Le port de Méthone se situait à l'ouest complètement de Kalamaï. L'océan ouest était plutôt dangereuse en cette saison et s'y aventurer était à proscrire. Néanmoins, les ordres fait par Fardall voulait que le port de Prévèze soit protégé d'une éventuelle fuite de l'empereur.

Ainsi selon son ordre, Maarek, le célestial arriva par les voies aériennes avec 200 succubes au port de Méthone ou le principal responsable des effectifs maritime les attendaient apparemment.

En arrivant, la horde volante se posa avec douceur et nervosité. Maarek s'approcha du responsable et se présenta:

Bonjour à vous,

Je suis Maarek Arhann, second d'Arkannsis, palatin d'Argostole, sous les ordres de Fardall, il m'a envoyé ici avec quelques créatures dans le but de protéger le port d'une quelconque invasion ou fuite.

Les ordres sont simples. Je dois surveillé tout ce qui peut semblé louche. Si on vous prend à protéger l'empereur vous paierez de ce malheur.

maintenant entrons à l'intérieur pour discuter plus en profondeur des étapes du plan.

Maarek entra et les succubes s'élevèrent dans les airs avec des points identifié avant leur départ tôt le matin.

Du fond de sa forteresse Alcyban, le chef des Veilleurs entendit parler de mouvements de troupes étrangères à la province dans les deux ports de la province. Ses espions lui rapportèrent que des troupes de marine sillonnaient inlassablement les côtes et que les ports étaient infiltrés par des étrangers.

Il n'appréciait pas du tout cette ingérence sur ses terres, que ces troupes viennent d'Argostole ou d'ailleurs, qu'ils soient pour ou contre l'Empereur.

Prévèze s'était toujours débrouillée seule et réglé ses affaires sans jamais demander d'aide à personne. C'était un des principes fédérateurs de cette province et il y tenait.
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Cet état de fait ne pouvait pas être admis. Quand il sut que le second du Palatin d'Argostole voulait le rencontrer, il s'empressa de rejoindre Méthone la rage au ventre avec une escouade de cavaliers d'élite. Arrivé sur le port, il sauta de cheval et vint se planter devant celui qui espérait lui dicter sa conduite:

Vous n'êtes pas le bienvenu Maarek Arhann. Comment se fait-il que l'on m'envoie le second d'un Palatin pour venir m'imposer des troupes armées et de surveillance sur mon propre territoire? Cela ressemble fortement à du mépris et mon honneur est bafoué!!!

L’anarchie est le fondement de nos actes et une valeur que nous défendons plus que tout.

La présence sur les terres et sur les mers de Prévèze d’armées étrangères et d’espions de toute sorte n'est pas admissible. D’autant plus que nous n’avons eu aucun entretien diplomatique préalable à ce déploiement de force. Nous considérons donc qu’il s’agit tout au moins d’une ingérence dans nos affaires intérieures, mais nous avons tendance à croire qu’il s ‘agit en fait d’une tentative d’occupation de notre province.

Il n’est même pas envisageable que nous nous laissions faire sans réagir promptement.

Si vous voulez des informations sur ce qui se passe dans notre province, envoyez jusqu’à notre forteresse des diplomates. Nous les recevrons avec égard s’ils ne viennent pas en ennemis... Vos armées et vos espions n’ont donc aucune raison de rester sur nos terres.

C’est pourquoi je vous somme de quitter sans attendre notre territoire.

Que vos ordres viennent de votre Palatin ou de quiconque d'autre, cela m'indiffère. Cette occupation est inadmissible et ne durera pas, je vous le jure!! Notre province est bien assez grande et forte pour se défendre seule, surtout ne la mésestimez pas ou vous en paierez les conséquences, vous et votre hiérarchie.

Ais-je été assez clair Despote de Badaftar?

Maarek arhann fut d'abord navré de cette réaction étant donné les raisons pacifiques de sa venus, néanmoins il se devait de rester un diplomate et non un conquérant:

-Je vous le concède, mon arrivé sur vos terres peuvent vous paraitre dangereuse, cependant, sachez le, nous ne sommes pas la pour cherche discorde avec la province de Prévèze, au contraire, les ordres que l'ont m'a donné sont simple, il faut protéger le port d'Hergaen car les informations que Fardall à reçu sont, semble t'il, inquiétante.

Arkannsis, mon maître ainsi que le Palatin d'Argostole ne peut malheureusement pas vous rencontrer, il l'aurait fait bien avant sinon. Le fort Wolfen est présentement attaqué et son rôle veut qu'il protège ses alliés.

Sachez néanmoins que si vous désirez que nous partions nous ne pourrions le faire. Nous sommes prêt cependant à vous laisser un contrôle sur Prévèze et sur notre armée à la condition que nous puissions vérifier tous les objets et tous les passeports de tout ce qui entrera ou sortir du port.

Il en va de votre simple sécurité. Nous sommes ici en amis et pacifiquement.

Arkannsis arriva en plein centre de la ville portuaire, il ne savait ou aller et décida de se rendre directement vers les quartiers généraux dans le but de retrouver son second Maarek ainsi que celui avec qui un débat avait lieu.

