Le Monde de Kalamaï
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descriptionErrance et feu de camps. EmptyErrance et feu de camps.

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Le Nord se poursuivait indéfiniment. Le rôdeur avait beau connaître les cartes aussi bien que personne, quinze jour dans le chemin sauvage qui, dans les parages passaient pour la route impériale de kalamai lui avaient appris que carte et terrain font deux. Quittant Scitopole, province ambulante dans laquelle il avait pris repos dans un grand établissement, l'Elfe avait subi tout le branle bas de son départ, essuyé à son passage la clameur des hommes, l'ébrouement des bêtes, le fracas des chariots, les couinements poussifs de l'énorme carosse, tandis que, tout autour, virvoltaient de légers flocons. Au delà s'ouvrait la grande route sur laquelle s'engageait vers le sud à la queue leu leu, chariots, chevaliers et tout le vacarme. Jund lui, avait pris la direction opposée du chemin de la civilisation et d'un climat heureux, à tout le moins doux.

Dès lors, le froid s'était accentué, et le silence appesanti. A l'ouest se discernaient, grises, accidentées, des collines rocailleuses que, en loin en loin, surmontaient de hautes tour de guet. Et l'on distinguait, blotties de ci de là autour de fortins aux murs de pierre et de bois, de petites fermes blanches. Sur la route, bien qu'elles se fassent de plus en plus rare au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans l'état sauvage, on trouvait de rudes auberges où passer tant bien que mal la nuit.

Arakasï errait, seul aux côtés de son destrier noir et sans but véritable, autre que trouver la paix, voyager, faire des rencontres. Cependant une petite semaine impitoyable de chevauchée mit à vif ses cuisses, affligea ses jambes de crampes affreuses et le glaça jusqu'aux moelles. Le rôdeur habitué à ces douleurs ne se plaignit pas, se contentant de descendre à bas de sa monture et de dresser enfin un camps pour la nuit. Il portait sur lui, une pelisse de coupe -jarret auquel il l'avait arraché après un rude combat, celui-ci ayant tenté vainement de le tuer pour lui voler ses bottes. Jund n'avait pas eu d'autres choix que de lui trancher la gorge et lui emprunter ses provisions tout en l'abandonnant à son sort. Etait-ce réellement nécessaire, se demandait souvent sa conscience ? Il le fallait bien, pour sa survie en ces terres, offrait-il en réponse à soi-même de manière résolue.

L'Elfe provenant de contrées chaudes et exotiques, des îles d'Outre-Mer n'avait cru si indispensable de se vêtire chaudement, en soit de la manière adéquate, ce qui aurait pu lui être fatale. Récemment il avait rencontré un groupe d'individus et l'un deux avait perdu ses deux oreilles et sa main, simplement à cause du gel.. L'inconscient avait voulu impressionner sa fiancée de sa résistance au froid en se couvrant seulement d'une chemine , pas même en laine et d'une culotte rapiecé et de tissu bougrement fin. Arakasï depuis lors avait compris la fébrilité des hommes face au climat et l'importance des mesures à prendre contre ce qui apparaissait tellement insignifiant de prime abord. Le manteau qu'il portait à présent au-dessus d'un enchevêtrement de cuir solide et de laine épaisse, était une vieille peau d'ours mitée, à relents moisi et malheureusement de sang, celui de son propriétaire. Malgré ce triste épisode, heureusement qu'il avait accueilli ces chauds effets, il faisait froid dans le coin, très froid. Et ce froid s'aggravait sans cesse. Il gelait même la pierre.

Las et meurtri par toute une journée de course, Jund après avoir pansé sa bête, édifié un gîte rudimentaire, entreprit d'aller ramasser des monceaux de bois pour le feu dans les alentours. Ceci fait, il revint sur ses pas et fut surpris de tomber sur son camps loin d'être vide. Quelqu'un s'y trouvait déjà, l'Elfe, le bois en travers de ses bras se figea.

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Lorsque Kaa sentit la présence de l'elfe il se retourna, un sourire au coin des lèvres.

L'elfe était figée, mais qu'est-ce qu'un vieillard faisais là auprès de son feu auquel il avait mis du charbon venu de son propre pays.
Il se rapprocha et vit d'étrange instruments posés sur ses genoux recroquevillés.

Kaa prit la parole :


- Un elfe dans ces contrées, j'en suis étonnés. c'est un noble charbon de bois que vous avez trouvé, rare dans la région on peut en rencontré. Mais je suppose que de vos baguages pourrais en ressortir de fabuleux objets venus de vos hautes contrées. Ainsi ce charbon de bois doit être d'un merveilleux sequoia.
Tout en disant ceci, il prit un cube de charbon qui semblait ne pas avoir été prit par la grande flamme rouge orangée que fournissait les braises et le bois ramassé par l'elfe.

