Le soir, comme la nécromancienne l'avait établi, un bataillon de mort vivant lança l'assaut contre les remparts de la cité. Les défenseurs semblaient bien organisés, à peine l'alarme déclenché, des dizaines de soldats étaient sur les murailles l'arme à la main, pret à repousser les mort vivants. Ce qu'ils firent sans mal, désarçonnant les échelles fragiles adossées aux murs, et découpant les êtres putrides à l'aide de leurs lourdes armes.
Mais tout cela faisait parti du plan mis en place par la retors nécromancienne. Tandis que les troupes Scitopolienne repousseiant l'assaut de ses troupes décharnées, elle avait réussi à passer les murailles... et à pénétrer dans la cité, à l'aide de ses pouvoirs magiques. Une corde ensorcelée lui avait permis de poser pied sur les murs de pierre, et une sombre formule de lévitation lui permis d'en redescendre, sans être vue.
En touchant le sol au pied du mur de défense, la nécromancienne scruta les environs. Personne, les gens devaient être cloitrés chez eux, morts de peur. Quant aux gardes, ils semblaient toujours bien occupé face à ses soldats d'outre tombe.
Qu'ils sont faibles, ces crétins. C'est presque trop facile... pensa la magicienne en se mettant en route vers les portes de la ville. Elle eut le temps de parcourir une petite ruelle, avant d'entre un bruit de pas. Une patrouille ! Trois hommes. Non, quatre hommes lourdement armé, hallebardes et cote de maille. Nysérine poussa un juron avant de se mettre à couvert derrière un tas d'ordure. Mais c'était trop tard, un de ces lourdauds l'avait repéré. La femme détala dans une rue, mais les soldats c'était déjà lancé à sa poursuite. Le coeur battant, la sorcière tenta de les semer dans le dédale de rue de cette partie de la ville. Elle gagna du terrain, car elle n'était pas gênée par une quelconque armure. Elle s'engagea dans une rue, la mort au trousse, et tomba presque nez à nez devant deux autres soldats. Elle était prise au piège. Heureusement qu'elle avait pris soin de s'équiper correctement avant de se lancer dans cette dangereuse expédition : son sceptre de pouvoir et blasphème, sa dague magique, l'accompagnerait dans son combat. Mais était elle de taille à lutter contre six gardes bien entrainés, et tout aussi bien équipé ?
Les deux type qui lui faisaient face n'étaient pas encore en position de combat, mais ils seraient bientôt rejoint par leurs quatre camarades. Il ne fallait pas qu'elle leur laisse l'initiative, sans quoi elle serait mise en pièce par l'acier froid de leurs épée. Et observant les deux nouveau arrivant, elle remarqua que l'un d'eux été blessé à la jambe. Il boitait. Son compagnon semblait autrement plus vigoureux, mais la nécromancienne savait déjà comment s'en débarrasser. D'un geste, elle pointa son affreux sceptre sur le plus vif des deux soldats, et des tentacules d'ombre sortir des ténèbres de la rue pour l'emprisonner. Ainsi hors de combat, il ne put aider l'autre guerrier blessé. Nysérine lui tomba dessus, et frappa sa jambe abimée de toute ses forces avec son sceptre. Le soldat mis un genoux à terre, terrassé par la douleur, et un violent de coup de botte en pleine mâchoire l'envoya au tapis. La voix était libre, et Nysérine se rua en avant... Après quelques minutes de poursuite, la sorcière folle avait semé ses poursuivant. S'appuyant contre un mur, elle reprit son souffle un instant, mais il fallait qu'elle fasse vite pour atteindre les portes. L'alarme devait avoir été donnée, et la garde renforcée auprès des portes...
Elle déambula quelques minutes dans les rues sombres, évitant soigneusement les patrouilles. La nuit était avec elle, les ténèbres ambiant lui permettait de se cacher efficacement. Elle trouva enfin son chemin et arriva au plus près des imposante portes de la ville, très bien défendues, comme elle l'avait prédit. Elle ne pourrait pas vaincre autant d'humains, elle le savait. Mais il lui restait un puissant atout, son dragon. Elle se cacha près d'une réserve de tonneaux d'huile, en attendant d'avoir la voix libre.
