Le Monde de Kalamaï
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description[Q1] Moat Pyk, île forteresse Empty[Q1] Moat Pyk, île forteresse

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Aujourd'hui, étrangement, une comète rouge étalait sa queue en travers de l'aube qui se levait sur les falaises de Moat Pyk, l'île forteresse, abrupt, des pirates, peuplée de rochers écumants contre la mer, cinglée par tous les vents. La côte n'était en tout et pour tout qu'un amas de rochers déchiquetés avec lesquels la forteresse ne semblait ne faire qu'un, taillés qu'étaient ses deux tours, ses remparts, ses ponts dans la même roche noirâtre, moites qu'ils étaient des mêmes vagues saturées de sel et masculés des mêmes fientes d'oiseaux de mer. Un pan entier de terre fantastiquement émergé au milieu de l'océan sur lequel des grands hommes aux noirs ambitions avaient édifié leur forteresse et qu'avaient fortunément trouvé au hasard les pirates et qu' il ne s'était guère gêné pour la soumettre à leur desseins. Du haut du ciel, dans les nues noyées d'essaims de volatiles, des statues gargouilles, des hydres, des serpents de mers, des dragons sculptés dans la pierre, hautes de douze pieds, flanquaient les appartements et balcons, et dont se hérissaient les antiques murailles de la forteresse afin de semer l'effroi aussi bien dans le coeur des hommes qu'aux mouettes emmerdeuses. En dessous en contrebas, logeaient dans les nombreuses baies des milliers de vaisseaux pirates. En elle même en effet, l'île toute entière s'assimilait à un foyer pour les navires, un chantier naval titanesque. Chaque parcelle de sol usé pour la construction, la marine, et la pêche. C'était de cette contrée, sur cette île inconnue de tous, y compris des plus grands cartographes, que les navires pirates prenaient secrètement appui, opéraient leur trafics, se ravitaillaient, venaient à être construits, réparés.

C'était ici, tout du moins pour le moment seulement, chez eux, leur base principale pour opérer, intercepter au large, se replier. La vie y était très rude, et la seule richesse que possédait cette île nue, stérile, outre son activité navale et maritime digne d'une fourmillière, c'était ses forêts et son bois, d'une écorce de qualité rare, et ses mines de fer à la finesse et la dureté insaisissable. Le bétail, la nourriture, malheureusement c'était ailleurs sur d'autres terres qu'ils leur faudraient chercher, la mer ne leur offrant certes que le poisson, mais guère suffisant à satisfaire leur envies matérielles, ni à garantir toutes les vitamines essentielles pour une bonne constitution.

Kennit provenant de la baie ou était accosté d'innombrables navires, ayant délaissé ses hommes au cours du déchargement, cheminait tranquillement dans les coursives étroites de basalt et de granit, tapissés de graviers de Moat Pyk. Il revenait enfin de ses divers expéditions fructueuses, et à peine débarqué des boutres amarées aux quais, d'une allure de chasseur, il s'était élancé à la destination qu'il s'était promis d'atteindre dès son arrivée, déambulant sous le regard inquisiteur des monstres de pierre immobiles et cyniques.

A son arrivée jadis, cette armée de chimères grotesques l'avait incommodé, maintenant il les considérait comme de vieux amis, des voisins immédiats à qui il pouvait raconter ses méfaits lorsqu'il buvait trop. Les gargouilles à cet instant brillaient de mille feux sous la lumière de l'éphémère comète rouge qui disparaissait enfin dans le ciel. Les présages, Kennit n'y croyait pas. Encore que, et alors juste au moment ou ses pirates se répandaient comme un véritable fléaux au delà des mers, il n'avait jamais vu de comète comparable à celle-ci, d'un tel éclat écarlate, de cette effroyable couleur de sang, de crépuscule et d'incendie. C'était peut être un signe que l'ère de la piraterie, la leur allait s'envoler qui sait. Il se pencha par dessus les remparts qu'il atteignit en bout de course, plongeant son regard un peu partout, vérifiant que d'une manière générale, tout pointait vers la perfection dans le travail de chacun, et dans l'environnement. La mer s'écrasait, furieuse, tout en bas pouvait-il constater, peut être un autre signe de pirate, la rugosité du basalte lui meurtrissant les doigts sans qu'il n'en ressente la moindre émotion, la moindre souffrance. La douleur, depuis longtemps il ne la ressentait plus beaucoup, il l'assénait plutôt. Il se demandait quand d'ailleurs il la ressentirait réellement de nouveau, rien ne semblait plus pouvoir en effet s'opposer à lui et à sa faction.

