Une taverne quelconque, semblable à tous les tavernes du monde. L’alcool coulait à flots, les ivrognes devisaient bruyamment. Un nain racontait un de ses exploits guerriers à d’autres nains qui savaient que cette histoire n’était pas vraie mais qui continuaient à écouter tant ses talents de narrateur était bons. Une table de joueurs de dés d’où venaient de grands éclats de rire ou de grandes colères selon que c’était le gagnant ou le perdant qui s’exprimait. Quelques vieux de la vieille qui se souvenaient du bon vieux temps en descendant de bonnes pintes de bière locale. Une odeur forte de houblon et de bœuf grillé. Une ambiance animée semblable telle qu’en connaissent toutes les foires et tavernes du monde. Un lieu de rencontre pour pauvres et miséreux. Mais néanmoins une bouffée de vie dans la plupart des terres mornes et désertées.
Dans un coin sombre de la salle immense, une ombre, seule à une table, seule au milieu de cette foule, comme oubliée par les chalands. Un pichet d’eau trouble, une assiette fumante de bœuf en sauce, accompagnée de quelques fruits secs. Un gobelet porté à la bouche pour quelques gorgées désaltérantes malgré l’aspect obscur de l’eau. Une cuiller plongée dans ce ragoût ma fois plutôt savoureux. Quelques coups de dents dans une noix récalcitrante, un repas somme toute plutôt agréable et nourrissant.
- Voulez-vous autre chose ?, fit un homme gaillard au gabarit de lutteur.
- Non, merci. Tenez, gardez tout, répondit l’ombre et tendant quelques pièces d'or.
- Holà c’est beaucoup trop, je ne peux accepter autant pour un si maigre repas. Permettez-moi de vous offrir autre chose. Un peu plus de bœuf en sauce, un peu de vin, cela ne peut pas vous faire de mal. Vous avez l’air tout pâlichon, une bonne gorgée de vin vous redonnera des couleurs.
- Non merci je ne bois pas d’alcool. Et je vous assure que tout va bien.
- Cela me gêne de voler ainsi votre or. Je me permets d’insister. Que puis-je faire pour vous être agréable ?
- Hum, faites donc entrer le vieux mendiant que j’ai vu traîner devant votre taverne. Offrez-lui un bon repas et donnez-lui de la bière ou du vin pour lui faire oublier au moins quelques instants sa misère.
- Bien, comme vous voudrez. Mais pour le même prix, laissez-moi vous donner quelques conseils. Tout d’abord, cachez bien votre or. Je ne sais pas et je ne veux pas savoir comment vous l’avez eu mais cachez-le bien. Les brigands et les chenapans sont légion dans le coin, ils seraient bien heureux de tomber sur un individu aussi frêle que vous. Ensuite, c’est bien de vous occuper de ce malheureux qui traîne devant mon établissement mais je vous en prie, prenez soin de vous également. Vous avez vraiment une sale mine, vous ressemblez à un zombie. Désolé d’être aussi brutal mais c’est la vérité. Traversez la ruelle et allez voir le vieux guérisseur Gaydon. On dit que c’est un charlatan, n’empêche bon nombre des habitants de ce bourg sont allés le voir et se sont sentis en bien meilleur état après. S’il vous plaît, allez le consulter. Il découvrira sans doute de quel mal vous souffrez. Et il pourra aussi changer vos bandages et soigner les plaies de vos mains ensanglantées. Revenez ensuite, je vous réserverai ma meilleure chambre. Avec ce que vous m’avez donné, c’est bien le moins que je puisse faire.
Dans un coin sombre de la salle immense, une ombre, seule à une table, seule au milieu de cette foule, comme oubliée par les chalands. Un pichet d’eau trouble, une assiette fumante de bœuf en sauce, accompagnée de quelques fruits secs. Un gobelet porté à la bouche pour quelques gorgées désaltérantes malgré l’aspect obscur de l’eau. Une cuiller plongée dans ce ragoût ma fois plutôt savoureux. Quelques coups de dents dans une noix récalcitrante, un repas somme toute plutôt agréable et nourrissant.
- Voulez-vous autre chose ?, fit un homme gaillard au gabarit de lutteur.
- Non, merci. Tenez, gardez tout, répondit l’ombre et tendant quelques pièces d'or.
- Holà c’est beaucoup trop, je ne peux accepter autant pour un si maigre repas. Permettez-moi de vous offrir autre chose. Un peu plus de bœuf en sauce, un peu de vin, cela ne peut pas vous faire de mal. Vous avez l’air tout pâlichon, une bonne gorgée de vin vous redonnera des couleurs.
- Non merci je ne bois pas d’alcool. Et je vous assure que tout va bien.
- Cela me gêne de voler ainsi votre or. Je me permets d’insister. Que puis-je faire pour vous être agréable ?
- Hum, faites donc entrer le vieux mendiant que j’ai vu traîner devant votre taverne. Offrez-lui un bon repas et donnez-lui de la bière ou du vin pour lui faire oublier au moins quelques instants sa misère.
- Bien, comme vous voudrez. Mais pour le même prix, laissez-moi vous donner quelques conseils. Tout d’abord, cachez bien votre or. Je ne sais pas et je ne veux pas savoir comment vous l’avez eu mais cachez-le bien. Les brigands et les chenapans sont légion dans le coin, ils seraient bien heureux de tomber sur un individu aussi frêle que vous. Ensuite, c’est bien de vous occuper de ce malheureux qui traîne devant mon établissement mais je vous en prie, prenez soin de vous également. Vous avez vraiment une sale mine, vous ressemblez à un zombie. Désolé d’être aussi brutal mais c’est la vérité. Traversez la ruelle et allez voir le vieux guérisseur Gaydon. On dit que c’est un charlatan, n’empêche bon nombre des habitants de ce bourg sont allés le voir et se sont sentis en bien meilleur état après. S’il vous plaît, allez le consulter. Il découvrira sans doute de quel mal vous souffrez. Et il pourra aussi changer vos bandages et soigner les plaies de vos mains ensanglantées. Revenez ensuite, je vous réserverai ma meilleure chambre. Avec ce que vous m’avez donné, c’est bien le moins que je puisse faire.