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 Fin de Syv

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Syv

Syv

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Fin de Syv Vide
MessageSujet: Fin de Syv   Fin de Syv EmptySam 24 Juil 2010 - 22:09

Hrp : Bon, une pt'ite fin pour Syv. Enfin ! Il ne mourra pas. Sa fin sera tout autre. Puis, un jour, je pourrais être amené à le réutiliser, sais-t-on jamais.

Musique d'ambiance. https://www.youtube.com/watch?v=vdBKnsDkDGs

Un monde qui se délitait et mourrait pour cet orphelin sans plus aucunes attaches. Syverian Annon, dit Syv le déraciné, Seigneur de Primeterre, fils d'Outre-Mer, de coeur et de sang. Ses ancêtres évincés de l'histoire, sa patrie rayée de la carte, sa famille vaincue par la fatalité, son maître torturé par le mauvais sort, sa fiancée évanouie, perdue par la perte de ses rêves et de ses illusions, sa terre meurtrie enfin libérée du joug de la tyrannie. Une vie bien remplie en soit... Une nouvelle ère allait s'instaurer dans ce monde, et manifestement sans lui pour en témoigner. Il appartenait déjà au passé, et bientôt il rejoindrait les autres reliques.

Durant ces long mois vous m’avez accompagnée, je vous ai aimé, j’ai frémi pour vous et si vous avez de mes humeurs subi la loi, en ricochet les évènements que vous avez vécu ont influencé la mienne.

A vous tous qui êtes un peu de moi, de ce que j’aurai aimé être, la matérialisation en mots de mes envies, de mes espoirs, et de mes peurs, je dis adieu et le pincement de cœur que je ressens, m’en effarouche. Bien sûr nos chemins se sont séparés depuis longtemps, mais aujourd'hui je quitte ce monde qui vous a crée, inspiré et arraché à moi. Je pars pour d'autres contrées immaculées de toute réminescence brûlante.


Etrange fin que la sienne dans ce monde, amer, sans saveur. Et pourtant le jeune homme souriait, comme s'il s'en contentait. Pour rien au monde Syv n'aurait échangé sa place malgré les meurtrissures du temps et de sa vie. L'amitié, l'amour, l'action, la victoire aux côtés de ses amis, de ses alliés, chaque étape il l'avait pleinement ressenti, savouré. Ensemble ils avaient accompli de grandes choses et pouvaient tous en être fier malgré les tornades funestes er autres aléas qui s'étaient acharnés sur eux pour les détruire

Au Crépuscule naissant, les nuées diurnes se rabattant fiévreusement à leurs refuges de verdure pour s'assoupir dans le couchant de l'Astre de vie, fuyant l'avènement de sa soeur laiteuse , un grand Dragon bronze battait les airs, de ses ailes sombres, découpant sa silhouette sur le disque opalescent . Il fendait l'air silencieusement , fouettant le velours noir de la nuit de sa longue queue dont l'extrémité terminée par un triangle tranchant émettait un sifflement léger. Submergé par les pensées tumultueuses de celui qui le chevauchait, il se sentait possédé par les éléments, l'air glissant le long de ses écailles aux reflets sombres . Ses yeux se remplissaient de la vision magnifique qui s'étalait sous ses ailes .Les gardiens ancestraux et sylvestres se dressaient fières sentinelles immuables sur les flancs escarpés, caressant le ventre de l'ailé de leur pointe.

Syv chevauchant le Dragon offrit son visage au vent glacé qui l'enveloppait . Les yeux fermés , il étendit ses bras gardant comme seule prise ses jambes qui enserraient son Lié . Combien de fois avait -il fait cela avec Lyun , son fidèle destrier , parcourant les vallées encaissées du fleuve nourricier jusqu'à la vaste plaine royaume des Yacks à poils longs. Combien de fois avait -il fondu dans les plaines d'Outre-Mer sur le troupeau, hurlant comme un damné pour se déverser de la trop grande rage qui le dévorait, dispersant les bêtes terrifiées, poussant sa monture jusqu'à l'extrême aux confins de l'étendue herbeuse ? Le vent sifflant à ses oreilles, accompagnant le souffle fort de son cheval qui donnait toutes ses forces pour soulager son cavalier.