- Si extraordinaire soit la magie des elfes, ils ont rendus ce charbon impérissable. Que dirais cette noble race si un vieillard aux habits usés viendrait discuter et sommeiller ? Cela fait des années que je n'ai pas rencontré d'oreilles pointus.

- Mais dis donc, je me présente, on me nomme Kaa Si Enos, et les instruments que vous voyais sont mes compagnons de nuit.

Dernière édition par Kaa Si Enos le Sam 28 Aoû 2010 - 14:28, édité 2 fois

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La contemplation du vieil homme médusait l'elfe cantonné dans un silence religieux, jaugeant l'inopportun d'un regard appuyé. Un vieillard à la longue chevelure de neige, le menton dévoré de poils drus tout aussi blanc, les traits ravagés, enfouis juste en dessous. Ses yeux noirs aussi malingres et petits que ceux des fouines étaient emplis de malice, et sa voix rocailleuse. pleine d'entrain. Coups d'oeil à droite à gauche de la part du rôdeur.

D'où venait l'étranger ? Comment s'était-il retrouvé jusqu''ici ? Aucune monture, ou caravane dans les parages, rien ne permettait de deviner par quel moyen il avait bien pu atterrir ou surgir ici comme par magie. Peut être était-ce justement un magicien qui sait !

Ou alors non, il n'en ressentait ni la puissance ni l'intuition. Etait-il déjà sur les lieux, avant son arrivée, sans qu'il ne l'ait jamais aperçu ? Mystère ! Arakasi hésitait encore sur la conduite à tenir, mais face aux mots plutôt chaleureux dont l'avait seriné le vieil homme à son arrivée, il opta finalement pour la décomplexion et la fraternité spontanée de passage, comme on en voyait souvent en toute rencontre au cours de voyages insensés.


Tiens donc, un barde, en cet endroit si reculé dans le nord, confiné aux extrémités même des terres civilisés ! Je suis agréablement surpris, tout autant que vous semblez l'être par la vision d'un Elfe.
lança l'Elfe d'un ton plutôt malicieux tandis que peu à peu,l'ombre épaississait les bois à l'entour. Enchanté, je me nomme Jund, Jund Arakasï de la Maison d'Aëna. Oui en effet, les Premiers Nés, mes frères, sont rares par ici, le froid ne convient pas vraiment à nos désirs de légèreté.

Nous préférons nous vêtir du vert et de l'insouciance des forêts ! Adrien, est notre guide, notre mère à tous et c'est dans la faune et la flore égayée qu'elle s'incarne le plus, de sa toute puissance.


Et bien entendu, je serai ravi de partager ce gîte et ce feu avec vous, comme de bon vieux amis perdus de vue depuis longtemps, si à la fin de cette soirée prometteuse, vous jurez de me bercer avec vos fameux compagnons de nuits, lors du moment venu de sommeiller.

Il me tarde de recevoir autre chose comme notes de musiques délicates pour m'endormir, que les féroces beuglements des vents cinglants par ici.
Suite à ces mots rieurs, l'Elfe s'avança jusqu'au feu qui s'animait plus âprement sous la nuit qui tombait. La perplexité d'Arakasï perçait toujours, pendant qu'il examinait la bouille du vieillard sous tous les angles dans sa lente marche, en faisant pesamment crisser la neige sous les bottes. S'agenouillant, il se mit à fourrager dans le feu, à y poser du nouveau bois qu'il remua de manière experte.

Reprenant la parole et riant, il répliqua doucement :
Mais vous savez vieil homme, vous possédez peut être la chevelure et la barbe, mais croyez moi, de nous deux, l'ancêtre n'est peut être pas celui que l'on croit !

Je ne crois pas vous surprendre en vous révélant que... je possède déjà plusieurs siècles à mon actif !

Allons, laissons là ce détail et dites moi tout. Vous qui semblez aimé les Elfes, ainsi que j'aime les rhapsodes. D'où venez vous, et pourquoi n'êtes vous pas assis dans une taverne parmi des gens à fabuler sur le monde en jouant des notes de vos instruments ? Ne devriez-vous pas être au coin du feu à entonner des ballades ?

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Le barde le regarda d'un air malin et lui dit lentement d'un ton rieur
- Ahh des siècles d'existence mais bien trop peu de connaissance en ce qui concerne notre monde. Il fourmille de chose à laquelle personne ne s’y attendrai, qui passent au delà de toutes connaissance écrites dans les livres. On peut entendre dans la nuit mes belles mélodies, savez vous qui je suis ? Le vagabond des plaines de Kalamai, j’erre en ce monde pour adoucir la nuit et trouver mon inspiration, et ainsi obtenir de mes instruments, « la note » qui fournira le plus beau son. Tel est ma destinée.

L’elfe eut un air interrogateur, que-ce que « la note » ?

- Voyez-vous ces instruments.

Il montra un sac dans lequel il y avait toute sorte d’objet.

