Le Monde de Kalamaï
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descriptionA l'ombre d'Ald'Rhune... EmptyA l''ombre d''Ald''Rhune...

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Autrefois peu étendue sur terre, Ald'Rhune avait depuis quelques temps agrandi ses territoires en explorant les vastes territoires vierges la bordant. La Cité d'Ald'Rhune avait maintenant cédé la place à une Cité-Etat puissante regroupant plusieurs villages autour d'elle. Les hameaux, attaqués de temps à autre par le passé, bénéficiaient maintenant de la protection, de la richesse et de l'influence grandissante de leur grande voisine.
De leur côté, les Ald'Rhunais trouvaient une solution à l'épineux problème démographique auquel ils se trouvaient confrontés. Nourrir une population en plein essor relevé du défi...
Nul doute que des récoltes importantes mises en commun entre citadins et villageois tissait des liens.

Les populations de ces villages restaient assez hétéroclites: certains étaient exclusivement composés d'êtres humains, d'autres d'elfes ou encore de nains. Plusieurs autres races partageaient désormais le même statut: celui de citoyen d'Ald'Rhune.
Fait intéressant, trois troupeaux de centaures décidèrent de demander la citoyenneté Ald'Rhunaise, à la suite d'un contact fortuit avec l'une des patrouilles forestières. Depuis, leur présence dans la grande ville portuaire, quoique rare, est devenue naturelle.

Ce mâtin là, deux centaures approchaient de la Grande Porte du Sud. Arrivés à hauteur de la porte, il ralentirent l'allure. Les gardes les laissèrent passer en les saluant de la main.
Le premier des deux créatures était un mâle robuste. Sa carrure impressionnante faisait penser à celle d'un cheval de guerre, large et puissant. La musculature de son torse, visible malgré sa chemise brune foncé, de même couleur que sa robe, ne laissait aucun doute à ce sujet. Ce devait être un combattant formidable.
La seconde créature était une femelle, une centauresse. Ses longs cheveux blond ondulés brillaient au soleil. Les longs poils de sa queue, de même couleur, faisaient ressortir sa délicate robe brune. Pas aussi large que son compagnon, son corps n'en restait pas moins solide et inspirait presque autant de respect. Vêtue elle aussi uniquement d'une chemise brune, son étrange beauté fit tourner le regard de plus d'un des hommes en faction sur le mur d'enceinte.

Ils prirent la direction du palais du Basileus à une allure réduite.
Cygan -le mâle- et Maëlle -la femelle- avaient été choisit par leurs chefs de troupeaux pour servir auprès du Basileus, en tant que preuve d'amitié envers leur nouvelle "patrie".
Et c'était leur premier jour à cette fonction. Un peu de stress se ressentait dans leur démarche. Ils ne savaient pas franchement à quoi s'attendre...

L'accueil que leur réservait le Basileus les étonna un peu.
En cette matinée ensoleillée, le chef de la ville les reçu dans les jardins du palais, plus pratiques pour leurs sabots que n'importe quelle salle du grand palais. Cette marque d'attention à leur égard les toucha. C'est autour d'une des fontaines parsemant les jardins du doux son de l'eau clair, qu'ils commencèrent leur nouvelle fonction.

-Bonjour à vous et bienvenue à Ald'Rhune! Commença le chef de la Cité.
-C'est un honneur, votre excellence.
-L'honneur est pour moi, Cygan.
-Nous sommes à votre service, excellence.

Le Basileus sourit au centaure lui faisant face. Maëlle restait en retrait, aux côtés de son compagnon.
-J'aurais justement un petit service à demander à l'un d'entre vous. Qui est de vous deux le plus rapide?
Maëlle répondit d'une voix douce quoiqu'un peu tremblotante:
-C'est moi, excellence.
-Bien. Pourriez-vous rejoindre Méthone? Notre ambassadrice, la comtesse Hélèna Ianoss, est devenue la Palatine de notre province. Malheureusement, elle se trouve actuellement en mission diplomatique en Amphise. Je sais qu'elle ne délègue pas facilement ses tâches, mais elle a besoin de quelqu'un sur qui compter pour la seconder. Pourriez-vous être pour elle cette personne?
-...Je...J'essayerais, excellence, si tel est votre désir.
-Vous vous mettrez sous ses ordres dès que vous la verrez. L'homme tendit un parchemin enroulé et cacheté. Ce sont vos papiers et ordres de mission. Co-signés par le Contarque. Mon intendant vous donnera quelques argents pour le voyage.
-Quand dois-je partir?
-Quand vous le pourrez.
-Je suis prête, dans ce cas.
-Bonne chance à vous, Maëlle. N'oubliez pas: si vous rencontrez un problème, trouvez un comptoir de la CMA. On vous aidera.
-Merci, excellence.

La centauresse adressa un regard à son compagnon et fit demi-tour, quittant les jardins.

Après avoir récupérés ses armes et ses quelques bagages, qu'elle avait attachés ou placés dans des sacs retenus par des harnais tels une selle, Maëlle passa la Grande Porte de l'Est au trot avant de partir au galop à travers les champs. La route serait longue jusqu'à Méthone. Et le chemin ne serait peut être pas si tranquille que cela...

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[Une rencontre surprenante]

Un souffle de feu, puissant et chaud. Un seul, rapidement suivit d'un vif éclat doré.
Des dragons.
Comment des dragons pouvaient-ils avoir élus domicile aussi près d'Ald'Rhune?
Il était vrai que la cité Prévèzienne s'était beaucoup étendue, ces derniers temps. Suffisamment pour compter à présent les 310000 habitants. Une grande cité. Mais il fallait subvenir à son ravitaillement en nourriture...
Aussi, les terres alentours, non revendiquées, avaient été annexées sans difficulté. Et petit à petit, la cité-état était devenue un état d'une taille raisonnable, centralisé autour d'Ald'Rhune. Et au fur et à mesure qu'elle prenait de l'importance géographiquement et démographiquement, son influence s'était renforcée.
Mais les questions géopolitique restaient le cadet des soucis du sergent Ald'Rhunais Tahass. Lui et sa patrouille avaient eu la chance de découvrir quelques unes des plus puissantes créatures de Kalamaï au cœur des terres sous contrôle Ald'Rhunais. Cela risquait de poser un problème à court terme. Des problèmes concernant sa vie et celles de ses hommes...