Ces lieux lugubres auraient bien besoin de lumière se dit-il pour la énième fois au cours de son observation changeante, et l'île forteresse se posait un peu là, isolée, perdue dans le désert des flots, cernée de tempêtes saumatres, à l'ombre de sa montagne. Mais très bientôt ils pourraient tous quitter cet endroit maudit pour des terres plus riches, plus chaleureuses, plus... amusantes et qu'ils soumettraient sans vergogne, en maîtres définitifs. Mais d'abord, avant cela, en revenir au présent, et faire son rapport. L'humain se remit donc en marche, un sourire carnassier sur son visage osseux tiré en lame de couteaux.

Alentour, des pirates arpentaient les galeries, en ronde et de gargouilles en gargouilles, jouissant d'une vue plongeante sur la courtine extérieur, jetaient un oeil sur les armées qui campaient dehors. La fumée des foyers brouillant le petit matin, des dizaines de milliers d'hommes et de femmes se restauraient là, sous les bannières pirates flottant au vent. A l'arrière plan, une forêt massive de coques noirs et de mâts. Depuis désormais quelques mois tous ces bâtiments n'avaient cessé de s'aventurer loin, d'entreprendre des allers retours , les coffres emplie de mets, de bijoux à leur auguste retour. Ovations frénétiques et sifflets saluèrent alors le commandant en second de la flotte générale quand il pénétra dans une vaste salle bruyante, emplie de convives. Vassaux et Capitaines, près de quatre cent hommes bondaient la longue salle enfumée, des femmes aux mines affligées et poignets écorchés, versant pendant ce temps de la bière dans les choppes au son des instruments, crincrins, cabrettes 'et tambours.

Sacré fumier de Kennit, qu' c'est bon d'te revoir.


Pour le capt'ain, hip hip hourra !
crièrent certains déjà saouls en levant leur haches, haletant et les joues rougies par les effets de l'alcool

Kennit souriant, poursuivit son chemin jusqu'à un porche jouxtant la grande salle, s'arrêta sur le pas de la porte et tenta de se dépoussiérer, comme il s'entendait toujours à le faire avant de la rencontrer. Un arc de transpiration obscurcissait le col de son manteau et sa tunique lui collait à la peau. Il sortait tout juste de son boutre et n'avait pas pris le temps de se débarbouiller de tout ce sang en travers de ses vêtements, quoiqu'ainsi il s'aimait presque tel un dieu. Le chef ne lui en voudrait pas pour sa velléité à tuer. Le pirate eut alors un rire rauque et grossier, puis tocqua trois fois contre le bois. On lui permit d'entrer, puis il s'inséra sereinement dans une salle ronde, aux murs de pierre noire et nue, a centre se dressant une table remplie de bouteilles et de mets devant laquelle était attablée quelqu'un, le dos tourné.

Immédiatement les bottes de velours du pirate, volées à un prince marchand vulgairement balancé pieds nus, par dessus bord aux requins, claquèrent sur le sol rugueux tandis qu'il posait humblement un genoux à terre, la tête inclinée vers le bas.

Me voilà de retour, Maîtresse. J'ai de très bonne nouvelles à vous annoncer.


La silhouette élancée, fine, noircie par une cascade magnifique de cheveux ambre, après s'être servi un verre de vin sur le petit buffet disposé spécialement pour sa petite personne importante, se retourna, altière et fière, face à son fidèle second : C'était Delylia Paloria, la plus redoutée des pirates des confins insulaires des mers du Sud.

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Une femme était penchée à un bureau où trainaient de nombreuses cartes. Elle semblait réfléchir.
Elle était belle et féminine contrairement aux autres femmes présentes sur l’île. Mais ce physique privilégié dissimulé un cœur de pierre et un goût prononcé pour les armes et le sang. Qui pouvait croire que derrière ce visage doux se dissimulait une des pires brutes que cette terre avait connu. Elle était crainte par ses hommes et ses ennemis, s’ils vivraient encore pourraient en témoigné mais tous avaient connu une fin tragique. Son imagination en matière de supplice n’avait pas de limite si bien que ces hommes l’avaient surnommé Delylia la sanguinaire. Ces derniers lui étaient pleinement dévoués car ils savaient qu’elle était la première a sauté sur le pont ennemi pour combattre. Cependant il fallait bien avouer que ces derniers temps elle était peu sorti de l’île. Elle avait opté pour mettre au point une stratégie. Elle avait des ambitions, de grandes ambitions mais terrifiantes. Mais son projet devait être pensé, elle avait donc envoyé son second faire quelques raids. Cela permettait de se remplir d’or et d’éviter que les hommes s’encroutent sans compter que certaines cibles avaient été sélectionné.