- De mes mains je les ai conçus grâce à mon ingéniosité.

Il ne put s’empêcher un sourire aux coins des lèvres. Il prit l’instrument qu’il avait entre les genoux et mis le bec dans sa bouche. L’instrument avait un air de flute mais une allure totalement différente de ce que l’elfe avait vu en la matière. Elle était de grande taille, environ la longueur d’un bras, sa base était ronde et les touches de la flute étaient situé sur le côté. De multiple trou était situé à l’extrémité de l’instrument qui partait en un long tube creux. Un premier son retentit dans les oreilles de l’elfe. C’était un son à la fois doux et grave qui montait crescendo. C’était un son profond que donnai le bois finement travaillé par le maître musicien. Tout en jouant au clair de lune, il fermait ses yeux pour mieux ressentir l’instrument. Il sonnait comme la nuit, en résonnant lentement au son de note successive que faisaient ses doigts habile. Il interrompit sa mélodie et rouvrit lentement ses yeux d’un air apaisé.

- Alors dites moi, est-ce que pareille son sortirait d’une taverne, ou du monde des hommes ?
Là où je vie, il n’y a ni bruit ni guerre, il n’y a que le silence et le fruit de mon inspiration. Savez vous où vous avez choisis de campé ? C’est une terre bien mystérieuse, de nombreuse chose peuvent s’y caché, je la connais plus que je ne connais le monde du dehors, pour autant dire que ce sont mes terres. Je la nourris et elle me nourrit, aucune créature ne m’est inconnus. Ne vous ai-je pas présentait à mes compagnons, non pas mes instruments, les autres, enfin vous verrez
.

Sur ce, il poussa une forte note de sa flute qui raisonna en écho au plus profond de la forêt.
L’elfe eut une fois de plus un air interrogateur au sujet de ses « compagnons », pourquoi avait-il fait siffler sa flûte ?
Kaa reprit avec son habituel sourire aux coins des lèvres, il semblait attendre quelque chose :


- Dite m’en plus sur votre périple Jund. Qu’est ce qu’un elfe peut bien faire ici ? Errez-vous en quête de quelque chose ? Je n’en sais rien sur vous et pourtant je vous dis tout. Soyons ami.

Il lui tendit la main en signe d’amitié.
Le feu crépitait toujours et le vent commençais à bourdonner un chant de plus en plus intense.
[i]

Dernière édition par Kaa Si Enos le Sam 28 Aoû 2010 - 14:27, édité 3 fois

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L'ombre des arbres s'étirait lentement pendant que les deux hommes conversaient amicalement, longue et mince sur la neige. Le soleil s'était couché rouge derrière les monts blancs émaillés de cristaux luminescent sous un ciel pourpre et de plus en plus noir. La nuit s'installait durablement. Au bout de quelques temps, comme les étoiles se faisaient plus fournies et plus brillantes, le sentiment de quiétude et de paix submergea le coeur du rôdeur et du vagabond des plaines qui au fur et à mesure qu'ils faisaient connaissance, s'amusaient à se laisser à leur curiosité grandissante, mêlée d'estime et de circonspection. Le vent soupirait dans les flammes du feu de camps piqué à vif, et d'autant plus animé de fureur qu'il grandissait en force, engloutissant de manière vorace les carcasses de bois charbonneux.

Jund, était littéralement subjugué par son interlocuteur, dont il n'aurait jamais estimé les talents rien qu'à l'aperçu de son physique. Celui-ci s'entendait à lui faire partager sa musique comme l'elfe lui avait proposé le gîte, très serein mais irradiant paradoxalement d'une farouche passion. Le musicien répondit avec toute la bonne volonté qui le caractérisait si bien, à son air interrogateur, et lui montra avec plein de malices tous ses instruments, avec lesquels il s'offrit un concert de notes et de mélodies pour le plus grand plaisir de son hôte émerveillé. Le barde fredonna donc plusieurs musiques avec ses compagnons de nuit, sous le regard perçant, attentif, de l'Elfe toujours assis près du feu à remuer le bois mordu par les flammes dont le vacillement aurait pu faire jurer qu'elles dansaient, entraînées par le mouvement musical.

Enfin le vieillard rabougri décidément plein de surprise cessa de souffler dans ses instruments, rouvrit les yeux et fixa de nouveau son interlocuteur où se jouait dans son regard mystérieux, une passion dévorante.

Voilà un érudit auquel je fais véritablement face, j'en suis fort aise !
clama Jund en applaudissant l'étranger, avant de reporter l'attention sur le dîner qu'il préparait minutieusement. Il découpa avec son couteau une moitié de poisson grillée qui crissait et dégoulinait de jus sous le tranchant, puis l'offrit volontiers au manant. Tenez, goûtez moi ça, il est encore frais de ce matin, je l'ai pêché sans moindre difficulté de mes mains dans la glace. Arakasï fit une pause, en lui transmettant la trouvaille mijotée, puis reprit avec entrain :

Et pour sûr, vous avez mille fois raison, pas même l'immortalité ne saurait garantir la connaissance universelle, ni même prétendre à guère plus qu'à la découverte d'une fraction de secrets de ce monde.

