Le Monde de Kalamaï
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descriptionDraziva EmptyDraziva

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Xanis, dès qu'il fut sur le trône drazivien, avait décidé de requérir au soutien de la province de Mésolongion où si situait son royaume de Draziva pour redresser l'économie et son pays.

Quelle ne fut pas son horreur lorsqu'il découvrit ce magocratie totalement délaissée du reste de l'empire. Le savoir des arcanes qui y siégeait n'était guère exploité et cet endroit n'était même pas placé sous la houlette d'un palatin reconnu.
Aussi décida-t-il de redresser sa patrie puis de se charger, si l'institution impériale le permettait et s'il avait l'appui des Etats voisins, du poste de palatin et de faire ce qui devait être pour revenir, ensemble, sur le devant de la scène de Kalamaï.

Mais il était trop tôt pour ourdir déjà de tels plans.
Les caisses royales de Draziva n'étaient pas à sec, loin s'en fallait, mais ne suffisaient pas à sortir des frontière de sa petite patrie. De là à être reconnu comme faisant partie de la province de Mésolongion, il allait encore s'écouler quelques temps.

Le jeune Patriarche fit mander ses Intendants pour leur donner ses ordres relatifs à l'avenir du royaume.
Une fois tout ce beau monde réunit à la longue table dans la salle des conférences du palais, le souverain commença :


"Messieurs, je vous ai fait venir aujourd'hui pour vous faire part de mes plans. Bon nombre d'entre vous ne me reconnaissent pas comme digne prétendant au trône, mais il est trop tard. Ce qui est fait est fait et si vous souhaitez quitter vos places privilégiées, je vous invite à le faire sans plus tarder."

Aucun des notables présents ne broncha sous le regard perçant du jeune Roi.

"Fort bien. Je vais donc vous exposer la liste des mesures que je vais prendre afin de ramener, tout d'abord, l'ordre militaire et la paix urbaine dans notre patrie.
Les rapports établissant que les désordres liés aux miliciens s'étendent à leur maximum dans le Nord où ils sont appuyés par les hordes barbares descendant des collines, vous irez, dès demain, collecter dans tous les villages du nord un impôt de 95% des récoltes. Afin d'éviter les protestations qui ne manqueraient pas, vous serez tous accompagnés d'un détachement d'une dizaine d'hommes de la garde de la capitale.
"

Les intendants le fixaient bouche bée. Ils ne s'attendaient pas à trouver pire tyran que l'ancien monarque. Pourtant celui-ci semblait bien pire encore dès ses premières mesures.

"Vous vous arrangerez pour que l'ensemble de ces prélèvement arrivent à la capitale d'ici deux mois à plus ou moins trois jours.
Ceci nécessitera un grand nombre de cochers et autres transporteurs, aussi dès donnerez l'ordre d'en former deux centaines dès votre sortie de cette salle. Vous choisirez les personnes recevant cette formation parmi les chômeurs de la banlieue ouest.
" Devant l'absence de réaction de son auditoire qui prenait bonne note de ses dires, il continua
"Vous irez également quérir les meilleurs architectes et maçons de la cité et les informerez qu'ils ont un mois pour former au mieux dix architectes et cinquante maçons. Vous leur donnerez une pièce d'or pour chaque personne qu'ils formeront après avoir vérifié que les
compétences sont bien acquises.
Une fois passé ce mois de formations, les architectes auront une semaine pour plancher sur la création de greniers à nourriture qui seront placés dans le quartier des prostituées. Nous y raserons quatre maisons closes afin de leur faire de la place.
Vous convoquerez par ailleurs, toutes les filles de joies de la ville et leur demanderez si leur métier actuel est celui qu'elles ont choisi d'exercer ou si c'est par dépit qu'elles en sont arrivées là. Celles qui répondront qu’elles ne veulent pas de cette vie seront envoyées se faire recenser auprès des secrétaires administratives du palais.
Vous formerez dix d'entre elles à la comptabilité, cinq à l'intendance et garderez les mieux bâties auxquelles vous proposerez un entrainement sportif avec, à la clef, une promesse d'embauche par le pouvoir royal. Je vous donne deux mois pour faire ceci à compter de maintenant.
Vous aménagerez aussi les banlieues sud et est pour qu'elles puissent accueillir le triple de leur capacité actuelle. C'est sur ces chantiers que seront formés les architectes et maçons dont j'ai parlé précédemment. Vous avez cinq semaines pour réaliser la moitié des travaux.
Enfin, pour terminer mon monologue, sachez que d'ici un mois des hérauts portant les blasons de la maison royale draziviennes iront dans tous les villages du nord ou les récoltes auront été prélevées pour les inviter de manière persuasive à venir s'installer dans la capitale.
J'écoute vos questions.
"

