Le Monde de Kalamaï
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La soirée s’était avérée surprenante pour Maëlle. Kaleb Al Hassann paya le repas de la centauresse ainsi que sa propre commande. Il laissa même quelques pièces en dédommagement pour la préparation de la chambre. Le minotaure –propriétaire des lieux- ne les refusa pas, invitant même l’Ald’Rhunaise à revenir quand elle voudrait.
Et c’est escortée de De Prémont et des deux soldats qu’elle et Kaleb rejoignirent le Palais du Peuple.

Le Palais n’avait pas vraiment bonne figure : les couleurs des fresques et des peintures commençaient à s’effriter, faute d’entretien, tout comme l’état des arbres et arbustes d’ornementation. Les parterres de fleurs se faisaient allégrement envahir par les mauvaises herbes, tandis que les pelouses ressemblaient d’avantage à la jungle qu’à un terrain de polo.
Quant aux bâtiments en eux même, ce n’était guère mieux. Quelques fissures s’étiraient entre deux blocs de pierre ça et là, seules témoins du semi-abandon des lieux. Une partie du palais abritait toujours la caserne des gardes de la ville. Les gardes demeuraient un contingent d’élite et juraient fidélité absolue au palatin, lui garantissant la sécurité au sein de Méthone, pour le moins.
Il va sans dire que l‘arrivée de l’ambassadrice d’Ald’Rhune au poste de palatine en avait réjouit plus d’un. Mais la venue d’escouades des Sabres Ald’Rhunais n’était pas forcément pour leur plaire.
Le capitaine des gardes comprenait cela. Mais ses hommes n’étaient pas aussi compréhensifs.
Certains prenaient cela comme un affront fait à leur honneur de soldat…

Les Sabres, eux, n’avaient aucune antipathie pour leur collègues, au contraire. L’une des premières choses que l’on apprenait à l’académie militaire d’Ald’Rhune était le travail en équipe et la coopération. Pour eux, ils devaient protéger l’ambassadrice, point final. Dans un certain sens, les missions des deux corps étaient identiques, même si les moyens de les mener à bien différaient.

Les appartements de Maëlle avaient été préparé spécialement pour sa venue, comme l’avait annoncé l’intendant. A la place d’un lit, on avait disposé une multitude de coussins rebondis dans l’un des coins de la chambre à coucher. Un balcon donnait sur les jardins intérieurs, apportant une agréable lumière à la pièce. Des volets de bois finement sculptés permettaient de conserver la fraicheur durant les heures les plus chaudes de la journée.
Dans l’ensemble, la décoration de la chambre dénoté d’un certain goût. Les couleurs chaudes des murs, alliées aux mosaïques et aux sculptures apportaient un charme particulier. Maëlle nota par ailleurs que les tableaux accrochés aux murs représentaient des scènes incluant des centaures. Délicate attention qu’elle devait probablement à Kaleb.

Maëlle passa une nuit somptueuse. Après le voyage, court mais épuisant, le confort du palais lui fit le plus grand bien.
Elle demanda son chemin à l’un des domestiques qui vaquait à ses occupations quotidiennes, afin de se restaurer avant de commencer la journée. Elle trouva assez facilement les cuisines, où elle dégota avec l’aide d’un des marmitons deux pommes et une poire.
Ensuite, la centauresse déambula dans les couloirs à la recherche de Kaleb tout en engloutissant son petit déjeuner, pour finalement le rejoindre dans le bureau d’Hélèna. L’intendant ne s’était pas permit de s’assoir dans le fauteuil de la palatine. Il attendait patiemment, assit dans l’un des confortables fauteuil faisant face au bureau.

-Bonjour, mademoiselle, bien dormi ?
-Bonjour, Kaleb. Oui, c’était merveilleux. On entend pas du tout les bruits de la ville, c’est impressionnant !
-C’est que le palais a été conçu pour que cela ne soit pas le cas.
Répondit l’intendant, plein de malice. Bien, nous allons pouvoir commencer... Ce disant, il sortit une épaisse pile de dossiers sous les yeux écarquillés de l’ald’rhunaise.
-Et tout ça, ça concerne Prévèze ?
-Oh non. Seulement Méthone et Thyde, son port…


La mâtinée passa, sans que Maëlle n’eut l’impression de rien faire. Excepté lire et remplir des papiers à la chaine...
Durant le déjeuner, qu’elle prit avec Kaleb, De Prémont et le capitaine de la Garde de Méthone, l’intendant l’informa du nombre encore impressionnant de dossiers qui l’attendait.
Le travail bureaucratique de la mâtinée ne lui avait pas vraiment plut, et à vrai dire, elle n’avait aucune envie de s’y replonger de si tôt. La centauresse décida alors de faire les choses comme elle l’entendait.
Elle exposa son avis concernant l’état de Méthone en général et émit plusieurs idées afin de rendre à la ville sa beauté et son prestige en tant que capitale provinciale.
Kaleb parut emballé, tout comme le capitaine de la Garde. Il s’avérait être natif de la ville, aussi tout travaux visant à la restaurer était pour lui le bienvenu.
De Prémont, lui, écouta avec attention sans mot dire.

C’est ainsi que Maëlle et Kaleb, escortés de deux gardes, déambulèrent dans la cité durant toute l’après midi. Ils s’arrêtaient de temps à autre, pour prendre des notes en consultant un plan de la ville.
Malgré le peu d’expérience de la centauresse, l’intendant fut impressionné par ses aptitudes naturelles à gérer les espaces. Elle dessina même un plan pour la construction d’un grand jardin publique méridional accompagné par un système hydraulique primitif à développer de manière plus approfondie.
De son côté, Kaleb lista les maitres d’œuvre et les architectes capables de réaliser ces grands projets. Méthone avait connu de grands bâtisseurs, du temps de l'Empereur
Hammath. Et certains des disciples de ces anciens maitres exerçaient toujours leur art en Prévèze…

Le soir les surprit tout les deux sur la muraille sud, près de la tour de garde de Sarramot. De là, ils voyaient parfaitement la mer et le port de Thyde, plus au sud. Les soldats de l’escorte avaient suivis durant toute la journée. C’était presque un miracle, tant la chaleur, déjà difficilement supportable, devait être étouffante sous une armure. Mais les postes de garde qu'ils avaient rencontrés leur avait permit de se réapprovisionner en eau à intervalles réguliers...

Ils rentrèrent au palais, fourbus, mais heureux. Heureux d'avoir trouvé matière à changer la Méthone déclinante en grande cité digne de son rang de capitale provinciale.

C'est Jacques De Prémont qui joua un peu les troubles-fêtes:
-Et vous allez financer ces travaux comment?

Heureusement, l'intendant gardait une carte dans sa manche. A la question de l'officier d'Ald'Rhune, il l'entraina lui et Maëlle dans les caves du palais en direction de la chambre forte. Après avoir croisé un nombre impressionnant de gardes, ils arrivèrent tout trois devant une solide porte à renforts metalliques. L'intendant sortit une petite clé attachée autour de son cou à une chainette en une sorte de pendentif. Il l'utilisa dans la serrure avec précaution et ouvrit doucement la porte.