Bientôt les portes de son bureau s’ouvrirent. Elle ne leva pas les yeux tout de suite car elle savait qui rentrait. Quelques minutes auparavant elle avait vu, par sa fenêtre qui donnait sur la baie, des voiles qu’elle connaissait.

Puis elle se leva afin de se servir un verre de vin, elle en servit également un second. Elle porta le premier calice à ses lèvres pulpeuses, elle but une gorgée et reposa la coupe d’argent sur le buffet. Elle prit la seconde et la tandis à l’homme qui se tenait face à elle.

Son second, qui se tenait là, venait de dire qu’il avait de bonnes nouvelles. Cela eu le don de la faire sourire. Son rire était aussi ravageur que ses lames, elle savait que son charme opérait très souvent sur les hommes dont la plupart ne pensait qu’avec leur phallus.

Bonjour cher Kennit
Si vous avez de bonnes nouvelles, je suppose que cette petite ballade c’est bien passée. Je vous écoute


La belle se rassit et invita son interlocuteur d’en faire de même.

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Si vous avez de bonnes nouvelles, je suppose que cette petite ballade s’est bien passée. Je vous écoute.

Plus que vous ne le pensez, Maîtresse, plus que vous ne le pensez. Les temps sont mûres.


Kennit sur ces mots pleins de signification, contempla un moment l'enveloppe charnelle qu'il avait choisi de servir, auréolée de pouvoir, de grâce, de froideur, et qui incarnait tant la ruse et la cruauté, dissimulée derrière un joli minois glacé qui ne trompait guère malgré tout sur l'aura meurtrière qui entourait sa redoutable personnalité. Delylia Paloria la sanguinaire, cheffe de toute la fratrie pirate la plus dangereuse, la plus organisée des mers. L’eau de son regard sur son visage noir de poix, brillant d’un éclat moiré qui n’avait rien d’humain, scintillait de méchanceté et d’acuité. Cette Elfe Noir qui portait en son âme et conscience l’essence même des pirates qu'elle avait rassemblée, unie sous sa poigne de fer et son esprit sanglant, éminente témointe de leur ascendance actuelle, leur gloire ultime à venir. En ce corps svelte et courbé vibrait le murmure des vainqueurs immortels, des grands conquérants de jadis, des plus vils meurtriers qui avaient foulé un jour cette terre. Un dialecte hermétique, hors d’atteinte de la logique et des simples mortels tant la portée en était grande, et dont elle était pourtant désormais le réceptacle aujourd'hui. Kennit qui avait relevé la tête avec autant d'admiration que d'amusement, comme il le pratiquait à son habitude insolente, la considéra de la tête aux pieds non sans un petit sourire en coin reflétant de quelconques pensées de pirates, puis sur l'instance de son supérieur, vint s'effondrer négligemment sur une chaise, face à face, en tête à tête avec elle, entre pirates les plus dangereux de Moat Pyk. D'une main brutale, arrogante, l'humain plaqua violemment le calice à l'intérieur duquel un liquide rouge riche épais s'agitait, embrassait dangereusement les rebords d'argent, et de l'autre de son couteau de cuisine à même de trancher la peau d'un dragon, piqua quelques grains de raisin traînant ça et là sur la table emplie de mets, qu'il mâchonna sans vergogne en brisant les noyaux comme un fauve broyait durement les os de sa proie. Tandis qu'il avalait enfin les derniers pépins en miette, non sans un net dégout marqué sur son visage pâle, assailli de cicatrice, il ajouta d'une voix cynique :