Devant le silence et les mines abattues des personnes présentes, Xanis devina qu'ils n'avaient pas eut tant de travail depuis des lustres. Il était clair qu'il attendait d'eux de surveiller l'avancée des travaux des formations afin de lui en rendre compte fréquemment.
Finalement, une voix s'éleva :


"Sans douter de votre royal génie messire, pensez-vous que nous soyons à même de comprendre la divine inspiration qui vous fait demander avec justesse toutes ces mesures ?"
"Question fort intéressante intendant. Toutefois toutes ces simagrées ne sont aujourd'hui plus de mises à cette cours. Tant que vous resterez respectueux et que la politesse fera son cours, vous pouvez poser votre question plus directement.
Ces mesures, comme vous le dites risquent d'augmenter sensiblement le taux de chômage déjà critique de la capitale car un si fort afflux de population ne pourra qu'étouffer les postes que nous allons mettre en place.
Les greniers qui seront construits contiendront les provisions pour les trois quarts de la capitale durant les années à venir. Les prostituées qui seront formée auront à charge d'en tenir les réserves et de vous en avertir afin que vous soyez au courant des possibles situations de pénuries.
Les maçons et architectes serviront dans les années à venir à repenser et reconstruire différents quartiers de la capitale qui sont de véritables nids de maladies et dont l'insalubrité n'est plus à démontrer.
Et enfin, le déplacement de population tout comme le prélèvement exorbitant de nourriture qui devrait toutefois leur laisser suffisamment pour subsister jusqu'à l'arrivée des hérauts a pour but de vider les terres de toutes les ressources nécessaires aux barbares et miliciens déchus pour survivre. Ne trouvant plus de nourriture, ils quitteront nos terres au moins durant deux ans, le temps de constituer des ressources suffisantes pour venir jusqu'à Ghenssay.
Et ces deux ans seront suffisant pour remettre sur pieds l'armée royale et être à même de les dérouter une fois pour toute.
Nous sacrifions aujourd'hui des acres de terres au nord. Nous recommençons à zéro pour nous relever bien plus fort...
"

Un intendant supposa que les terres autour de la capitales allaient rapidement être mises en friches afin d'être cultivables par les populations immigrantes. Le patriarche le lui confirma et se nota mentalement de soumettre aux architectes une demande de plans d'irrigations de certaines parties des terres environnantes afin d'optimiser la production.
L'entretient tourna ensuite court et les intendants quittèrent rapidement la salle pour s'atteler à leurs lourdes tâches, mais rassurés et rassérénés au fond d'eux même de retrouver une tête couronnée qui était mentalement saine.

Dès cette réunion terminée, Xanis quitta le palais pour se rendre au bureau de la Corporation des Arcanes afin d'enrichir son savoir occulte.


Dernière édition par Xanis le Lun 25 Mai 2009 - 1:05, édité 1 fois

descriptionDraziva EmptyRe: Draziva

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Le jeune capitaine Judith Delhorn de l’armée royale drazivienne eut été bien en mal de trouver l’explication à la missive que venait de lui porter une ordonnance du palais. Toujours est-il qu’une fois le plis reçu et lu, elle ne tarda pas à prendre le chemin de la demeure du souverain.
L’ancien monarque piquait des crises à en faire trembler Cheezer lorsqu’une de ses convocations n’était pas immédiatement honorée par le destinataire. Et bien que ce Roi soit aujourd’hui banni du pays, elle préféra ne pas tester la patience de son remplaçant.

Aussi ne prit elle que le temps de chausser ses bottes de marche avant de quitter la caserne où elle était assignée. Elle dirigeait une troupe de soldats très bien entrainés qui avaient à l’heure actuelle pour mission de sécuriser la banlieue nord ainsi que le cœur de la capitale et d’y veiller au respect de l’ordre.

Elle fut à nouveau surprise par l’ambiance qui régnait dans les rues de la cité depuis le coup d’Etat de Xanis.
Les classes modestes avaient vu leurs conditions de vie s’améliorer par la promesse de création de postes et de formations d’ouvrier par les intendants le matin même. Les classes moyennes ne voyaient guère la différence alors que les classes aisées et privilégiées étaient parfois ouvertement hostiles envers le nouveau souverain du royaume.

Toute à ses pensées, elle répondit distraitement aux salutations respectueuses des soldats en patrouille qu’elle croisait.
Elle était une des quelques personnes de l’armée royale à penser que les subalterne méritaient autant de respect et de déférence que les supérieurs et officiers. Ainsi pouvait-elle compter sur ses hommes en cas de coup dur et dans presque n’importe quelles situations.
Ils lui avaient un jour avoué qu’ils se battaient pour elle, sous sa bannière et non par foi en un royaume moribond et dont les derniers soubresauts de vie se manifestaient par une instabilité politique croissante. Elle leur avait demandé de ne plus jamais dire cela, jetant des regards inquiets autour d’elle, tendant de démasquer un quelconque espion de la couronne qui aurait rapporté ces paroles au Roi. L’ancien les aurait tous fait torturer à mort pour un tel discours.

