Si Etimnon est l’ile de la connaissance et du savoir, Hépistèm en est surement la plus brillante illustration si l’on écarte l’incomparable Samos, pourtant en déclin. L’absence de Palatin puis l’invasion par le patriarche Xanis contribuèrent à faire perdre de sa superbe à la capitale de l’ile. Parallèlement, Hépistèm profitait de son excentricité géographique pour se développer, en marge de toute ingérence interne et externe.

Située au Nord Ouest d’Etimnon se trouve l’unique forêt dense de l’ile. Profitant de vents marins favorables apportant une mousson régulière en provenance de Mésolongion, cette masse végétale dense a pu proliférer au Nord sans jamais descendre vers Samos. Forêt mixte, on y trouve aussi bien des feuillus que des conifères, ce qui confèrent à la région une biodiversité ayant poussée très tôt une communauté d’anciens à s’installer. A l’orée de la partie la plus dense de la forêt, composée principalement d’arbres au feuillage persistant (ne tombant pas au fil des saisons), le petit village d’Hépistèm fut fondé il y a plus de 1400 ans. Peuplé exclusivement d’anciens, la communauté vivait en autarcie totale, ne se mêlant pas au reste de la population etimnoise. Les anciens y pratiquaient un arcanisme primaire mais extrêmement efficace car puisant ses sources dans la forêt même. Un lien privilégié les unissait donc à celle-ci. De puissant sorcier y firent leur première école avant de rejoindre la Corporation des arcanes, dont la réputation parvenait même jusqu’au village. Ainsi Hépistèm s’ouvrit au reste de Kalamaï par l’intermédiaire de la magie. Quelques anciens voyagèrent même pour découvrir le continent et apporter de précieuses informations sur les pratiques arcaniques des autres races.

Hépistèm [Nord d'Etimnon] 020111140432_803
Hépistèm compte un peu moins de mille âmes. L’architecture est très liée à l’environnement. Bien que les anciens d’Hépistèm ait adopté certaines des pratiques architecturales naines ou humaines, Hépistèm n’en reste pas moins un village d’anciens, un village de forêt. La disposition des huttes de bois respecte la hiérarchie administrative. Perchés sur les arbres bordant la forêt, les huttes sont celles des habitants. A un cran en dessous, au niveau des premières branches, des huttes de bois reliés par des ponts entre les arbres sont réservés au commerçants et artisans du village, aux écoles des arts, ainsi que à la hutte des « médiateurs », l’équivalent chez les sociétés humaine d’une sorte de force de maintient de l’ordre. Enfin, à même le sol, au plus proche de la terre mère, le bâtiment du Conseil est la seule construction présente. Cette grande habitation faite de bois dur et recouvert de large feuillage, isolant à la fois thermique et hydraulique, accueille périodiquement le grand conseil des anciens, formés des plus hautes dignités du village et respectant une hiérarchisation rigoureuse ainsi qu’une procédure immuable, issue d’une coutume millénaire. Seule nouveauté, l’apparition puis la reconnaissance de l’art des enchanteurs, dont le promoteur Ethosem, a bénéficier d’une place au Conseil.

Dans la hierarchie du petit village, les décisions du Conseil ont force de loi. Le Conseil comprend les plus hauts représentants des trois ordres magiques reconnus : la sorcellerie, le druidisme et l’enchantement. A ces représentants s’ajoutent un élu du village, désigné par un vote de la population, ainsi qu’un représentant des artisans et commerçants, élu au sein de la communauté des marchands. Il y a donc cinq conseillers ayant chacun une voix délibérante, ce qui évite toute paralysie du système. A partir de ce Conseil découle toute une hiérarchie subséquente ainsi que des rôles législatifs et judiciaires bien précis, quoi que inexistant pour une observateur étranger. La connaissance est également au centre des préoccupations des anciens, qui ne cesse d’explorer la forêt dans un profond respect afin d’essayer d’en percer ses mystères.

Hierarchie actuelle d’Hépistèm

Spoiler :



Hépistèm n’est habité que par des anciens. Aucune autre race n’est admise sans autorisation préalable du Conseil. Cet isolement voulu est la conséquence de blessures des siècles passés dans les relations entre anciens et les autres races de Kalamaï. Récemment, de timides signes d’ouvertures sont apparus. Ainsi des célestiaux de Samos ont pu se poser à Hépistèm et s’y restaurer lors d’un voyage. Dans l’autre sens, Ethosem, représentant de l’ordre des enchanteurs d’Hépistèm, est parti pour un long voyage vers la capitale, afin d’adhérer à la prestigieuse corporation des arcanes. Le temps du renouveau semble venu pour les anciens.