Le soleil couchant, perdu dans la forêt de Mésomnon, un groupe de mercenaires étaient tapis dans l'ombre encerclant une petite hutte. Près de cette hutte un feu indiqué la présence d'une personne. Une personne qui avait eu la malchance d'être la cible de ses mercenaires composés de quatre orcs et deux humains.
« A l'attaque !! Cria le chef mercenaire. »
Tous se lancèrent à la charge de la hutte persuadées que leur contrat si trouvé, alors que caché à quelques mètres plus loin au sommet d'un arbre ce trouvé un homme. Il portait l'iroquois et des tatouages sur une grande partie de son corps, ils racontaient son histoire et celle de ses ancêtres.
« Enveloppe-les de ton haleine Adrien »
Sur ses mots une légère couche de brouillard encercla le groupe de mercenaire, l'homme descendit alors de son arbre, prit son bâton qui était planté près du chêne et commença son avancer vers les assassins en restant hors de leurs champs de vision.
- Chef ! C’est quoi ce bordel ! Il n'y a personne ici. Dit l'un des deux humains.
- Restez sur vos gardes bande d'idiots il ne doit pas être loin !! Cria le chef orc. Punak, Vashnak faites le tour du camp et tuer tout ce qui bouge sans exception. Prodish trouve-toi un point en hauteur et scrute les environs, préviens nous si tu vois quoi que ce soit bougé. Mohab et Yalird planquez-vous dans les buissons on va lui tendre une embuscade.
Une fois les ordres donnés chaque guerrier prirent leur position.
- Vashnak cette fumée ?Quelqu'un a mis le feu à la forêt ? s'interrogea Punak.
- C'est qu'un petit brouillard idiot. Répondit l'orc en donnant une tape sur la tête de son partenaire.
Ce déplacent à pas de loups, le shaman suivait les deux mercenaires qui faisaient le tour du campement. Il prit le bâton en main et écrasa le crâne qui se trouve au sommet de son arme sur la tête de l'orc nommé Vashnak. Surpris à la vue de son acolyte qui s'effondrait de tout son poids sur le sol, il ne fit même pas attention à l'assaillant qui s'empressa de l'assommé à son tour. Les deux tueurs neutralisés, le shaman s'approcha discrètement du camp.
« Je sais mes amis, vous voulez m'aider, mais je ne peux pas tous vous faire venir ». Le magicien ne faisait que murmurer au vent. « Wolf trouve-les ».Le simple fait d'avoir prononcé le nom de la bête fit apparaître l'esprit du loup qui s'empressa de disparaitre dans une course folle faisant s'envoler les feuilles mortes tombé sur le sol. Les yeux du shaman et du crâne planté sur son bâton se mirent à briller d'un éclat bleu sombre laissant se dégager une fumée de la même couleur. « Il me reste encore suffisamment d'énergie pour ma petite entrée ». D'un geste de la main il éteignit le feu près du chef mercenaire et plongea par même occasion le secteur dans l'obscurité, éclairé par la seule lueur de la lune.
- Qui êtes-tu ? L’ambiance glauque qui se faisait commencer à perturber l'orc.
- Vous venez chez moi me menacer. Une voie grave et agressif raisonné, mais au fond on pouvait ressentir de la pitié et de la compassion.
- Vashnak ! Punak !
- Inutile mercenaire ils ne pourront pas te rejoindre...
- Haaaaaaaaaaa ! haaaaaaaaaaaaaaaa ! Des hurlements de douleur se firent entendre.
- Je crois que mon ami a trouvé tes hommes. Je vais te laisser trois secondes pour me répondre. Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
- Donne-moi une bonne raison de te répondre...
- Un !
- Idiot tu crois me faire peur. Le barbare dégaina son épée et ce laissa envahir peu à peu par la rage.
- Deux. Wolf l'esprit du loup qui accompagnait le shaman sorti des buissons avec la main d'un des humains qui suivaient le mercenaire.
- Mais c'est quoi ce monstre ?!
- Trop tard pour toi, trois. Le loup spectral lâcha la main et chargea vers le chef. Meure en paix or... Un carreau d'arbalète perforant sa poitrine l'empêcha de finir sa phrase et fit disparaitre le loup dans une petite bourrasque d'énergie. L'homme laissa tomber son arme et s'écroula à genou.
- Tu fais moins le malin maintenant Vranak. Le mercenaire ricana du sort de son ennemi. Je crois que tu as oublié mon ami Prodish.
- Merde...arf...comment connais-tu mon nom enfoiré ? Vranak peiné à parler, le gout du sang se propagé un peu plus chaque seconde dans sa bouche.
- Je connais bien plus que ton nom Vranak, mi-homme mi-orc. Tu as peut-être l'apparence humaine, mais tes yeux te trahissent.
- Com...comment sais...tu ?