Ce qu'il y avait derrière fit tomber la remarque de De Prémont à plat. Prévèze disposait de fonds. Pas inépuisables, mais importants. Cela suffirait largement à rénover Méthone.
-C'est son excellence Hélèna qui avait ordonné une augmentation des taxes. Les fruits de cette augmentation sont ici. Avec les reliquats des taxes récoltées par les précédents palatins.
-C'est une fortune colossale!
-Certes. Et elle appartient au peuple de Prévèze...
-Maintenant que les problèmes pécuniers sont écartés, il serait peut être temps de préparer les convocations des architectes et artisants de la région.
Répondit De Prémont, impassible.
-C'est très juste. Mademoiselle, notre travail n'est pas encore finit, pour ce soir...


Dernière édition par Hélèna le Jeu 27 Jan 2011 - 23:22, édité 1 fois

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Les architectes arrivèrent au compte-goutte. Les plus éloignés n'arriveraient toutefois pas avant quelques jours.
Les voies de communication au sein de Prévèze demeuraient incertaines et dangereuses. Mais pour le moment, le manque d'hommes entrainés au combat freinait la sécurisation des routes commerciales.
D'autant que la guerre du désert n'est pas la même que celle des régions tempérées ou côtières.
Les soldats d'Ald'Rhune ne pouvait donc pas tenir ce rôle le temps de former les unités nécessaires. Seuls les escouades de Sabres pouvaient se déplacer avec aisance dans le désert. Leur faible nombre et leur entrainement leur imposant néanmoins des tactiques de guérilla en cas de conflit...

Aussi, De Prémont et son escouade eurent à sécuriser la principale route allant de Méthone au reste de l'Empire. Ils partirent au moment où les escouades Iôta, Kappa et Lambda entrèrent à Méthone. La demande de renforts émanant de De Prémont avaient été rapidement suivie par le Contarque en personne. Pour Ald'Rhune, Méthone revêtait maintenant une importance stratégique.
Point central du commerce terrestre en Prévèze, principal centre culturel, militaire et idéologique de la province, second port Prévèzien après Ald'Rhune... La capitale ne manquait pas d'atouts.
Et pour le Basileus, il fallait aider son ambassadrice à remonter la province. Pour ça, plusieurs messages proposant aide, main-d'oeuvre, soldats, fonds et ressources circulèrent du palais du Basileus à celui du Peuple à Méthone.

Toute aide étant la bienvenue, il allait de soi que la route d'Ald'Rhune à Méthone ne désemplissait pas. Outre les unités de Sabres, des groupes de cavaliers, souvent accompagnés de centaures, patrouillaient jusqu'à Méthone sans jamais y entrer: la cité appartenait à la Garde. Même si la palatine est Ald'Rhunaise, il est hors de question pour les soldats de la Garde de les laisser entrer. C'était une question d'honneur, ce que les officiers Ald'Rhunais comprenaient parfaitement...
Les artisants d'Ald'Rhune répondirent rapidement à la demande du palatinat. Les plus grands architectes d'Ald'Rhune furent à Méthone deux jours après l'envoi des convocations.

Entre temps, les jardiniers n'avaient pas chaumés. Sous la direction de Maëlle, les jardins de la ville avaient durant ces deux jours, connus des cures de soins intensives. Les allées reprenaient leur aspect originel, pendant que les massifs, arbres, arbustes se faisaient tailler, arroser, bichonner. Les pelouses reprenaient aussi un aspect décent. Des druides elfiques furent invités à redonner leur éclat à ces jardins trop longtemps délaissés.
Les résultats dépassèrent les espérances les plus folles de Maëlle.
Malheureusement, un problème allait vite se révéler handicapant: l'approvisionnement en eau.
Ce n'était pas les puits qui manquaient, loin de là. C'était le réseau de distribution dans son ensemble qu'il fallait changer. Cela voulait dire achat de nouvelles pompes, installation, voire réinstallation dans certains cas, de canalisations, optimisation de l'utilisation, etc... Le débit actuel ne pouvait suffire à alimenter les jardins en projet en plus de ceux existants et les habitations de Méthone.
Déjà les ingénieurs de la cité s'attelaient à la tâche, calculant et étudiant attentivement la question...

Un autre problème allait se poser: les fortifications actuelles ne pouvaient englober la totalité des modifications liées au projet de restauration de Méthone. Il faudrait donc les agrandir, et donc changer l'organisation des défenses de Méthone.
C'est la capitaine de la Garde, Largo Valdès qui résolut ce problème stratégique en apportant ses connaissances...

Tandis que Maëlle s'occupait à remettre en état les jardins, Kaleb restaient dans le bureau d'Hélèna et rencontrait personnellement chaque artisant, lueur expliquant en détail le vaste projet de restauration. Ces derniers le conseillait souvent efficacement en omettant une critique constructive des ébauches de plans dessinés par la centauresse et lui deux jours auparavant.
Jusqu'à maintenant, personne ne s'était opposé à ce projet titanesque. D'autant qu'il était bien payé, au fond. Tout les matériaux seraient payés par le palatinat, ainsi que les ouvriers et leurs maitres de chantiers qui seraient en outre nourris et logés durant tout le temps que dureraient les travaux...
Où? Au Palais du Peuple, bien entendu. Il disposait de plusieurs dizaines de chambres, ainsi que de grands dortoirs inoccupés. La seule chose qui serait demandée aux hommes se bornerait au respect du personnel, des locaux, des jardins et de ses confrères. Les conflits internes ne seront pas tolérés, tout comme marcher sur une pelouse ou casser un carreau le serait.

Les artisants et architectes de Méthone avaient déjà commencés à étudier les plans en commun et recruter des ouvriers. Certains avaient commençés la construction d'objets d'ornementation ou d'outils qui s'avèreraient utiles plus tard.

Bref, en quelques jours, une grande agitation était née à Méthone.
Et au centre de cette agitation, trois personnes: Maëlle, Kaleb et Valdès. En attente du retour d'Hélèna...

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-Alors, ça avance, ce nouveau réseau de distribution?
-Oui, monsieur. L'ensemble de la ville est presque entièrement raccordée. Il n'y a plus qu'à remettre en fonction les pompes d'alimentation.
-Donc, si on résume, ça avance plutôt pas mal, c'est ça?
-En effet. Mais il ne faut pas se leurrer, nos pompes actuelles ne suffiront pas. On a déjà du leur demander de travailler au maximum de leurs capacités et j'ai peur qu'elles ne nous laissent tomber dans 6-8 mois.
-Nous avons déjà donnés des ordres d'achat de matériel un peu partout. Nous serons vite fixés. La CMA est réputée pour être très efficace.
-Bien. Il ne reste plus qu'à attendre, alors? Et les plans définitif de restauration de Méthone?
-C'est en bonne voie. Avec le nombre d'architectes que l'on a autour de la table des cartes, c'est bien le diable si on ne les termine pas sous peu. D'ailleurs, je vais y retourner pour juger de l'avancement des travaux. A plus tard...


