Le Monde de Kalamaï
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 Un premier voyage "seigneurial"...

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Medar

Medar

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MessageSujet: Un premier voyage "seigneurial"...   Un premier voyage "seigneurial"... EmptySam 26 Déc 2009 - 14:51

« Tu ne peux pas y aller ! »

« Vous. »

« Quoi « vous » ? »

« Je suis ton seigneur, Evan. Tu es sensé me vouvoyer... »

« Oh, ça va, pas quand on est seuls ! Et c'est justement pour ça que tu ne peux pas y aller ! »

« Parce qu'on est seul ? »

« Parce que c'est toi le seigneur ! »

La scène se déroulait quelques heures avant l'aube, dans l'écurie du château d'Anok. Les garçons qui dormaient là, comme de tradition, avaient été mis dehors, grommelant tout bas, par l'autorité seigneuriale, et il ne restait dedans que deux hommes, qui parlaient à voix assez basse... Enfin, sauf pour le dernier éclat, un peu plus haut.

« Cela ne change rien à l'affaire. »

« Tu es responsable de tout ça, bon sang ! »

« Le hasard a parlé. Je te confie le domaine. »

« Mais... »

« Inutile de discuter. »

L'homme, de taille moyenne, mince et sec, aux cheveux aussi noirs que ses yeux bleus étaient acérés, contempla son « seigneur ». Entre eux, le contraste était bien présent. Lui, en tant que futur responsable ne croyant qu'à moitié - et encore - à la possibilité de pouvoir résonner son supérieur, était vêtu d'une armure neuve, une rapière au côté, une cape dans son dos même. L'autre, bien que « noble » à présent - en théorie tout du moins - avait revêtu sa veille tenue de mercenaire, des habits plus ou moins élimés, avec pour seule arme une épée courte.

« Prend une escorte au moins. »

« Je n'ai pas besoin d'escorte. »

« Pour me faire plaisir ? »

« Désolé. »

« Aller, fait quelque chose, par tous les dieux, que je ne sois pas venu jusqu'ici pour rien... »

« Soit. »

Un sourire était né sur le visage du seigneur. Il sortit une pièce de sa poche. Ou plutôt non. Pas une pièce. La pièce. L'unique qui comptait. Et Evan leva les yeux au ciel, comme pour demander à une divinité ce qu'il avait bien pu lui faire pour mériter ça...

« Face une escorte. Pile je m'en vais comme ça. »

Avec la dextérité que donnait l'expérience, la pièce fût lancée dans les airs, tournoya librement, puis retomba, fût rattrapée et appliquée sur un poing fermé.

« Pile. Désolé mon vieux, la Dame a parlé ! Je vais y aller à présent. »

Un conflit intérieur sembla faire rage chez le nouvellement nommé « intendant » - si on pouvait dire ça comme ça - pendant quelques instants. Puis, finalement, il haussa les épaules.

« Bien. D'accord. Je prendrais soin de tout. »

« Merci. »

Sans avoir besoin d'aide, il monta sur l'étalon noir qui avait été choisis pour lui par son ami, une bête qui semblait correcte, voir même bonne, sans être trop ostentatoire, trop visiblement excellente.

« Aurevoir, ami. »

« Aurevoir, seigneur. »

D'une légère pression des talons, le dit seigneur fit avancer sa monture jusqu'à l'entrée de l'écurie. Devant lui, la herse était ouverte et le pont-levis baissé. Pourtant, au moment où il allait lancer son cheval, une voix le retint encore.

« Medar. »

« Oui ? »

« Reviens. Ou j'irais torturé ton âme au fond du gouffre où elle aura été se planquer. »

« Promis. »

Et, avec un éclat de rire clair, il fit partir son étalon au galop, sous le regard navré d'Evan. Quand il eût disparu hors des murailles, celui-ci s'autorisa enfin à sourire. Puis, secouant la tête, il fit demi-tour.