Elle descendit la grande avenue qui traversait la ville dans son axe Nord-Sud. Le palais se trouvait au centre de Ghenssay et elle tourna donc le dos à sa caserne, ses bottes battant le pavé d’un pas rythmé.

Une fois traversé le pont qui enjambe l’Edentrier, elle arriva aux abords directs du palais et dut donc décliner son identité et expliquer la raison de sa venue à deux sentinelles. Ces soldats n’étaient plus sous ses ordres, elle était sur le terrain de la Phalange de la Couronne, section la plus entrainée de l’armée drazivienne qui était à charge de la sécurité du monarque au palais comme en déplacement.
Avec un hochement de tête, le plus gradé des deux lui rendit le papier cacheté du sceau de Xanis et elle continua son chemin.
Le palais était un bâtiment tout en hauteur. Il reposait sur quatre énormes piliers qui encadraient le croisement des deux avenues principales de la capitale. Des soldats y régulaient la circulation afin de la fluidifier au maximum car beaucoup de charriots et de voyageurs passaient par ici, bien qu’une autre route circulaire faisant le tour de l’édifice aie été mise en place pour permettre de désengorger ce carrefour.

Dans les piliers sud-est et nord-ouest étaient creusés des escaliers en colimaçon dont l’accès était contrôlé par d’autres sentinelles de la Phalange de la Couronne et qui pouvaient être fermés par des portes en bois renforcées par une charpente d’acier.
Elle emprunta le second escalier et pénétra dans les entrailles du bâtiment.

Après quelques minutes de marche encore, elle déboucha sur la salle de conférence. Elle avisa un soldat en faction et lui présenta la convocation. Celui-ci la pria de patienter quelques instants et revint chargé d’un autre plis qu’il lui remit.
Après avoir remercié le garde qui lui répondit d’un signe de tête, elle s’assit sur un banc pour lire le contenu de cette lettre.


Capitaine Delhorn,


Veillez excuser mon manque de civilité de vous avoir fait
convoquer et de ne pas être là pour vous accueillir, mais Draziva, dans l’état
où elle se trouve ne saurait souffrir aucun retard dans les engagements que j’ai
prit à son égard et qui nécessite de moi la plus grande attention et un maximum
d’implication.


C’est justement à ce sujet que vous vous trouvez aujourd’hui
en possession de ce plis. J’ai besoin de savoir que je peux compter sur
certaines personnes de valeur lors de mes absences du trône. Que quelqu’un saura
gérer durant les quelques jours où je ne serai pas là les affaires courantes de
la cour et du royaume.
Et je vous ai choisis pour assumer ce rôle. Vos hommes et l’état major m’ont
dit le plus grand bien de vous, en tant qu’administratrice et en tant que
guerrière meneuse d’homme.


Les Intendants et Conseillers vous feront part des
différentes tâches que j’ai mises en œuvres et qu’il serait bon de surveiller
ainsi que les différentes tâches dont j’aimerais que vous vous occupiez.
Naturellement, vous pouvez aussi décliner cette offre. Bien que cela me
chagrinerait.


Ecrit et signé de ma main, Xanis patriarche de Draziva et
dernier héritier de la maison Orick.


Allait-elle refuser ? Certes non !
Elle se mit donc en quête du bureau de l’intendance et finit par le trouver au bout de dix minutes, après avoir questionné deux autres gardes.
Impressionnée par la majesté de l’est ouest du palais où elle se trouvait, au troisième étage, elle frappa trois brefs coups avant d’ouvrir la porte comme on l’invitait à le faire. Elle pénétra dans une pièce carrée aux murs lambrissés et partiellement couverts de parchemins enroulés.

Au fond de la pièce se trouvait un bureau couvert de paperasse, tout comme quatre autres, disposés deux sur la gauche et deux sur la droite de Judith. Derrière chaque bureau se trouvait un homme ou une femme occupé à calculer, compter, comptabiliser, recenser, annoter différentes choses sur des domaines divers et variés.

"Bonjour … Je ne sais pas si je suis au bon endroit, le Patriarche m’a demandé de venir vous voir au sujet de… "
"Vous êtes le capitaine Judith Delhorn et vous êtes ici pour recevoir votre ordre de mission car vous êtes appelé à la gérance d’une partie du royaume en l’absence du Roi. "
"Euuh… Oui. "

Un vieil homme qui siégeait derrière le second bureau à sa droite se leva et s’approcha d’elle, tendant un paquet d’une demie douzaine de feuilles couvertes de différentes écritures.

*Celles des intendants et conseillers. * supposa-t-elle.