Aucun doute maîtresse, les fruits de l'Outre-Mer sont bien plus délectables que ceux là. Vous le saurez bien assez tôt lorsque vous parsèmerez la contrée en maître.
Puis d'un rire guttural il se rinça le gosier en aspirant goulument le vin d'un trait, de brillantes gouttelettes écarlates s'échappant par vagues incontrôlées du coin de ses lèvres, pour y glisser sournoisement sur le menton mouillé et s'insinuer sur ses vêtements déjà tâchés de sang. Une grimace de plaisir, un soupir d'aisance en s'essuyant d'un revers futile de son bras, une forte respiration de forfanterie en jouant avec son couteau. Le rituel habituel pour Kennit Hardawit, qui adorait par-dessus tous ces rendez-vous amoureux avec l'alcool et surtout le rhum... Après les massacres évidemment. Il se tut alors qu'il observait par delà les trous dans le mur en guise de fenêtre, le soleil brumeux éclairer d'un dais opaque les dômes rocheuses et noir de la forteresse. Reportant son attention sur la cheffe de ses yeux devenus sérieux, soudain illuminés de convoitises, il passa de manière insistante le bout de ses doigts arachnéens sur son visage parcheminé par l’âge, caressant furtivement sa barbe et la chevelure noire de jais qui auréolaient ses traits bigarées. Sa voix d'une profondeur abyssale, aussi dur que le roc des murs noirs alentour, aiguisée, sans état d'âme comme la lame de Delylia Paloria, vint résonner avec force et résolution dans toute la pièce.

Ainsi que vous l'aviez devinez Capitaine, la physionomie des côtes de l'Outre-Mer ne posera aucun problème à nos débarquements massifs. Mais il fallait s'en assurer. Cette terre est riche, chaude, pleine de femmes et d'hommes à soumettre. Aussi, c'est avec fierté que je vous annonce l'anéantissement de bon nombre de bâtiments navales de nos cibles au cours de rencontres victorieuses sur les chemins de la mer. Je doute qu'il en possèdent suffisamment désormais pour affronter la toute puissance de notre flotte. Le reste de ce qu'il subsistera là-bas succombera aisément aux feux roulants de nos futurs attaques mûrement réfléchies. Leur défenses côtières sont dépassées ou inexistantes, leur cités isolées dégarnies de toute force armée. Des villages entiers ont été ravagés sous nos coups, leur habitants annihilés.

Peu à peu la peur distillera leur contrées et ils s'éparpilleront comme de la poiscaille agitée dans les flôts devant le monstre que nous sommes, mais déjà aspiré dans la gueule d'acier du requin quand ils s'apercevront que leur place est bien plus fragile qu'ils ne le pensent dans cet univers.


Kennit, marqua une pause, son visage inspiré de malveillance, tandis que de son couteau il enfourchait doucereusement un quartier de viande saignant sur une plaque, sa bouche découverte sur des dents pointues, acérées y venant en saisir le goût par la caresse langoureuse de la langue sortie puis l'engloutir par accrocs acharnées. D'une voix embourbée, pâteuse, la mâchoire menacée d'exploser sous les gros morceaux de chairs que l'humain avalait extraordinairement sans difficulté malgré leur épaisseur, il reprit.

L'Outre-Mer aussi orgueilleuse, impertinente soit-elle est un monde décadent, désuni, régi par la faiblesse et la corruption. Sa force ne réside que sur son esprit vindicatif, aveugle, envers son ancien ennemi de jadis bien trop conciliant à leur égard. Mais qui ne repose que sur du vent dans les faits. Elle sera écrasée par la réalité écrasante de nos forces armées. Nos hommes sont entraînés, préparés, eux non comme j'ai pu le constater sur le terrain même s'ils est vrai que je n'ai eu qu'à faire qu'à des pauvres fermiers suintant tellement la peur qu'ils en mouillaient leur chausses, jusqu'à présent. Mais ne dit-on pas que les serfs sont le reflet de leur seigneur ? Rien ne détermine qu'ils nous résisteront fortement si nous leur montrons rapidement qui sont les plus forts, et de quoi nous sommes capable quand on nous tient tête. Ces paysans qui n'ont que trop défiés leur destin seront indubitablement à notre merci. Ils finiront rapidement par plier, supplier, j'en ai la conviction Maîtresse.

