Le Monde de Kalamaï
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descriptionDemande de rencontre de la Palatine. EmptyDemande de rencontre de la Palatine.

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A force de demander, de batailler pour attirer un peu d'attention, Volkmar avait fini par recevoir une réponse.
Il ne tarderait pas, faut-il croire, à déchanter, mais pour le moment, n'en savait rien et se dirigeait gaiement vers le siège du Palatinat.
Passer dans quelques rues étroites, monter, descendre.
Ils étaient à un bout de la ville, leur but à l'autre, du moins à ce qu'il leur paraissait, tant la distance était grande, à leurs yeux, dans une seule et même ville.
Des passages où un cheval passe à peine, les coudes qui raclent... se perdent et se retrouvent, redemandent leur chemin, mais leur aspect farouche leur évite les ennuis avec les tireurs de bourses de passage.
Bien qu'il ne sache pas s'en servir, la lourde hache de guerre qui pendait à la selle du jeune homme, à la tête du groupe, pouvait par ailleurs elle aussi impressioner.
A quoi cela tient de passer pour un brigand, un barbare ou un paysan.
Parfois, ses deux compagnons échangeaient quelques mots, mais jamais avec leur seigneur, qui ne s'adressait qu'aux passants, lorsqu'il était encore égaré...
On pouvait dire que la taille, la richesse, la population grouillante, de la ville, leur avait fait un choc.
Habitués, du moins, un peu moins héberlués, le bâtiment qu'ils aprçurent enfin, en tournant une fois de plus dans une ruelle, leur causa pourtant une impression similaire... Bien qu'au final, ils finissent par avoir l'impression d'étouffer... Beaucoup, mais au point d'en être trop, et trop, c'est trop...
Toutefois, ce n'était pas une raison de se dégonfler.

Au contraire, même, c'eut été déshonorant, d'accepter une rebuffade de cette espèce.
Tout l'épanouissement de la ville ne venait-il pas de son ancienneté et de son statut de capitale?
Nul doute qu'un jour Espeyran la toiserait de haut.
Enfin, déboucha leur chemin devant l'entrée du siège du Palatinat en Outre Mer.
Un portail, quelques gardes, une place. Les chevaux, mis au trot, se dirigèrent en direction de l'accès.
Du haut de sa monture, le jeune seigneur d'Espeyran, ne doutant de rien, apostropha un garde...

"Soldat!
Nous aimerions voir la Palatine, Méhe."

descriptionDemande de rencontre de la Palatine. EmptyRe: Demande de rencontre de la Palatine.

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Pendant quelques temps, la Nation d’Outre-Mer et donc sa capitale Roc-le-Chastel avaient vécu sous la peur de représailles de la part de l’Empire de Kalamai. Mais depuis l’annonce de la venue prochaine de celle que l’on avait surnommée la Reine Arc-en-Ciel, les habitants avaient repris espoir et croyaient à nouveau en une issue pacifique au différend qui opposait les deux Empires. La Déclaration d’Indépendance avait été accueillie comme une grande nouvelle et comme un espoir de libération du joug kalamaien mais, malgré tout l’entrain et la joie qu’elle avait suscités, il était également légitime de redouter une réponse armée de la part de l’Empereur Fardall. Heureusement, le Sénat avait préféré explorer une voie plus pacifique. C’est donc dans une certaine sérénité que la vie avait repris. Grouillant de monde, la capitale ancestrale avait enfin retrouvé son éclat et son rayonnement d’antan. Marchands et petits artisans avaient repris goût à l’activité et la population voulait croire en une paix durable et donc recommençait à parcourir les échoppes bien garnies. La peur étant moins présente, ils revenaient vers des achats de coup de cœur et cacher moins leurs économies dans des bas de laine ou au fond de quelque cachette secrète.

Dans la ville en effervescence, un seul bâtiment était quelque peu en dehors de ce regain de vie. Immuable depuis des générations et des générations, ayant accueilli des dizaines et des dizaines de gouverneurs, le noble palais des Palatins imposait son impressionnante stature au beau milieu de la cité. Devant ce bâtiment, quelques vendeurs à la sauvette faisaient fleurir leur commerce profitant de la tolérance des gardes nationaux à leur égard.