Kaleb Al Hassann venait tout juste de quitter Ismaïl Aaran, l'ingénieur principal en charge de la totalité du projet d'alimentation en eau de Méthone. Il avait eu sous ses ordres l'ensemble des ouvriers présent dans la capitale provinciale durant trois jours. Soit un total de presque 10000 pairs de bras. Une force de travail conséquente. La mise en place des nouvelles canalisations avait été du gâteau avec autant de main d'oeuvre...
Mais le problème des nouvelles pompes subsistait. Certes les réserves en eau des réservoirs de la ville dépassait tout espoirs, mais ne pas pouvoir l'acheminer restait un problème. Les pompes tournaient 24h/24, entrainant un essoufflement rapide de la mécanique. 6-8 mois, avait dit Ismaïl? Ce serait certainement moins. Il allait donc falloir trouver de nouvelles pompes avant 4 mois. Les installer ne prendrait pas plus d'une journée, ensuite.

L'intendant sortit à l'air libre, quittant les couloirs sous-terrains donnant accès aux énormes réservoirs d'eau. Tout ce complexe était d'ailleurs gardé par tout un détachement de gardes de la ville. En plein désert, même relativement proche de la mer, l'eau restait une richesse inestimable. Surtout pour une ville comptant presque 100000 habitants. Et la population allait encore augmenter avec l'afflux continu d'ouvriers...
La nourriture ne manquerait heureusement pas avant un bon moment.
Mais superviser tout ça relevait du cauchemar continu. Kaleb n'avait pas fermé l'œil depuis deux jours, à vrai dire. l'angoisse et la charge de ses responsabilités l'épuisait de jours en jours. Heureusement, Maëlle tenait bon. Et Valdès, la capitaine des Garde de la ville, le soutenait du mieux qu'il pouvait. Il avait d'ailleurs prit la direction de l'établissement des plans des nouvelles fortifications ainsi que du projet de recrutement d'hommes en vu de la création de nouvelles forces armées. Maëlle et lui faisaient à ce propos du bon travail...

A peine avait-il fait quelques pas sous le soleil, alant sortir de la cour du bâtiment abritant l'entrée des réservoirs sous-terrain que Maëlle apparue au galop. Elle s'arrêta en soulevant un épais nuage de poussière de ses sabots.

-Tu as fini?
-Oui. C'est presque terminé. L'eau sera rétablie d'ici une petite heure, je pense. Le temps de faire les vérifications d'usage.
-Parfait. On t'attend au palais: les plans sont sur le point d'être fixés. Monte sur mon dos.
-Sur ton...? Tu es sûre? Je vais te faire mal.
-J'en ai vu d'autre. Accroche toi à ma taille pour ne pas tomber.


L'intendant s'exécuta et monta sur la dos de la centauresse. lui qui n'avait jamais monté à cheval, monter un centaure lui apparut comme une façon étrange de débuter en équitation. Suivant le conseil de Maëlle, il passa ses mains autour de son ventre, les laissant pendre, serrées, au niveau de son nombril. La différence de texture entre la peau douce de son ventre humain et celle poilue de sa partie équine troubla le jeune homme.
D'après ce qu'il avait lu, rares étaient ceux qui étaient autorisés à monter sur le dos d'un centaure. Extrêmement fières, ces créatures n'accordaient ce privilège qu'à ceux qu'elles considéraient comme des amis. Enfin, d'après les livres, bien sur.
Kaleb ne put s'empêcher d'être honoré de cette faveur. Même si cela ne reflétait peut être pas les sentiments de l'Ald'Rhunaise à son égard....

Filant à toute vitesse au milieux des rues de Méthone, encombrées à cette heure de l'après-midi, ils atteignirent rapidement le Palais du peuple. Maëlle monta les marches quatre à quatre, sans que Kaleb ne les perçoivent. La centauresse continua sur sa lancée, toujours au galop à travers les couloirs, en direction de la salle des cartes. Elle s'arrêta en douceur devant la porte et permit à l'intendant de descendre. Il eu un peu de mal à quitter le dos chaud de la centauresse, recourant à l'aide de cette dernière pour ne pas tomber.
-Première chevauchée, n'est-ce pas?
-Oh?! Tu as devinée? Répondit-il avec un pale sourire.
-Estime toi heureux: un cheval aurait été moins compréhensif que moi. Le grand sourire s'étirant sur l'admirable visage de Maëlle soulignait sa phrase d'un trait humoristique. Elle le taquinait un peu, de temps à autre...
-Hum... Kaleb épousseta ses vêtement du plat de la main. Allons-y. Il ouvrit la porte à double battants et entra, suivit de la centauresse. Bonjour, messieurs! Ça avance?

Les architectes interrompirent leurs travaux et se tournèrent vers l'intendant. L'un d'eux, désigné quelques jours plus tôt pour être le chef de projet et le porte-paroles, s'avança de quelques pas:
-Bonjour, monsieur. Oui, ça avance bien. On s'est mit d'accord suivant vos instructions: nous avons terminé les plans de l'ensemble du projet "Méthone". Et nous avons préparé un plan de mise en oeuvre des actions et de la hiérarchie à établir.
-Parfait. Combien avons-nous actuellement d'ouvriers?
-Un peu plus de 10500, monsieur. Mais on rencontre un problème de logement. Nous n'avons plus de place dans les dortoirs.
-C'est un problème. Et la hiérarchie de chantier? Les groupe de travail ont-ils établis?
-Oui, c'est fait. Tenez, tout est noté ici. L'architecte principal tendit une feuille à Kaleb, qui la parcourut rapidement.
-Parfait. Oh! Ce sont des groupes de 500 ouvriers!?
-Oui. Tous sous les ordres d'un des architectes ici présent. Ils seront secondés par les contre-maitres.
-Oui, je vois. 10 par groupe. C'est une bonne organisation. Quand serez-vous prêt à commencer les travaux?
-Demain, le temps de préparer les équipes ce soir.
-Bien. Et pour le problème de logement: installez les groupes supplémentaires à l'extérieur de la ville. Privilégiez les groupes qui s'occuperont des travaux hors-enceintes.
-Hors de Méthone? Et leur sécurité?

C'est Maëlle qui répondit alors à la question de l'architecte principal:
-Les escouades Iôta et Kappa des Sabres assureront votre sécurité avec les cavaliers et centaures d'Ald'Rhune. Il y a un de leur détachement qui est sous notre contrôle direct, en instruction avec le groupe Lambda des Sabres. Ils assureront votre protection la nuit, tout en apprenant à se battre dans le désert la journée.
-...Bien?! Je vais donc donner l'ordre de déplacer 2000 de mes hommes vers le campement des soldats Ald'Rhunais, dans l'oasis qui borde Méthone.
-N'oubliez pas: pas de dégradations, même hors Méthone. Cette oasis est vitale pour nous.
-Je suis de Méthone, monsieur. Cela n'arrivera pas.