Il ne trouva personne, alors il demande des informations à un garde qui semblait plus haut gradé que ses compagnons à en croire les nombreuses médailles qui ornaient son apparat.

-Bonjour, je cherche le chef Alcyban et mon second Maarek, c'est très urgent, je dois m'entretenir avec lui de toute urgence.

Le garde l'emmena directement au quartier et demanda une permission d'entré en expliquant les raisons de sa visite. Alcyban le laissa entrer sachant qu'il était le maitre du second présent avec lui dans ses quartiers.

- Bonjour cher Alcyban, mes plans ont considérablement changé et par ce fait même, Maarek devra retourner en Argostole pour assurer le fonctionnement militaire de la province. Vous pouvez disposez second.

désormais vous devrez vous entretenir avec moi, pourriez vous simplement me dire ou en sont les "négociations".

Alcyban salua Arkannsis et l'invita à s'asseoir :


Seigneur de Badaftar, de quelle négociation parlez-vous? Si c'est la présence d'une partie de votre armée dans ce port ou dans notre province afin d'espionner à votre guise, il n'y a pas de discussion possible. Je le refuse catégoriquement et cela pour plusieurs raisons:

tout d'abord, le fait d'envoyer sur mes terres une armée conséquente de centaines de succubes sans même m'en tenir informé n'est pas pour me plaire.

d'autre part, nous sommes et nous voulons rester, du moins pour le moment, en dehors de du conflit que vous avez avec l'Empereur pour différentes raisons que je vous livrerais si cela vous intéresse.

La paix règne à Prévèze et j'ai bien peur que si vous restez ici, vont arriver rapidement des protecteurs de l'empire et la population d'Hergaen va soufrir d'un conflit qui ne le regarde pas et dont il serait otage.

Enfin, nous sommes assez forts pour nous défendre et pour effectuer des contrôles sur quiconque nous semble suspect, mais à notre guise.

Voilà ce que je pense. Et puis le fait que vous puissiez changer considérablement vos plans, que je connais pas d'ailleurs, ne me rassure guère quant à votre fiabilité. Qui me dit que vous n'allez pas encore les changer d'ici quelques jours?

Je pense vous avoir expliqué ma façon de voir assez clairement. Qu'en pensez-vous?

Alcyban se versa un verre de vin de Prévèze et en proposa un à Arkannsis tout en attendant sa réponse...

Arkannsis accepta l'offre et but une première gorgé. Tout au long de son "récit" Arkannsis écouta attentivement tentant de percer une certaine défense à l'intérieur de l'homme, en vain.

Nous comprenons très bien que vous vouliez rester en dehors du conflit, mais nous avons eu comme consigne de venir vérifier en ces lieux différentes choses. Notamment, puisque nous savons que quelques choses se passe et que selon certaine personne l'empereur tenterait de s'enfuir de sous notre contrôle, il nous faut passer ici, nous vous demandons simplement de pouvoir rester en ces lieux, au pire des cas, cela constituera une meilleure défense pour vous.

Vous dîtes que la paix règne en Prévèze, sachez que cela pourrait considérablement changé si l'empereur se décidait à venir y mettre son grain de sel.

pour ce dernier point, je suis d'accord. Vous pouvez aisément vérifier quiconque sans autorisation et c'est justement pour cela que je vous propose de nous "alliés" pour cette cause. Si vous ne voulez pas nous aidez, pouvez vous au moins ne pas nous nuire.

Arkannsis but à nouveau le liquide rouge et chaud.

Un puissant tintamarre composé de cliquetis de ferraille et d'entrechoquements d'acier parvint à l'intérieur du quartier. Le silence s'était fait entre Alcyban et Arkannsis. La porte s'ouvrit brusquement de manière tellement violente qu'elle sembla sortir de ses gonds. Une masse puissante et musculeuse se glissa difficilement par l'ouverture béante laissée par la porte. Lorsqu'elle eut passé la porte, cette masse se redressa et atteint la taille de dix pieds trois pouces. Il s'agissait d'un géant roux dont la tignasse longue et flamboyante semblait éclairer la pièce. Son torse, mal couvert par une immense peau d'ours, laissait apparaître un nombre impressionnant de cicatrices dont certaines étaient très importantes.
Le géant saisit la carafe de vin de Prévèze qui était sur la table, la vida d'un trait et s'essuya la moustache d'un revers de la main et jeta un regard froid et inquisiteur en direction d' Arkannsis.

Le visage du Seigneur Alcyban s'éclaira d'un léger sourire. Il dit :
- Salut à Toi, Ravenbrug de Barckentsein

Ravenbrug se tourna vers Alcyban et dit :
- Gloire, honneur et respect à Toi, Seigneur Alcyban
Et il se frappa le côté gauche du torse d'un poing énorme. Il poursuivit :
- Mes espions m'ont rapporté l'intrusion d'étrangers en armes dans notre port d'Hergaen. Mon sang Prévèsien s'est mit à bouillir. J'ai rassemblé les troupes disponibles et suis venu le plus rapidement possible. Le reste de mon armée s'est regroupé et est sur la route d'Hergaen. Un mot de Toi et l'intrus sera renvoyé sur ses terres et ceux qui ne courent pas assez vite seront pulvérisés sur place.