Nous pourrons les balayer, sans que personne ne puisse nous arrêter, ou interférer. Kalamai n'a aucun intérêt à venir en aide à ces pingouins qui les ont durement secoués. Ils nous remercierons même peut être qui sait. Et puis le temps qu'ils mettraient à se décider à envoyer une flotte aussi féroce, puissante et féroce que la notre, la constituer, la rassembler, nous aurons déjà pris le contrôle du continent. Mais il ne fallait rien laissé au hasard, comme vous me l'avez toujours appris. J'ai donc été m'assurer en quelque sorte de leur réactivité en Argostole. Elle a été pitoyable en somme. J'ai fait en sorte qu'ils pensent que l'agression soit venu de bandits à l'intérieur de leur terres et non de pirates, pas d'inquiétude.

Voilà donc le fin mot, les conditions sont bel et bien réunis à notre soif de conquête, Capitaine. Il ne tient plus qu'à vous de nous faire entrer dans la légende, de décider du sort de tous.


Le ventre rempli, la bouche de nouveau libre, un sourire ravageur et confiant vint s'étirer sur le visage d'Hardawit. Avant même qu'elle ne réponde, connaissant sa cheffe par coeur, son audace et sa détermination à toute épreuve sur le bout des doigts, depuis le temps qu'il la cotoyait, il ne doutait pas de ce qu'elle s'aprêtait à lui proclamer suite à son rapport.

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En effet les nouvelles étaient bonnes, même plus que ça excellente. Ils devraient se rendre maitre de l’Outre Mer en peu de temps et avec un minimum de perte. Non pas que la vie de ses hommes lui importaient mais il en fallait suffisamment de valide pour tenir une population. Et si elle désirait aller plus loin, comme en Kalamaï, il lui faudrait des hommes, beaucoup d’hommes. Mais on n’en était pas encore là, chaque chose en son temps.

Avez-vous plantez notre étendard sur les villages rasés de l’Outre-Mer ?
Enfin pour Kalamaï il faudra s’en méfier comme de la peste. J’ai grandi là bas et l’Empereur n’était pas du genre à laisser une rébellion éclatée. Ils seraient bien capables de nous laisser nous entretuer et de venir achever les blessés. Il faudra nous montrer réactifs et sans pitié. Enfin comme d’habitude.


Cela faisait parti du plan, signer les crimes. Cela se saurait ainsi rapidement et dès qu’ils s’approcheraient des villes et villages alors la panique serait de mise chez les habitants et même les soldats. Car au moment où leurs yeux verraient l’étendard alors leur subconscient comprendrait que c’était la fin, la panique se ferait et désorganiserait les défenses, facilitant ainsi leur victoire. Victoire il devait y avoir, le contraire paraissait invraisemblable.
La peur chez les adversaires était une arme puissante, il fallait juste savoir la cultiver. Elle savait de quoi elle parlait car la peur qu’elle inspirait l’avait déjà bien aidé et personne n’osait la défier. Elle était le chef et comptait bien le rester. Son charme naturel, son intelligence et sa maitrise des armes avait aidé à prendre le pouvoir. A cela il fallait ajouter sa cruauté. Comme elle aimait à le dire sa prise de pouvoir c’était fait sans une goutte de sang, que des pendaisons !

Par contre tout ne s’est pas aussi bien passé que prévu ici. Ça a pris du retard !
Les esclaves chargés de la construction des navires d’invasion ont pris du retard et les forges pour les armes idem. Heureusement les mineurs et bucherons eux approvisionnent comme il se doit. Mais pour les premiers même le fouet ne permet pas d’accélérer leur foutu cadence.
J’ai bien pensé à y mettre plus d’esclaves mais nous manquons de place et on manquerait de nourriture car on est déjà à la ration minimum pour les gueux.

L’entrainement a bien porté ses fruits. Les hommes deviennent de redoutables pirates, reste plus qu’à voir comment ils se comporteront face à l’ennemi. Mais je suis confiante et si jamais ils reculent, c’est moi qui les tuerais.

Elle esquiva un rire qui fit apparaitre ses canines.

Dès que tout est prêt nous passons à l’attaque et le monde n’aura jamais vu une telle vague de navires qui s’apprête à fondre sur l’Outre Mer. Et la pitié nous ne la connaitrons pas, mais je saurais récompenser les fidèles tel que toi mon fougueux second.

Elle savait qu’avec certains hommes il fallait se montrer sec, mais pas avec ceux du genre de Kennit.

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Avez-vous plantez notre étendard sur les villages rasés de l’Outre-Mer ?