Les deux administrateurs intérimaires de Méthone étudièrent les plans peaufinés amoureusement par les architectes de Prévèze. Tout ou presque avait été pensé. Les plans présentaient une Méthone aérée, clair et fraiche. Verte, aussi, en contraste avec le sable et le soleil l'accablant. Les jardins prendraient à eux seuls 65% de la surface à construire. En fin de compte, vivre en Méthone deviendra un véritable bonheur une fois les travaux terminés.
Quelques artistes présent en qualité de conseillers artistiques avaient même pu établir quelques croquis des bâtiments les plus important une fois fini. Le rendu en noir et blanc était excellent. Les arabesque et les arcades s'alliaient parfaitement avec le style aérien demandé par l'intendant et la centauresse. Et les fontaines ornant les jardins contribueraient à approfondir cet aspect de la capitale provinciale.
Valdès leur fit découvrir aussi les nouveaux plans des défenses de Méthone. Pensées intelligemment, ces nouvelles structures défensives ne nécessitaient pas un nombre excessif de personnel et permettaient une défense optimale.
Toutefois, ces plans ne seraient pas mit en application avant que la moitié des travaux civils ne soient achevés. Normalement, avec un nombre toujours croissant de main d'œuvre, les constructions seraient achevées d'ici quelques mois.

Ensuite, ce sera à Hélèna de décider de la marche à suivre. C'était elle la Palatine, après tout...

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Le soleil entamait une nouvelle révolution au dessus de Kalamaï. Méthone profitait des premières lumières solaires avec délectation. Les premiers rayons de l'astre diurne se faisaient doux en comparaison de leur frère à l'heure du zénith.
Les travaux titanesques entrepris par Maëlle, Kaleb et Largo avançaient lentement mais surement. La plupart des fondations avaient été terminées. Il manquait encore les bases des futurs fortifications, certes, mais ce n'était qu'un détail.
Quoique la rumeur d'une guerre en Outre-Mer commençait à filtrer en Prévèze.
Pour le moment, la province ne pouvait réellement compter prendre parti dans cette histoire. Par manque d'hommes d'abord, par choix des priorités ensuite.
Et si le trium-virat intérimaire était qualifié en gestion, construction et préparation militaire/combat, la diplomatie restait assez obscure. Un étrange terrain de jeu dont chaque pouce serait toujours changeant, où rien n'est stable et où il faut savoir n'accorder sa confiance à personne d'autre que ses propres interets.
La parole est une arme qui peut tuer aussi facilement qu'elle peut guérir.
On dit à Ald'Rhune qu'un grand guerrier gagne une guerre durant la bataille. Qu'un grand stratége gagne une guerre avant la bataille. Et qu'un grand diplomate ne connait pas et ne connaitra jamais la guerre...

Nous retrouvons Maëlle et Kaleb en train d'inspecter le chantier 24. C'est à dire l'Université, LE futur centre de la connaissance de Méthone. De toute la connaissance, quel que soit ses attributs. Technologique, historique, artistique, magique, sociale...
Les premiers blocs de roche ont été posés. Les bâtiments qui composeront le futur "temple" du savoir seront probablement les premiers à être achevés. En même temps que les impressionnants jardins qui feront à Méthone un visage vert contrastant avec le jaune du désert de sable.
Le but inavoué des bâtisseurs est de faire de la ville un joyau digne de rivaliser avec la capitale Impériale. Pas en taille, certes, mais en beauté architecturale et en urbanisme.

-Les travaux avancent bien, messeigneurs. Nous sommes même en avance sur nos programmes, c'est tout dire!
-Très bien, ça. On peut espérer voir ces bâtiments dans combien de temps?
-Je dirais d'ici deux semaines. Ils seront debout et les sculpteurs ainsi que les artistes seront attelés à leur décoration.
-Parfait.
Kaleb se tourna vers Maëlle qui contemplait émerveillée la puissance créative humaine en action. Et si tout va bien, l'ensemble des autres chantiers seront terminés dans 1 mois. Restera les fortifications... Mais avec près de 50000 ouvriers, ça ira très vite...
-Certes... Mais savoir Méthone sans protection me fait frémir.
-Sans protection? Tu oublie les patrouilles de soldats, les contingents importants qui stationnent autour de la ville et l'importante garnison des Gardes. Non, vraiment, nous sommes à l'abri le temps des travaux.
-Je ne partage pas ton otpimisme. Et au niveau des finances?
-On peut encore agrandir la ville de 600%, pourquoi?
-Tant que ça?
-Oui. Les impôts sont toujours récoltés, je te rappelle.
-Mais on a du utiliser une bonne part de cet argent, non?
-Oui et non. Cela représente une somme énorme, mais il nous reste pas mal de liquidités. Dans ton calcul n'entre pas en compte les dons que nous avons reçus. Et ils sont conséquents.

La centauresse fit la moue.

Elle pouvait faire aveuglément confiance à l'intendant. Ce dernier gérait la province avec une efficacité impressionnante. Les problèmes de logistique et d'approvisionnement semblait s'effacer devant son chemin. Méthone avait besoin de quelque chose? Dans les jours qui s'ensuivaient, la ville obtenait l'objet recherché. Et à un bon prix, qui plus est...
L'argent sortait, certes. Mais d'après Al Hassann, il rentrait suffisamment pour ne pas trop affaiblir les réserves de la ville. C'est à peine si quelques dizaines de milliers de pièces d'or avaient quittées les coffres sous-terrain du Palais du Peuple.

Les deux dirigeants de Prévèze quittèrent le chantier 24 pour rejoindre le numéro 17, c'est à dire les jardins principaux. Les druides s'en étaient déjà occupés. Et les parterres, les massifs ainsi que les pelouses resplendissaient littéralement. Les systèmes d'irrigation avaient été très judicieusement placés, de tel sorte que l'arrosage des plantes se faisait de façon optimisée. Les fontaines étaient encore en pleine installation et/ou décoration. Le style choisit pour ces éléments totalement irremplaçables, plein d'arabesques et de courbes donnait une impression de légèreté à l'ensemble. Les bassins en cours de remplissage imprégnaient les lieux d'une certaine fraicheur et d'une luxuriance recherchée.

Malheureusement, si le chantier 17 avançait à merveille, les autres jardins ne pouvaient en dire autant. Les nouvelles pompes d'approvisionnement en eau de Méthone n'étaient toujours pas arrivée. Ce n'était qu'une question de jours, voire de semaines. Mais d'ici là, rien ne changerait, rien ne bougerait.

Bref, dans l'ensemble -et Kaleb et Maëlle le savaient bien-, les travaux avançaient de manière satisfaisante. Il ne fallait pas s'impatienter. Comme disait le proverbe, "la Capitale Impériale ne s'est pas construite en un jour". Et il en serait de même pour Méthone.
Et une fois Méthone transformée en joyau inestimable, ce serait au tour de Thyde et d'Hergaen. Puis à l'ensemble des voies commerciales de la province...

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Les griffons Amphisois furent vu de loin par les Gardes de Méthone...
Maëlle et Kaleb eurent le temps de se préparer à accueillir les étranges voyageurs. A vrai dire, les griffons se faisaient relativement rare. Quelques uns se trouvaient à Ald'Rhune, paraissait-il...

Les majestueuses créatures survolèrent un moment Méthone. Hélèna ne reconnaissait plus la capitale Prévèzienne. Que de chantiers! Et que d'immenses jardins! La ville autrefois à l'abandon était maintenant en pleine mutation. Qui s'était chargé de ça? Qui avait eut assez de pouvoir pour ordonner autant de constructions? L'intendant? Non, Kaleb Al Hassann ne se serait pas permit d'outre-passer ses droits...
Qui?
C'était la question qui pressait le plus la curieuse Ald'Rhunaise...
La place centrale en cette heure tardive était presque vide. Les gens préféraient rester chez eux ou dans les jardins et terrasses abritées du soleil couchant par quelques ombrages, prenant le frais annoncée par ce début de soirée. Quelques torches avaient été allumées, permettant aux cavaliers aériens de trouver l'endroit sans trop de problèmes.

