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 Le début de la fin ...

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Skryn

Skryn

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Date d'inscription : 09/02/2010

Le début de la fin ... Vide
MessageSujet: Le début de la fin ...   Le début de la fin ... EmptyLun 15 Fév 2010 - 17:06


En suspension, pendu au bout du monde, qu'importe si nous nous balançons, car la corde se cassera.
C'est élégant, perdu dans les secondes, qu'importe si tu me dis que tu ne veux pas. Perdu dans le néant, à la recherche du temps, ce chasseur incongru, il me semble l'avoir vu. C'est avec toi, non sans remord, que je me suis risqué à le dompter. Pourtant tu me diras, nous n'avons guère eu le choix, et le Destin, plus que le temps, nous as pris pour des proies.
Jeunes vampires faites attention, car demain aura raison.

Je secouai la tête de manière à sortir de mes pensées plutôt sombres. Aussi sombres que les yeux de ma jumelle aujourd'hui. Qu'avait-elle donc … ?
Ses lèvres frémirent mais nous sûmes à l'instant, tous les deux, qu'il valait mieux que nous nous taisions. Je me retournait lentement, depuis que nous parcourions le monde ensemble, ma soeur avait repris des forces, mais je demeurait le plus fort, certainement parce que c'est moi qui ait été mordu et non pas elle, elle, elle n'a hérité de mes pouvoirs que grâce au fameux lien qui nous unis depuis l'enfance.
Mes sens en alerte je ne peux m'empêcher de fermer les yeux. Aujourd'hui il serait d'autant plus facile de déterminer une éventuelle approche, le ciel, lourd de nuages noirs, emplissait l'atmosphère d'une humidité qui amplifiait les odeurs. Mes narines se dilatèrent, cette odeur …

D'un bond je bousculait Xi comme lorsque nous chahutions, néanmoins, elle compris immédiatement. De nouveau debout, en position défensive, nous attendions, dans un silence absolu. Un éclair zébra le ciel. Des sphinx ténébreux ! Un groupe d'environ 50 individus.
Xi commençait à battre en retraite, sur mon ordre discret. Effectuant un gracieux saut en arrière, je parvins à couper la route à d'éventuels poursuivant, puis je me mis à courir. Courir, courir, courir …
Tap tap tap tap tap, les claquements de mes pas sur le sol encore sec résonnaient fort dans la vallée. Je filai plus vite que le vent, et bientôt je n'entendait plus que le tonnerre au loin. Mentalement, j'eu à peine le temps de contacter ma jumelle que je la voyais apparaître de derrière un fourré. Je savais bien-sûr pourquoi une telle expression était affichée sur son visage. La note métallique, comme une note de musique, s'éleva dans l'air alors que je dégainais le long sabre accroché à ma ceinture. Nous nous croisâmes, je l'aperçu enfin. Un sphinx nous avait suivit, seul il ne ferait pas le poids … Il en convint donc …

De retour près de nos forces principales, j'essuyais encore le sang noir du sphinx qui maculait la lame étrangement limpide de mon arme. Cet imprévu nous retardait, je pensais couper par les marais, mais visiblement il nous faudrait choisir un autre chemin. Je questionnai ma soeur du regard, l'infini recherche de tendresse que je perçu au fond de ses yeux me rappela pourquoi nous étions en vie encore aujourd'hui.


« Nous rentrons ! »

Je ne pouvais que retourner à mes rêveries, sur le temps, mes rêveries, aussi noires que les yeux sombres de ma moitié ...

Avec le temps,
On nous dit que tout s'en va,
Que les plaies cicatrisent,
Que les larmes sèchent puis disparaissent.
Avec le temps,
On dit que l'eau coulera,
Que le sable cachera les traces,
Que les regrets partiront.
Mais, avec le temps,
On ne dit pas que toi aussi, tu t'en iras,
Que les larmes creuseront la chair des coeurs
Afin d'arriver à en faire de la pierre
Ou une blessure qui ne se refermera pas,
On ne dit pas que, sous le sable, des traces de pas resteront,
Que des larmes creuseront les rides,
Que les rancoeurs nous tueront.
Avec le temps,
On dit que tout sera pardonné,
Mais qui me dit que je me pardonnerai,
De tout ce mal que je t'ai fait ?
Qui me dit que, malgré mes erreurs,
Je vivrai en paix ?
Personne.
Parce que le temps n'est pas là pour ça,
Il est là pour tout faire disparaître,
Les rancoeurs ne restent qu'à l'intérieur de nous-mêmes,
Ceux qui disparaîtront, c'est nous,
Ceci, personne ne le dit.
Peut être parce que tout le monde a peur.
Peut être parce que personne ne veut y croire.
Avec le temps,
J'oublierai peut être le jour où je t'ai rencontré,
Le jour où je t'ai vu disparaître.
Mais je n'oublierai pas cette chose : pourquoi, comment,
Ce que j'ai ressenti ces jours là.
La tristesse, la joie, l'enfer,
Les éraflures qu'ont laissées tes mots sur mon coeur,
Le vide que ça a fait,
Quand c'est toi qui a disparu de cette falaise.
Avec le Temps ?
Rien.
Avec le Temps,
Je pars.
Avec le Temps,
Ce sera la Fin.
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Le début de la fin ...

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