"Bon, objectif, se barrer, vite, bien et surtout vite!" Se dit-il, caché derrière un tronc d'arbre.
-Les gars, repli! On retourne au croisement Est! Malgré leur entraînement, ils n'en menaient pas large. Il faut dire que rien ne les avait préparés à tomber nez à museau avec un dragon. Certains pensaient même qu'ils évitaient généralement l'ouest de Prévèze pour quelques obscurs raisons...
Le sergent aurait aimé tenir ces théoriciens à deux ronds en cet instant précis. Leur montrer les jets de feu lancés vers le ciel et les immenses traces de pattes. Les faire courir pour fuir cet indomptable ennemi...
Car ils fuyaient. Avaient-ils le choix?
Ce n'était qu'une patrouille à l'origine. Pas d'armes lourdes, pas de parchemins magiques, pas d'armes spéciales... Puis ce n'était pas des Sabres, à la fin! Il ne fallait pas s'attendre à de l'héroïsme pur...
"Au Basileus et au Contarquos de décider. Je ne vais pas risquer ma peau inutilement alors que je peux rapporter des informations intéressantes en restant vivant..."
Et à vrai dire, le sergent avait bien raison...

-Des dragons dans la forêt au nord-est d'Ald'Rhune?! Vous en êtes sûr?!
Le Decentu n'en revenait pas. Pour lui pour qui les dragons n'étaient que des mythes, entendre dire qu'il pouvait y en avoir à petite distance de la ville le dépassait.
-Plutôt, monsieur. Ils sont plusieurs, je pense. Le sergent paraissait sûr de lui.
-J'ai compté une demi-douzaine de rugissements différents, monsieur. Ajouta l'un des membres de la patrouille.
-Et vous avez réussi à revenir vivants?
-Oui, monsieur. Il fallait que l'on vous avertisse, monsieur.
-Vous avez bien fait. Messieurs, je vais sans plus tarder en informer le Contarquos.
Le Decentu tourna les talons. Au moment de s'éloigner, il s'arrêta et demanda au sergent:
-Quelle race de dragons était-ce?
-Je crois que c'était des dragons dorés, monsieur.
-Je ferais bien de courir, alors. Merci, sergent.

Et l'officier parti en courant en direction du quartier général des forces Ald'Rhunaises. Le repaire du Contarque et de l'état-major.

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Après s'être présenté au garde et avoir montré sa plaque d'identification, il fut escorté dans une salle d'attente emplie de verdure. Quelques sièges et quelques peintures égayaient cette pièce malgré tout assez austère. Centre de commandement militaire oblige...
C'est après avoir patienté une poignée de minutes qu'une sentinelle vint le chercher pour le conduire au bureau du chef suprême des Forces Ald'Rhunaises.
Le Contarque attendait à la porte de son « antre ». Il fumait une herbe à pipe d'une grande qualité, à en juger par l'odeur douce flottant dans le couloir. L'officier remarqua que sa pipe était un modèle de poche en ivoire. "Probablement le souvenir d'anciennes campagnes", se dit l'Ald'Rhunais avant de saluer le Contarque.
Le chef suprême lui rendit son salut d'un bref signe de la main. Le Contarquos était un homme de grande taille à la carrure moyenne. Ses tempes se coloraient de gris, contrastant avec le reste de sa chevelure d'un noir corbeau. Ses yeux intelligents détaillaient l'officier avec la précision de l'aigle, dénotant d'un esprit brillant et observateur.
-Repos, Decentu. On m'a dit que vous aviez des informations à me communiquer, c'est bien ça?
L'officier acquiesça.
-Bien, passons dans mon bureau, voulez-vous?
Il se retourna et entra, suivi de près par l'officier. Le temps de s'installer confortablement, l'un à son bureau, l'autre dans l'un des confortables fauteuils prévus à cet effet, et le Decentu commença son rapport.
Le Contarque l'écouta avec attention sans le couper. Lorsque l'officier eut fini, le visage de son interlocuteur était barré d'un petit réseau de rides. Il s'imaginait les délicats rouages bien huilés de l'esprit de son commandant tourner à une vitesse impressionnante, brassant quantités d'informations et de données tactiques.
Finalement, l'homme aux tempes argentée se leva et remercia son subalterne, avant de le raccompagner en direction du couloir, où la sentinelle montait la garde. Une fois l'officier disparu au bout du couloir, le Contarque remit sa veste d'uniforme, se saisit de son arme -une magnifique rapière-, la ceignit à sa ceinture et quitta son bureau. Il rejoignit par un escalier en colimaçon le palais du Basileus. Le QG se trouvait sous ce dernier, facilitant les transferts d'information entre les deux pouvoirs.
Le chef civil d'Ald'Rhune se trouvait ustement en pleine séance du conseil. L'ordre du jour était la construction de navires supplémentaires. Si la plupart des membres étaient en faveur d'un accroissement de la Flotte commerciale et militaire, le Conseil n'en restait pas moins divisé quant à l'utilisation de ces nouveaux navires, ce qui demandait au Basileus toute sa patience et sa maîtrise dans l'art des compromis...
Toutefois, il interrompit la séance pour entendre le chef militaire de la cité, chose qu'il ne faisait qu'en cas de force majeur.