Ainsi donc, vous êtes le vagabond des plaines de Kalamaï et vous adoucissez les nuits de vos chants. Que ne puis-je seulement avec les êtres que j'aime et en toute quiétude, rester à écouter et à me réjouir éternellement que grâce à vous la beauté se soit muée en musique ! Dans le silence sauvage de ces contrées, la magie étrange de vos notes fait qu'elles se fondent l'une dans l'autre et tissent une véritable harmonie, en hauteur comme en profondeur, dépassant les limites de l'ouie à ceux, qui à mon exemple, n'ont jamais vraiment ouvert leur coeur à cette composante essentielle de notre réalité.

Quelle surprise ! Jugez de mon trouble, mon coeur balance encore. Ô sage homme, il m'est peu flatteur et désagréable au vu de votre habilité et de votre esprit affûté de vous appeler vagabond des plaines. J'en conviens cependant, il y a un certain romantisme qui émane de la signification de ces mots, car c'est pure vérité, la vulgarité et la turbulence des tavernes ne conviendraient guère au triomphe de votre musique raffinée, empreinte d'une beauté solennelle.


Jund, soupira, prit sa moitié de poisson à son tour puis se leva avant d'arpenter la terre spongieuse à grandes enjambées. Du lointain montaient les appels des oiseaux nocturnes affamées, en quête de proies pour leur déjeuner. L'Elfe vint s'asseoir à côté du vieil homme, et reposa dans un long silence, entre béquetées de chair, après sa question quant à son identité et les raisons obscures de son voyage. Quelques instants, son regard s'était fait fuyant, perdus.


Qui je suis ? Un elfe mutilé par ses propres pensées peut être. Je suis peut être destiné à ne jamais être satisfait parce que m' offre la vie ! Il y a tant d'injustices, de haine et de lumières bafouées par les ténèbres, et si peu de compréhension, d'amour, de quiétude. Les plus heureux sont définitivement ceux qui s'en contentent ou s'en moquent, je ne fais malheureusement pas partie de ceux là. La sensibilité supérieure qui est la mienne, est-elle alors une force ou une faiblesse ? Nombreux sont ceux qui me répondent l'un ou l'autre, au final, je ne suis guère avancé, je barbote toujours, me bats et me débats au gré du courant et des tempêtes.

Je suis un rôdeur, telle est ma vocation, mon serment. Je vais par monts et par vaux depuis un moment, cerné par les ombres et la solitude, mais aussi l'espoir et de nouveaux sentiments que je ne subissais pas avant, comme l'amour, la joie, l'insouciance. Voyez vous, c'est le tumulte dans mon esprit aussi bien que dans les décisions que je prends ces temps-ci. Ma vie a été récemment bouleversée. Il se peut en conséquence que je décide ainsi, comme ça, sans la moindre réflexion.de partir au lointain.

Ainsi ma quête est multiple. Je suis d'abord à la recherche de lis d'eau, de blancs lis pour ma jolie dame, qui ne poussent que par ces contrées, dans cette région hostile aux trésors néanmoins nombreux et cachées. Dans le même temps, peut être que je m'efforce à échapper à mes nombreuses responsabilités, à guérir des blessures béantes, achever un deuil qui n'en finit pas. A dire vrai, je ne sais ce que je fais ici, je ne puis vous éclairer, j'erre dans le brouillard.

Sous vos yeux se tient un Elfe éperdu, qui se cherche encore malgré son grand âge, né avant maintes rivières et maintes arbres.


Peu à peu, l'Elfe révéla sa personnalité, enflammé comme il l'était toujours quand il s'agissait d'évoquer ses sentiments envers autrui, à l'égard d'autrui. Il se tourna vers le barde avec un sourire.


Rôdeur je suis, j'aime donc aussi voyager, vagabonder pour le simple plaisir de la découverte. Si vous voulez mon avis, le terme de vagabond des plaines m'irait comme un gant, tout comme à vous. Avant de vous rencontrer ici même, j'ai d'ailleurs marché assez loin et grimpé les sommets des collines depuis le début de l'aube grise en ces froides terres, humant le vent et la fraicheur du temps, herbe humide sous les bottes et ciel humide au-dessus de moi avec mon fidèle compagnon, le destrier que vous voyez là.

J'ai découvert récemment l'endroit rêvé un soir, tout près d'un torrent qui roulait des eaux transparentes et glacées, un chêne prodigieusement vieux y préservait du vent mordant. Là-bas, mon ami, milles lumières auraient éclairé votre esprit de nouvelles idées de chant, de musiques et de mélodies.