« Bon, c'est pas tout ça... Il me reste encore quelques heures de sommeil, alors profitons-en... Ce matin le boulot va pleuvoir, je le sens... »
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Medar

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MessageSujet: Re: Un premier voyage "seigneurial"...   Un premier voyage "seigneurial"... EmptyDim 27 Déc 2009 - 2:06

Rapidement, Medar était sortit du territoire Anokien, pas encore bien étendu... Mais il avait bon espoir de remédier rapidement à cela. D'explorations des terres abandonnées environnantes aux conquêtes que ses troupes bientôt fournies feraient, il ne doutait pas de pouvoir bientôt avoir quelque chose de plus présentable... Et au pire, il se serait sans doutes amusé entre temps. Ca devait être distrayant de lancer des armées à l'assaut... En se lançant en tête ! Il n'était pas du genre à rester tranquillement à l'abrit pendant la bataille, que diable !

« Tttt.... Et maintenant ? »

L'intérogation s'adressait plus à lui-même qu'à qui que ce soit. Parce qu'il était sans doutes un peu fou, mais pas au point de parler à un cheval... Et qu'en l'occurence il était seul avec le sien et les occupants animaux des champs autours de lui... Les champs autours de cette croisée des chemins...

« Pile le Nord, face le Sud. »

Quelques lancés de pièce plus tard, qui déterminèrent le sens puis le chemin précis, le seigneur nomé depuis peu s'engagea sur un chemin léger qui partait vaguement vers le Sud, au triple galop s'il vous plaît, pour le simple plaisir de sentir le vent sur son visage et le sol défilé sous lui. Déesse, il ne se battait pas souvent à cheval, principalement dans un soucis d'efficacité, mais que ces animaux étaient plaisant à chevaucher !

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

Le cris puissant l'arrêta brusquement au milieu d'un bosquet, presque un petit bois. Il avançait déjà depuis un petit moment, alternant galop, trot et même quelques rares périodes de pas. Là, en l'occurence, il galopait de nouveau... Il le faisait avant que le bruit soudain ne le fasse arrêter son destrier...

« HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

« Voilà que ça recommance... »

Faisant avancer sa monture dans un pas rapide jusqu'à la limite des arbres, et pu voir une grande charrette dotée d'un toi te toile impérméable, un de ces véhicules dans lesquels il avait passé son enfance. Plus trois hommes, quatre femmes, trois enfants et deux adolescents, visiblement des voyageurs... Le seul problème, c'est que quatre d'entre eux avaient la gorge ouverte, deux adultes et deux plus jeunes. Et qu'il y avait aussi quelque chose comme cinq brigands, qui avaient l'air assez mécontant de voir plus loin une mêlée où on pouvait discerné une dizaine d'autres cadavres, dont certains étaient certainement leurs compagnons.

« Bon... Voyons... »

Le destin, visiblement, avait envie que ces gens reçoivent un peu d'aide. Car oui, autant détruire toutes les illusions tout de suite : Medar aurait très bien pu laisser mourir ces gens, les hommes et les gosses égorgés, les femmes violées... Puis probablement égorgées aussi. Il était plus fluctuant que véritablement bon... Mais puisque le destin avait parlé.

« Reste-là. »

L'ordre avait été donné au cheval, après qu'il ait mit pied à terre. Certes c'était sensé être un avantage, mais il avait été tant et tant formé à ce battre à pied, formé à la dure, sur le tas, qu'il était moins performant sur une monture qu'à pied, de façon générale. Il se mit ensuite à courir, dégainant son épée dans le même mouvement.

Et là, il faut parlé de l'erreur des brigands. La grande erreur...

Ils étaient tous concentrés sur leurs victimes...

Le premier tomba alors même qu'ils entendaient ses pas sur la terre poussièreuse, la gorge transpercée par sa lame. Le temps qu'ils régissent, la tête d'un autre avait sauté de ses épaules. Ce qui laissait du trois contre un. Trois bandits de grands chemins, dont deux assez jeunes, contre un mercenaire chevronné, qui vivait pour la guerre et par elle depuis une quinzaine d'année environs. Un homme expérimenté contre trois amateurs plus ou moins sérieux. A tel point qu'ils attaquèrent en même temps...


*Bénie soit la Dame !*

Cette pensée, joyeuse, fusa dans sa tête tandis qu'il reculait, parant de sa lame, amortissant par une pièce de cuir dure incluse dans son armure. D'un tourbillon, il passa derrière eux, blessa un homme au côté, arrêta une épée à trois pouces de sa tête, pivota pour embrocher un autre adversaire... Et se retrouva brusquement devant un « guerrier » décidé à le couper un deux, sans grande chance de paré. Mais, alors qu'il dégageait péniblement son épée, une dague fusa dans l'air, visant la gorge de son ennemi, arrivant dans son torse sans faire grand dégat. Mais en le distrayant...