Les deux hommes se retrouvèrent dans l'antichambre de la salle du Conseil, où attendait le Contarque.
-Alors, mon ami, que se passe-t-il de si important que je doive suspendre une séance du Conseil?
-Nous avons des dragons, cher ami.
-Nous avons enfin reçu les sculptures pour le jardin sud?! C'est une bonne nouvelle, mais pas suffisante pour...

Interrompant son homologue civil en souriant jusqu'aux oreilles:
-Non, non, ce n'est pas ça! Nous avons une colonie de dragon dorés qui s'est installée sur nos terres. Mais j'ignorais que nous attendions des statues... Et si j'avais su, j'aurais...
Le Contarque n'eut pas le temps de finir que le Basileus s'étranglait à moitié:
-Des dragons dorés?! Que font-ils ici?!
-Je ne saurais dire. Et si tu llait leur demander? Un sourire chargé d'ironie s'étira sur le visage du Contarque.
-C'est malin. Se renfrogna l'autre. Que préconise-tu? Le Basileus avait apprit à se fier à son collègue en matière d'action militaire. Et « gérer » une colonie de dragons relevait plus de l'armée que de la section d'urbanisme...
-On pourrait envoyer les « Alpha ». Même si le mieux serait de faire appel à notre ambassadrice...
-Malheureusement, son rang de palatine l'oblige à être loin de nous, même si Méthone est relativement proche...
-Et si elle l'avait déjà fait?

Le Basileus ouvrit des yeux ronds comme des billes.
-Comment?
-C'est elle qui a préconisée l'ajout d'une personne comptant des capacités psionniques dans chaque escouade de Sabres.
-Mais je croyais que nous n'avions pas autant de personnes douées dans ce domaine.
-C'est le cas. Mais les « Alpha » ont une psionniste, tout comme les « Beta » et les « Ceta ». Les autres escouades ne dispose pas encore de ce talent. Sauf peut être les Delta, mais c'est un cas particulier.
-Et c'est puis-je savoir en quoi consiste ton idée?
-On va aller « parlementer » avec les dragons...
-...bon...fait le, tu as mon accord.

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C'est ainsi que l'escouade Alpha partit en direction du nord-est.
Composée de deux hommes, une femme, un elfe et une elfe, l'escouade Alpha fut la première à être formée. Moins connue que les autres, mais aussi prestigieuse, elle assure la garde d'Ald'Rhune en matière de contre-espionnage et de protection contre-assassinat. Et de temps à autre, les Alpha sont employés pour quelques opérations requérant leurs capacités extra-militaire...
Chose moins prononcée dans les autres escouades, chaque membre possède un champ de compétence élargi dans son domaine de prédilection. On peut dire
dans un sens qu'ils sont « spécialisés ». L'un des deux hommes (Herald) est un artificier, utilisant principalement des Météores comme arme principale, le second, un maître de l'infiltration (Adar), capable de rentrer dans n'importe quelle place forte sans éveiller les soupçons des gardes. Il est aussi l'officier commandant des Alpha. La femme (Diane) est compétente en psionnisme, assurant une protection mentale au groupe. L'elfe (Naë) est un tireur d'une grande précision avec n'importe quelle arme de jet et la jeune elfe (Vanëa) est douée en renseignement, faisant d'elle une espionne ou contre-espionne née. Et la mise en commun de ces capacités dans une coopération quasi-totale permettait à l'escouade une efficacité maximale. Bien entendu, les compétences secondaires comme le camouflage et le combat restent parfaitement maîtrisées par chacun...

-On cherche quoi, patron?
-Tout ce qui se rapprocher de près ou de loin à un dragon...
-Et un jet de flamme, c'est correct, comme indice?

Au même instant, un déchirement accompagné d'une colonne de feu se forma à quelques centaines de mètres d'eux.
-On les a trouvés... Bon, Diane, à toi de jouer.
La jeune femme acquiesça et s'avança lentement les yeux fermés vers le lieu supposé où se trouvaient les dragons. Elle fit ainsi quelques pas avant de s'arrêter.
-Quelque chose ne va pas? Demanda Adar, resté en retrait.
-Ils...ils veulent que je retire mes armes. Je les inquiète. Je crois qu'ils ont des petits avec eux.
-Fait le. On est derrière toi...

Toujours les yeux fermés, la jeune femme retira ses lames et son arc court qu'elle posa à terre. Une fois ceci fait, elle reprit sa progression à pas lents. Elle parcourut ainsi la distance la séparant des grandes créatures ailées, passant hors de vu de ses compagnons.
Soudain, elle se sentit dans une clairière d'herbe moelleuse. Elle ouvrit les yeux et vit le museau d'un grand dragon d'or la humer et l'inspecter avec précision et curiosité. Autour d'elle, d'autres dragons de bonne taille. Et quelques boules d'écailles à leurs pieds. Des dragonneaux. La raison de leur méfiance.
Le dragon l'examinant releva sa tête pour surplomber la jeune femme. Cette dernière du mettre sa main devant ses yeux pour se protéger de la lumière du soleil se reflétant sur les écailles du noble animal.
¤Quoi venir faire ici, bipède?¤
¤Je venais vous voir.¤
¤Pourquoi?¤
¤Pour...en apprendre plus sur vous.¤
¤Et pourquoi?¤
¤Parce que...¤
Diane soupira un instant avant de reprendre.¤Nous venons d'une grande cité, située à quelques kilomètres. Nos chefs s'inquiétaient de la présence de créatures telles que vous pour la survie de notre communauté.¤
¤Vos chefs rassurés, nous pas attaquer troupeau bipède.¤
¤Croyez bien que je suis heureuse de l'apprendre, noble dragon.¤
Peu habituée à parler mentalement à des dragons, Diane marchait sur des œufs. Toutefois, grâce à ses capacités psionniques, elle perçut comme une inquiétude chez son grand interlocuteur à écaille. Elle décida de mettre en avant cette sensation au sein de son esprit, plutôt que de la cacher.
La réaction ne se fit pas attendre: le grand dragon d'or fixa l'un de ses gros yeux ambre sur l'elfe.
¤Pourquoi vouloir savoir ça?¤
¤Peut être...peut être pouvons nous vous aider?¤
¤Protéger petits pas travail bipède. Travail dragons. Nous chassés par chasseurs bipèdes depuis beaucoup lunes. Nous besoin repos.¤
Une idée traversa l'esprit de la jeune femme:
¤Nous pouvons empêcher les chasseurs de vous atteindre: ces terres sont sous notre contrôle. Vous pourriez alors vous reposer en paix.¤
¤Si vous pouvoir préserver terrain de chasse pour meute, nous vos éternels serviteurs.¤
¤Je crois que l'on peut s'entendre, grand dragon.¤
L'animal paru émettre un ronronnement et esquissa une sorte de sourire, dévoilant des rangées de dents effilées et pointues.