Voyez, je vous ai offert une fenêtre pour vous ouvrir la vue d'une infime partie de ma personnalité, eu égard à l'imprécision de ma réponse, un geste amical. Je vous aime bien, ainsi j'accepte volontiers votre main tendue.


Arakasï serra la main qui lui était tendu. Puis lui posa la question qui lui brûlait les lèvres.


Vous dîtes appartenir à ces terres, que vous la nourrissez autant qu'elle vous nourris. J'en conclus que vous savez tout d'elle. Sauriez-vous par hasard où je puis trouver ce que je recherche ? Les fleurs de lis blancs, ces fleurs qu'on dit aussi belles, aussi pâles, aussi éblouissantes que la lune ! Dont on prétend qu'elles ne peuvent faner.

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Kaa Si Enos en été ému des flatteries de Jund. Il était doué pour la parole, alors que lui, ne l’était pas. Il eut toujours ce défaut là, mais si étrange soit son être, il n’avait aucune difficulté pour la rime. Comme si cette forme de parole déclenchait en lui un certain déclique. « Je suis plus adroit à la rime, qu’au paroles et aux mimes » se disait-il souvent. Ainsi donc, Kaa aimait ce qui de lui-même, n’appartient pas le don, et l’elfe qu’il avait en face de lui, avait cette beauté de la parole, ses discours si bien menés, donnait au vieillard la sensation d’une sincérité exceptionnel, qui le ravissait tout autant que l’elfe était ravi de sa musique. Ainsi, l’elfe et le barde s’échangeaient leur savoir faire, et l’entrain des deux camarades, données à leur relation, une réelle amitié.

Kaa regardait la lune, essayant de discerné tout les bruits de la nature environnantes, tout en mangeant son poisson auquel il avait ajouté ses propres épices qu’il fit partager à l’elfe, ravie de goûter quelque saveurs exotiques. Un calme s’était imposé entre l’elfe et le vieillard.

Jund se leva, humant l’air, et vain se rasseoir auprès de Kaa. Puis, il le répondit :


Ses paroles surprirent le barde, elles furent d’une clarté que le barde pouvait comprendre, tout vagabond qu’il était.

- Que je vous comprends, hu, hu.

Disait-il, le regard plongé dans les flammes, comme si la discussion devenait objet de réflexion.


- Est-ce qu’il Faut chercher l’exil vers une terre libre lorsque le monde d’en dehors ne nous plait guère ? S’il en est ainsi, c’est bien de l’indifférence envers ce monde, si cruel soit-il. L’injustice, la haine, les guerres, chacun se bat pour se sentir puissant face à l’autre, et ce qui en résulte n’est qu’une mutilation constante envers chacun. Voilà ce dont le monde est fait. Alors comment ne pas ressentir cette mélancolie, dont la terre est emplie ? On ressent de la solitude, beaucoup de solitude, ce qui nous mène à fuir, à oublier ce monde qui nous est hostile, car nous croyons, nous croyons en une justice, une équité à laquelle ce monde s’abandonne. On cherche, on parcourt notre second corps, un corps qui nous correspond, car il y a le corps qui est notre personne, et le second corps qui nous environne. On cherche la communion entre les deux, on cherche ce qui nous fait vivre, l’amour, la liberté, la justice, trois valeurs pour lesquelles il vaille de se battre ! On parcourt ces terres empli d’espoir, de nature florissante, de vie, car elles sont synonymes de paix, de quiétude et de solitude. Ma musique, elle, rejoint ce que cette nature ressent, et ce que moi je ressens, elle est l’harmonie de ce que nous somme.

Sur ces paroles, l’elfe repensait à ce qu’il avait entendu antérieurement. Il comprit mieux ce qu’était « la note ». La note que ce vieillard recherche, n’est que le symbole de ce qu’il chéri le plus, son idéal, ce qu’il recherche en lui. Car sa musique est le fruit de sa personne, son « premier corps » en quelque sorte. Alors découvrir cette « note » sera l’accomplissement de son idéal.

-Faut-il chercher l’exil vers une terre libre lorsque le monde d’en dehors ne nous plait guère, faut-il chercher la solitude ? Parfois, nous ne savons quel chemin prendre, alors guidée par notre instinct, nous choisissons ce à quoi nous nous rattachons, ce à quoi nous aimons.

Ce que disait le barde, était pour lui la raison de son vagabondage en quelque sorte, et d’ailleurs ce qu’il pensait du monde.

[i]Il reprit avec un sourire, en réaction à ce que l’elfe venait de dire :


-Ah voila qui est charmant, parcourir tant de pays pour ravir sa dame. Il y a dans l’amour, ce qui nous identifie dans ce que l’on appartient.


Sur ces mots l’elfe avait du mal à comprendre, il y a des fois où le barde sans trop s’expliquer dit des choses qui semblent compréhensibles pour lui et non pour autrui.