Elle prit congé après avoir remercié ces personnages taciturnes et retourna dans la salle du trône pour lire les pages tranquillement.
Après s’être imprégnée de ses différentes missions et du temps qui lui était imparti pour les mener à bien, elle jugea qu’il lui était possible de retourner se reposer dans sa caserne et de commencer le lendemain matin.

descriptionDraziva EmptyRe: Draziva

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Après un repos de quelques heures, le capitaine avait à nouveau quitté la caserne pour aller prendre ses fonctions au palais.
Elle avait expliqué la raison de son absence à ses soldats et la nouvelle avait été accueillie de manière mitigée, scindés qu'étaient les soldats entre le bonheur de voir leur chef promue et le scepticisme qui concernait le pouvoir du trône.

Ils l'avaientt questionnée sur les mesures prises par le monarque avant son départ et les incidences qu'elles allaient avoir sur le royaume.
Ne voyant pas de raison de les garder secrètes, elles les décrivit brièvement, ainsi que les conséquences attendues par le Patriarche. Les yeux plissés, les hommes de fer réfléchir plusieurs minutes en silence avant de devoir avouer que malgré la folie des mesures, il était fort possible que cela marche selon les plans du Roi.

La jeune femme prit donc la route du palais dans la fraicheur de l'aube.
Les journées étaient étouffantes de chaleur et d'humidité ces derniers temps, cette sortie à une heure où le soleil commençait seulement à poindre à l'horizon contrastait avec ses habitudes et lui faisait un bien fou, la ramenant à la réalité de la situation incongrue qu'elle vivait.

Une fine brume due à la rosée flottait un peu au dessus des pavés, donnant une couleur brun foncé à ses bottes sur lesquelles se déposait l'eau du matin.
Elle prit le même chemin que la veille et arriva au carrefour sous le palais sans encombres. Seul la porte du sud-est était ouverte, laissant entrer le personnel de la bâtisse ainsi que les provisions de nourriture pour la journée et le lendemain.

Une fois monté les marches, elle se demandait où elle allait s'installer pour travailler. Puis jugeant que sa tâche nécessiterait nombre de déplacement au sein du palais comme à l'extérieur, elle choisit un banc de la salle du trône.
Elle décida de s'occuper aujourd'hui du choix des maîtres maçons et architectes destinés à former les futurs ouvriers du chantier royal. Il était écrit sur les notes qu'elle avait compulsées quelques noms dont les conseillers disaient garantir la valeur.

Elle s'enquit auprès du bureau des "Travaux et Chantiers Urbains" de l'endroit où ils travaillaient actuellement et quitta la palais, décidée à aller juger de leurs connaissances en personne.

Cela lui prit toute la matinée et une bonne moitié de l'après-midi encore.
De retour au palais, le soldat en faction à la porte de la royale demeure l'avertit que le Patriarche leur avait fait parvenir une missive sur laquelle était écrite son nom.
Déjà étonnée que le soldat connaisse son nom, elle le fut encore plus en apprenant que leur Roi l'avait aussi retenu.

Il y avait en réalité deux plis. Le premier lui était en effet destiné, aussi l'ouvrit-elle :


Chère Judith,

Pour des raisons d'équilibre futur de la province de Mésolongion, je vous prie de faire parvenir la lettre ci-joint à la Cité Blanche d'Orchomène, à destination de Dame Shaka.
Ne prenez, sur ce dossier-ci, aucune initiative sans m'avoir consulté auparavant !

Que le coursier porte l'emblème de la couronne drazivienne et dispose d'une rapide et puissant destrier.
J'espère être rapidement de retour dans notre patrie.

Xanis, Patriarche de Draziva et dernier héritier de la maison Orick.


Elle nota rapidement sur un papier les noms des ouvriers qu'elle n'avait pas jugé assez qualifiés pour effectuer les formations ordonnées par Xanis et demander un messager de la cour.
En attendant que celui-ci se prépare, elle retourna au bureau des Intendants :


"Messieurs, je suis au regret de vous annoncer que je ne valide pas la liste que vous m'avez transmise pour être les tuteurs dans la cadre des formations pour le futur chantier des greniers. J'ai rayé le nom de deux architectes et trois maçons de la liste." Elle déposa la feuille sur laquelle elle avait énuméré ces noms sur le bureau le plus proche "Aussi vous demanderai-je de les exclure du programme et d'en trouver cinq autres à même de mener à bien cette tâche."

Elle les quitta sans plus attendre et sourit intérieurement. Son audace les avait laissés effarés et incapable de réagir avant qu'elle eut fermé la porte en sortant.
De retour dans la salle du Trône, le coursier qu'elle avait fait mander l'attendait patiemment, droit comme un i et, comme demandé, vêtu du costume portant les armoiries de la famille royale.
Elle lui confia la lettre de Xanis et lui fit part de la destinataire de cette missive.
Celui-ci acquiesça et se retira en sortant à reculons, penché en avant pour saluer sa supérieure.


descriptionDraziva EmptyRe: Draziva

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La matinée fut longue pour Judith, qui la passa à compulser les notes de secrétaires du palais.
A la demande du Patriarche, les prostituées de la capitale avaient été recensées et celles qui le désiraient avaient pu raconter leur histoire et dire si c'était là le métier qu'elles avaient choisi. Hélèna avait trouvé quelques cas de femmes qui avaient, en effet, eut à coeur d'exercer cette profession.
Mais la majorité l'avait choisie par dépit.