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Quelques heures suffirent pour conclure un pacte entre Ald'Rhune et ses habitants et les Dragons d'or. Le chef de la colonie imprima de son esprit un petit cristal ambré, tandis que le Contarque et le Basileus, représentant tout les deux Ald'Rhune, firent de même sur des cristaux blancs. Le tout fut placé dans un coffret d'un alliage métallique résistant au temps et à la corrosion et fut enterré à égale distance de la cité et de l'antre des dragons. Sur son emplacement fut planté un arbre, en signe de paix et dans l'espoir d'un avenir radieux pour tous.
La pratique de "signer" un traité par son empreinte mentale en la "fixant" dans un cristal n'était pas vraiment courante. Mais l'impossibilité pour le grand dragon doré d'apposer sa signature au bas du document avait obligé d'utiliser ce moyen coûteux mais infaillible.
En à peine quelques heures, depuis la découverte à la signature du traité d'alliance, les dragons dorés étaient devenus officiellement des citoyens Ald'Rhunais. Leur chef, en guise de bonne volonté, se mit sous les ordres du Contarque, lui et deux des siens. Trois d'entre eux resteraient à élever leurs petits, sous la protection de pas loin de 1500 hommes gardant les environs d'un vaste terrain de chasse délimité par le traité. Le paquet avait été mit pour protéger un maximum les nouveaux membres de la grande famille Ald'Rhunaise...

Et cette alliance arrivait à point nommé: le Basileus savait que son ambassadrice devait se rendre à la capitale impériale au plus vite. Et il savait aussi qu'elle ne disposait pas des moyens de le faire rapidement, c'est à dire, par les airs. Aussi, lui et le Contarque décidèrent de faire appel au grand mâle chef de la colonie.
C'est Diane qui servit de messager. Ses capacités psionniques et son défit réussi de faire des dragons des amis plutôt que des ennemis lui valurent de remplir ce rôle.
Le message passa facilement: l'un des trois dragons au service d'Ald'Rhune décolla dès l'arrivée de la Sabre. Ce n'était pas le chef de la colonie, mais l'un des deux mâles qui l'avaient accompagnés. Pas aussi puissant, ni aussi grand que le Grand dragon, il restait tout de même impressionnant. Ses grandes ailes dorées, ses écailles éclatantes, ses griffes et ses crocs d'ivoire, plus dure et tranchants que de l'acier nain... Un bel individu pour cette espèce relativement rare...

L'animal tourna un moment au dessus de la ville, ses écailles scintillant sous les feux du soleil se couchant sur l'océan. Il descendit alors en spirale pour se poser devant le palais du Basileus avec une souplesse étonnante pour son poids et sa carrure. Il fit ensuite quelques pas vers les jardins, s'arrêtant à leur entrée afin d'éviter d'abimer les massifs de fleurs taillées et les pelouses impeccables, bichonnées amoureusement par les jardiniers.
Le Basileus, qui profitait d'un moment de répit dans son emploi du temps surchargé pour admirer le coucher de soleil, vint à sa rencontre:
-Bonsoir, cher ami!
¤Bonsoir, Basileus¤
La phrase formulée mentalement retentit dans l'esprit du chef de la cité, comme prononcée par une voix grave.
A l'évidence, et au vu de la différence physiologique entre les êtres humains, elfes etc et les dragons, ces derniers ne peuvent s'exprimer par la voix. Aussi privilégient-ils la pensée pour communiquer avec eux.
¤Vous appeler moi?¤
-Oui, en effet. Nous aurions besoin de vos services.
¤Quoi moi faire?¤
-Notre palatine, la comtesse Hélèna Ianoss, a besoin de se rendre à la capitale impériale au plus vite. Malheureusement, elle ne peut y être rapidement par voie de terre...
¤Moi l'y amener, ça ma mission être?¤

-En effet, si cela vous est possible.
¤Ça être honneur pour moi. Comtesse Hélèna Ald'Rhune?¤
-Oui, elle est Ald'Rhunaise, elle aussi. Et elle est psionniste, en plus. C'est une personne charmante et gentille. Vous devriez vous entendre à merveille.
¤Moi voir ça rapidement¤

Le Basileux fit signe à un de ses conseillers, qui arriva avec deux documents: une carte du continent et un portrait de la comtesse. Il tendit le portrait au chef de la cité, qui le montra au dragon:
-C'est la comtesse. Vous devriez la trouver facilement, d'autant que vous serez accompagné par un Nuntius.
¤Un quoi?¤
-Ce sont nos messagers, ici, à Prévèze.