- Tu es surpris, alors écoute ça je vais te dire qui nous a payé pour te tuer...Raurk de la tribu des fers rouges. Le guerrier ne put étouffer son bonheur. Et oui ton propre père ne veut plus de toi.
Sa vision se troublait, il sentait la vie le quitter, plus aucune odeur l'atteignait, aucun son, aucune sensation : « encore lui, il n'abandonnera donc jamais ». Il s'allongea sur le sol résolu à attendre que la mort vienne le chercher. Cela aurait pu sonner le glas de son histoire...Mais c'était sans compter sur l'intervention d'une rôdeuse courageuse, intrépide, emplie de bonne volonté et d'héroïsme. Les traits typiques d'une jeune aventurière... Une très jeune aventurière.
Il fallut quelques jours avant que Vranak reprenne connaissance, il était encore trop faible pour se mouvoir correctement, chaque fois qu'il esquissait le moindre geste une décharge de douleur lui traversait le corps. A sa grande surprise il était allongé dans sa hutte avec un baume soigneusement appliqué sur sa blessure.
- Ah tu es enfin réveil ! Je commençais à croire que tu allés mourir.
- Qui es-tu petite ? s'interrogea le mi-orc.
- Annabelle ! La jeune fille débordait d'enthousiasme et de joie de vivre.
- Annabelle, dis-moi où son tes parents pour que les remercies de m'avoir aidé. Vranak n'imaginait pas une seule seconde l'hypothèse que ce fut l'enfant qui l'avait sauvé.
- Mes parents ? De quoi tu parles, c'est moi qui t'ai sauvé des deux bandits et qui t'aie soigné.
- Quoi !? Comment ?
- Eh ! Je dois prendre ça comment hein, c'est parce que je suis jeune que je suis faible, j'ai appris à me servir de mes couteaux.
- Pardonne moi je ne voulais pas t'offensé, j'ai une dernière question si cela ne te dérange pas.
- D'accord, mais tu poses beaucoup trop de questions pour un homme blessé.
- Qu'as-tu fait des mercenaires ?
- Ils sont juste dehors.
Après cette petite aventure le shaman et la rôdeuse restèrent converser pendant la convalescence de celui-ci. Une fois que Vranak fut en mesure de bougeait il acheva les deux mercenaires qui avaient survécu à la nuit sanglante et brûla tous les corps pour ne pas laisser de trace. Le semi-orc n'appréciait pas ce petit « rituel sanglant », mais il n'avait guère le choix s'il voulait vivre tranquillement enfin plus ou moins. Malgré ses efforts il savait que son père n'abandonnerait pas sa traque, car dans la tribu des fers rouges déserté le clan est le plus grave des crimes, mais ça c'est une autre histoire.
La guérison de Vranak prit un peu de temps, mais quand cela fut fait Annabelle et lui décidèrent de faire un bout de chemin ensemble. La joie de vivre de la jeune fille égailler les journées de l'orc, mais il savait que si elle restée trop longtemps avec lui sa vie serait en danger et cela il ne pouvait le laisser faire. Les nuages recouvraient le ciel et de fines gouttelettes caressées leur corps.
- Annabelle je crois qu'il est temps que nos routes ce sépare.
- Pourquoi ? On s'amusait bien tous les deux.
- Je me dirige vers la capitale impériale, là-bas je trouverais peut-être un endroit où vivre tranquillement. Même s'ils avaient passé peu de temps l'un avec l'autre, Vranak c'était attaché à elle. Je sais que tu as soif d'aventure alors que moi je ne cherche que la paix.
- Je comprends. L'enfant resta calme, debout à côté de l'orc, ils regardaient l'horizon s'étalait devant eux. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches tant. Annabelle avait vite compris qu'elle ne pourrait pas lui faire changer d'avis. Est-ce qu'un jour nous nous révérons ?
- Regard. Vranak tendit la main vers le ciel laissant les gouttelettes ruisselé sur son bras. Vois comme les cieux pleur en ce jour de séparation. Le vieil orc esquissa un grand sourire. Le destin fera en sorte que nos routes se croisent de nouveau. Sur ses mots la jeune rôdeuse leva sa main vers le ciel en affichant un large sourire.
Ils prirent chacun une direction différente avec la ferme conviction qu'ils finiraient par se revoir un jour. Le mi-homme se dirigea vers la capitale impériale, il avait entendu parler pendant l'une de ses aventures qu'il existait une sorte de guilde pour les personnes dotées de pouvoir magique. Il lui fallait bien un travail, la vie dans la nature n'est pas exactement comme la vie dans une ville, les règles ne sont pas les mêmes. Mais accompagner de ses fidèles compagnons les loups spectral, rien ne lui semblait impossible. Cette nouvelle aventure ne faisait que commencer.
Sujet: Vranak l'ami des loups 
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