Après leur victoire militaire, les parias avaient établi leur camp à une dizaine de kilomètre de la frontière avec Prévèze du Sud, au sud ouest Zakinthe, une zone très éloigné de la capitale Arthandre. Les anarchistes voulaient progresser de manière sure, afin d’éviter d’inutiles inquiétudes quant à leurs arrières. Pour arriver à un tel résultat, le temps était la donnée la plus importante. Les parias avaient donc stoppé toutes avancées militaires dans Zakinthe. Toutefois, de nombreux militants, messagers et espions étaient envoyés à travers la province au service de la propagande anarchiste.
Ranhort était de garde, la corvée incombant à tous sans exception. Se remémorant avec plaisir la dernière bataille, il ne supportait que très peu l’inactivité qui suit naturellement toute bataille. Il rêvait guerre, combat, gloire et anarchie. Le camp se dressait dans les steppes semi-arides du sud de Zakinthe, le climat ressemblant à ce que l’orque connaissait en Prévèze du Sud. L’approvisionnement des parias venaient d’un village en amont, qui s’était rallié promptement aux parias quand ceux-ci les avaient débarrassés des bandits y semant la terreur. Les anarchistes qui ne voulaient pas ingérés directement dans les affaires du village, s’étaient installés en dehors de celui-ci. Ils respectaient ainsi son autonomie tout en lui assurant sécurité et protection. Ranhort avait été de ceux ayant voté pour cette solution, comme nombre de ses camarades. Il ne s’en plaignait pas bien que les nuits soient moins confortables que si elles étaient passées dans un lit. Mais ni les orques, ni les humains composant son groupe n’oserait s’apitoyer sur ce détail si insignifiant. Soudain, les yeux de Ranhort localisèrent un changement dans le paysage. Un léger filet de fumée se dessinait au loin. L’orque put clairement apercevoir qu’il s’agissait d’un cavalier solitaire, lancé à un rythme infernal en direction du camp. L’orque appela deux autres sentinelles et s’apprêtèrent à accueillir l’étranger…qui n’en était pas un. Il s’agissait d’un messager paria venant d’Arthandre. Après de brèves salutations, le messager délivra son message par la parole, les parias ne faisant que très peu confiances aux écritures, qui trahissent plus vite que les hommes.
La propagande dans la capitale vient de commencer. Les retours sont plutôt positifs car les affiches sont toujours en places. Deux messages importants. Un messager du Sanglant a contacté un de nos militants et propose une alliance. D’autre part, le Palatin Kaamos le minotaure est revenu. Il demande une entrevue avec un de nos « chef », ce sont les mots écrits dans sa missive.Les quatre parias sourirent d’un air entendu. Il n’y avait pas de chef chez les anarchistes, ce Kaamos semblait l’ignorer. Après avoir délivré le message, le cavalier alla se reposer au camp tandis que le groupe de Ranhort se réunit en mini assemblée. L’Assemblée du repaire avait délégué son pouvoir souverain sur Zakinthe à tous les parias se trouvant sur ce territoire. Bien que le groupe présent ne représentait pas tous les parias de Zakinthe (avec 130 parias originaires plus 100 nouvelles recrues de Zakinthe), il constituait une communauté suffisamment nombreuse pour prendre une décision quant aux évènement se produisant dans la région. Un message fut ainsi rédigés après un vote globale au Palatin de Zakinthe. Une copie de ce message fut envoyée au repaire de Prévèze du Sud afin que la grande Assemblée fût au fait de leurs actions. Quant au Sanglant, le groupe vota à une faible majorité que son offre étant peu clair et mal formulée, il n’appartenait pas aux parias de prendre contact avec le despote, d’autant plus que son despotisme était honnit de tous les anarchistes. Pourquoi prendrait-on le risque d’envoyer des messagers en Naxopole avec tous ces doutes ? Un scribe maitrisant l’écriture rédigea la note à Kaamos avant de la confier au messager qui parti promptement vers Arthandre afin de le délivrer.