Ce qui est exigé par le cap'tain, est toujours fidèlement exécuté. J'ai suivi à la lettre vos instructions, Maîtresse. Ils sauront qui nous sommes et de quoi nous sommes capables quand sonnera l'heure du sang versé, n'ayez crainte. Je préconise autrement de laisser sur place un petit contingent à Moat Pyk, 2000 à 3000 hommes pour protéger l'île. Certes, le continent d'Outre-Mer sera notre, et nous nous y installerons définitivement mais cette base nous sera toujours utile pour d'autres ambitions plus grandes après notre victoire.

Autrement,je pense en effet qu'il sera judicieux de s'affilier et récompenser certains des leurs qui nous soutiendraient, êtres amers ou opportunistes comme l'Archimage Terluan, ancien servant de Taleonor qui nous a grassement obtenu l'alliance avec les démons infernaux.


D'un hochement de tête, rangeant son couteau de cuisine dans sa botte, Kennit signifia la fin de son rapport et de sa prise de parole, l'entrevu touchait à sa fin abruptement, comme ils en avaient pris l'habitude. A la manière des pirates.

Maintenant je m'en vais m'ateler à précipiter les derniers préparatifs en ce qui concerne la finalisation des derniers navires d'invasion, la productivité de bois et d'armes. Ensuite de quoi, le chargement des caisses à bord des navires accompli, je superviserai les derniers préparatifs de départ, aller simple, vers l'Outre-Mer.

Une lueur de loyauté indéfectible brilla dans le regard de l'humain, tandis qu'il se relevait et posait fixement, intensément, son regard dans celui de l'elfe noir, sans craindre son courroux. Cette lueur, peu d'entre les hommes l'avaient un jour observé.

Ce que nous allons entreprendre sera la plus grande, la plus légendaire de nos ambitions. La plus audacieuse, la plus sanglante de nos opérations. Quelque soit votre plan, votre stratégie, quoi que vous déterminiez ou décidiez, vos hommes vous suivront, jusque dans la mort Cap'tain.

Au plaisir de vous retrouver capt'ain à la tête de toute notre flotte, reine des mers et fléaux des terres insulaires, le jour venu.

Kennit, après s'être incliné, le cap'tain hochant la tête à son encontre comme pour lui signifier qu'il pouvait partir, lui fit un fier salut, puis s'en retourna sereinement vers la sortie.

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Un véritable boucan sur Moat Pyk. Les bruits assourdissants se succédaient, résultat d' une véritable effervescence, de l' explosion d'une activité ahurissante, presque démente. Les fouets claquaient, les esclaves se démenaient comme jamais, les flammes débordaient. On attachait les copeaux de bois coupés, jetaient les épées refroidis dans les dernières mains nues de ceux qui n'avaient pas encore été entièrement équipés. Les esclaves, au milieu des vagues déferlantes de poussières s'éreintaient au travail sous les yeux des pirates impatients, usant sans considération ni modestie de leur armes sur eux, ces infâmes égorgeant tous ceux qu'ils sentaient inutiles, proches de la fin, sans plus ni force ni volonté. Kennit, présent sur les lieux, cauchemar de tous les ouvriers, d'un rire saugrenu, avaient dû en massacrer une bonne vingtaine en une seule heure, - loin de son dernier reccord, mais performance raisonnable tout de même, - sous sa surveillance du travail accompli. Avec lui, aucun répit n'était permis, aucune permission sinon celle de vivre jusqu'à mourrir de fatigue. Ainsi après plusieurs jours, les derniers navires d'invasions achevées, la flotte était fin prête, et elle se rassembla sur les flôts le jour J. Route vers l'Outre-Mer, le chemin serait long, mais les démons infernaux et les pirates pourraient défouler toute leur attente sur leur ennemis.

Awooooooo ! sonnèrent les cors. Awooooooo ! chantèrent-ils en choeur. Awoooooo ! assènèrent-ils encore et encore, dans une ardeur incandescente, fiers, aigues, perçants comme les cris du coq à l'orée de l'aube dispersant les derniers rayons d'obscurité. L'avenir leur souriait. Des milliers de vaisseaux requins à tête d'espadon, successivement se déhanchaient, prenaient langoureusement leur distance d' avec les quais.