En le distrayant bien assez...

A un contre un, il ne tarda pas à s'effondrer, le coeur transpercé. Medar se retourna ensuite vers l'homme blessé plus tôt, d'une blessure plus conséquente qu'il l'avait cru, pour le décapiter, sans tenir compte du fait qu'il était à terre, sans pouvoir se défendre, et qu'il le supliait... Après quoi il fit face à ceux qu'il venait de « sauver ».


« Merci mess... »

« Qui a lancé cette dague ? »

Il avait interompu la femme de sa voix sèche, autoritaire – sa voix de seigneur quoi, fallait bien qu'il la développe – pour posé cette question... Qui s'était fait le bras de la Chance ?

« Heu... Moi... »

C'était un adolescent qui avait parlé. Plutôt beau, sous la couche de crasse, avec des cheveux blonds mit-longs, voir un peu plus, vêtu des mêmes hardes que les autres.

« Toi ? »

« Oui... »

« Dis-moi, si tu es assez courageux pour faire ça, pourquoi avoir crié comme tu l'as fait ? J'ai reconnu ta voix... »

« Ils... Ils ont tués mon père et mon frère... »

« Hum... Je vois... »

Sous le regard médusé de ces pauvres gens, il essuya son épée, pensif, puis la rengaina et sorti sa veille pièce, la lançant en l'air, puis la ratrapant...

« Face... Ainsi... »

Et, sans plus d'explication, il émit le sifflemment maîtrisé avant l'aube, dans l'écurie de son castel. Et, tandis que l'étalon approchait, il revint à l'adolescent.

« Il te reste de la famille, petit ? »

« Non... »

Un étrange petit sourire aux lèvres, il monta souplement sur le cheval, croisant enfin le regard du « mioche »... Un regard d'ambre jaune... Une ambre jaune tout à fait éclatant.

« Tu viens ? »

« Non, Ca... »

La femme ne pu rien faire. Entre le héros auréolé de la victoire et sa vie morne autant qu'ennuyeuse, l'adolescent n'hésita pas un instant. Il attrapa la main tendue de Medar, qui le hissa derrière lui, avant de faire repartir son fougueux destrier au galop, distançant rapidement les voyageurs éplorés qui se lançaient à sa suite...
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Medar

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MessageSujet: Re: Un premier voyage "seigneurial"...   Un premier voyage "seigneurial"... EmptyDim 27 Déc 2009 - 20:33

Le feu, le magnifique feu, dont les flammes dansaient leur danse infinie, crépitait doucement à l'intérieur du cercle de pierre. Il lui était déjà arrivé de ce dire que tout était là, dans le brasier, autant, oui autant, que dans le vol de la pièce, si ce n'était pas plus. Que tout était dit, que tout serait toujours dit, dans cette danse éternelle et sans fin, arrêtée quelque part seulement pour vivre de plus belle en un autre lieu. Dans ces flammes, qui s'élevaient, s'élevaient, pour retomber aussitôt, pour mourir et faire naître leurs soeurs, qui à leur tour se mettaient à danser, à danser follement, comme toutes les autres avant elles, comme toutes les autres après elles, et pourtant de manière totalement et viscéralement unique.

Oui, de pareilles réflexions le prenait parfois, dans ses moments les plus pensifs...

C'était à dire, chez lui, des moments généralement teintés de mélencolie... Et solitaires...

Sauf qu'il n'était pas spécialement mélencolique, se soir-là. Au contraire, il était peut-être même un peu plus joyeux que d'habitude, une étincelle dans son coeur, une étincelle dans ses yeux, dans ce regard carmin si singulier, ce regard qu'on disait parfois sanguin, mais qui ne l'était pourtant point, pas vraiment, sauf peut-être dans de rares moments, des moments où il valait mieux ne pas le croiser... Des moments bien loin de là, bien loin de ce lieu, de cet instant, bien loin de ce feu qui, tout en douceur, crépitait dans l'air nocture.

Oh, et puis, il n'était pas seul...