Le capitaine avait ensuite rédigé des convocations à certaines des filles de joies ainsi qu'à leurs formatrices afin de les convoquer au palais pour les confronter et leurs expliquer la tâche attendue de chacune d'elles.
Après un repas sur le pouce pour le déjeuner, elle se dirigeait maintenant vers la salle de l'Etat Major de Draziva.

Lorsqu'elle poussa la double porte, elle découvrit les généraux déjà installés, les feuilles portant leurs notes posées devant eux.
Elle sourit intérieurement. Ils étaient tous là, c'était déjà un bon début. Car si c'était le souverain qui avait ordonné cette réunion, il était clairement indiquée que c'est sa "remplaçante" qui la dirigerait car il serait pour sa part absent du royaume.
Ils la suivirent des yeux en silence et la saluèrent lorsqu'elle le fit.


"Je suis contente de voir que vous avez tous répondu à la convocation de Xanis. Cette réunion a pour but de dresser le bilan de la restructuration de l'armée et de dresser les projets à venir.
J'aimerais commencer par entendre le Général Kiirsh. Comment cela se passe-t-il avec les mercenaires ? La nouvelle loi est-elle acceptée?
"
"Elle ne sera pas acceptée par la plupart, une bonne partie de mes troupes a déjà quitté les camps et prend la route du nord... Et avec elle, c'est une bonne partie de notre puissance militaire qui part en fumée !" Lâcha l'officier, amèrement.
"Le nouveau souverain l'a voulu ainsi. Les mercenaires ne sont pas des soldats fiables et ils coutent énormément d'argent au pays. De plus, leur donner autant de droits qu'il n'en avaient était folie."
"Oui ! Tout à fait capitaine ! Vous allez enseigner à des généraux vétérans de guerres et qui ont connu la bataille avant votre naissance l'importance d'avoir ou non des mercenaires ? Ne vous trouvez vous pas ridicule à fanfaronner dans le palais alors que vous n'avez là en rien votre place ? ..."
"Humm... Un petit instant général, si je ne m'abuse vous doutez de notre Patriarche non? Pensez-vous réellement que ce que vous appelez vos hommes portaient sur leurs épaules l'avenir de Draziva? Est-ce eux qui il y a quelques mois encore repoussaient les barbares du nord? ... Il me semble que non. Si Xanis a désigné le capitaine Delhorn pour administrer la cité en son absence, je ne vois pas en quoi vous pourriez vous permettre de juger son choix. Restez donc assis et répondez gentillement aux questions de Judith."

Le Général en charge des mercenaires avait envoyé un véritable coup de poing au capitaine avec ses remarques acerbes. Toutefois le second à s'être exprimé, et qui se trouvait être le dirigeant de la Phalange de la Couronne. Se faire rabrouer ainsi avait fait monter le rouge aux joues de Kiirsh, mais jamais celui-ci n'oserait s'opposer ouvertement à Drethann, qui par sa position passait pour être une des plus grandes pontes de la noblesse drazivienne.

"Merci Général Drethann..."
"Mais je vous en prie capitaine, ce fut un véritable plaisir."
"Bon je suppose qu'on a tous comprit que les mercenaires ne feront rien pour Draziva. Qu'en est-il des forcée terrestres et aériennes ?"
"Nos forces aériennes sont au plus haut de leur forme depuis des années ! Nos disposons de cinq bataillons d'âmes errantes, neuf de cockatrices sans compter le bataillon prêté aux coursiers ainsi que vingt bataillons de méphites.
Notre armée régulière ne compte par contre que 900 âmes. Ceux-ci sont nécessaires et suffisants à la défense de la capitale et ses alentours.
"
"Vous recruterez des soldats dans les quartiers défavorisés de la ville. Je veux un entrainement intensif et plus encore ! Il me faut de vrais soldats d'ici peu.
Vous avez des prévisions pour l'avenir, les recrutements que je viens d'ordonner mis à part ?
"
"Trois bataillons d'âmes errantes nous rejoindrons très prochainement. Sinon je ne saurai vous faire d'annonces plus précises, un recensement sera d'abord nécessaire."

"Hmm... Les troupes maritimes ?"
"Toutes les forces de la marine drazivienne sont actuellement réquisitionnés dans les ateliers martiaux. Vous ne parviendrez jamais à mettre l'armée que vous désirez à pied dans les temps impartis.
Et nous n'avons aucun navire.
"
"Nous pallierons à ce problème une fois notre entreprise terminée."