Alors que le garde Pöl Trön faisait acte de présence devant le palais, il fut interpellé par un jeune homme, un gamin plutôt, qui le toisait du haut de sa monture.
« Soldat ! Nous aimerions voir la Palatine, Méhe. » Le garde Pöl Trön dévisagea son interlocuteur quelque peu impoli.
« La Palatine ? ‘Connais pas. Tu n’es pas le premier à chercher une quelconque Palatine, mon garçon. Je n’en connais point. Tout au plus, nous avons une représentante mais pas de Palatine. Et si c’est la princesse Méhe que tu recherches, sache que personne ne l’a jamais vu mettre le moindre doigt de pied dans ce palais. On se demande d’ailleurs à quoi nous servons à faire le piquet devant cet édifice. Non, mon garçon, si tu veux vraiment la rencontrer, rends-toi au royaume d’Eryope. C’est de là-bas qu’elle est originaire et c’est là-bas que tu auras le plus de chance de la trouver. Demande au vieux marchand dans la ruelle que tu vois là-bas, il saura te faire un plan ou tout du moins t’indiquer la route à suivre. Profites-en pour lui acheter quelques provisions car le chemin sera long. Et dernière chose, p’tit gars, la prochaine fois, prends la peine de descendre de cheval avant de parler à quelqu’un, tu n’en seras que mieux accueilli. Néanmoins, bonne route, mon garçon. » Sur ces mots, le garde assoiffé retourna vers la petite guérite et avala quelques gorgées d’une petite flasque dont le contenu n’était pas très réglementaire.

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Pendant un moment, le "garçon" se gratta la tête, un peu décontenancé.
Il fallait croire que ses informateurs n'étaient pas suffisament bien informés.
Ou qu'on lui avait menti, pour le faire passer pour un imbécile?
Alors il remarqua ses deux acolytes, qui avaient l'air de garder en travers de la gorge les réflexions du garde, envers leur jeune seigneur, et semblaient refouler l'envie de lui faire regretter ses réprimandes.
Le jeune homme leva la main, pour leur signifier de se calmer...
Il fit tourner son cheval, et leur demanda d'aller voir ce marchand, leur confiant même une bourse pleine, une courte liste de choses à acheter, et de quoi boire un coup en l'attendant, dans la taverne où ils avaient pris un verre, un peu plus tôt.
Etrangement, si la plupart du temps, ils refusaient toute autorité, ses hommes n'avaient pas de mal quand elle venait de lui.
Il ne s'était jamais demandé pourquoi, mais par contre, s'inquiétait souvent du jour où il aurait à nommer plus de lieutenants. Déjà, face à Alban, bon nombres râlaient et se permettaient des remarques que personne n'aurait osé à son propos.
La plupart du temps, les rares fois où il se demandait si ils risquaient d'un jour se "mutiner" contre lui, il lui paraissait évident que non, puisqu'il était leur chef, et ils l'avaient rejoint de leur plein gré.
Toutefois, ayant vu disparaître ses gardes du corps, Volkmar mit pied à terre, attrappa son cheval par la bride, et s'approcha du garde... avec un air un peu gêné, de vouloir s'excuser...

"Soldat, hum... Je voulais vous demander pardon de mon incivilité..."

Il se passa, maladroitement, la main dans les cheveux, puis, comme frappé d'une illumination, lui tendis spontanément sa main, avec un sourire incertain...

"Moi c'est Volkmar."

"Vous pourriez me parler de la princesse? Ou au pire, de l'Outre Mer?"

Après tout, n'était-ce pas une occasion de se renseigner un peu, avant de rencontrer la princesse Méhe, sur les terres où il vivait, et régnait, afin de ne pas paraître complétement rustre et ignorant?

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Le garde Pöl Trön était un bon gars, pas très finaud mais un gars sur qui on pouvait compter. Malgré son penchant pour l’alcool, il remplissait tout à fait sa tâche certes facilitée par l’absence des élus dans le palais des Palatins. Il n’aimait guère l’autorité mais ne bronchait pas quand ses supérieurs lui demandaient quoi que ce soit. Il respectait ceux qui avaient bataillé pour en arriver là où ils en étaient. C’est pourquoi les arrivistes et autres jeunots qui semblaient prendre les autres de haut, ceux-là il avait du mal à les accepter. D’un naturel un peu ronchon, il ne se gênait pas pour faire remarquer que quelque chose ne lui plaisait pas. C’est pourquoi, quand ce jeune arrogant lui avait adressé la parole sans descendre de sa monture, il n’avait point trop apprécié.

Alors qu’il avait regagné sa guérite et avalait discrètement quelques gorgées de sa boisson préférée (une petite liqueur au maïs et herbes folles d’une lointaine contrée d’Outre-Mer), le garde grognon fut interrompu.