D'un ordre mental, elle appela l'affreuse bête. Elle n'eut pas à attendre longtemps avant d'entre les premiers hurlements de terreur de ces stupides soldats. Le dragon était là, semant la mort de ces griffes acérées. Elle entendit le claquement de sa mâchoire blanchie, qui se refermait cruellement sur le corps d'un crétin de garde. Nysérine sourit intérieurement. Pas un de ces troufions était de taille contre sa sublime création... Les gardes étaient totalement paniqué, la confusion était totale. Nysérine put ainsi pénétré dans le bastion qui enfermait les portes de la cité de Tysth, frappant et tuant les rares gardes qui l'avait remarqué.
En montant quatre à quatre les marches qui menait au système de fermeture et d'ouverture de la porte principale, elle ne rencontra personne. Son dragon jouait à merveille son rôle de diversion ! Enfin, elle arriva dans un vaste salle, au centre de laquelle trônait le mécanisme d'ouverture des portes. Elle touchait au but ! Mais malheureusement, elle n'était plus seule. Un type montait la garde. Et pas n'importe qui. Équipé des pieds à la tête d'une armure de plate, tenant dans ces gantelets d'acier une large claymore aussi grande quelle, il portait le blason de Kanderak sur son vaste plastron. Un champion du dieu de la loi, à n'en point douter. Ces gars là était de vrais héros, des guerriers inflexibles et imperturbables, élus du terrible dieu de la droiture. Mais Nysérine, toute dérangée qu'elle est, s'en moque. Elle en rigolerait presque. Elle lui fait face, sceptre à la main.
Si tu crois que c'est toi, un pisseux de Kanderak qui peut m’arrêter, tu te trompes hurla la nécromancienne au puissant guerrier.
Le champion ne prit même pas la peine de lui répondre et fonça sur elle, arme au poing.
Nysérine ricana, concentrant tout le pouvoir magique qu'elle pouvait créer dans son sceptre, et projeta un éclair noir d'une colossale puissance sur son adversaire caparaçonné.
Meurt, raclure, retourne auprès de ton dieu insipide ! beugla Nysérine tandis ce que le terrible sort frappait le champion en pleine poitrine, le projetant à l'autre bout de la pièce. Le guerrier blindé s'écrasa dans un grand bruit contre le mur puis tomba face contre terre, mort.
Elle poussa un sifflement méprisant. Trop facile songea t elle. Elle se retourna vers le mécanisme commandant aux portes. ça ne sera pas simple de les ouvrir, surtout quelle avait considérablement épuisé sa réserve de mana pour terrasser l'autre imbécile. Elle entama son travail de sabotage, mais elle fut interrompue par un cliquetis métallique. Encore un écervelé qui voulait se mesurer à elle, sans doute. Elle se retourna, pour voir le champion se remettre sur ses pieds. Son armure n'avait pas même été noircie par son sortilège ! Comment était se possible ?
Elle n'eut pas le temps de se poser d'autre question, le puissant combattant venant de ramasser sa lame, et lui tombait dessus. Nysérine évita la première attaque, mais de justesse. Elle se sentait beaucoup plus faible, elle avait épuisé une grande partie de son énergie dans son dernier sort. Son adversaire ne semblait même pas blessé, et attaquait avec une effrayante férocité, forçant la nécromancienne à reculer. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle eut peur. Une peur affreuse, la peur de se retrouver décapité par cet affreux soldat. Elle ne pouvait pas le terrasser avec ces sorts, alors comment ?
La réponse lui apparut comme une illumination. Son armure avait un défaut, au niveau du cou, l'endroit idéal pour planter une dague.
Réunissant ce qui lui restait de pouvoir, elle créa une bourrasque de vent magique. Le champion vacilla sous la raffale de vent, et mis un genoux à terre. Ce geste lui fut fatal. Nysérine profita de l'occasion pour lui planter blasphème, la dague dans la gorge. Une giclée de sang s'échappa de la blessure, et le guerrier s'écroula lourdement sur le sol. Cette fois, s'en était fini de lui...
Quelques minutes plus tard, Nysérine ouvrit les portes de la ville... Le destin des habitants de Tysth était scellé.