Le Monde de Kalamaï
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 [Q1] Nouveau carnage

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Kennit Hardawit

Kennit Hardawit

Nombre de messages : 16
Date d'inscription : 09/01/2010

[Q1] Nouveau carnage Vide
MessageSujet: [Q1] Nouveau carnage   [Q1] Nouveau carnage EmptyMar 26 Jan 2010 - 11:30

Un bref rayon de soleil éclairait la vaste plage. La mer rougie par le sang frais des villageois ondulait calmement, au gré des vents. Tôt, un peu partout sur la plage, les troupes de Kennit Hardawit, à bord de leur effroyables vaisseaux requins, de fer et d'acier surgis de nulle part derrière les brûmes du matin naissant, avaient débarqués dans la joie et la discipline qui leur était accoutumée, accueillis malgré tout dans l'effroi et la peur. Le village tout entier était en feu, d'épais nuages de fumée noire montant rageusement des mares de flammes crachées par les torches qu'on avait jeté volontairement ici et là un peu partout. Le feu décuplait la terreur. Il avait toujours été le meilleur ami des pillards, le plus fidèle allié des assaillants. Les pirates étaient donc passés à l'action, dispersés au milieu de leur proies inoffensives et sans défense pour la pluspart, faisant claquer, fouetter, leur brisures acérés de métal en court mouvements arqués et violents, comme pour mieux attaquer, faire souffrir avec les rebords tranchants.

Et ils tranchèrent, tranchèrent, encore et encore, sans fin ni cesse, leur soif de vie inaltérable dans le feu de l'action, des nuages écarlates filant dans le sillage des armes maniées sans vergogne, comme des traînées de fumée.

Leur toutes premières victimes atteintes, outragées émergeaient encore en tout sens avec des hurlements déchirants en rampant sur les plages, des hommes brûlés, aux corps atteints, ensanglantés qui suffoquaient dans une mare de sang, à l'agonie. L'un deux pourtant déjà proche de la mort, se fit doucement approcher par l'un de ses bourreaux au sourire carnassier, et impitoyablement il se vit découper en deux, la lame ternie par le vermeil, crissant sous la chair, le traversant et ressortant aussi brillant qu'un miroir. Plusieurs autres furent traînés au sol par les cheveux, puis égorgés ou étouffés avec du sable.

Kennit Hardawit aux côtés de fidèles, massifs et décharnés, ayant atterri du côté des caravanes natives en désordre, termina sa chute d'une butte en pierre par une roulade sans même ralentir. Il se mit de nouveau à courir, sa lame brandie, se glissant entre les bâtiments mobiles sur roulettes, faisant irruption parmi les victimes blessées, terrifiées, l'épée rougie entre ses mains bourdonnant inlassablement de coups implacables, précis et insicifs. Les cris de rage et désespérés qui l' agressaient de toute part, n'avaient de cesse d'augmenter sa fierté et alors son ardeur à l'oeuvre. Les mêmes mots semblaient revenir à la bouche de tous, il s'en délectait.

Pitié ! Pitié !

Synodar accordes nous miséricorde, aides nous !

Pleurs incessants des enfants auparavant si gaies et si pleins d'entrain, ceux là non plus guère épargnés, précipitation dépressive de leurs parents et autres adultes. Tout paraissait foutre le camps... Des femmes et des hommes en haillon sillonnèrent en désordre au milieu de la plaine éveillée, emportant leur marmots jusqu'à les enfermer avec eux à double clic dans leur caravanes bigrement barricadée prévus à ce genre de situation redoutée. Kennit en vit plusieurs s'y diriger également, sûrement des retardataires, et traverser le campement à toute vitesse à cette fin, le dépassant sans se préoccuper le moins du monde de sa personne, comme s'il était devenu transparent à leur yeux. Regrettable erreur. Ils furent tous massacrés sans pitié, aucun n'en réchappa. Les quelques gardes, et protecteurs improvisés sous le commandement de celui qui apparaissait comme le chef du village, un homme d'aspect have, guère modelé pour la guerre, se rassemblaient fourches en main, qu'ils ne semblaient aucunement prêt à user, tremblant comme des feuilles. A proximité derrière lui, Kennit , sentit venir approcher ses pirates archers.

De grâce, cessez ce flôt de sang inutile, nous nous rendons !