Aussi rare soit le lis blanc, fait, à une précieuse dame, un présent plus qu’important. Si ce sont là vos raisons de votre rôde, il en va de votre engouement à placer votre cher, à la plus grande estime, je présume. Ce doit-être une femme formidable.

Il y eut un moment de silence, comme le faisait souvent le barde, puis il répondit à la question de l’elfe au sujet des lis blanc :


- La fleur de lis blanc, si pure et belle soit-elle, ne peut se cueillir, que dans les endroits sains, lorsque toute noirceur est écartée, et aucune aura impur ne pourra l’approcher. Elle ne pousse que dans une terre pure, elle ne se nourrit que d’eau pure, et seules les personnes aussi pures peuvent les confiner. On ne peut prétendre totalement qu’elles ne peuvent faner, car elles ne fanent que lorsque leur milieu ne leur plait, mais reste intact si celui ou celle qui la porte est digne de la protéger.


L’elfe su finalement ce qu’était cette fleur, mais ne se douter point de la complexité de l’affaire.

Kaa écouta de nouveau les bruits de la forêt, quelque chose le saisissait.

Dernière édition par Kaa Si Enos le Sam 28 Aoû 2010 - 14:25, édité 2 fois

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Puis vint un son au plus profond de la forêt: https://www.youtube.com/watch?v=0jR64L85-wA

Quelques percussions résonnaient au loin avec le bruit des insectes et des oiseaux de la forêt. L’elfe les entendit et dressa l’oreille. Le vieil homme se mit à sourire. Les percussions se mettaient à jouer avec de plus en plus de vigueur au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient du campement. C’était un rythme très entrainant, parfaite pour une nuit de pleine lune pleine de surprise. Le barde qui semblait connaître l’air, se mit à tapoter sur le rondin de bois creux sur lequel il était assis. L’elfe eu un regard amusé et stupéfait. Cette musique semblait si jovial, qu’elle avait changé l’ambiance calme et sereine des deux camarades autour du feu, en une exultation. Puis, avec un soudain élan rythmique, une vigoureuse flute se mis à siffler. Au même moment, des êtres qui semblaient venus du plus profond de la forêt apparurent dansant, et jouant de leur instrument. En voyant l’air impliqué du barde qui tapoter sur son instrument improvisé, l’elfe compris qu’ils avaient une affinité avec lui. Ils devaient y avoir quatre musiciens qui jouaient et dansaient, en poussant des cries inhumains* avec leurs cordes vocales eux-mêmes considéré comme un instrument. L’elfe écoutait, maintenant dans l’air de la musique, il se mettait lui aussi à tapoter sur son rondin de bois, en suivant le rythme.

Leur parade finie par un « Hua » poussait en même temps*. Les musiciens s’installèrent autour du feu, ainsi l’elfe pu les observer : La femme avait une allure d’Hamadryades, une nymphes des arbres, et les autres aussi semblaient venir du même milieu, bien qu’ils soient de nature masculine. Ils avaient une peau très sombre, comme celles de l’écorce, et des membres très fins et allongés. Leurs voix semblait être le sifflement roque d’un instrument fait de bois solide et leur cheveux étaient très dense et épais comme des branches qu’ils avaient ornés de nombreux rubans et autres décorations de couleur.

Jund les regardait se présenter devant lui d’un signe de la main et en s’inclinant en signe de respect. L’elfe se posait beaucoup de question sur ces êtres de la forêt, il regarda son ami le vieil homme converser avec eux. Il avait l’aire de bien les connaître.








* HRP : Je ne parle
évidement pas des cris suspect de la musique, qui semble s’être glissé par
inadvertance (d'où le titre de la chanson "Satyrsex". Essayons de ne pas y prendre gare.

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Aussi rare soit le lis blanc, fait, à une précieuse dame, un présent plus qu’important. Si ce sont là vos raisons de votre rôde, il en va de votre engouement à placer votre cher, à la plus grande estime, je présume. Ce doit-être une femme formidable.

Emmitouflé pourtant dans ses fourrures arrachées à un mort et malgré le feu de camps, Arakasï n'en frissonnait pas moins, ses épaules agitées de tremblements, une fine paroi de glace définitivement plaquée sur ses longs cheveux quoi qu'il fasse et cela l'agaça. Certes les chants du vieil homme avaient réchauffé son coeur, mais ce n'était guère suffisant face à la dure réalité de l'hiver ici, à même de geler définitivement n'importe quelle partie de son corps. Avant de répondre à son ami, l'Elfe s'empressa de rajouter des copeaux de bois dans le feu, et d'en faire un véritable brasier. Remuant le bois avec un bâton, il délaissa les flammes et ses doigts relâchant le bâton pour le feu, se perdirent à nouveau dans les attaches de son manteau pendant qu'il conversait de nouveau, le regard plus qu'adouci.


