Qui suis-je ?Cette question je me la pose depuis toute petite, alors que ma mère, dont le souvenir s’estompe, venait de mourir après une longue période de silence, je restais seule… seule avec quelques serviteurs humanoïdes dans une étrange bâtisse construite à même la falaise, un pavillon de pierres blanches, du marbre froid où les vents humides de l’océan se rejoignent avec ceux plus chauds des montagnes.
Pourquoi ?Pourquoi est-elle morte me laissant seule… Les larmes coulaient sur mes joues enfantines.
Je ne connaissais même pas mon devoir, mes tâches… pourquoi suis-je la seule à posséder une paire d’ailes à mon dos, pourquoi tout le monde me regarde avec tant de sollicitude, une douce et cruelle tristesse compassion dans leurs yeux?
Comment ?Alors élever sa voix sensuelle sur Kalamaï plus haut que mes ailes me portent fières
pouvoir régner sur une petite partie de terres fertiles mais sauvages, coincées entre montagne et mer
Lunazdahïr, royaume de l’oublié, de la mélancolie des vents, des chants poétiques.
De nombreuses années semblent être passées… dans la paix, les études lyriques.
Je suis Alaénys et depuis peu j’ai perdu l’ignorance de me savoir seule au monde.
Je suis angélique de la lune, une créature que l’on nomme Célestial. L’orage gronde…
Cette épée… qui m’a été confiée, je l’accepte le cœur lourd, la main légère
et dois faire face, courageuse à mon devoir. Est-ce possible d’être guerrière?