Naktaran est un royaume isolé, parfois oublié dans l’immensité de Kalamaï. On peut l’apercevoir par beau temps, ce morceau de terre flotte paisiblement dans le ciel, comme une île au milieu de l’océan.

Le royaume est peuplé de Célestiaux, normal puisque le seul moyen de s’y rendre est par la voie des airs. Néanmoins, il est possible de croiser de nombreux voyageurs Elfes, Humains ou même des Gnomes venu à dos de griffon, pégase, parfois même de dragons, dans les rues principales de la ville-basse. La ville-haute quand à elle est exclusivement réservée aux Célestiaux, sauf autorisation spéciale évidemment.

La monarchie en place est dirigée par le roi Kalikor, soutenu par l’aristocratie locale composée de différents Duchés et Baronnies.

Son Altesse Kalikor est veuf. Il a deux filles : Xemenis, l’aînée, et Xiana, sa cadette de 2 ans. Xemenis est l’image parfaite de la pureté et de la sagesse féminine, habillée de bleu et de blanc, elle enchante tout ceux qu’elle croise. Elle a de longs cheveux blonds qui lui tombe sur les épaules et les yeux aussi bleus que le ciel qui l’a vu naître. Ceux-ci d’ailleurs sont curieusement identiques à ceux de sa sœur, Xiana. Cette dernière par contre préfère le noir comme ses cheveux ébouriffé qu’elle à coupé à hauteur des épaules, ainsi que le rouge qu’elle porte fièrement sur ses tuniques un peu trop provocantes au grand damne de son père.

Le roi Kalikor est un vieux Célestial déjà assez âgé, mais qui possède encore la force de mener de grand débats politiques, ainsi que de diriger ses troupes pendant les batailles.

Les troupes de Naktaran se composent principalement de sentinelles et d’archons qui se divisent en plusieurs sections. Chacune d’elles est commandées par des aristocrates qui se répartissent les tâches selon leurs rangs de noblesse.

Vient ensuite la garde d’élite des paladins de Sorrensen, Seul les plus valeureureux et les plus fervent Célestiaux peuvent prétendre en faire partie, ils doivent avoir fais leurs preuves en combat et ensuite prêté serment d’allégeance au temple du dieu de l’honneur. Ce choix est difficile, car devenir paladin signifie refusé toutes attaches familliales, toutes idylles amoureuses, et faire de sa vie une quête incessante de l’honneur et de la protection de Naktaran. C’est pour cela que l’on n’y trouve aucun membre de l’aristocratie.

Aedorn était l’un de ces paladins. Il était Capitaine de la garde du temple et était respecté par ses hommes grâce aux nombreuses batailles remportées toujours à leurs côtés et en première ligne.

Un jour, Xemenis, rencontra Aedorn au détour d'un couloir du palais royal, leurs regards se mélangea et des étoiles illuminèrent leurs deux esprits, se fut pour Aedorn la seule fois ou l'on aurait pu le prendre par surprise. « Elle est si belle » pensa-t-il. « Mais promise à un noble, et non à un Paladin ! » Il referma son visage, salua la jeune femme, et continua son chemin comme si de rien n'était.

Mais le soir venu, Xemenis ne pouvait fermer l'oeil, « Pourquoi le visage de cet homme reste-t-il gravé dans ma mémoire! » Se demandait-elle. Voulant en avoir le coeur net, elle décida de sortir du palais et se dirigea vers le temple de Sorrensen ou elle espérait trouver Aedorn.
Mais pour ce faire, elle devait traverser la ville-basse. Elle se camoufla donc en simple dame de la cour, et pris la route.
Arrivé presque devant l’entrée du temple, elle croisa malheureusement le Duc Sacardo, l’homme qui lui était destiné par son père, qui visiblement comme à son habitude avait passé la nuit dans une taverne en bonne compagnie. Quand celui-ci la vit, il commença à hurler dans la rue: « Comment? Vous ici? Que faite-vous dans les rues de la ville-basse à une heure pareille !?». Xemenis chuchota quelques mots à peine inaudibles mais fut coupé net.
« Quelle insolence, oseriez-vous donc me tromper en vous salissant avec d’autres !? Vous n'êtes donc qu'une simple catin à peine plus respectable que mes chiens !? »

A ces mots il leva le bras et de son fouet la frappa de toutes ses forces, un cri de douleur déchira la nuit noire. Mais il ne s'arrêta pas, et frappa encore et encore! Quand tout à coup, un sifflement se fit entendre et une flèche habilement décochée vient arracher le fouet des mains du bourreau.

Aedorn qui était de garde ce soir la avait entendu les cris et accouru aussitôt! Quand il se posa sur le sol, il reconnu directement ce regard qui l’avait tant troublé quelques heures auparavant. Le Duc, outré de cette attaque sur sa personne, dégaina son épée tandis que le paladin avançait vers lui. Mais en s’approchant, Sacardo aperçu le blason de la Garde de Sorrensen sur l’épaule de l’armure. Il comprit alors qu’il n’avait pas le choix, Aedorn était témoin de son agression, et la parole d'un Gardien du temple associée à celle de la fille du roi pèse plus lourd aux yeux d'un tribunal que celle d’un noble. Il sorti une dague de sa main libre et plaça la lame dans le dos de Xemenis. « Désolé ma belle ! Mais tu dois mourir pour la bonne cause ! Ma bonne cause ! » Dit-il en ricanant. D’un mouvement rapide du poignet, il fit pénétrer l’arme dans le corps de la belle sous les yeux du Paladin.

Aedorn se figea. Il sentit une douleur immense parcourir son corps, plus grande que toutes les blessures qu’il avait pu avoir pendant ses batailles. Il ne comprit pas pourquoi, mais une colère emplit son esprit, lui, le paladin qui ne pouvait aimer, c'était la seule femme qui l'avait remarqué ! Elle était la, agonisant des souffrance que lui avait infligé ce bâtard soi disant noble...

Des idées noires commencèrent à envahir l'esprit si pur du Gardien du temple. Les plumes de ses ailes si blanches commencèrent à se noircir. Ses yeux si bleus se remplissèrent de sang si rouge.

« Je vous ferai juger pour votre meurtre ! Capitaine... » S’exclama le Duc en arborant un large sourire !

-Mon jugement sera plus rapide... Répliqua calmement Aedorn.

Il se souleva du sol, fonça vers le Duc à une vitesse prodigieuse et d'un coup d'épaule le projeta contre le mur d'une bâtisse voisine. Il sorti son épée de son fourreau, et d’un revers de lame, décapita le Duc comme un vulgaire voleur, pour ne pas lui offrir l’honneur d’une mort de chevalier.

Xemenis était la, sur le sol, elle ne bougeait plus. Aedorn s'agenouilla devant elle, lui prit la main, la serra très fort... Si fort... Elle approcha doucement son visage contre le sien et lui donna le baiser à la fois tant redouté, mais à la fois tant désiré. Elle le regarda quelques secondes... Elle sourit... Puis s'en alla dans un dernier soupir...

A suivre...

[HRP: Merci à ceux qui ont lu le texte en entier et désolé pour les probables fautes d'orthographes...]