Shhtt. Une flèche d'une précision mortelle se logea brusquement en plein coeur de celui qui venait de prendre la parole, le chef du village, hoquetant, un filet de sang à la bouche. Arrgh. Une deuxième flèche jaillit de l'aube rougie et un autre s'effondra lourdement à sa suite. Alors immédiatement à la suite une volée de flèche plut sur le groupe et tous furent réduit à néant d'une cynique minutie. En plein milieu des combats, Kennit s'esclaffa, harangua ses pillards saouls. La fièvre et la peur suintaient de partout. Mélange de sauvâgerie et de terreur, harmonie de tout ce qui réduisait l'homme à l'état de bête. Une seule pensée ancrée dans leur esprits conditionnées par leur chef : réduire son ennemi en charpie.

DISPERSEZ VOUS!!! cria t-il soudain. TRAQUEZ TOUS LES HABITANTS DE CE VILLAGE ! QUE TOUS SACHENT A L'AVENIR A QUI ILS ONT AFFAIRE ! RAVAGEZ TOUT !!!

Un rire dément achevait à peine sa prise de parole que déjà il fondait sur une nouvelle cible à portée. Sa lame habilement pointée et élancée vers l'avant s'enfonça profondément entre les deux yeux de l'homme qui eut le malheur de se retrouver face à lui dans sa course éperdue. Un autre vengeur, armé d'un bâton se fit sentir derrière le pirate. Kennit d'un mouvement rapîde du poignet retourna son arme et trancha brutalement mais d'une minutieuse précision la gorge de cet impudent derrière lui. Aucune chance ne leur était décidément permise à ces frêles créatures, et cela même lorsqu'ils tentaient de le prendre à revers.
 
Abattez les ! Tous. Jusqu'au dernier.


A MORT !! A MORT !! lui répondirent en choeur les pirates dans une puissante clameur retentissante.

Puis les combats cessèrent, une énième fois la déferlante pirate vainquit, souilla, puis annihila tout être vivant. Un autre village détruit, une autre plage saignée à blanc, vide, dominée encore et toujours par le même drapeau flottant au vent.
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[Q1] Nouveau carnage Vide
MessageSujet: Re: [Q1] Nouveau carnage   [Q1] Nouveau carnage EmptyJeu 4 Fév 2010 - 15:54

Tu vois quelque chose Lili ?

Un village de pêcheur, juste une bourgade au nord en suivant le rivage. Plus de vingt-six toits de chaumes au moins, un seul d'ardoise j'ai compté. Sûrement l'hôtel de ville. Quelques cheminées de foyers doivent êtres allumées car il y a beaucoup de fumée. Etrange au beau milieu de la journée. Par contre je n'aperçois personne, ou sont-ils tous ?


La jeune native en question, Lili, toute juste femme et d'ascendance bourgeoise, sauta de sa branche sur celle du dessous, mains en dehors comme un balancier. Agile, elle descendit prestement de l'arbre sur lequel elle avait prit poste d'observation, décrocha pour les six derniers pieds, se laissa bouler à l'atterrissage. Garp, son compagnon de fortune sur les route, son ami, son aimé, ce gamin des rues pour qui elle avait tout quitté à Roc le Chastel pour le suivre, et qui l'attendait en bas à côté de leur carriole empli de babioles de toute sorte, lui tendit la main pour l'aider à se relever. D'un air satisfait, et la face gaillarde, il lui répondit :


Si c'est un village de pêcheur y a de quoi becter, on nous vendra du poisson contre nos belles trouvailles dans cette charette j'parie. J'sais pas toi mais je meurs de faim. Nos réserves sont presque épuisées, et j'en assez de bouffer des mûres et de la soupe de marmillon. Il me faut de la viande à déchiqueter.


Des poissons je sais pas, mais des corbeaux y en a plein là-bas, trop à vrai dire, c'est pas normal Garp
.
fit remarquer Lili en retour les sourcils froncés, en pointant du doigt la nuée de charognard, dans le ciel. Elle ne semblait guère partagée la soudaine bonne humeur de son compagnon qui balaya d'un revers de main nonchalant sa tirade soucieuse.

Bah, doit être à cause de nombreuses carcasses rejetées de poissons sur le rivage, pas de quoi se retrouver le cul à l'air ma belle. Allons-y.


Bon d'accord mais soyons prudent, j'ai un mauvais pressentiment.


Plus ils approchaient du village, plus s'aggravait la pestilence à leur narines agressées, tout sauf celle du poisson pourri. Bien plus fétide, bien plus infecte. Le nez de Lili se fripa, Garp paraissait moins importuné, il avait eu l'habitude de ce genre d'odeur irrespirable en pataugeant dans les fanges de cochons quand il était encore soumis à l'autorité du fermier qu'était son père et qu'il avait fui dès lors qu'il s'était retrouvé en âge de s'échapper de cette misérable vie qui ne convenait guère à son esprit aventureux. Sauf que plus ils approchaient, plus la puanteur agressive, insistante ne cessait d'empirer. L'odeur avait un goût... de mort. Pue le cadavre, voilà. se dit Garp à présent aussi inquiet que sa compagne, et dont les yeux alertes ne cessaient de se raccrocher à son regard, le bruit assourdissant de leur carriole caracolant derrière eux coupant agréablement le silence lugubre et anormale de l'environnement. Normalement des voix, des bruits de toute sorte d'activité auraient dû être entendues, les accueillir, même à plusieurs lieues de distance.