Une fois discutée la position de stationnement des troupes au sein de la capitale, l'Etat-Major se fixa une seconde réunion le lendemain pour discuter de la possible élaboration de places fortes dans le pays et la province.

descriptionDraziva EmptyRe: Draziva

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Le stress se faisait sentir dans le palais.
Le Patriarche avait fait annoncer son retour avec une troupe amie et le messager était arrivé aux aurores ce matin là. Autant le Général Drethann était déjà furieux contre le souverain qui s'était déplacé on ne savait trop où sans aucune protection. Or c'était son rôle d'assurer la protection du détenteur du Trône.

Mais même lui était gagné par l'anxiété car personne dans la salle n'avait encore eut à faire à Xanis et nul ne connaissait sa manière d'être ou ses réactions.
Les Intendants avaient laissé entendre qu'il semblait être un homme juste mais au caractère forgé d'acier. Même les plus arrogants d'entre eux n'avaient osé s'élever contre lui pour ne pas risquer d'attirer son courroux. Judith qui avait lu ses notes en connaissait sans doute plus sur lui que les autres et supposait qu'une remarque intelligente et constructive ne suffisait pas à le mettre en colère.
Elle avait d'ailleurs prit ses propres notes pour compléter ou ajuster celles de son Roi et qu'elle lui proposerait à son retour.

L'effervescence régnait toutefois car dans la missive qu'il leur avait fait transmettre par un coursier indépendant de la capitale, il annonçait un départ imminent de l'armée.
Une grande carte de Mésolongion et de ses environs était disposée sur la carte. Certaines de ces zones étaient colorées en rouge, d'autre en orange ou en rose. Les rouges étaient les cibles prioritaires, les oranges et les roses celles à prendre dans un second temps. Les Généraux eux-mêmes avaient pâli devant l'ampleur de la tâche.


"Un bataillon de cockatrices a déjà été réquisitionné pour quelques jours.
Ordre a également été donné que les troupes de la marines se préparent à faire marche avec des outils d'artisanats dont je vous fournirai la liste dès la fin de cette réunion.
Nous disposons également d'une semaine pour mettre en place une colonne d'approvisionnement de l'armée où qu'elle se trouve. La sécurisation de cette ligne se fera par les airs par les forces qui seront approvisionnées, nous n'avons donc pas à nous en soucier.
Général Kiirsh, vos forces étant grandement diminuées, vous serez aussi chargé de la logistique de cette opération.
"
"A vos ordres." se contenta de dire le Général, n'ayant pas l'envie de se refaire rabrouer et honoré qu'une si faramineuse entreprise lui sois dévouée. "Les entrepôts militaire d'Honegan seront remis en état durant la journée et ils serviront à entreposer la nourriture et le matériel durant la période de préparation."
"Je vous remercie Général. Toute l'armée régulière aérienne et terrestre quittera nos terres. Les officiers qui l'encadrent ainsi que ceux de la marine suivront donc l'armée en campagne.
La milice, la police militaire et un tiers des troupes nouvellement formées garderont les frontières et seront amplement suffisantes. Ils seront renforcés par le bataillon de cockatrices lorsque celui aura terminé sa mission.
"

Judith plaça des pions de métal argentés pour symboliser l'armée drazivienne et d'autres de différentes couleur pour symboliser les forces de leurs alliés.

"Il faut que l'ensemble des combats soient réalisés le plus vite possible, surtout la première partie qui ne devrait guère poser trop de problèmes. Les terrains conquis en premiers seront placés temporairement sous la direction de nos alliés afin d'en assurer l'occupation. Ils seront ensuite dispatchés selon le plan convenu par le Patriarche avec le chef des nations amies."

Les généraux opinèrent du chef en silence.
La tâche s'annonçait ardue.

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Rares étaient les habitants de Ghenssay à ne pas être impressionnés devant le spectacle qu'offrait le ciel au dessus des plaines à l'est de la capitale.
La productivité de la journée était déjà revue à la baisse par les Experts Economiques du palais car une impressionnante foule de badauds s'amassait dans les rues, une main en visière et scrutant le ciel assombrit par deux milliers de créatures et de soldats montés de la flotte aérienne drazivienne.

La troupe hétéroclite qui ne rassemblait toutefois qu'une cinquième des forces actuelles du royaume était constituée principalement de Méphites, de cockatrices dont certaines étaient chargées de soldats ou d'officiers et d'âmes errantes.
Ces dernières étaient par ailleurs bénies par les chefs d'entreprises, car à les observer trop longtemps, elles infligeaient un très profond malaise aux habitants qui reprenaient alors leur chemin en hâte.

Même si l'amas de créatures semblait au premier coup d'oeil très désordonné, or leur organisation avait été finement peaufinée par les stratèges la veille. Les créatures les plus endurantes ouvraient la voie aux autres qui pouvaient ainsi profiter de leur sillon. Les officiers avaient ainsi bon espoir de gagner Etimnon en une seule traite, avec une courte pause qui permettrait aux hommes de se détendre les muscles et de manger un morceau.
Il était convenu que cette halte se ferait aux quatre cinquièmes du chemin, permettant donc aussi aux créatures d'être fraiches pour l'assaut.