De méchantes lames sèches hachaient l'immense baie blanchie d'écume de Moat Pyk, cravachée par les rafales qui faisaient rugir et claquer les voiles. Les vaisseaux pirates chevauchèrent lentement le galop de la marée montante, quasiment coque à coque tellement ils grouillaient si nombreux côtes à côtes. L'intervalle n'excédait pas plus de quelques dizaines de coudées et pourtant les manoeuvres aguerries étaient impeccables, ce dont fut fier Kennit Hardawit, observateur sur le pont de son navire. L'entraînement intensif qui avait duré plus d'un an portait ses fruits. Fort en arrière, au Sud- Est, se distinguait Le Fureur, avec ses voiles rouge sang frappées du symbole de leur fratrie pirate qui miroitaient en s'affalant.

C'était de ce bâtiment qu'il prendrait la route avec son armée, mènerait l'assaut secondaire, commanderait la deuxième flotte ralliée à lui, l'autre plus importante, plus puissante, la première conduite par Delylia en personne qui ne manquerait pour rien au monde le dernier pas vers la gloire ultime, leur entrée dans la légende, sur le Navire Amiral, le plus grand bâtiment, le plus puissant. Celui-ci comportait au dessus de ses trois cents rameurs, un pont exclusivement dévolu aux scorpions. Quant à sa poupe et sa coque, des catapultes les occupaient, suffisament massives pour projeter des barils de poix enflammées. Tout cela faisait de ce vaisseau le plus formidable en taille et en puissance de feu, et néanmoins très vif malgré son épaisseur, encore que, bourré de l'élite des pirates, des meilleurs capitaines et plus démoniaques créatures infernales, il eut perdu beaucoup de sa rapidité légendaire.

A nouveau sonnèrent les cors de guerre, transmettant les ordres du Navire Amiral, et du Navire en Second . " Rames hors, amenez les toiles ! " cria t-on. " En ligne ! " Des milliers de pâles plongèrent au même moment ou commençaient à retentir les tambours des maîtres de bord, et chacune des pulsations mit alors en mouvement des dizaines de milliers d'hommes comme un être unique. Simultanément on déploya les ailes du Navire Amiral, du Fureur qui se gonflèrent à bloc face au choc brutal du vent. Au rythme des pales qui barrataient l'eau, les vaisseaux requins avançèrent impeccablement de front, prirent de l'allure, poussées par les voiles. " Plein Cap vers l'Outre-Mer ! " Alors enfin les rames furent rentrées, le convoi prit la mer et les pirates s'interpellèrent d'un bord à l'autre, au comble de l'excitation. Ils bouillaient d'affronter l'adversaire et ne doutaient pas de vaincre.

Peut être leur chef leur transmettrait-il des derniers encouragements avant l'imminente bataille et la prochaine invasion.

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C’était le grand jour, tous les vaisseaux étaient paré pour prendre la mer. Jamais la petite île de Moat Pyk n’avait vu pareil flotte et Delylia se demandait même si le monde n’avait connu autant de bateaux rassemblés. Tous n’avaient qu’une mission foncée en un seul bloc vers l’Outre Mer. Ce voyage leur demanderait plusieurs jours, dire combien aurait été pur spéculation car cela dépendait du vent. Les oracles avaient prédit que les dieux seraient de leur coté, mais la pirate se souvenait qu’elle ne croyait pas plus les oracles que les dieux. Mais ces vieux fous avaient une forte influence sur les hommes d’équipage et si les présages étaient mauvais beaucoup ne l’auraient pas suivi. Donc elle avait fait ce qu’elle pensait être le mieux pour ses plans. Elle avait rencontré ces oracles en catimini. Ce n’était que des hommes. Et contre de l’or et quelques filles de joie pour la nuit, elle s’était assurée que les pronostics conforteraient ses plans. Et c’est ce qui se produisit, les oracles lurent dans les entrailles d’un poisson et cela fut bon signe.

Les hommes et leurs chefs étaient montés sur les navires. Delylia avait pris place à bord du navire amiral, c’était un caraque. C’était un Fort navire de guerre, une véritable forteresse, haute et étroite, elle pouvait embarquer 2000 tonneaux et loger 2000 hommes. Mais il ne fallait pas s’y tromper sa taille lui permettait une vitesse de croisière sommes toute raisonnable grâce à sa vaste voilure. Là la Capitaine avait ses appartements qui comprenaient une chambre, un bureau privé et une pièce permettant de prendre ses repas et d’y recevoir les officiers et les autres capitaines de vaisseaux. C’était également le navire le mieux armé de la flotte mais aussi parce que c’était celui qui pouvait en accueillir le plus.

