui, les mains liés et plus encore sait-on jamais. Nous verrons, je serais prudent. En tous les cas, merci Lindolin, je perçois un peu mieux ma mission qui est celle, d'approcher la Palatine. Tu as bien travaillé et mérite récompense.
Sur ces mots... De la cape pourpre, toute prudence gardée, une main sort et doucement une bourse bruyante et pleine à son creux se tend vers une autre main d'une vivacité sans pareille qui a déjà disparue avec l'objet aux teintements metaliques. La voix féminine, se fait soudain enjouée.
Je n'ai déjà plus souvenir de cette discussion, au plaisir de te revoir Syv.
C'est ça...
Frappé d'une résolution à toute épreuve, flanqué son audace, il s'élança en avant à travers les rues.
Méhe d'Eryope, me voici s'apense t-il tandis qu'il s'arrête devant le grand bâtiment imposant dans lequel elle réside durant son mandat, récemment renouvelée. Il frappe doucement à la grande porte. .
Gardes, ici se tient scéan Syv - le déraciné, humble serviteur de TilK Nosferan, gouverneur de Luluferati, citoyen et natif d' Outre-mer. Il mande solennellement à être reçu de la Grande Palatine de cetteprovince Nation, j'ai nommé Méhe.
Ce qui sera dit, sera fait.
Le temps depuis a coulé. On sent les prémisces du redressement, ici, à Roc le Chastel. L'Outre-Mer renaissant à la fureur et la désolation, et comme ont l'eut dit dans les antiques présages, de l'ancien naquit le nouveau. L'horreur des mémoires n'ayant pu être effacé dans son impossible réconciliation par l'asservissement et la possession quand déjà auparavant il a été connu et pleinement vécu le libre arbitre, c'est davantage vers la grandiose reconstruction matérielle de la ville, la reconstitution de la vie qu'il faut perdre son regard, égarer ses pensées. Le commerce, symbole étonnant, détonnant, de la nouvelle félicité qui règne, avait comme de coutume ouvert le bal. De ci, de là, fleurissent de nouveau les échoppes bigarrées, pleines, hétéroclites. De manière indulgente la convalescence s'amorçe. Transporté par le vent soufflant du côté des airs marins, les babillages futiles et rires enfantins, hommage à la paix installée, s'en vont chanter leur échos loin à l'horizon, loin à l'intérieur des terres. Ces rues, ont véritablement recouvert la vie.
Mais lui ne le voit pas, comme aveuglé par ses visions de feu. De ces jours néfastes et sanglants à l'orée de son enfance, contre sa famille, contre ses parents, il n'oublie rien. Le voyageur, figé, tourné vers son passé terrible et furieux, demeure impassible, inébranlable. La beauté ne le touche, l'insouciance ne l'effleure, la joie le déserte. Seul brûle la flamme d'un rêve, celle pour sa province, seul réside en son coeur une froide résolution de vengeance, réponse à un parjure de ses ennemis, nombreux et puissants.
Syv- le déraciné. Bienvenu à la maison. Un retour de la Cité Impie pour le moins hâtif je dirais, non ?
Les mot, secs et tranchants, sont prononcé par une voix amusée. L’origine de l’interpellation, à point nommée, se trouve près de l’entrée d'une vieille taverne dans la rue cotoyant le port, où convergent soudain les yeux d'ébene durs et profonds du jeune homme, impassibles. Là, se tenait Lindolin, tavernière de renom en Outre-mer, adossée à un battant de la porte , les bras croisés sur sa poitrine effacée que sa jolie frimousse d'ange remplaçait de charme, les yeux figés sur le nouvel arrivant. Son sourire s’élargit lorsqu’ils peuvent se planter dans les pupilles noir de son interlocuteur sans réactions aux premiers abords. Il joue merveilleusement son jeu, faisant comme s'il la rencontrait par un heureux hasard....
Nonchalamment, le pas assuré d'une belle prestance, elle se décroche de la porte et part à son encontre, le ténébreux jeune homme à la fine cicatrice sur son nez fier et droit , faisant déjà chemin précipité vers sa nouvelle destination.
Oui. répond-il simplement, de cette même parole accoutumée d'avarice en mot sauf à plaire les grands de ce monde.
Ensemble et d'abord silencieux, confiants et intimes dans la pensée, ils s'avancent, formant la dangereuse pair, la complémentarité parfaite. Syv, brun et tout vêtu de noir tel une ombre dans la nuit, Lindolin, rayonnante, tel un pâle rayon du crépuscule dans l'obscurité, sa longue chevelure blonde étincelant tout comme la malice aux fins fonds de ses prunelles d'un bleu délavé. Un sourire, faussement modeste éclaire à nouveau le visage de Syv tandis qu'il reprend la parole.
Les forces impies ont d'une célérité surprenante et furieuse mis fin à mes plans, allant jusqu' à - menés par une terrible résolution - détruire par le feu ardent de magie les étalages de leur propres commerçants. J'en attendais pas moins de ceux qui mirent à bas, face contre terre, nos illustres pères. J'ai préféré différé certains plans de mon maître afin de n'éveiller les soupçons. Mais désintéressons nous de cette mission pleine de surprises, bonnes comme mauvaises, et venons en à ces menées que j'ai requis de tes services...
Tu connais mon talent à faire délier les langues... Suffit d'un petit jeu de charme, et d'une boisson fraîche gratuite pour faire délier les langues... Même les gardes, ces rustres ne peuvent y rester insensibles. Enfin revenons à nos moutons. Mehe, tel est son nom.
Mais - heu ?
Oui. Princesse d'Eryope, native d' Outre-Mer, ni femme, ni enfante. Voici la Palatine à qui vous aurez à faire face. Sera t-elle aussi capricieuse et imprévisible, rebelle et fragile, qui tendent naturellement à s'exercer à son âge ? Nul n'en saura que par lui-même, en tête à tête.
Mais soyez prudent, c'est une nécromancienne, accompagné d'un gnome aux conseils avisés, comme d'une mère aimante et sachant gérer. Puis c'est un Palatin au service de cet Empire opressant que vous excecrez, certes pour améliorer nos conditions à nous natifs, mais vous êtes à même d'en discerner la signification...
Oui, les mains liés et plus encore sait-on jamais. Nous verrons, je serais prudent. En tous les cas, merci Lindolin, je perçois un peu mieux ma mission qui est celle, d'approcher la Palatine. Tu as bien travaillé et mérite récompense.
Sur ces mots... De la cape pourpre, toute prudence gardée, une main sort et doucement une bourse bruyante et pleine à son creux se tend vers une autre main d'une vivacité sans pareille qui a déjà disparue avec l'objet aux teintements metaliques. La voix féminine, se fait soudain enjouée.
Je n'ai déjà plus souvenir de cette discussion, au plaisir de te revoir Syv.
C'est ça...
Frappé d'une résolution à toute épreuve, flanqué son audace, il s'élança en avant à travers les rues.
Méhe d'Eryope, me voici s'apense t-il tandis qu'il s'arrête devant le grand bâtiment imposant dans lequel elle réside durant son mandat, récemment renouvelée. Il frappe doucement à la grande porte. .
Gardes, ici se tient scéan Syv - le déraciné, humble serviteur de TilK Nosferan, gouverneur de Luluferati, citoyen et natif d' Outre-mer. Il mande solennellement à être reçu de la Grande Palatine de cette