Oui, c'est une femme formidable. Elle ne possède aucun vice, la bonté même. Il y a peu encore, toute à son innocence et à sa désinvolture impressionnante, elle se confiait littéralement, presque naïvement à l'inconnu douteux , le ludique étranger que j'étais. D'une générosité qui me laissa tout bonnement coi, essoufflé de surprise et d'orgueil. Un peu comme vous en sorte.


Une source fraîche devant laquelle je me trouva si démuni, à laquelle je pris tant de plaisir à m'abreuver que je ne pus m'empêcher, au comble d'un sentiment d'une puissance extraordinaire, de baiser sa main et de la remercier de son chant d'une pureté sans nom. Cette fleur que je recherche, j'en suis convaincu, elle la reflète, aussi belle et rare l'une que l'autre dans ce monde en perdition. Le lis blanc conviendra à l'élue de mon coeur, faîtes moi confiance. Aidez moi à l'acquérir mon ami. Que faut-il que je fasse pour l'obtenir ? Où puis -je le trouver ?
Mais là-dessus, des sons saisissants provinrent de la forêt et l'Elfe à l'ouie affûtée se tourna vivement de ce côté où se jouaient des percussions au rythme entraînant. Le vieux barde sembla tout aussi intéressé mais guère surpris, que mijotait-il ? Celui-ci d'ailleurs devant ses grands yeux ouverts puis amusés, se laissa aller à taper contre le rondin, intensifiant la musique et se joignant au concert mystique avec entrain.

Dans l’air glacé des terres froides, issues de nulle part, s’éleva ainsi, des notes mélodieuses, soyeuses et magiques d'une claire beauté insaisissable, suivie bientôt par d’autres notes frémissantes, scintillantes, fracassantes. Elles inscrivaient dans les cieux nocturnes un espoir infini, aussi aérien qu’une bulle, aussi persistant qu’un parfum. Et de leur musique, par sa sensibilité développée, ils communièrent leur vision au Premier Né, à l'Elfe, lui dévoilèrent leur histoire et il semblait la voir vivre et se développer. Les notes s’égrenaient, limpides, lumineuses, elles broyaient son cœur avant de l’élargir d’une infinie douceur, jouissance et souffrance mélangées, chaque note en suspens. Jund liquéfié, impressionné, attendait la fin avec appréhension, il souhaitait que ça ne finisse jamais. Mais tout avait une fin, et celle-ci vint promptement par un " hua " général et joyeux de ces êtres de la forêt sortis de nulle part et que le barde toujours de son comportement enjoué; semblaient bien connaître.

Quand il les vit, ces créatures de la forêt, Jund les aima d'autant plus qu'ils étaient différent de lui. Avant que le rôdeur n'ait prononcé un mot, ils avaient bondi avec légèreté sur la neige et par dessus les flammes, accourut vers lui et le vieil homme en riant, dialoguant dans leur langue, et comme ils courraient, leur robes issues de la nature bruissaient doucement comme le vent sur les rives fleuries d'une rivières. La sveltesse de leur mouvements emplit le rôdeur d'une calme félicité. Il ouvrit grand les bras, large en éventail, pour les accueillir chaleureusement, tandis qu'ils s' avançaient sans timidité dans le camps et commencèrent une série de profonds saluts à son égard avant de siéger aux côtés du barde décidément plein de surprises.


Entrez mes bon hôtes, entrez !
proclama t-il d'une voix claire, aussi jeune et aussi ancienne que le printemps, semblable à la chanson de l'eau joyeuse coulant dans la nuit. Venez chers amis, approchez, riez et faîtes nous partager votre humeur joyeuse et surtout contagieuse ! Puis d'humeur très légère grâce à leur présence, ravi en tant que rôdeur de recevoir la compagnie de créatures mythiques, Arakasï passa devant eux. Dissipons la froidure et l'ombre ensemble ! Place à l'harmonie, la gaieté, la chaleur d'une fête et de l'amitié ! Pour cette nuit, vous êtes sous le toit de Jund Arakasï de la maison d'Aëna, soyez les bienvenus ! Tout le monde acquiesça tandis qu'il contemplait de manière plus précise les dryades devant lui. Leur cheveux tombaient en longues ondulations sur leur épaules, leur robe était verte, du vert des jeunes roseaux , chatoyant d'argent semblable à des perles de rosée. Et leur ceintures était d'or, façonnées comme une chaîne d'iris des marais émaillées des yeux bleu pâle de myosotis. La femelle, s'évaporait sous les frondaisons émeraude, de toute beauté. Tout admiratif, Jund tourna un regard étonné au sage homme.

Ami, j'ignorais que les rhapsodes eussent la langue aussi douce avec les créatures fantastiques, une autre de ces surprises que vous aimez tant me réserver. Je vois que vous êtes un ami des Efles mais aussi de bien d'autres. Vous êtes un être de bien, la lumière de vos yeux et le son de votre voix le clame. Voici une heureuse réunion, était-ce prémédité ?
La question provoqua le rire du rôdeur.

