Le lieutenant Grodor, dirigeant des troupes géantes et gobelinoïdes de Ménéxène, regardait au loin s'étaler les derniers feux de la côte Thassopolienne. Il avait été informé que ce royaume était Nardogord, sous la direction du seigneur Aedric Von Seviand, dit Aedric le Rouge, prêtre consacré de Brak, Palatin de Thassopole. Quelle richesse ses coffres devait contenir ! Alors que le seigneur Aquilodon était parti négocier la restitution de la frontière Prévèzienne avec les anarchistes, Grodor avait requisitionné les esquifs des pirates de Zakinthe, et avait fait crucifier à l'envers ces derniers, tout en gardant en vie ceux qui avaient promis de servir Ménéxène.
Ainsi, au crépuscule, les guerriers s'étaient embarqués dans les vaisseaux et avait fait voile vers Nardogord, actuellement un des plus puissants domaines de Kalamaï. Et voilà où Grodor était arrivé. Il devait être la mi-nuit. Les derniers feux devaient être ceux des corsaires à la solde de Von Seviand, et des soldats de veille, n'ayant cure du couvre feu réglementaire.
Le silence était total sur les eaux. Les seuls sons étaient ceux, cristallins, des crêtes d'écumes s'écrasant sur les flancs des rapides navires des Ménéxens. Puis quelques feux s'éteignirent encore. Quand il n'en resta plus qu'une demi-douzaine, Grodor ordonna l'assaut. Les avirons jaillirent et fendirent l'eau tels des lames tranchant la chair. La lune illumina soudain les voiles blanches qui se déployèrent. Un cri d'alerte retentit au loin quand débarquèrent les enragés de Ménéxène.
Puis, surprenant les pirates, des tirs de balistes s'abattirent sur les navires, empêchant toute retraite et tuant tous ceux qui n'avaient mis pieds à terre. Près de deux centaines d'hommes moururent, ainsi que vingt des officiers Ettins. Et ce fut la charge de la cavalerie d'élite de Von Seviand, sur l'escouade qui accompagnait Grodor. Dix des soldats d'élite géants furent massacrés sans pouvoir réagir. C'était évident, à présent : Grodor avait foncé droit dans un piège.
Des Golems de pierre chargèrent le groupe du lieutenant Grodor, mais furent de justesse repoussés. Ils s'attaquèrent alors au régiment d'orque qui venait de jaillir des navires, les massacrant tous, sauf une petite vingtaine qui résista tant bien que mal. Puis les officiers Ettins, s'étant regroupés, chargèrent la terriblement nombreuse armée hobgobeline de Nardogord. Ils envoyèrent à Nucter une bonne centaine de ceux-là.
Grodor contait sur l'effet de surprise. Il en restait bien peu. Cependant, les Vers géants, importés des terres glacées du nord de Kalamaï, réussirent à dépasser les lignes ennemies et à détruire une cinquantaine des armes de sièges qui avaient réduits à néant nombre des esquifs. C'était sans compter les Golems de chair qui, placés en arrière-garde, chargèrent soudain les abominations glacées qui s'en prenaient à leur machine. Les pertes Ménéxennes furent terribles.
A l'avant-garde, la cavalerie d'élite de Nardogord subit une contre-attaque peu efficace de Trolls, tandis que les Orques et les Hobgobelins Ménéxens quasiment décimés se faufilaient à l'arrière garde, et prenaient d'assaut les Golems de chair. Les Ogres, quant à eux, atteignirent les premières balistes, mais furent repoussés par un détachement Hobgobelin de Nardogord. Pendant ce temps, autour de Grodor, les guerriers d'élite Ménéxens étaient méthodiquement massacrés par la furie gobelinoïde de Thassopole.
A l'arrière-garde, les hommes assignés aux balistes anéantirent ce qui restaient des Orques et des Vers des glaces.
Le reste de la bataille fut une nette victoire de la part des Thassopoliens : la cavalerie, les Golems de chair et l'armée hobgobeline repoussèrent, malgré quelques pertes, vers les dernières embarcations ce qui restait de l'armée de Ménéxène.