« Messire... »

« Hum... »

L'exitation du départ, du voyage, de la chevauchée... Toutes ces exitations qui en formaient une seule grande... Cette exitation donc... Cette exitation avait fini par retomber. L'enfant, ou l'adolescent plutôt, avait fini par se calmer. Par se poser des questions, des questions sans doutes bien normales. Des questions qu'à présent il extériorisait. Pourtant, il n'avait pas peur, pas vraiment, Medar le vit en plongeant son regard rouge dans ses iris d'ambre jaune...

« Messire... Je... Hum... Qui êtes-vous ? »

Il était temps de ce poser la question... Ah, l'enthousiasme que pouvait avoir la jeunesse ! Il se souvenait encore de ses premières expériences sur les routes d'Outre-Mer, de ses premiers voyages en solitaire, le sourire aux lèvres, comme guerrier, comme mercenaire, vendant son épée pour quelques pièces... C'était loin, mais son âme ne s'était jamais aigrie... Quant à ses lèvres, un sourire venait encore les ornés souvent, comme maintenant...

« Je suis Medar... Medar d'Anok. »

« Vous... Vous êtes un noble ? »

« On pourrait dire ça comme ça... Je suis un seigneur en tous cas... Il paraît. »

Un léger éclat de rire lui échappa, sans qu'il ait vraiment tenté de le retenir d'ailleurs. En face de lui, le jeune homme le regardait, émerveiller... Dans son innocence, ou peut-être dans l'irréalité que devait avoir pour lui toute l'affaire, il ne songeait même pas à remettre en cause les affirmations qu'il lui présentait, toutes improbables qu'elles fuent au premier abord, malgré leur véracité.

« Et toi, petit, qui es-tu ? »

« Calarenne, messire... Juste Calarenne... »

« Pourquoi « juste » ? »

« Parce que je ne suis... je ne suis qu'un vagabond, messire, qui voyage... voyageait avec les siens... »

« Et alors ? Ce n'est pas une mauvaise vie, c'est une vie libre. »

« Mais ils sont mort... »

Il y avait une grande amertume dans ces dernières paroles, une colère qui surgissait soudain chez l'adolescent qui commençait, tout doucement, à accepter ce fait.

« Tout le monde meurt. C'est le destin. La Dame décide de l'heure et du lieu... »

« La... la « dame », messire ? »

« Assez de tous ces « messire », par la Déesse ! Je t'ais donné mon nom, sert-t-en. »

« C'est que... La plupart des nobles aiment qu'on leur rappel leur rang, mess... Medar... »

« Parce que tu en connais beaucoup ? »

Cette question, bien que chargée de malice, n'était pas mauvaise, pas méchante. Ce n'était pas son genre... Pourtant, l'autre rougit un peu...

« Non... C'est juste que... »

« Bah, ne t'embarasses pas. La plupart des nobles sont comme ça, sans doutes, on le dit... »

« Pas vous ? »

« Moi, je ne suis pas un vrai noble... Disons que je manque de pratique. »

Et de nouveau un éclat de rire, alors que Calarenne semblait de plus en plus perdu devant les propos de son sauveur.

« Que... voulez vous dire ? »

« Hum... C'est assez long... Le mieux c'est sans doutes que je te raconte mon histoire... Comme ça tu apprendras aussi qui est la Dame. Instale-toi bien, parce que c'est pas une histoire courte... »

Se couchant pour sa part sur le dos, il se mit presque inconsciemment à jouer avec sa bonne vieille pièce, plongeant dans ses souvenirs, des souvenirs qui avaient été ranimés un peu plus tôt, et qui, peut-être pour cette raison, peut-être parce, étrangement, il aimait bien ce « mioche », furent fluides, tandis que, comme ça, sans vraie raison consciente, il partageait les ombres d'un temps lointain, un temps enfuis en lui et qu'il n'avait plus vocalisé depuis bien des années...
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MessageSujet: Re: Un premier voyage "seigneurial"...   Un premier voyage "seigneurial"... EmptyLun 28 Déc 2009 - 2:49