Juste au delà s'aperçut la silhouette des toits de chaumes, enfin le village était à vue. Alors les yeux s'ouvrirent en grand, s'écarquillèrent, les respirations coupées, interrompues. Une scène incroyable, bouleversante s'étendit sous le regard mortifié de Lili et de Garp. L'horreur les étreignit, la peur les saisit, et ils tremblèrent littéralement, immobilisés devant la vision terrifiante qui s'imposait à leur yeux ébahis.

Non loin de la berge que venait gentillement laper les eaux de la mer se dressait un interminable gibet sommaire de bois ou ballotaient, pieds entravés, des choses qui avaient été des hommes et que des corbeaux becquetaient en voletant de l'un à l'autre, parmi des nuées de mouches. Un soupçon de brise souffla de la mer, et le cadavre noirci, le plus proche tourna sur sa corde. Les charognards ne lui avaient guère laissé de visage ni du reste, et de tout le reste. Sa gorge et sa poitrines étaient déchiquetés, son ventre béant laissant pendouiller des boyaux verdâtres et des lambeaux de chair. De l'un de ses bras, tranchés au ras de l'épaule, sûrement par une lame très aiguisée ne subsistait à quelques pas d'eux, que les os, dépecés, rongés, mis en pièces. Des corps, des corps partout. Vidés de leur sangs, défigurés. Des cadavres, tous, charcutés, putréfiés .

Un bûcher immense incendiait non loin encore des tas de chairs noircis, un amas monstrueux de monceaux humains qu'on avait empilé les uns sur les autres jusqu'à en faire une montagne pour le feu d'artifice sanguinaire. A proximité étaient allongés d'autres petits cadavres assimilables à ceux d'enfants, traînant ça et là et qu'on avait négligé, au beau milieu de cabanes toutes détruites ou brûlées, les ruines de ce qui avait dû être leur foyers formant cyniquement un cercle protecteur tout autour de la scène.

Bien au delà du gibet et du bûcher, au bord du rivage, se tenait alors appuyé, fiché sur une lance un drapeau frappé d'une bannière inconnue.


Un cri retentit, c'était celui de Lili. S'ils avaient voulu être discrets, c'était raté. Mais heureusement nul ne vint surgir suite à cette erreur au grand soulagement de Garp qui ne savait plus ou donner de la tête. Ce n'était pas pour autant que son aimée se calmait. Les yeux grand ouverts, la tête entre les mains elle continuait .


Oh mon dieu, oh mon dieu, OH MON DIEU !


Calme toi Lily je t'en prie, calmes toi !


Oh mon dieu, oh mon dieu, c'est pas vrai !


MAIS CALMES TOI MERDE ! Lili reprends toi, 'faut partir d'ici, et vite !
Le coeur battant, luttant contre les frénétiques tremblements de son corps et les brumes qui envahissaient son esprit, Garp essuya la sueur qui perlait à son front, lançant par inadvertance un regard tendu aux morts qui l'accusaient de leur silence, devant sa résolution à décamper et les abandonner lâchement. Sa compagne fit les gros yeux, interloquée par une telle injonction, ahurie.

Mais Garp on ne ne peut pas les laisser comme ça... Et s'il y avait des surviv...


Qu'est-ce que tu racontes ! Ils sont morts, tous morts ! Il n'y a plus guère que de foutus cadavres ici. On ne peut pas prendre le risque de s'attarder dans le coin, c'est trop dangereux ! Des malandrins rôdent peut être encore ! On s'arrache, j'sais pas toi, mais moi j'compte pas crever avec eux !


Il la prit par la main et ne lui laissa pas le choix de décider par elle-même, l'emmenant autoritairement à sa suite. Et s'il le fallait, il l'assommerait si elle lui résistait, pour son bien et le sien. Mais heureusement elle semblait avoir rejoint raisonnablement son avis, s'être ressaisi. Ensemble ils abandonnèrent leur carriole et tout le village, non sans empocher leur sacs de vivre, puis décampèrent sans demander leur reste.. En pleine course il lui murmura :


On préviendra le premier poste de garde sur notre route, je te le promets.
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[Q1] Nouveau carnage

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