Le chef de convoi se posa aisément, suivit petit à petit du reste de la formation. Les cinq Ald'Rhunais se posèrent à leur tour sur la grade place.
Après avoir caressé la noble bête qui lui avait servit de monture et lui avoir flatté l'encolure, Hélèna s'avança vers le Palais du Peuple, suivie des membres de l'escouade Delta et du seigneur Itanagon.
Une centauresse et deux humains -qu'Hélèna reconnut aisément l'un d'eux comme étant Kaleb Al Hassann, l'Intendant de Méthone- descendaient les marches menant au Palais escortés par deux gardes de la ville.
Le petit groupe s'arrêta une fois au bas des marches.

-Bienvenue à Méthone!
Clama l'Intendant.
-Monsieur Al Hassann?

-Comtesse Hélèna! Nous vous attendions avec impatience!

-Je vois ça...Est-ce vous qui avez entreprit toutes ces constructions?
Demanda la palatine d'un regard inquisiteur.
-Non, madame, c'est moi.
La voix harmonieuse et douce de la centauresse venait de se faire entendre. Elle sentait quelque chose d'étrange émanant de la palatine, sans arriver à définir ce que c'était. C'était comme si tout son être l'incitait à la prudence devant cette femme...
-...Je ne pense pas vous connaitre, mademoiselle?
Demanda poliment Hélèna.
-Maëlle, madame. J'ai été détachée d'Ald'Rhune par le Basileus pour vous seconder, madame.

Le visage impassible de la comtesse s'éclaira.
-Ow...Je me doutais qu'il m'enverrait quelqu'un, mais certainement pas une personne aussi capable que vous.

-Vous me flattez, madame.
Maëlle ne savait plus où se mettre. Recevoir les compliments ne lui était pas encore devenu
familier. Elle rougit un peu et frappa le sol de son sabot avant gauche.
-Et vous devez être le capitaine des gardes de la ville, c'est bien ça?

Le militaire s'inclina respectueusement.
-En effet, madame. Nous n'avions pas eu le temps de nous rencontrer avant votre départ pour Amphise.

-Valdès, Largo Valdès, c'est bien ça?

-En effet, madame.

Revenant aux trois dirigeant intérimaires:
-Et bien je crois que nous avons plein de choses à nous dire, n'est-ce pas?
La palatine affichait un grand sourire chaleureux.

Maëlle sentait toujours cet étrange malaise à être en présence de la palatine. Toujours cette sensation, malgré l'amabilité et
la gentillesse de cette dernière...
Hélèna se tourna vers son escorte pour la présenter à son tour:
-Voici l'escouade Delta, sous les ordres de l'officier Aldrinn.
Ce dernier fit un bref salut militaire tandis que les autres
s'inclinèrent légèrement.
-Et enfin, je vous présente le seigneur Itanagon, véritable bras droit de sire Babka Irvin, palatin d'Amphise.

Ce fut au tour de Maëlle, Kaleb et Largo de s'incliner devant l'invité d'Hélèna.
L'intendant prit la parole au nom de ses collègues:
-C'est un honneur pour nous de vous accueillir, monseigneur.


Dernière édition par Hélèna le Ven 28 Jan 2011 - 1:14, édité 1 fois

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Le voyage fut assez tranquille, et Itanagon le passa à observer les acrobaties de la jeune humaine, sans toutefois se risquer à l'imiter, d'autant qu'il n'avait jamais vraiment apprécié les poussées d'adrénaline provoquée par le danger.
Un doute lui chatouilla soudain l'esprit : il n'avait pas eu l'occasion de voir le visage de l'Ald'Rhunaise, et les rares humains à avoir la capacité de pénétrer les esprits comme il savait qu'elle l'avait fait lors de son départ étaient connus de la corporation de Arcanes... Peut-être une Elfe...
Bah, la race importe peu au final...

[...]

A peine avaient-ils posé le pied à terre que l'énergique palatine les emmena en direction d'un imposant bâtiment sur les marches duquel un petit groupe semblait les attendre.
Le jeune Ancien dut mal cacher son admiration, car le garde à sa droite lui signala qu'il s'agissait du Palais du Peuple, fierté de la ville de Méthone.
Il faudra que je demande un guide pour le visiter et en apprendre davantage sur ce bâtiment.

Il reporta ensuite son attention sur le groupe, qui venait d'entamer la conversation avec Hélèna. Il était constitué de deux hommes, et - plus intéressant - d'une centauresse. Le jeune Ancien n'avait jamais eu l'occasion de fréquenter un membre de cette race, qu'on disait aimable et douée d'un grand sens artistique, mais il résista à sa curiosité, bien conscient que le moment était mal choisi.

-...Je ne pense pas vous connaitre, mademoiselle?
Demanda poliment Hélèna.
-Maëlle, madame. J'ai été détachée d'Ald'Rhune par le Basileus pour vous seconder, madame.


Cette information enregistrée, Itanagon se détacha de la conversation pour admirer les bâtiments alentours, impréssioné par le nombre de chantiers en cours.
Et dire que Babka m'avait seulement informé que la nouvelle palatine avait l'intention de "remédier à la situation catastrophique de la province" ! Elle est en voie pour en faire une province dominante oui ! M'est avis qu'on accordera bientôt du poids à l'opinion de Prévèze...

-Et enfin, je vous présente le seigneur Itanagon, véritable bras droit de sire Babka Irvin, palatin d'Amphise.


A ces mots, le sorcier sortit précipitemment de sa rêverie et se reconcentra sur les personnes qui l'entouraient.

-C'est un honneur pour nous de vous accueillir, monseigneur.

-C'est surtout un honneur pour moi d'être accueilli dans cette ville qui m'a l'air proprement fantastique !

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Maëlle porta son attention sur l'invité de la comtesse. L'homme portait une longue cape noire lui couvrant le visage, cachant de ce fait ses traits.

-C'est surtout un honneur pour moi d'être accueilli dans cette ville qui m'a l'air proprement fantastique !

La centauresse esquissa un sourire. C'était un peu grâce à elle si la villa allait retrouver son éclat perdu. Et les grands jardins, balcons de verdure au dessus du désert Prévèzien entourant Méthone, contribuaient à la beauté et à la fraicheur de la ville.
Et les mesures prises devaient remettre sur pieds la province dans les semaines à venir...

-Je crois que nous la visiterons ensemble plus longuement demain. Il se fait tard, ce soir.
Se tournant vers Kaleb Al Hassann d'un geste empreint d'une certaine noblesse: Kaleb? Pouvez-vous vous occuper de l'hébergement des membres du convoi?
L'intendant acquiesça:
-Bien sur, madame, je m'en charge de suite.
-Et veillez à ce que les griffons soient bien traités. Surtout celui qui m'a amenée.
Le jeune intendant s'inclina sans poser de questions et partit rejoindre le chef du convoi qui, avec ses hommes, déchargeait déjà les sacs de vol des majestueuses créatures.