Le dragon ferma les yeux, comme pour manifester son approbation. Il devait se douter qu'un dragon, seul de surcroit, devait impressionner. Aussi était-il plus sage de le faire escorter...
Le conseiller était en train de se battre avec la carte, le tout dans un bruit de froissement de papier. Lorsqu'enfin il réussit à déplier la carte, il la tendit devant le museau doré.
Le Basileus entreprit d'expliquer un peu la carte:
-Ce point, ici, c'est Ald'Rhune. Cet autre point, c'est Méthone. Et là bas, c'est la capitale impériale.
¤Comprit. Moi d'abord aller Méthone, puis Capitale avec comtesse.¤
-C'est bien ça.

Le dragon émit une série de petits grognements amusés pouvant passer pour un rire:
¤Moi bien connaitre région, bon vents.¤
-Parfait, alors. Oh, j'oubliais, tout soldat Ald'Rhunais doit obéissance à la comtesse hors de nos frontières. Lorsque vous serez avec elle, vous devrez lui obéir comme s'il sagissait de moi ou du Contarque.

Le museau doré hocha la tête.
L'imposante créature inclina son museau vers le sol en guise de salut et fit demi-tour.
-Bonne chance, mon ami. Le Nuntius vous attend devant le palais! Faites bonne route!
Le noble animal répondit par un grognement amical avant de retourner à l'entrée du palais.

Comme l'avait annoncé le Basileus, un homme en armure de cuir brune estampillée du signe des Nuntius -deux ailes encadrant un rouleau de parchemin- patientait. Il se leva à l'approche du dragon:
-Messire dragon, je suis le Nuntius avec qui vous ferait le voyage jusqu'à Méthone, malgré l'heure tardive.
Le dragon détailla son compagnon de voyage d'un oeil observateur.
¤Ravi faire votre connaissance. Nous y aller. Monter sur dos.¤
-Bien, messire dragon.

Le jeune homme s'exécuta. Il monta assez aisément sur le dos de l'immense animal et s'installa à son encolure, se maintenant par le biais des piques siégeant à travers les écailles.
¤Prêt, humain?¤
-Prêt, grand dragon.


Le noble animal se tassa sur lui même avant de bondir vers le ciel. Il déploya ses ailes et dépassa les toits. En quelques battements, tout deux se trouvaient au dessus des murailles blanches de la ville. Le dragon prit un peu de vitesse, demandant à intervalle régulier à son compagnon s'il allait bien. Le Nuntius ne paraissait pas vraiment sûr de lui, mais semblait apprécier ce vol.
Ils purent admirer le coucher de soleil sur la vaste étendue de l'océan, avant de sombrer dans la nuit.
Le vol nocturne se déroula bien: de deux jours de voyages, tout deux ne mirent que quelques heures.
Ils voyaient Méthone, lumineuse tâche de verdure au cœur du désert, promesse d'eau, de repos et de nourriture mais aussi fin d'étape...


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Cela fait maintenant un moment qu'Ald'Rhune a accueilli une colonie de dragons d'or. Ces derniers avaient alors acceptés de devenir citoyens d'Ald'Rhune, leur conférant ainsi le droit de bénéficier d'une protection partout dans l'Empire. Cela leur offrait surtout la sécurité d'un territoire protégé contre tout prédateur doué d'intelligence tel que les divers chasseurs de dragons et autre amateur de trophées sanglants à accrocher aux cheminées.
Les dragons dorés d'Ald'Rhune avaient alors prospéré et rendaient d'inestimables services auprès des forces de sécurité de la Cité côtière. Surveillance, escorte de convoi ou de personne importante, cartographie moyenne, longue et même très longue distance, ces infatigables créatures se révélaient des alliés de poids.
Tout allait donc pour le mieux jusqu'à ce qu'un jour:

-Contarquos.

-Oui, Decentu? Vous vouliez me voir?
-Oui, monsieur. J'ai un petit problème avec les dragons, monsieur.
-Un problème, dit-tu? Lequel?
-Il y en a plus!

Le Contarque resta un instant songeur.
-Les dragonneaux ont du grandir. Rien d'alarmant...
-Vraiment plus! Et il y en a de couleurs différentes!
-De couleurs différentes?!


Cette discussion plus ou moins anodine venait de marquer l'arrivée d'une troupe de dragons de bronze à proximité de la ville Prévèzienne. A croire que ces étranges et fascinants reptiles volants se donnaient le mot...

La nouvelle fit pas mal de bruit au sein de l'Etat-Major des Forces d'Ald'Rhune. Si l'on pouvait parfaitement se fier à la parole du Grand Dragon d'Or, qu'en était-il de son homologue de bronze?
Il fallait tirer les choses au clair. Aussi le Contarque décida-t-il de s'entretenir avec le Grand Dragon d'Or, chef de la colonie.
C'est escorté de l'escouade Alpha que le chef des Forces de sécurité se rendit au poste de garde principal dédié à la surveillance du secteur réservé aux dragons. Vaste zone, à vrai dire... Mais comme personne n'était là pour disputer ces territoires...
Le poste de garde n'était en réalité qu'une modeste cabane de bois recouverte de verdure, la faisant se fondre dans la végétation environnante. Un petit chemin traversait la forêt pour permettre d'accéder à la cabane depuis la côte. Si cette cabane ne payait pas de mine de l'extérieur, intérieurement, elle pouvait se révéler confortable et bien pensée. Derrière le poste de garde, une clairière pouvait permettre l'atterrissage d'un ou plusieurs dragons. D'ailleurs, la cloison donnant sur cette trouée dans les bois n'était autre qu'une plaque de bois coulissante, permettant d'ouvrir totalement la pièce central de la cabane au soleil de Prévèze.
En montant par une échelle de corde, on pouvait atteindre la cime d'un arbre plusieurs fois centenaire sur laquelle on avait installé un petit poste d'observation. Cela permettait aussi d'échanger quelques messages par miroirs ou par drapeaux à le ville relativement proche.
Aussi l'arrivée du Contarque était-elle prévue.
Et quand ce dernier entra dans le poste de garde, il découvrit un étonnant spectacle.