Un cor retentit de la plus haute tour du palais.
Un autre lui répondit de l'est, en dessous du nuage de créature semblait-il.
Une dernière cockatrice monta dans les airs, dessinant une grande courbe pour rejoindre sa place exacte et, avec un bruissement d'ailes qui s'entendit de très loin, toute l'armée s'ébranla, prenant lentement de la vitesse. Des centaines de litres d'eau étaient portées pas les créatures, des quintaux de nourriture, des dizaines d'architectes maîtres et apprentis, plus de maçons encore et des ouvriers en tout genre, qu'ils soient zingueurs, forgerons, tisserands et autres partaient pour la haute tour d'Etimnon sous un ciel couvert mais loin de laisser présager une quelconque pluie ou un orage.

La météo était avec eux.
Une trop ardente chaleur aurait ralentit et assoiffé les troupes, les forçant à des haltes plus nombreuses que prévues et retardant le plan des journées suivantes qui étaient minutées avec précision. Mais la bataille de devrait pas être rude, bien au contraire.


¤ ¤ ¤


Le patriarche était très nerveux.
Son opération n'avait que très peu de risques d'échouer mais il se demandait s'il avait fait le bon choix. Le redressement de Mésolongion devait se faire et les plans de Dame Shaka ne lui semblaient guère porter ses fruits. Toutefois, elle semblait femme de valeur, aussi tenterait-il de lui faire une autre proposition. Sans vraiment la connaître, elle lui était sympathique et il était chagriné de devoir mener ce combat contre elle.

Il avait ordonné à toutes ses forces de ne pas faire de massacre dans la population. Celle-ci devait être préservée et tout acte de pillage, de viol ou autre barbarie serait sévèrement puni comme il l'avait annoncé lors de son accession au pouvoir.
De même, ils leurs proposeraient des soins, de la nourriture et un toit en cas d'extrême nécessité.
Ils seraient aussi bienveillant avec les soldats adverses. Ce n'était pas forcément de leur faute s'ils étaient impliqués dans ce combat et il n'éprouvait envers eux aucune animosité. Il espérait secrètement ne pas voir à en blesser, qu'ils déposeraient les armes d'eux-même, mais ne l'espérait pas trop.
Aussi rédigea-t-il une missive qu'il confia à un messager en partance pour Naxopole où il savait la trouver.

Il avait fait le choix, la veille en revenant, de nommer Judith Delhorn Général de Campagne.
Statut quelle garderait jusqu'à la fin de la campagne en cours et qui s'annulerait de lui même dès qu'elle aurait prit fin. Bien que certains membres de son Etat-Major n'aient pas caché leur grimace, ils s'abstinrent de tout commentaire.

Tout en espérant que l'armée qu'il voulait réunir pour la seconde vague serait prête pour le lendemain, il s'attela à la lourde tâche de rédiger les nouveaux Edits royaux qui, ceux-ci, allaient s'appliquer à l'Esclavage, au statut des Criminels et des Prisonniers de Guerre. Une fois ceci réalisé, il envoya le tout en relecture aux Conseillers par une ordonnance interne au palais et il prit le chemin de ses appartements pour trouver un peu de repos.

descriptionDraziva EmptyRe: Draziva

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Alors que la seconde partie des troupes drazivienne formait la colonne de marche pour prendre la route de Samothrace, un messager, la respiration haletante et visiblement exténué arriva devant le Patriarche.

"Si... Sire, la Dame Shaka... a été défaite par Mogoth..."

Hébété, le souverain le regardait avec de grande yeux.
C'est ce moment que choisit un espion qu'il avait mit en poste à Orchomène pour arriver près de lui, courant à en perdre haleine.


"Patriarche, les palatins et tribuns de toutes les provinces sont appelés expressément au Sénat."

Il sentait poindre un mal de tête qui promettait bien des plaisirs...
Ordre fut donné aux officiers de faire marcher la colonne sur Orchomène. Il espérait que celle-ci cèderait sans autres problèmes, il n'avait plus les moyens de mener cette bataille.

Trois messagers furent envoyés quelques minutes plus tard, l'un à Trimaya, le second à Lailah et le dernier prit la route de la capitale impériale.
Un héraut fut également envoyé à Orchomène pour annoncer leur arrivée. L'administrateur ne recevant pas de nouvelles de sa maîtresse, ce serait à lui d'aviser, espérons qu'il soit homme de valeur.

Après une âpre réflexion, une dernière cockatrice fut envoyée à Samothrace, aux alliés de Draziva pour les avertir des derniers changements et leurs proposer un plan complémentaire qui pourrait servir leurs intérêts.