Hélèna, suivie de Maëlle et de Largo Valdès, invita Itanagon à gravir l'imposant escalier donnant accès au Palais du Peuple.
L'ensemble de bâtiments entrecoupés de cours intérieures et de jardins luxuriants n'étaient pas trop touchés par les travaux. Le palais subissait lui même une restauration poussée, mais rien d'aussi spectaculaire que ce qui arrivait à Méthone. La plupart des capacités d'hébergement de la ville étaient saturées, à en juger par l'impressionnant camp à l'extérieur des murs de Méthone. Et le Palais du Peuple accueillait lui aussi un grand nombre d'ouvriers et de travailleurs...
Malgré cela, les appartements réservés aux hôtes de marque, ainsi que ceux de la palatine restaient vacants. Une chance. La comtesse n'aurait pas à squatter son propre palais...
Hélèna accompagna l'ancien à la suite mise à sa disposition. Des serviteurs y avaient déjà apportés ses bagages et allumés quelques lampes à huile.
Une fois de plus, Kaleb avait bien choisit la suite à donner à l'Amphisois: les tons de vert dominaient les autres couleurs, que ce soit sur les murs et leurs peintures décoratives évoquant une forêt équatoriale, sur le sol et sa magnifique mozaïque allant du blanc à l'émeraude. Seule l'eau -turquoise- de la petite fontaine intérieure trônant au centre du hall d'entrée différait avec la teinte ambiante.
Les meubles ouvragés, les rideaux fins, les coussins sur le lit. Tout reflétait d'une richesse hors du commun. Quelques mois plus tôt, quiconque passant devant la palais en ruine n'aurait pu soupçonner une telle richesse décorative et architecturale. Comme quoi, malgré les apparences, Prévèze n'avait pas perdue de son essence durant toutes ces années...

Alors qu'Itanagon contemplait l'étrange vue que lui offrait sa fenêtre -les jardins luxuriants du palais au premier plan et le calme plat du désert à l'arrière, le tout sous la lune-, Hélèna lui rappela que le souper serait servi dans une petite heure. Juste le temps pour tous de se rafraichir et se changer.

-Je passe vous chercher dans trois quarts d'heure. A tout à l'heure. Oh! J'oubliais, la salle de bain se trouve en face de la chambre. N'hésitez à sonner un serviteur si vous avez besoin.
L'Ald'Rhunaise s'inclina et se retira sans un bruit.
Elle parcourut rapidement les quelques dizaines de mètres la séparant de ses appartements privés. Elle entra dans le vaste vestibule. Comme dans l'appartement de son invité, une fontaine aux eaux claires remplissait la pièce d'un air frais et doux, se mêlant aux senteurs des milles essences de fleurs échauffées par le soleil du désert émanant des jardins. L'odeur, douce et envoutante apaisait, invitait au calme et à la sérénité, habilement mêlée au son clair de l'eau qui coule.
Hélèna profita un moment de l'instant présent avant d'aller vers sa chambre.
Décorée avec goût dans les tons de bleu et argent, soulignant la pâleur de l'épiderme de son occupante, la chambre offrait une magnifique vue, elle aussi, sur les jardins via un balcon protégé par un volet mobile de bois sculpté. Les arabesques des différentes gravures étaient du plus bel effet, surtout celles incrustées d'argent.

La palatine s'avança vers le balcon et contempla la lune au dessus des bassins.
Lentement, elle retira son long manteau à capuchon, dévoilant sa chevelure châtain clair tombant en cascade le long de ses épaules. D'un geste, elle retira l'épais vêtement et le posa sur le lit. Elle examina ses avant-bras un petit moment: leur exposition au soleil l'avait brûlée légèrement. Pas suffisamment pour que cela soit visible à l'œil humain. Mais suffisamment pour elle. Cela importait peu: d'ici quelques dizaines de minutes, il n'y paraitrait plus...

Hélèna passa un certain temps avant de se préparer. Elle avait opté pour une robe de soirée simple de couleur noire, brodée d'argent en de complexes dessins. Simple mais raffinée. Ses cheveux, naturellement bouclés, sentaient la fleur d'oranger. Pour seul bijou, elle avait prit un petit disque d'argent enchâssé d'un éclat de cristal, laissant transparaitre sa peau, le tout suspendu à un fin cordon de velours noir. Ainsi parée, elle alla chercher son invité pour aller souper...

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-Je crois que nous la visiterons ensemble plus longuement demain. Il se fait tard, ce soir.
Décidément, cette humaine était des gens qu'on apprécie. Itanagon n'avait osé demander la permission de visiter la ville, de peur de paraitre impoli ou trop curieux, et voilà qu'elle le lui proposait spontanément...

Il suivit ensuite le petit groupe jusqu'à l'intérieur du palais. Là, le jeune Ancien fut une nouvelle fois forcé à se laisser aller à une admiration réelle : bien qu'en travaux - et pas des moindres, pour ce qu'il pouvait en voir - le bâtiment était splendide, regorgeant de cours et de végétation, de murs décorés et de fontaines.
Il faudra que j'envoie quelques architectes Anadoriens ici pour qu'il prennent des cours. Ils sont bien incapables de rivaliser avec ça...

Toujours à la suite d'Héléna, Itanagon gagna une partie du palais qui semblait renfermer les appartements des hôtes des visiteurs. La jeune humaine lui ouvrit une porte, et l'informa qu'il s'agissait des appartements où il passerait son séjour. Là encore, ce fut un choc pour le sorcier : la pièce, dominée par les tons verts, débordait de richesses, sans pour autant qu'elle paraisse surchargée. Il y avait des meubles élaborés par des maîtres, des rideaux fins, des coussins, le tout parfaitement disposé, centré autour de la fontaine qui se trouvait au centre du hall.

S'approchant de la fenêtre, l'Amphisois contempla la vue qui s'offrait à lui, et c'ets à peine s'il remarqua son hôte qui s'en allait, lui signalant qu'elle reviendrait le chercher dans trois quarts d'heure pour le repas.

Le jeune ancien se contenta d'un bain rapide, plus pour éliminer la transpiration du voyage que pour se laver réellement, et enfila une tenue d'un violet sombre aux discrets motifs argentés. Il hésita un instant à couvrir ses bras verts sombre, mais décida assez rapidement qu'il n'avait pas à avoir honte de ce qu'il était, d'autant que ceux de sa race étaient généralement plutôt bien perçus.


Lorsqu'Héléna revint, il était prêt. Elle avait enfilée une robe noire qui mettait en valeur son teint extrêmement pâle et ses yeux clairs.
Tient tient, peut-être qu'elle est bien humaine en fin de compte...
Il avait lu dans des livres de la Corporation que certains albinos développaient des talents arcaniques parfois surprenants.
Non, les yeux des albinos ne sont pas de cette couleur, et une trop forte lumière les éblouit...
Bah, arrête de penser à ça
, se sermona-t-il. Imagine qu'elle lise a nouveau dans ton esprit. Qu'est-ce qu'elle penserait ?

Cette robe vous va à ravir, pour autant qu'un membre de ma race puisse en juger. Je tiens également à vous remercier pour les magnifiques appartements mis à ma disposition, cela faisait longtemps que je n'avais été si bien hébergé...