Assis l'un devant l'autre -dans la clairière quoique proche de la cabane-, le Centu commandant le poste de garde jouait aux échecs avec le Grand Dragon d'Or. Ce dernier ne pouvant déplacer les pièces, il communiquait ses coups à un soldat particulièrement réceptif mentalement, assis entre ses deux pattes avant. La grande silhouette du dragon pourtant allongé, surplombait le plateau avec majesté tandis que ses yeux ambrés brillant d'intelligence cherchaient à défaire la stratégie du militaire lui faisant face.
Le Contarque regarda la scène, ahuri par ce qu'il voyait. Puis, il se ressaisit et s'approcha un peu.
Le soldat qui jouait à la place du Grand Dragon d'Or déplaça une pièce sur l'échiquier, subtilisant un fou au Centu. Le soldat se tordit la tête pour voir un indescriptible sourire se dessiner sur le museau de la créature ailée.
-Chef, il dit que vous êtes échec et mat...
-Ah...Je n'avais pas vu ce coup venir... Bien joué!
Tout sourire, l'officier coucha son roi sur le plateau, avant de se lever.
¤Vous vous améliorez de jour en jour, Centu.¤
-Ma progression n'a d'égal que votre rapidité à parler mentalement notre langue, cher ami.


L'officier épousseta sa veste avant de saluer le Contarque. Ce dernier lui rendit la pareil, un sourire amusé fixé aux lèvres.
-Et bien, officier, je vois que vous occupez sainement vos temps libres...
-A qui le dîtes-vous, monsieur. Mais j'ai un adversaire de taille... Si vous voulez bien m'excuser, je vais vous laisser. Ma ronde est dans peu de temps et je dois me préparer.

¤Bonne ronde, officier.¤
-Merci, Phil'.
Le Centu disparut rapidement dans la salle des hamacs pour s'équiper.

Le Contarque entra dans la clairière et salua son ami aux écailles dorées. Les membres de l'escouade Alpha restèrent en retrait, à discuter avec les quelques soldats déjà prêt pour la patrouille.
Le chef militaire d'Ald'Rhune s'installa en tailleur, le dos contre le tronc d'un arbre proche de la tête du dragon.
-Phil'?
¤L'officier Salem et moi avons convenu de ce nom pour me désigner. C'est le diminutif de Philémon, l'étoile symbolisant le Cœur de la constellation du dragon.¤
-C'est un joli nom.
¤Je le trouve aussi.¤
-Et tu as fait énormément de progrets dans notre language.
¤L'ensemble des soldats, l'officier Salem en tête, me laisse m'introduire dans leurs esprits pour mieux les connaitre. J'apprend comme cela.¤

Les deux interlocuteurs marquèrent une courte pause.
¤Tu es là parce que quelque chose te chagrine, Contarque.¤
-Oui, une fois de plus, tu as raison... L'un de mes hommes raconte avoir vu d'autres dragons, ici, sur notre territoire. Et je voulais avoir ton avis quant à la marche à suivre.

Philémon posa sa tête sur ses pattes, tout en gardant ses grands yeux ambrés pointés sur le Contarque.
¤Nous devrions leur proposer la même chose que ce que vous nous avez proposés, toi et le Basileus. Même s'ils ne sont pas des nôtres, ce sont des frères.¤
-Il nous faudra peut être un peu élargir la zone protégée, qu'en pense-tu?
¤S'il faut faire de la place, alors nous en ferons.¤
-Bien... Il ne nous reste plus qu'à rencontrer le patriarche des dragons de bronze, dans ce cas.
¤Je peux t'y amener rapidement, si tu le désire...Le trouver me sera aisé.¤
-Pourquoi pas?


Le Grand Dragon d'Or sembla ronronner à l'idée de voir le Contarque monter sur son dos...

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La forêt défilait sous les grandes ailes d'or de Philémon. Un doux souffle d'air fouettait le visage du Contarque, assis sur le dos du Grand Dragon d'Or. Il n'avait jusqu'alors jamais volé, malgré sa grande expérience et les longues années de sa vie laissées derrière lui. Cette première l'emplit de plaisir. Il ferma les yeux, préférant ressentir chaque mouvement de la créature le supportant. Les muscles sous les écailles se contractaient à un rythme régulier, donnant aux ailes un long et ample mouvement continu.
L'homme aux tempes argentées rouvrit les yeux et s'imagina tel qu'un observateur aurait pu les voir. Lui monté sur une créature mythique, comme les grands héros de jadis.
Cela ne dura malheureusement que le temps d'un rêve.
¤Je crois qu'on approche des dragons de bronze, Contarque¤
-Oh!? Déjà?
¤Tout va toujours plus vite, sur mon dos.¤


Philémon amorça un virage sur la gauche et partit en vrille contrôlée vers une clairière où il atterrit en glissade, se ramassant avec grâce sur ses pattes antérieurs de façon à amortir son arrivée. Il replia alors ses ailes devenues encombrantes au sol. Le Contarque se laissa glisser au sol le long des grandes écailles dorées couvrant le flanc de Philémon. Il s'étira quelques instants, puis entreprit de faire un tour d'horizon de la clairière. Pas de dragons, si ce n'est Philémon. Le Contarque allait poser la question à son ami lorsque celui-ci le devança:
¤Ils arrivent.¤
-Ils? Combien?
¤Trois dragons de bronze, dont le patriarche.¤