"Soldat, hum... Je voulais vous demander pardon de mon incivilité..."
Le jeune impertinent de tout à l’heure revenait à la charge. Mais son attitude avait changé. Tout d’abord il était descendu de cheval et faisait ainsi face à son interlocuteur. Et à présent, il demandait pardon. « Voilà un changement tout à fait surprenant », pensa-t-il. Après tout c’était peut-être un bon p’tit gars. Quand celui-ci lui tendit la main, le garde accepta ce geste d’entente et fit une petite moue qui se voulait être un sourire mais qui ressemblait plus à un rictus d’intimidation.
« Mouais, j’accepte tes excuses, Volkmar. Je suis le garde Pöl Trön. Que puis-je faire pour t’aider ? » Le jeune homme lui demanda alors de lui parler de la princesse Méhe et de l’Outre-Mer.

« Voilà une bonne question tu me poses là. Pour l’Outre-Mer, je la connais bien pour la servir depuis fort longtemps et notamment ces dernières années, avec la guerre et les années de colonisation de l’Empire de Kalamai. J’y suis né et si tu veux que je te raconte une ou deux légendes, invite-moi un soir au comptoir d’une taverne de la ville. Mais je crois que ce qui t’intéresse est plutôt l’histoire actuelle, celle qui se dessine depuis quelques temps, depuis l’avènement de celle que tu recherches. La princesse Méhe d’Eryope, est apparue dont on ne sait où pour s’opposer tout d’abord aux colons dirigés par Dame Arianthe de Bise et demander l’indépendance de l’Outre-Mer. Tout d’abord on s’est moqué d’elle mais, petit à petit, l’idée a fait son chemin. Puis une mystérieuse organisation appelée l’Oracle d’Alen’ia a fait son apparition. Ce groupuscule financé par un riche marchand du nom de Tilk Nosferan lui apporta le soutien dont elle avait besoin. Un soutien militaire, un soutien financier et surtout un certain état d’esprit. Liés comme les doigts de la main, ses membres œuvrent pour rendre à l’Outre-Mer son éclat et son rayonnement d’antan, tout en libérant le peuple du joug de l’Empereur Fardall. Cela fait maintenant quelques mois que l’Indépendance a été déclarée et que nous sommes donc une Nation libre. Je peux te dire que cela fait du bien de sentir ainsi libéré de ses chaînes. Bon sang, que c’est bon ! Cependant, nous savons que l’Empire de Kalamai n’a pas abandonné l’idée de récupérer sa colonie. Ils ont choisi d’explorer la voie diplomatique, c’est pourquoi nous attendons leur ambassadrice, la palatine de Prévèze. Voilà la situation actuelle de l’Outre-Mer »

Le garde Pöl Trön fit une pause, avala à nouveau une gorgée de sa liqueur et reprit.

« Quant à la princesse Méhe, personne ne sait grand-chose d’elle. On dit que c’est une jeune femme, voire encore une enfant. Alors que l’Outre-Mer appartenait encore à Kalamai, elle s’est présentée comme la palatine qui voulait rendre son indépendance à la Nation mais depuis la Déclaration d’Indépendance que tu peux lire ça et là au détour d’une rue ou sur les panneaux d’affichage publics, elle réfute cette fonction et n’est plus qu’une représentante de l’Outre-Mer. Tu la trouveras probablement dans son royaume d’Eryope. Je ne peux pas beaucoup t’aider à son sujet, je ne l’ai jamais vue et je ne sais pas du tout à quoi elle ressemble. Elle est assez discrète et il est donc difficile de savoir qui elle est. Voilà, j’espère avoir pu t’aider jeune Volkmar. A présent, il faut que je retourne à mon piquet. »

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Il l'avait écouté, avec attention...
Avait appris beaucoup. Et ce qu'il avait entendu n'était pas pour lui déplaire.
L'indépendance.
Un mot qui faisait rêver, quoiqu'encore mal définit, pour lui.
Mais toujours était-il que si un empereur, quelqu'il soit, voulait quoique ce soit de lui, il risquait de pouvoir aller se brosser.
Dans ces pensées un poil brouillones, le jeune homme parvint finalement à retrouver la taverne du début de journée, où il patienta un moment avant de voir surgir ses compagnons, chargés de bazar divers.
Il dut encore derrière patienter, le temps de les laisser prendre un verre.
Temps qu'il passa dehors, à réfléchir, si peu que ce soit possible, dans le brouaha de la rue, et enfin, ils sortirent, et tout le monde grimpa sur sa monture, pour rejoindre la porte par laquelle ils étaient entrés.
avec un peu de logique, il semblait opportun de chercher par là le dernier membre de leur groupe, qu'ils avaient perdu.
Et qu'ils trouvèrent effectivement là, à temps pour ressortir et se mettre en route vers Espeyran...

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