Ses ancêtres venaient alors le visiter un à un, qui essayant de l'apaiser , qui excitant ses ardeurs combatives. Il restait ainsi la nuit durant, en proie à d'étranges visions , hors du sommeil mais au delà de la conscience. Combien de jours ces paroles avaient hantés ses rêves, constitué le fil de sa vie.


Vis, fuis, disparais. Fais de ton mieux pour échapper à nos ennemis, à la fatalité. Vie ta vie mon fils !

Venges nous, venges la Nation, c'est un ordre fils d' Outre-Mer. Tel est ton destin, ne l'oublies pas.


Désormais, à chaque fois qu'elles lui venaient en tête, flottait un sourire sur son visage, comme si elles étaient devenus insignifiantes et n'avaient plus de sens. Le dragon atterrit au-dessus d'une montagne à l'aube.

Merci, adieu mon ami. Ce fut un plaisir de voler à tes côtés. Remercies Irkos pour son prêt, sans vouloir t'offenser bien sûr. Le dragon dodelina de la tête et s'en alla, laissant là le jeune au bord du monde.


Quelque traits flamboyants s' hasardaient sur la crête rocailleuse des pics en tout et pour tout qu'un amas de rochers déchiquetés, teintant d’un vermeil décadent le versant, embrasant l'immense étendue grisâtre, aride, d'une infinie beauté. Le vent martelait son manteau, fouettait son visage rendu plus farouche, plus gaillard par les éléments. Emporté par la course frénétique du dragon, ses cheveux brins étaient devenus un véritable champs de bataille, sans dessus-dessous. Syv, pris de vertiges à cette hauteur, assailli de frissons, se trouvait à la pointe d'une falaise tapissée de graviers d'une rugosité extraordinaire. Et en contre bas, juste sous lui, le coton neigeux des nuages, la profondeur abyssale du vide, qui d'une voix goguenarde l'appelait sauvagement à lui.

Il s'assit près du gouffre. Sous l'étendu de ce voile tout semblait tellement statique, empreint d’une mélancolie si profonde, si sincère. Et ce calme mystique qui se dégageait de ce tableau enchanteur, faisait frémir les feuilles vigoureuses des aulnes. Comment ne pas y être réceptif, et s'y laisser dériver ? L’air pur regonflait l'espérance et la foi de Syv en même temps que sa poitrine, faisant voleter doucement ses mèches de jais. Et tout son être de frissonner de ce doux moment de quiétude.

Maître, Méhe, mère, père, et vous tous.
Des larmes glissèrent le long des joues du jeune homme qui levait la tête au ciel.


Mon coeur saigne à l'idée que je puisse avoir été à l'origine de tant d'espérance, d'attente et de souffrance pour des personnes que j'ai chéris plus que tout et qui n'ont su survivre à ce mal qui s'est insinué en chacun d'entre nous et a tout corrompu, jusqu'à nous détruire. Moi, J'ai survécu, mais j'ai failli. Je vivrai éternellement avec cette douleur indicible. Je suis Syv, le déraciné, ce nom n'est pas usurpé, tous mes proches m'ont été enlevés. je n'ai plus de marque en cette terre, plus personne pour veiller sur moi. Je suis seul, loin de tout. M'accrocher était la seule issue, la seule voie tant que la mère Patrie subissait le joug de l'ennemi. Mais voilà, même l'idéal qui a soufflé continuellement dans mon coeur m'a quitté. Je n'ai plus de but. L'Outre-Mer est souveraine, l'Outre-Mer est libre. Elle n'a plus besoin de moi, et pourtant j'ai tout sacrifié pour elle. Tout. Que me reste-t- il à présent ?

La fierté. Non, je ne me suiciderai pas, non je ne fuirai pas, je ne plierai pas dans la fatalité. Je m'éleverai contre vents et marées, et je trouverai enfin ce que je cherche. Le changement, la paix, l'amour, le bien être. Ma vie ne s'arrêtera pas là, jamais sur une défaite de telle ampleur. Mais pour cela, je vais devoir renoncer à tout, y compris à vous, à ma mémoire devenue trop encombrante pour ma survie.

Adieu, s'il m'était donné une chance de changer le caractère de notre séparation brutale, je la refuserai. La vie est ce qu'elle est, à nous de surmonter tout ça. Et par égard pour vous, je ferai tout pour vous montrer que rien n'est impossible.


Sur ce, Syv, fit demi-tour et s'engagea dans les allées de la terre vers un autre monde.
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