L'instant d'après, trois ombres ailées passèrent sur eux. Les trois visiteurs effectuèrent chacun un virage sur la droite avant que le plus grand d'entre eux ne se pose dans un grand tourbillon de feuilles et de vent due aux battements d'ailes nécessaire pour se freiner. Les deux autres continuèrent de cercler au dessus de la clairière. Le grand dragon de bronze replia à son tour ses ailes avant de faire quelques pas en direction de son frère d'or.
Les deux grands dragons se retrouvèrent face à face et se jaugèrent. Ils se sentirent, s'examinèrent puis, se figèrent l'un en face de l'autre, leurs yeux rivés à ceux de l'autre.
Le Contarque contempla avec curiosité ce spectacle étrange et rarissime. Celle de deux grands colosses face à face.
Soudainement, le grand dragon de bronze plongea sa tête en direction de l'humain. Philémon ne bougea pas, mais ses yeux d'ambre suivirent les gestes de son frère de bronze avec attention.
¤Il est curieux. Ne fait pas de gestes brusques et ça ira.¤

Le museau garni d'écailles le flaira, manquant de le faire tomber par le souffle d'air émanant des deux grandes narines. Puis, deux grands yeux marrons se fixèrent sur lui.
¤Il veut savoir pourquoi nous somme ici.¤
-Et si tu lui disait qu'on voulait justement leur poser cette même question?
¤Il dit que lui et son clan cherchaient un lieu calme et accueillant.¤
-Je ne pensais pas que nous vous offrions une si grande qualité de vie.

Philémon étouffa un petit rire de dragon.
¤Plus que tu le croit, apparemment. Il dit qu'il a vu certains des nôtres ici, alors ils se sont implantés un peu plus au nord, le long de la côte.¤
-Ah... Tu lui as expliqué notre cas?
¤Oui. Il trouve que c'est honorable de votre part, surtout pour des bipèdes, et aimerait bien bénéficier de la même protection. Mais il n'ose pas le demander.¤
-Peut-tu lui proposer de ma part?
¤Je m'en charge.¤


A peine eut-il prononcé mentalement cette phrase que le dragon de bronze leva brusquement la tête vers son homologue. Si le geste surprit le Contarque, Philémon resta impassible.
Les yeux marrons allèrent du grand dragon d'or au Contarque, qui paressait minuscule à ses côtés.
Une sorte de tremblement se répandit sous les pieds de l'Ald'Rhunais. Tremblement accompagné par le roulement de cent tambours.
Faisant un pas de côté, le Contarque se rendit compte que le tremblement venait de la queue du dragon de bronze: elle battait le sol à la manière de celle d'un chien heureux. Quant aux tambours, il s'agissait du ronronnement sonore qu'émettait l'homologue de Philémon.
¤Il est heureux.¤
-Je croyais l'avoir comprit. Mais qu'est-ce qui le rend si heureux?
¤Lui et les siens vont pouvoir se fixer ici.¤
-Et bien, si ça continue, nous allons devoir créer une réserve de dragons en plein Prévèze...
¤Ma foi, cela n'est pas impossible. Les nouvelles se répandent vite chez les dragons. Mais avoue que cela ne serait pas pour te déplaire, n'est-ce pas Contarquos?¤

L'Ald'Rhunais sourit à son ami aux écailles dorées.
-Touché, Phil'.

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La journée se trouvait déjà fort avancée lorsqu'une ombre dorée plana sur la cité-Etat. La haute silhouette d'un dragon d'or se détachait du ciel azur. La cité blanche apparaissait dans toute sa splendeur sous le soleil Prévèzien. Les hautes tours du Palais, les toits de tuile orangés... Que sa ville natale avait fière allure vu du ciel. Les larges quais et terminaux semblaient se disputer la place dans le port. Les innombrables navires amarrés et l'activité plus qu'intense régnant sur les quais trahissaient la richesse du commerce au sein de la Cité-État. Pour une cité de plusieurs dizaines de milliers d'habitants, Ald'Rhune se révélait d'une propreté impressionnante. Bon nombre de système moderne de transport d'eau, d'évacuation des eaux usées et autres procédés particulièrement ingénieux traversaient d'un bout à l'autre la ville.

Avec une vitesse maitrisée, le dragon piqua vers le Palais, cœur de la grande cité. La forteresse d'Ald'Rhune, entourant de sa ceinture de muraille le Palais du Basileus, fut rapidement laissée sur la gauche. En trois coup d'aile, Adama avait stabilisé son vol au dessus d'une des cours du Palais, soulevant une volée de gravillons. Ses pattes antérieures, puissamment musclées, touchant le sol avec légèreté. Dans un dernier geste, Adama rétracta ses ailes et les rabattit le long de son corps.
Hélèna se laissa glisser de son dos pour se rétablir avec agilité sur le sol.

La cour dans laquelle Adama s'était posé était déserte. Ou presque: un jardinier avait assisté à la scène. Il tira son chapeau et s'inclina devant la jeune femme.
-Comtesse, je suis ravi de vous revoir.
Hélèna reconnut sans peine le vieux Sylvain, jardinier au Palais depuis son enfance:
-Sylvain, c'est un plaisir de te revoir! La jeune femme couru prendre le vieux jardinier dans ses bras.
-Toujours aussi froide, n'est-ce pas? Lui répondit le vieil homme, d'un ton amusé et espiègle.
Sylvain devait être l'un des rares à savoir pour la nature d'Héléna. Il conservait le secret par affection pour la jeune femme, qu'il considérait comme sa petite-fille. Il avait par ailleurs toujours été un parfait compagnon de jeu et un pédagogue né avec elle avant sa transformation, lui enseignant bon nombre de choses au milieu des massifs de fleurs des jardins du Palais. C'était il y avait déjà tant d'années...
-Toujours, Sylvain... Comment vont tes roses rouges?
-Elles vont bien. Tu peut d'ailleurs le constater par toi même. D'un geste de la main, le vieillard présenta ses fleurs d'un pourpre éclatant. La comtesse s'accroupit devant le massif amoureusement entretenu. Elle effleura l'une des roses rouges, appréciant la douceur de ses pétales.
-Elles sont magnifiques, Sylvain.
-Elles sont bien ici. Elles se développent en douceur... Mais j'imagine que tu ne venait pas uniquement pour admirer l'état des jardins, je me trompe?
-Pas seulement, Sylvain, pas seulement, je le reconnais. Je vais partir bientôt pour l'Outre-Mer...
-L'Outre-Mer? Une guerre couverait-elle?
-Pourquoi dit-tu cela?
-Si tu y vas, c'est qu'il y a une raison, n'est-ce pas? "Et c'est souvent sur la frontière étroite de la paix et de la guerre que tu évolue..."
-"...Là où la sagesse des hommes vacille et où chaque acte est le reflet de leur folie..."
-"...Là où la moindre parole peut être larme ou sourire, arme ou soupir." Je vois que tu n'as pas oubliée.
-Ces paroles sont sages et clairvoyantes. J'aurais aimée rencontrer celui qui les a prononcées.
-Il est lui même mort il y a maintenant plusieurs siècles,j'imagine...Allez, va rejoindre le Basileus... Il t'écoutera et suivra tes conseils avisés.
-Cela ne reste que des conseils, Sylvain.
-Tu as plus d'importance ici que tu ne le croit, Héléna, souvient-en...
-A bientôt, Sylvain.