Il se tourna vers un serviteur et lui dit :
- amène moi un galon de ton meilleur vin de Prévèze. La poussière du chemin encrasse encore ma gorge desséchée. Veille également à ce que mes troupes soient désaltérées.

Il s'assit sur la table voisine, croisa les bras et attendit....

Arkannsis, quelqu'un peu dédaigneux envers les agissements obscènes du géant ne réagit pas instantanément. Mais après quelques secondes de réflexions il prit la parole:

-Cher Ravenbrug, (prononçant mal son prénom)

Moi et Alcyban sommes en pleine discussion, j'aimerais terminer cette dernière et ensuite si les ordres d'Alcyban sont en faveur de mon départ. Je quitterai sans laisser de sang. Je suis venu en pacifiste et non en ennemi. Soyez donc respectueux de cela.

Suite à ces mots, Arkannsis patienta en espérant que le géant sorte de la pièce.

Le géant Ravenburg resta silencieux et ne daigna pas répondre au Seigneur Arkannsis. Il ne pouvait comprendre qu'un Seigneur et ses troupes puissent investir "en paix" un territoire sans en avoir fait la demande et ce en toute impunité. Il attendait qu'Alcyban prenne la parole.

En effet, Alcyban était le seul qui pouvait lui donner un ordre. Le géant aurait donné sa vie pour Alcyban et ses Veilleurs.

Ravenbrug resta assis sur la table. En effet, les sièges etaient trop petits et trop peu résistants pour supporter sa masse et son poids

Sur des ordres bien précis, Vengrahim était arrivé en Prévèze avec plusieurs dizaines d’hommes de la Rose Noire dans la plus grande discrétion. Il n’avait que peu de renseignements, mais sa Maîtresse lui avait appris à s’en contenter. La marche souple et calculée, les envoyés de l’Empire assistaient à présent à la petite entrevue entre les trois drôles de personnages. Le Représentant de la Confrérie observa les deux inconnus, et un sourire apparut au coin de ses lèvres ; il ne savait pas qui étaient ses personnes, il ne reconnaissait que l’Infernal. C’était pour lui qu’il était venu en personne. Les hommes avaient reçu pour consigne de ne pas faire de dégâts. Seuls les Prévèziens devaient être épargnés, les autres comprendre la fureur de l’Empereur et les plus dangereux, mis hors d’état de nuire. L’Homme fit signe à ses confrères de se tenir prêts. Il prit alors une plume et un parchemin, griffonna quelques mots, puis hocha de la tête. Un Mage se détacha alors du groupe et se concentra devant la fenêtre. Peu de temps après, une fumée blanche se répandit très rapidement dans la pièce, semblant s’échapper du sol, et cachant la vue des occupants. Vengrahim passa alors par l’ouverture, déposant la missive sur une table et se chargeant du Seigneur d’Argostole. Il lui fit perdre connaissance grâce à une potion et l’entraîna avec trois autres de ses hommes à l’extérieur. Une fois là, le Mage les transporta par la voix magique dans un endroit secret, alors que les bateaux qui s’apprêtaient à partir plongeaient dans les abîmes. Evidemment, personne ne pourrait se douter de qui il s’agissait... On soupçonnerait de quelconques plaisantins pour la flotte, et des sauveurs pour l’enlèvement de l’Infernal...

Lorsque la magie se dispersa, on put lire sur la missive restée en Prévèze :

Citation :

Mes Seigneurs,

Le Seigneur Arkannsis est revenu sur sa décision,
Navré qu’il vous ait dérangés par changement d'humeur...

Après déjà plus d'une semaine de navigation, l'Aigle des Mers arriva enfin à sa destination; le port d'Hergaen. La traversé avait été plus courte que prévu, en partie grâce aux vents généreux et l'absence de tempêtes. Lorsque le navire fut amarré au port, les marins se dispersaient à travers la ville. Laonar lui, chercha un endroit précis, le lieu où les négociations avaient lieu. En effet, une missive amenée par oiseau lui était parvenu pendant le voyage. C'était une demande de la part du Seigneur Fardall lui demandant d'aider Arkannsis dans ses négociations. Il se renseigna donc sur le chemin qu'il devait prendre…

Laonar arriva enfin à l'endroit où devait se tenir les négociations. En arrivant, il ne vit absolument personne. Par contre, un garde vint lui parler.

-Que faites vous ici, lança le garde.

-Je suis Laonar, on m'envoie pour participer aux négociations qui devaient se dérouler ici.

-Les négociations sont terminées, l'un des diplomates, Arkannsis, a disparut au cours de celle ci.

-Merci monsieur, termina Laonar.

Il se dirigea ensuite vers l'extérieur de la ville où l'attendait, dans l'écurie, un cheval. Il alla le récupérer et pris la route de Scitopole pour transmettre les mauvaises nouvelles concernant les négociations.