Le capitaine avait d’abord souhaité envoyer un émissaire mais il s’était finalement ravisé. Très respectueux de la hiérarchie et du protocole, il lui sembla qu’il était préférable qu’il rencontre lui-même le Palatin de Zakinthe pour tirer cette affaire au clair.
Sa présence lui apparaissait comme un gage de ménagement à l’égard du Prophète, qui apprécierait certainement qu’il se soit déplacé en personne plutôt que de devoir rendre des comptes à un sous-fifre.
Et puis se rendre jusqu’à Arthandre avait un autre avantage aux yeux du capitaine, celui de l’éloigner un peu de la forêt et de ses pollens, et de soulager peut-être pour quelques temps ce satané rhume des foins qui décidément ne le lâchait pas.
Il avait fait harnacher sa voiture aux armes de l’Armée Impériale, tirée par quatre chevaux et conduite par son cocher personnel. Sur la banquette de bois, il regardait défiler le paysage rural de la Province, en songeant avec nostalgie au jour où il pourrait enfin regagner une grande cité. Un poste de bureau dans la capitale lui semblait une bonne perspective d’avenir, pour lui qui n’aimait ni la campagne, ni les responsabilités écrasantes qu’un représentant de l’Empereur se devait d’affronter dans ces contrées reculées.
Le Palatin de Zakinthe logeait, s’était-il laissé dire, dans une grande tente. Curieux personnage qui malgré son rang élevé ne choisissait pas de vivre dans un palais comme ses pairs !
Comme l’attelage remontait lentement parmi les tentes bien ordonnées, il aperçut la masse de toile, plus haute que les autres, de celle qui à n’en pas douter abritait le Palatin et sa suite. Sortant sa main par l’ouverture, il frappa sur la carrosserie de bois pour ordonner à son cocher de s’arrêter devant.
Se mouchant une dernière fois pour s’assurer d’avoir le nez bien propre, il ouvrit la portière et mit pied à terre, attendant fier et droit qu’un homme d’Aquilodon vienne s’enquérir de la raison de sa présence.
Sa présence lui apparaissait comme un gage de ménagement à l’égard du Prophète, qui apprécierait certainement qu’il se soit déplacé en personne plutôt que de devoir rendre des comptes à un sous-fifre.
Et puis se rendre jusqu’à Arthandre avait un autre avantage aux yeux du capitaine, celui de l’éloigner un peu de la forêt et de ses pollens, et de soulager peut-être pour quelques temps ce satané rhume des foins qui décidément ne le lâchait pas.
Il avait fait harnacher sa voiture aux armes de l’Armée Impériale, tirée par quatre chevaux et conduite par son cocher personnel. Sur la banquette de bois, il regardait défiler le paysage rural de la Province, en songeant avec nostalgie au jour où il pourrait enfin regagner une grande cité. Un poste de bureau dans la capitale lui semblait une bonne perspective d’avenir, pour lui qui n’aimait ni la campagne, ni les responsabilités écrasantes qu’un représentant de l’Empereur se devait d’affronter dans ces contrées reculées.
Le Palatin de Zakinthe logeait, s’était-il laissé dire, dans une grande tente. Curieux personnage qui malgré son rang élevé ne choisissait pas de vivre dans un palais comme ses pairs !
Comme l’attelage remontait lentement parmi les tentes bien ordonnées, il aperçut la masse de toile, plus haute que les autres, de celle qui à n’en pas douter abritait le Palatin et sa suite. Sortant sa main par l’ouverture, il frappa sur la carrosserie de bois pour ordonner à son cocher de s’arrêter devant.
Se mouchant une dernière fois pour s’assurer d’avoir le nez bien propre, il ouvrit la portière et mit pied à terre, attendant fier et droit qu’un homme d’Aquilodon vienne s’enquérir de la raison de sa présence.