La jeune femme quitta à regret son vieil ami, une larme à l'œil. Le vieil homme reprit avec attention son travail, bichonnant ses roses baignées de soleil...
¤Drôle personne...Lui me faire penser à chef à nous.¤
¤Il n'est pourtant que jardinier mais mériterait d'être empereur.¤
¤Sagesse souvent proche de soi. Souvent passer à côté sans voir et l'ignorer.¤

Hélèna laissa glisser un pale sourire sur son visage et quitta Adama pour entrer dans le Palais. Elle prit la direction du bureau du Basileus, situé au premier étage, juste au dessus de l'hémicycle du Conseil de la Cité.
Elle l'atteignit rapidement. La porte du bureau était gardé par deux soldats portant la livrée d'Ald'Rhune. Les deux soldats se mirent au garde-à-vous et la laissèrent passer.

-Hélèna, ma chère! Quelle bonne surprise!
-Basileus. La jeune femme s'inclina légèrement devant le chef civil de la cité.
-Voyons, tu devrait savoir que tu n'as pas à t'incliner devant moi! La reprit avec humour le bonhomme rondouillard dans son habit officiel.
-Que me vaut l'honneur de ta venue?
-Basileus, je vais être directe: je vais avoir besoin de deux navires. Je dois me rendre en Outre-Mer pour entamer des négociations avec la princesse Méhe et les membres de l'Oracle d'Alen'ia.
-Tu as donc été mandatée par le Sénat de Kalamaï!? C'est un immense honneur!
-Que je n'accepterais en tant que tel que lorsque j'aurais remplie ma mission.
-Cela va de soi... Bien, que veut-tu comme navire?
-Je serais à bord de la frégate consulaire Hylvïe. Il me faut donc une frégate armée et un aviso. Et je pense que 60 soldats d'Infanterie de Marine iront à l'affaire.
-Quels sont les délais?
-Le plus tôt possible, Basileus.
-Dans une heure, si tu le désire. Le temps d'en toucher deux mots avec le Contarque...
-Parfait... Si vous me le permettez, je vais me préparer dans ce cas.
-Oh! Mais bien sûr! Je t'en prie!
La Comtesse salua le petit homme dodu et alla vers la porte lorsque:
-J'allais oublier! Les Deltas sont ici! Ils t'ont attendus à Méthone et finalement sont arrivés ici même ce mâtin. Avec ta frégate, d'ailleurs... Ils auront reçu la missive de compte rendu de fin de séance du Sénat...
-Probablement. Merci de l'information, monsieur.

Dernière édition par Hélèna le Dim 4 Oct 2009 - 1:13, édité 1 fois

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L'efficacité des navires Ald'Rhunais n'était plus à faire. J'en avais certes entendu parler et commenter mais je n'avais jamais eu la chance d'embarquer à bord de l'un d'eux pour un voyage entre deux destinations dont la distance les séparant est significative. Parti du port de Phornose, j'avais profité de ce délai qui m'était alloué pour regarder la mer, songea à mon mentor qui était parti sur celle-ci voilà de cela bien longtemps. Un jour reviendrai t'il ? Serait-il le même elfe pacifique aux bonnes valeurs ou bien si l'enfer des mers inconnues aurait eu raison de son esprit. Une question que je ne souhaitait pas de réponse pour l'instant. D'autres préoccupations parcouraient ma tête et tout particulièrement la mission dans laquelle je m'embarquerai à mon arrivé en Prévèze : Aller parlementer avec l'Outre-Mer pour en venir à la paix entre cette Nation et Kalamaï, et ce concernant leur crise d'indépendance envers l'Empire.

Tandis que j'étais perdu dans mes pensées, l'Agamemnon accosta au port d'Ald'Rhune en un délai tout à fait respectable et ce suite à une traversé sans encombre malgré la houle parfois forte des eaux. Les marins de ce bâtiment prestigieux savait manier la barre pour un voyage en douceur. Le capitaine du navire me fit signe que je pouvais descendre.


Merci Capitaine, la route fut merveilleuse et je remonterai avec plaisirs a votre bord si l'occasion se présente.


Une fois sur le port, je regarda autour de moi, ne sachant pas vraiment où aller pour me renseigner afin de savoir en quel lieu et comme me rendre où se trouve cette chère Hélèna. Je vis alors passer un homme du CMA plus loin, je décida donc d'aller vers lui afin de m'informer. Avant même que je n'ai pu le rejoindre, il entra dans un vaste bâtiment de pierre, je fis de même lorsque je vis l'inscription indiquant que c'était le siège de la confrérie des marchands.

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