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Merci, cher ami. Votre tenue aussi vous sied à merveille. La comtesse lui sourit amicalement. Je suis heureuse d'entendre que vos appartements vous plaisent. Je crois que c'est Kaleb qui s'est chargé de les préparer. Il a du goût, ce garçon... Montrant du bras la direction menant à leur souper: Si vous voulez bien me suivre.

Se retournant pour conduire son invité, Itanagon pu voir la peau blanche du dos de la comtesse. Sa robe échancrée jusqu'au haut des reins était assez osée. Peu pudique, mais élégante. Le vêtement allait à sa propriétaire, à l'image de sa personnalité et de son apparence: féline, puissante mais maitrisée. Une panthère "civilisée"...

Après avoir traversés une multitude de couloirs et montés un escalier de marbre, Hélèna et son invité débouchèrent sur une terrasse ombragée. Quelques plantes en pot habillaient la terrasse pavée et couverte d'une toile beige. Au centre de l'espace, une grande table d'un bois à l'essence ambrée, portant un certain nombre de couverts.
Autour de la table, Maëlle, Kaleb et Largo.
Tout trois semblaient attendre la palatine et l'envoyé spécial de sire Babka.
A leur arrivée, tout trois s'inclinèrent en les saluant.

Maëlle fut impressionée par l'apparence de la palatine. Elle qui ne l'avait vue jusque là qu'avec sa cape brune, fut surprise de la beauté et du charisme émanant de l'Ald'Rhunaise. Sa peau blanche, contrastant avec la couleur de sa robe, ressortait d'une manière presque irréaliste. Magique sans pour autant l'être réellement.

-Madame, monseigneur. Nous vous attendions pour partager ce repas après votre long voyage.
-Et bien prenons place.
La palatine indiqua le siège à sa droite à son invité, qui s'y installa confortablement.
La centauresse s'assit à même le sol tandis que l'intendant et le capitaine tiraient leurs sièges.

Les premiers plats arrivèrent rapidement. C'était des mets à base de fruits et de légumes, d'un goût particulier, mélant sucré et salé. La diversité semblait présente en ce doux début de nuit étoilée.
Tout le monde mangeait avec entrain, buvant tout en discutant de sujets agréables.
Les plats défilèrent petit à petit sur la table, au plus grand bonheur des convives.
Maëlle nota toutefois que la palatine ne mangeait pas beaucoup. Voir presque pas du tout. Et ce malgré le voyage à dos de griffons.
Itanagon parut aussi le remarquer.
Mais c'est la centauresse qui posa la question:

-Vous n'avez pas faim, madame?
Le visage de la comtesse scilla pas.
-Pas vraiment, Maëlle. Je ne mange pas beaucoup, à vrai dire...
-C'est assez étrange, pour quelqu'un qui a passée une journée aussi "active".

C'était Largo qui venait de passer à la charge.
La palatine remarqua que le regard qu'Itanagon avait sur elle avait changé de façon à peine perceptible.
Hélèna cherchait un moyen de s'en sortir sans lacher une quelconque information. C'est Naal Aldrinn qui le lui procura:
¤Madame? Un Nuntius arrive avec un message important venant de la Capitale Impériale.¤
¤Tu me sauve la vie, mon vieil ami.¤
¤Je me doute, d'après ce que tu me transmet comme sensations et images.¤


La comtesse avait pour habitude de laisser une veille constante des pensées de son Sabre préféré. Il l'avertissait en cas de problèmes. Ou lui procurait des moyens d'échapper à ce genre de situations...
Le messager annoncé par l'officier apparu soudain, reportant l'attention de tous sur lui, au grand soulagement d'Hélèna.
Il s'approcha de la palatine et lui tendit une enveloppe cachetée. Le sceau du Sénat de Kalamaï figurait sur le courrier.
C'était officiel.
L'Ald'Rhunaise décacheta l'enveloppe et lu la lettre.
Son contenu lui apprit que le Sénat devait se réunir sous peu. Et en tant que palatine, elle se devait d'y être présente. Mais malheureusement, elle ne savait pas comment y arriver à temps. Seule solution: les griffons d'Amphise...

Elle lut à tous le contenu de la lettre. Après tout, ils étaient entre gens de confiance. Fort opportunément pour Hélèna, son alimentation laissa place à la lettre du Sénat dans la liste des conversations.
Elle se résolut à demander à Itanagon l'autorisation de lui emprunter quelques uns de ses griffons:

-Sire Itanagon, je crains de ne pouvoir rallier la capitale à temps et je ne dispose d'aucun moyen de le faire. Puis-je vous emprunter quelques uns de vos griffons pour le trajet? Ainsi, j'aurais une chance d'arriver à temps pour la séance.
Maëlle et Kaleb pourront vous montrer l'état des travaux et seront pour vous des hôtes de toute première force, j'en suis sûre.

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¤Comtesse! Un nouveau Nuntius vient d'arriver! Et vous ne devinerez jamais ce qui l'a amené ici!¤

L'officier des Sabres avait reprit contact avec la palatine sans laisser le temps à l'ancien de répondre à la question de cette dernière.
Fouillant à toute vitesse dans l'esprit de l'officier, Hélèna découvrit une image impressionnante et peu banale: celle d'un grand dragon doré aux écailles luisant sous le feu des torches.
¤Mais...D'où vient-il, ce Nuntius?¤
¤Ald'Rhune, madame.¤
¤Mais, mais...ce n'est pas possible, Ald'Rhune n'a pas de dragons!¤
¤Il faut croire que si, madame. Et tenez-vous bien, le dragon "parle" mentalement.¤
¤J'arrive tout de suite.¤


La palatine surprit tout le monde en se levant de son siège.
-Où allez-vous, madame?
-Un messager venant d'Ald'Rhune vient d'arriver.

L'ensemble des convives -excepté Itanagon, connaissant les capacités de la comtesse- ouvrirent des yeux ronds comme des billes.
-Comment le savez-vous, madame?
-Une forte intuition, Maëlle. Si vous voulez bien m'excuser, je ne serais pas longue...


Maëlle, Largo, Kaleb et Itanagon virent la belle Ald'Rhunaise quitter la terrasse et rentrer dans le palais. La perpléxité, mêlée à de la curiosité et à une once de soupçons cohabitaent joyeusement dans leurs esprits, à ce que pu en juger Hélèna. Kaleb avait presque la solution de l'"énigme".
"Ce garçon est doué." Pensa Hélèna en descendant à vive allure les marches menant au rez-de-chaussé, dans les jardins principaux, près du mur d'enceinte. Il s'y trouvait une pelouse dégagée, qu'elle avait reconnue comme étant celle où elle avait vu le dragon à travers Naal.
Toujours en robe de soirée, elle déboucha dans les jardins baignés par la Lune et la fraicheur nocturne.
Au détour d'un massif d'arbustes, elle découvrit le somptueux animal et son Nuntius. Elle ne put détacher son regard de cette force de la nature, de ce mythe pourtant debout en chair, en os et en écaille devant elle.
Autour des deux voyageurs, quelques gardes portant des torches éclairaient Naal et le Nuntius, qui discutaient en l'attendant.
Interrompant son admiration, elle rassembla ses esprits et avança calmement d'un pas mesuré vers le petit groupe.
C'est le dragon qui la repéra en premier, malgré sa furtivité naturelle. Craignant que ce dernier ne prenne peur et ne l'attaque, la vampire déploya autour d'elle une aura de sérénité et de paix. Mais contre toutes ses prévisions, Hélèna ne ressentit qu'une grande curiosité à son égard. Le grand animal doré pencha même son museau vers elle, la sentant et l'observant de ses yeux ambrés.
Naal se retourna en la sentant arriver. Les sens très développés du Sabre décelèrent la délicate odeur de fleur d'oranger émanant de la chevelure de la palatine.
-Madame.
-Repos, Naal.
Et s'intéressant au Nuntius: Bonsoir, quelle nouvelle m'apportez-vous?
-Des bonnes, madame. Ald'Rhune compte maintenant parmi ses habitants une colonie de dragon dorés.
-C'est une nouvelle fantastique!
-Et le dragon qui m'a amené ici vous conduira jusqu'à la capitale impériale pour la session du Sénat de Kalamaï.