Le silence c'était longuement prolongé après qu'il eût fini de raconter l'histoire de sa vie... Une longue histoire, parfois un peu triste, d'un certain point de vue, bien qu'il n'y en ait jamais eu dans sa voix. Il était passé rapidement sur l'Horreur, car même maintenant il n'aimait pas tant en parlé, mais y avait été franchement sur tout le reste, discutant même de certaines anecdotes de la vie en chariot avec son jeune compagnon, qui ne tarderait probablement pas à devenir un ami... Il y avait quelque chose en lui, quelque chose qu'il n'avait jamais croisé. Il ne savait pas pourquoi il lui racontait tout ça, mais il ne s'en était pas soucié plus d'une minute... Il n'était pas du genre soucieux, de toute façon, il ne l'avait jamais été, il se fiait bien plus à la chance et au Destin... Si c'était ainsi, après tout, et bien se sertait ainsi, voilà tout...

Et puis, finalement, le silence fût rompu...


« Vous avez eu une vie fantastique... »

« Hé ! J'suis pas aux portes de la mort, petit ! Si ? »

« Heu... Ben non... »

« Conclusion : j'ai une vie fantastique. Et si la Dame le veut, c'est pas prêt de s'arrêter ! »

Il rit de nouveau. Il riait facilement, et ce garçon lui donnait souvent envie de rire. Se soir tout du moins... Il se rappela alors qu'il le connaissait à peine. Il l'avait presque oublié...

« Mais une question se pose, maintenant que tu sais tout... »

« Laquelle ? »

« Est-ce que ce genre de vie t'intéresse, toi ? »

Le silence, à nouveau... Parfois, il s'en était rendu compte, il fallait savoir goûter les silences, les apprécier, les vivres, les ressentir... Comme ici. Il n'était pas si mal, ici, assis dans l'herbe – car il était revenu en position assise – près du feu... Mais tout silence a toujours une fin...

« Moi ? »

« Toi. Je ne t'ais pas arraché à tes amis, là bas sur la route, par pur caprice. Je l'ais fait... Pour plein de raisons en fait... Mais des raisons bien présentes. Si tu veux, tu peux venir avec moi. Voyager un temps à mes côtés, et puis on verra ce qu'on te trouvera en Anok. »

« Et... Que pensez-vous que je puisse faire pour vous ? »

« Mmmh... Je ne sais pas encore. Evan te trouvera bien une place. Tu sais, petit, je me fie toujours à ma pièce. Et mon instinct m'a dit de la lancer pour toi... »

« Et... »

« Elle est tombé du côté qui me disait de te prendre avec moi, bien sûr, sinon tu ne serais pas là ! »

Son sourire était plein, entier, même si Calarenne semblait plus dépassé que joyeux, pour l'instant. Mais ce qu'il avait vu dans ses yeux... Il était sûr de son fait.

« Tu iras loin, gamin. Si tu restes en vie assez longtemps. »

« Vous... Vous le pensez vraiment ? »

« Tu crois vraiment que je me donnerais tout ce mal pour endoctriner un homme de ménage, un cuistot ou un soldat ? »

« Heu... Non, sans doutes... »

« Je te le fais pas dire ! Alors ? »

Sans doutes était-il plus raisonnable que lui, et sans doutes cela participerait-il à son intérêt pour l'Anok... Seule la Déesse le savait, si tant-est qu'elle s'intéresse à leur cas.

« Mais... Je ne suis qu'un pauvre vagabond. »

« Ne m'insulte plus jamais, petit. »

« Vous... »

« J'étais pas bien différent de toi, quand j'suis parti, y a des années, pour me faire mercenaire. J'avais un passé un peu plus chargé, j'étais plus fou, mais niveau éducation, j'étais pas lotti bien loin de toi. »

« Sans doutes... »

« Non, certainement ! Alors, ta décision ? »

La question était presque réthorique, mais il tenait à une réponse claire de sa part. Il ne forcerait pas un adolescent à le suivre dans ses délires... Pas cette fois, tout du moins.

« J'accepte... »

« Bien ! Très bien ! »

La voix de Calarenne n'avait été qu'un murmure, mais il fini par accompagner Medar dans son long, très long rire... Finalement, les rires se turent, et, souriant toujours, notre héros croisa le regard de son compagnon.

« Bon ! C'est pas tout ça, mais on a déjà brûlé une bonne partie de notre nuit... Dormons un peu si on veut être d'attaque demain. »
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