Il y avait également différents navires du galion à la frégate en passant par la corvette ou encore des bricks. Chacun avait ses propres caractéristiques mais la consigne avait été donné que tous aillent à la même allure afin de débarquer sur les plages en même temps.

La pirate savait que ce voyage ne devait pas être long car sinon elle risquait que des hommes s’ennuient et quand un homme s’ennuit, il pense, complote. Cette inactivité poussait au bavardage, aux discussions. Plus le temps s'écoulait sans accroc, plus les discussions tournaient à la rumeur dans cet espace exigu... bientôt à la contestation, puis à la révolte. Les antagonismes s'exacerbaient, marins contre soldats, soldats contre capitaine et principaux du navire, les susceptibilités s'aiguisaient dans cette proximité permanente. La journée se traînait, ponctuée par les repas, les jeux de carte et de dès, une pipe, parfois un peu de musique (trompettes, guitares, tambours ou chansons), la capture de quelques poissons par une ligne qui dérivait à l'arrière du navire, un regard distrait aux prouesses des dauphins dans l'étrave ou la rencontre d'un banc de poissons volants. Le temps se distendait plus encore quand le calme s'abattait sur l'océan et sur le navire et que la chaleur devenait étouffante sous les basses latitudes.
Mais là la route maritime ne devait pas être longue et grâce aux oracles les hommes étaient stimulés. De plus pour éviter tout problème les hommes de bases n’avaient pas accès, comme à l’accoutumé aux armes. Ces dernières étaient entreposées dans la cabine du chef de vaisseau et seuls les officiers portaient leur sabre.


Quelques jours passèrent, le vent avait été bon. Elle ne croyait toujours pas aux oracles mais elle avait joué de chance car ce bon vent avait permis aux hommes d’être confortés dans leur conviction qu’ils allaient vaincre. Tout se passait bien pour l’instant, l’ambiance était bonne et les hommes prenaient chacun leur tour leur quart.

Arrivée à quelques dizaines de milles de la côte la consigne fut donné de changé les voiles pour des blanches et de mettre le pavillon des marchands. En quelques sortes ils étaient là pour une transaction en l’échange de tuer et menacer ils allaient alléger la population de leur richesse et si tout marchait selon les plans les asservir.

Delylia avait de l’ambition, beaucoup d’ambition et cela pouvait l’amener à la gloire comme à la potence. Kennit lui savait qu’il pouvait suivre sa chef sans problème, étant le second il pouvait espérer une belle promotion.

A la veille du début théorique des hostilités les chefs de guerre à la botte de la Capitaine étaient monté à bord du vaisseau amiral. Cela n’avait pas été une mince affaire car il avait fallu stopper tout les navires. Mais ils étaient tous là afin de recevoir les ultimes consignes avant le grand jour. Ensuite ça serait plus dur à transmettre car il faudrait œuvrer à l’aide de fanion.
Chacun s’asseya autour de la grande table et Delylia pris place au bout, la place du chef et son second à sa droite. Chaque chef avait laissé ses armes avaient de prendre place car tel était la règle. Par contre afin d’amadouer ces cruels combattants des mers un repas leur avait été servi et non des moindre ainsi qu’un peu de vin.

Bonjour Messieurs,
Comme vous le savez nous nous dirigeons à vie allure vers l’Outre Mer. Nous débarquerons dans une ville ayant un port en haut profonde pour les gros navires et lors d’une marée basse afin que les plus petits navires puissent s’échouer afin que les hommes débarquent, pour repartir il faudra attendre la mer haute.
Chacun d’entre vous a mis une bannière neutre mais à un mile des côtes nous remettrons le notre. Ils ont appris à en avoir peur grâce aux raides de Kennit. Là ils trembleront et seront incapable de se défendre. En plus, avant de débarquer nos balistères enverront quelques grosses pierres sur la ville et sur la caserne afin de semer la zizanie.

Notre but n’est pas de tuer tout le monde là seulement ceux qui résisteront. Nous aurons besoin de pécores pour assurer notre vie sur ce continent car nous allons le capturer pardi et nous y seront les patrons comme je vous l’ai promis.

Je demande la plus grande discipline car de la réussite ou non de notre projet dépend ce débarquement. Je me doute que la sécurité aura été renforcée mais ils sont loin de se douter de la force qui va venir les réveiller.


Là-dessus la Capitaine se rassit attendant de voir comment réagissait ses hommes.

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