J'étudie les créatures mythiques, pour étoffer mon savoir. Vous semblez au fait de certaines choses qui m'échappent encore. Alors permettez que je vous pose ces dernières questions, autre que celle qui concerne le lis blanc dont je me soucie plus que sérieusement, évidemment. Quel but ces êtres poursuivent -ils ?

Je ne savais pas que des créatures telles que celle-ci, pouvaient vivre dans le froid et la neige, subir un hiver aussi rude. Les averses quotidiennes, parfois dévastatrices, et les vents glacés ne les gênent-ils pas ? Pourquoi avoir déserté champs et forêts d'été ?

descriptionErrance et feu de camps. EmptyRe: Errance et feu de camps.

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- Oh, il y a tant de chose à raconter sur ces créatures. Vous pouvez leur parlez vous savez, même s'ils parlent brièvement notre langue, car ces êtres parle un langage aussi sublime que sont leurs chants. Mais ils ne pourrons vous répondre qu'en leur langue, si difficile soit elle,je la comprend assez pour vous traduire, car ce sont de vieux et bon compagnons.

Dit-il en souriant.

- Mais, Ne pensez pas qu'ils viennent des lointains pays australs. Reprit-il.

- Ils sont vêtue de couleurs chaudes, certes, mais n'avez vous jamais remarquez, que la journée, parfois la soleil* si rare, perse les nuages si dense, qu'elle offre un rayon de couleurs si doré, si ambré, si éphémère qu'elle éclaire les montagnes blanches d'un jaune de platine. Et bien c'est pour honorer cette lumière divine, à laquelle ils louent tant de culte, qu'ils portent ses couleurs, "les couleurs du soleil du grand nord". Un jour je ferais une ode pour cette si fabuleuse lumière éphémère que l'on ne trouve nul part ailleurs et qui réjouie les coeurs des âmes éperdus, bien que je tire rarement mon inspiration de la clarté du jour.

Jund les regardaient de nouveau à la lumière du feu. Ils étaient tous vêtus, ou du moins ornés, car ils portaient seulement quelques tissus situé au niveau du bassin leur peau naturellement faite pour le grand froid, de draps et de bandages jaunes, parfois oranges et rarement rouge. Leur toiles de tissus étaient très épais et écrues, et faits avec de la solide mailles. De nombreuse parure couvraient leurs peaux et ravirent l'elfe par tant d'entrelacement de colliers et de tissus de couleurs et par tant de minutie et de savoir faire en terme de décoration.

Le barde reprit en regardant fixement l'elfe.

- Le but qu'ils poursuivent ? eh bien ce sont comme nous, de bons vagabonds voyageant sur ces terres, je les aimes, ils sont pour moi, une nouvelle corde à ma guitare ha, ha. lança-t-il en éclatant de rire, les êtres de la forêt, très amical, se mirent à sourire.

- Nous vous aiderons à trouver la fleur de lis, ou du moins nous vous accompagnerons. Mes amis connaissent ces terres autant que moi sinon plus, nous pourrons vous aidez. Mais sachez que seul, il faudra la cueillir, puis la garder sur vous et ne la sortir que le moment venu, lorsque tous mal sera écartés. Elle poussent dans les régions de hautes montagnes, car l'air y est pure, elles n'aiment la compagnies que d'un seul arbre, et d'un arbre vieux et fort qui sache survivre dans les milieux les plus rudes, car il purifie la terre écarte toute roche pour laisser une place à la fleur, et la protège des tempêtes. Cette arbre se doit d'être feuillu car la neige qui tombera, coulera de ses branches aux cœur chaux, et abreuvera la fleur de l'eau la plus pure venant du ciel. Il semble facile de trouver un telle arbre, mais les nuages s'assombrissent, et de mauvaises créatures submergent ce monde. elles se déplacent et ne donnent place à cette fleur si pure, qui disparait. Sur ces mots, le barde avait un air songeur et empli de mélancolie. Ce qu'il aimait allai être anéanti et l'elfe le savait. Il reprit en levant la tête et en aspirant l'air entre chaud et froid des flammes du feu de bois et de la froide nuit alentour.

- C'est pourquoi la fleur est si éloigné... Il soupira...Et qu'elle se trouve si haut. Autrefois, la fleur aurait pu pousser à nos pied. Aujourd'hui même les arbres solitaires se retrouvent sans fleurs.

Sur ces mots il prit sa longue flute et joua un air mélancolique, elle allait parfaitement avec le clair de lune qui illuminait avec la lumière du feu la face des vagabonds assis au milieu de la forêt. Les êtres de la forêt empoignèrent leur instruments et se mirent à jouer. Ils avaient entendu le barde et regardaient la lune de la même façon.


*HRP: Pour les elfes, le soleil est employé au féminin. (selon l'œuvre de Tolkien)

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