Le regard étonné d'Hélèna alla du dragon au messager, puis du messager au dragon.
-Vraiment?
-Oui, madame.

L'Ald'Rhunaise se concentra sur le dragon, l'admirant comme un enfant le ferait pour un chat ou une sucrerie. Le dragon continuait son observation silencieuse, bougeant la tête pour mieux voir la comtesse... Ils s'observèrent un moment avant d'échanger leurs pensées:
¤Bonsoir, beau dragon d'or.¤
¤Bonsoir, comtesse¤
¤Ainsi, c'est toi qui va m'amener à la capitale impériale?¤
¤Oui.¤
¤Que dirait tu de partir demain mâtin?¤
¤Comme vous le vouloir¤
¤Demain mâtin, alors. As-tu faim? As-tu soif? Si tu as besoin de quoique ce soit, demande le moi, surtout.¤
¤Moi m'allonger sur herbe ici et attendre départ demain.¤
¤soit. A demain, alors.¤


Naal s'occupa de tout: le Nuntius pu rejoindre la Commanderie de Méthone pour s'y reposer avant de rallier Ald'Rhune. Le dragon doré fut gardé durant toute la nuit et lui et ses Delta se préparèrent à rejoindre la capitale impériale par un autre moyen. ils arriveraient un peu plus tard, certes. Mais ils arriveraient. Et puis que pouvait-il arriver à une vampire escortée d'un dragon d'or dans le coeur administratif, militaire et diplomatique de l'Empire?
Bref...
Le plus dur fut d'expliquer à Maëlle, Kaleb, largo et Itanagon qu'un dragon s'était posé dans les jardins pour l'emmener au Sénat.
Mais lorsque la curiosité les poussa à aller le voir de leurs propres yeux, alors les questions cessèrent.

Hélèna dut s'excuser auprès de l'envoyé Amphisois. Les chosses allaient très vite. Trop, peut être. Mais il fallait suivre la marche du vaste monde...
Et l'Empire avant tout. Le rôle de palatin ne se bornait pas à diriger la province. C'était surtout une façon de représenter le peuple auprès de l'empereur et de son gouvernement. Et ne pas assister à la séance du Sénat revenait à trahir la confiance qu'ils avaient placés en elle.
Espérant que l'ancien ne lui en veuille pas trop, elle fit promettre à Maëlle de lui faire visiter tout ce qu'il désirerait voir. Hélèna ne doutait pas un instant que la centauresse se comporterait à l'égard de leur invité comme elle même le ferait si avait pu rester. C'était réconfortant de savoir que l'on pouvait compter sur des gens compétents...

Comme convenu avec le dragon d'or, le départ eu lieu à l'aube. La comtesse avait troquée sa robe de soirée noire pour une tenue de voyage brune, surmontée de sa cape à capuchon de même couleur ornée de motifs argentés.
Hélèna se rendit compte en arrivant en face du grand dragon que Naal avait demandé aux tanneurs de la ville de confectionner en urgence une selle légère pour dragon. C'était de l'artisanal, mais ça suffirait grandement...
Toutefois, Hélèna grava cette information dans sa tête: penser à acheter des selles pour dragons.

Une fois la vampire installée sur la selle, ses maigres bagages attachés, le dragon s'enfonça sur ses pattes pour bondir vers l'azur. En route pour la capitale...

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-Madame, nous avons commencés la construction des nouvelles fortifications.
L'architecte principal indiquait sur la carte les zones habitées par une intense activité.
-Très bien, c'est Largo qui va être content. Combien de temps pour terminer ce chantier?
-Je dirais dans les 30 jours, avec le nombre d'ouvriers débloqués pour ça.
-C'est vrai que la plupart des autres chantiers sont terminés... L'Académie?
-Achevée. Seuls les raccords à l'alimentation en eau manque. Et de ce fait, les jardins et pelouses l'entourant ne sont pas encore élaborées.

Maëlle hocha la tête. Elle savait que tout cela ne serait possible qu'avec l'arrivée des nouvelles pompes à Méthone. D'après ce qu'elle savait, Kaleb Al Hassann était sur le coup. Le convoi d'Outre-Mer était arrivé à Thyde il ya peu et l'intendant était parti accueillir son propriétaire, le gnome Tilk Nosferan. Ce n'était plus qu'une question de temps...
-L'extension de l'Arsenal?
-Terminée et opérationnelle.
-Les jardins sud?
-Terminés et alimentés sur les anciennes pompes.
-Les nouvelles habitations?
-Terminées en priorité et toutes occupées. On nous a même félicités pour notre travail...
-Le bastion des Nuntius, près du rempart ouest?
-Terminé depuis un moment. Ses occupants y travaillent et y vivent déjà.
-Les nouvelles casernes?
-Finies. Demandez aux Gardes de la ville ce qu'ils en pensent...
-Et les écuries pour les créatures volantes? l'extension des écuries déjà existantes?
-Presque achevées. Je crois qu'il manque quelques jours de travail pour finir les décorations des murs et l'enbellissement de l'aire d'atterrissage.
-Bien, bien... Et les jardins aux grands bassins?
-Les vôtres, ceux que vous avez dessinés, c'est bien ça?
-Oui.
-On attend la venue des nouvelles pompes, mais tout est prêt pour accueillir l'eau. Ce sera l'affaire de quelques jours aux druides pour en faire un endroit frais et magnifique une fois que l'eau coulera à flot.

La centauresse parue satisfaite. Les grands travaux allaient se terminer dans un mois par la reconstruction du mur d'enceinte ouest.
L'oasis autour de la ville n'avait pas été touchée. Elle se développerait peut être d'elle même plus tard. Toutefois, le pari du palatinat allait être gagné: créer une ville verte au milieu du désert. Et dès que Méthone aura récupérée son statut de grande ville Kalamaïenne, ce serait au tour des villes avoisinnantes. Thyde, entre autre. Les villages plus ou moins perdus dans la province...
Un défi presque remportait et déjà une foule d'autres attendaient à la porte.
Lorsque Maëlle quitta enfin le chef du projet de restauration de Méthone, elle se dit qu'elle n'échangerait pour rien au monde son travail. Elle était là où il fallait au moment où il fallait...

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