Alors que les navires s'éloignaient, les balistes de Thassopole détruisirent encore un esquif, dans lequel se trouvait une centaine de hobgobelins.
Grodor ne voulait même pas imaginer la réaction du maître Aquilodon lorsqu'il apprendrait non seulement que son lieutenant avait désobéi, mais qu'en plus il avait envoyé au suicide les trois quarts de son armée. Il en serait mort de terreur.
Ainsi, au crépuscule, les guerriers s'étaient embarqués dans les vaisseaux et avait fait voile vers Nardogord, actuellement un des plus puissants domaines de Kalamaï. Et voilà où Grodor était arrivé. Il devait être la mi-nuit. Les derniers feux devaient être ceux des corsaires à la solde de Von Seviand, et des soldats de veille, n'ayant cure du couvre feu réglementaire.
Le silence était total sur les eaux. Les seuls sons étaient ceux, cristallins, des crêtes d'écumes s'écrasant sur les flancs des rapides navires des Ménéxens. Puis quelques feux s'éteignirent encore. Quand il n'en resta plus qu'une demi-douzaine, Grodor ordonna l'assaut. Les avirons jaillirent et fendirent l'eau tels des lames tranchant la chair. La lune illumina soudain les voiles blanches qui se déployèrent. Un cri d'alerte retentit au loin quand débarquèrent les enragés de Ménéxène.
Puis, surprenant les pirates, des tirs de balistes s'abattirent sur les navires, empêchant toute retraite et tuant tous ceux qui n'avaient mis pieds à terre. Près de deux centaines d'hommes moururent, ainsi que vingt des officiers Ettins. Et ce fut la charge de la cavalerie d'élite de Von Seviand, sur l'escouade qui accompagnait Grodor. Dix des soldats d'élite géants furent massacrés sans pouvoir réagir. C'était évident, à présent : Grodor avait foncé droit dans un piège.
Des Golems de pierre chargèrent le groupe du lieutenant Grodor, mais furent de justesse repoussés. Ils s'attaquèrent alors au régiment d'orque qui venait de jaillir des navires, les massacrant tous, sauf une petite vingtaine qui résista tant bien que mal. Puis les officiers Ettins, s'étant regroupés, chargèrent la terriblement nombreuse armée hobgobeline de Nardogord. Ils envoyèrent à Nucter une bonne centaine de ceux-là.
Grodor contait sur l'effet de surprise. Il en restait bien peu. Cependant, les Vers géants, importés des terres glacées du nord de Kalamaï, réussirent à dépasser les lignes ennemies et à détruire une cinquantaine des armes de sièges qui avaient réduits à néant nombre des esquifs. C'était sans compter les Golems de chair qui, placés en arrière-garde, chargèrent soudain les abominations glacées qui s'en prenaient à leur machine. Les pertes Ménéxennes furent terribles.
A l'avant-garde, la cavalerie d'élite de Nardogord subit une contre-attaque peu efficace de Trolls, tandis que les Orques et les Hobgobelins Ménéxens quasiment décimés se faufilaient à l'arrière garde, et prenaient d'assaut les Golems de chair. Les Ogres, quant à eux, atteignirent les premières balistes, mais furent repoussés par un détachement Hobgobelin de Nardogord. Pendant ce temps, autour de Grodor, les guerriers d'élite Ménéxens étaient méthodiquement massacrés par la furie gobelinoïde de Thassopole.
A l'arrière-garde, les hommes assignés aux balistes anéantirent ce qui restaient des Orques et des Vers des glaces.
Le reste de la bataille fut une nette victoire de la part des Thassopoliens : la cavalerie, les Golems de chair et l'armée hobgobeline repoussèrent, malgré quelques pertes, vers les dernières embarcations ce qui restait de l'armée de Ménéxène.
Alors que les navires s'éloignaient, les balistes de Thassopole détruisirent encore un esquif, dans lequel se trouvait une centaine de hobgobelins.
Grodor ne voulait même pas imaginer la réaction du maître Aquilodon lorsqu'il apprendrait non seulement que son lieutenant avait désobéi, mais qu'en plus il avait envoyé au suicide les trois quarts de son armée. Il en serait mort de terreur.