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Shta`Eldill, Conseiller au Commerce de la couronne drazivienne sortait à l'instant du bureau des intendants.
Dranmarr, le plus jeune de ces derniers se laissa aller contre dossier de son siège. La journée était épuisante, comme beaucoup de celles qui étaient passées entre l'arrivée du nouveau Patriarche au pouvoir et ce moment précis. La liste des travaux à effectuer était colossale, mais ils étaient presque dans les temps impartis.

Deux tables avaient été ajoutées à la salle aux longs rayonnages. Elles disparaissaient sous les parchemins couverts d'écritures aux styles divers et variés.
Presque toutes ces feuilles étaient des rapports des Conseillers, des ouvriers embauchés pour l'occasion par la Couronne ou de personnes concernées de près ou de loin par le gigantesque chantier entreprit par Xanis et qui durerait encore autant de temps qu'il n'en était passé.
Mais il fallait bien l'avouer, le chômage avait reculé.

L'homme au visage anguleux et au menton volontaire se saisit d'un rouleau. Ses yeux étaient brun foncés, s'accordant avec le noir de jais de ses épais sourcils et de ses courts cheveux. Rapidement, il parcourut l'écrit :


"Office économique aux Intendants,

Une missive arrivée à l'instant signale que les secrétaires ont fini de compulser les doléances de filles de joie. Voici le rapport détaillé :
- Sept de ces femmes ont déclaré que leur métier n'était pas dérangeant selon les conditions que leur imposait leur protecteur,
- Vingt-deux de ces femmes ont déclaré que ce métier était affligeant et dangereux et ont exprimé le voeu d'en changer,
- Huit de ces femmes ont avoué devoir continuer leur profession faute de quoi celui qu'elles appellent leur protecteur a juré de les supprimer.

Les travaux d'aménagement des banlieues Sud et Est qui avaient prit un retard inopportun cette dernière semaine voient leur effectif s'accroitre avec l'arrivée des derniers apprentis dont la formation s'est terminée hier matin. Maîtres et élèves permettront donc, puisqu'ils sont désœuvrés de rattraper le temps perdu.
Nous laissons à votre sagesse et votre soin le choix de les mandater ou non par la Couronne, tous ont demandé à avoir une place sur ces terrains, ce qui fait trente-trois demandeurs si l'on compte les formations démarrées après le départ du Capitaine Delhorn.

Je me permets de rappeler à vos Excellences qu'il n'est toutefois pas possible que tout ce monde s'occupe des banlieues, de la main d'œuvre étant aussi requise pour construire les greniers à nourriture dont les plans sont depuis trois jours en confection par les meilleurs architectes de notre capitale.

Pour Draziva et sa Couronne.
"

Une lettre comme il aimerait en lire plus souvent. Mais elle ne dégageait que quelques unes des embuches qui se trouvaient sur leur chemin car un manque cruel de transporteurs se faisait toujours sentir pour acheminer la nourriture de la périphérie du royaume jusqu'à Ghenssay.
Les collecteurs avaient déjà parcouru tous les villages afin d'annoncer les prélèvements, mais ceux-ci ne pouvaient se faire pour l'instant.
Reposant le papier, il se saisit d'un second :


"Office de recensement aux Intendants,

Selon les dernières estimations, la population actuelle de la capitale, sans compter les soldats en campagne arriveront à bout des réserves de nourriture actuellement entreposées autour du Palais d'ici deux semaines si elle poursuit sa consommation des dix derniers jours. Je laisse à votre sagesse le soin de définir ou non un rationnement.

Selon le décompte effectué durant les deux semaines passées, en prélevant de manière raisonnable, avec un léger dédommagement, les boeufs et chevaux de riches exploitants terriens aux nombreuses têtes du sud, nous pourrions constituer le stock nécessaire à l'acheminement des vivres du Nord à la capitale. Reste donc à former les cochers.

Selon le calcul effectué par nos agents dans les villages, une fois la population de ceux-ci déportée parmi nous et la nourriture acheminée, les réserves emmagasinées permettront de tenir 14 mois environ, évitant ainsi le gaspillage que l'on retrouve en certains endroits alors que d'autres se meurent de faim.

Pour Draziva et sa Couronne.
"

Dranmarr se massa les yeux du bout des index.

"Mes sages confrères, nous devons convoquer les Conseillers aux vivres afin de fixer un rationnement dans de brefs délais et sur l'étendue de deux mois."
"Nous avons aussi rendez-vous dans deux jours au matin afin de discuter avec le Conseiller à l'agriculture du travail de la terre et de la semaille autour de Ghenssay."
"Bien. Je vais aussi demander aux officiers militaires de passer dans la journée de demain. Ils doivent aider au déplacement des populations, nombre de vieillards et de malades ne pourront voyager seuls..."
"Prenez garde de ne pas aller trop vite en besogne, tant que l'aménagement ne sera pas terminé, personne ne pourra s'installer en ville ! La place est déjà très limitées ainsi..."

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