Dans un souterrain inconnu, à des kilomètres de la capitale, des incantations faisaient vibrer l’air. Des tambours et d’autres instruments exotiques martelaient le silence d’un rythme violent et saccadé. Dans une salle avec des proportions gigantesque, une petite centaine de personnes vaquaient à des occupations qui auraient fait frémir toutes les bonnes âmes de Kalamaï. La plupart dansaient frénétiquement au son de la musique, les musiciens faisaient crier leurs instruments, et une poignée d’hommes et toge noire hurlaient des incantations mystérieuses. Un seul homme restait immobile, plongé dans une concentration sans failles. La pièce était remplie de runes et de symboles cabalistiques faits pour la plupart de sang séché, et faiblement éclairée par quelques torches placées judicieusement formant un symbole plus grand.
Soudainement, l’homme silencieux se redressa de tout son long, hurlant des paroles sans queue ni tête, ses yeux révulsé fixant le plafond du souterrain. Les hommes en noir levèrent leurs mains à l’unisson, pendant que tempo accélérait chez les autres. Celui qui hurlait commença à trembler, puis de ses orifices faciaux le sang commençait à perler. Ramenant son visage vers le sol, il laissa son liquide vital tomber délicatement vers un large plat contenant des cendres. Tranquillement, le mélange se faisait, créant une boue rougeâtre et épaisse. Un des hommes en noir s’avança vers le contenant, puis y plaça un morceau de peau humaine tanné rempli d’incantations écrite, puis un deuxième et un troisième, jusqu’à ce que tous aillent mis le leur.
Une vive lumière rouge fut projetée du pot vers le plafond, et tous ceux qui furent touchés hurlèrent de douleur, leur peau se remplissant de cloques. Une voix grave et ténébreuse retentit alors, remplissant les têtes autant que leurs oreilles.
Qui ose venir chercher un des miens, un de ceux qui m’ont affronté bravement pendant des années, mais qui finalement s’est offert de par lui-même à mon royaume?
Les hommes en noir répondirent aussi fort que possible, mais leur voix était rendue trop faible par la douleur infligée. Un seul trouva la volonté de répondre :
Ô Grand Nucter! Nous venons chercher cet homme, puisqu’il est le seul assez puissant pour nous conduire à nos rêves de domination sur ce monde. Il est un des seuls qui pourraient faire frémir l’empereur lui-même! Nous t’offrons la vie de tous ces esclaves en échange de la sienne, cela me semble équitable!
Avant même qu’il puisse faire quoi que cela d’autre, toute source de lumière dans la salle s’éteignit, puis la musique s’arrêta suivit d’un choc sourd de tant de corps sans vie tombant sur la pierre du sol. Puis les torches se rallumèrent, pour que le seul mage ayant répondu au dieu réalise qu’ils n’étaient plus que deux dans la salle, lui et un corps qui se dépliait lentement à l’endroit où se trouvait auparavant le bol contenant les cendres. Une membrane épaisse recouvrait sa peau, et il tentait désespérément d’y échapper. Le mage sortit de sa stupeur pour dégainer une dague de cérémonie qu’il se servit pour percer la membrane, qui se vida d’un liquide sombre et visqueux. Un hurlement de douleur retentit, puis la créature fit un pas maladroit. Et un deuxième qui prenait de l’assurance. Lorsque son équilibre fut complet, il fit craquer toutes les articulations de son corps lentement, puis regarda le nécromancien qui l’avait tiré de son long sommeil. Celui-là, voulant surtout ce rassuré lui-même, cria :
À genoux, esclave! Prosterne-toi devant ton nouveau maître!
Ce fut ses dernières paroles.
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Plusieurs heures plus tard, celui qui revenait du royaume des morts réussit à s’extirper du souterrain qui lui avait redonné sa vie. Flambant nu si l’on excluait la toge noire qu’il avait ramassée sur son premier repas, il goutait pour la première fois depuis longtemps à la fraicheur du vent. Il n’avait aucun souvenir, mais était mû par un étrange instinct : Il devait se nourrir, mais se nourrir de sang. C’était indispensable.
Il regarda dans une direction, au loin, puis décida qu’il avait plus de chances de se nourrir s’il tentait de trouver la civilisation. Il commença donc un long périple.
Soudainement, l’homme silencieux se redressa de tout son long, hurlant des paroles sans queue ni tête, ses yeux révulsé fixant le plafond du souterrain. Les hommes en noir levèrent leurs mains à l’unisson, pendant que tempo accélérait chez les autres. Celui qui hurlait commença à trembler, puis de ses orifices faciaux le sang commençait à perler. Ramenant son visage vers le sol, il laissa son liquide vital tomber délicatement vers un large plat contenant des cendres. Tranquillement, le mélange se faisait, créant une boue rougeâtre et épaisse. Un des hommes en noir s’avança vers le contenant, puis y plaça un morceau de peau humaine tanné rempli d’incantations écrite, puis un deuxième et un troisième, jusqu’à ce que tous aillent mis le leur.
Une vive lumière rouge fut projetée du pot vers le plafond, et tous ceux qui furent touchés hurlèrent de douleur, leur peau se remplissant de cloques. Une voix grave et ténébreuse retentit alors, remplissant les têtes autant que leurs oreilles.
Qui ose venir chercher un des miens, un de ceux qui m’ont affronté bravement pendant des années, mais qui finalement s’est offert de par lui-même à mon royaume?
Les hommes en noir répondirent aussi fort que possible, mais leur voix était rendue trop faible par la douleur infligée. Un seul trouva la volonté de répondre :
Ô Grand Nucter! Nous venons chercher cet homme, puisqu’il est le seul assez puissant pour nous conduire à nos rêves de domination sur ce monde. Il est un des seuls qui pourraient faire frémir l’empereur lui-même! Nous t’offrons la vie de tous ces esclaves en échange de la sienne, cela me semble équitable!
Avant même qu’il puisse faire quoi que cela d’autre, toute source de lumière dans la salle s’éteignit, puis la musique s’arrêta suivit d’un choc sourd de tant de corps sans vie tombant sur la pierre du sol. Puis les torches se rallumèrent, pour que le seul mage ayant répondu au dieu réalise qu’ils n’étaient plus que deux dans la salle, lui et un corps qui se dépliait lentement à l’endroit où se trouvait auparavant le bol contenant les cendres. Une membrane épaisse recouvrait sa peau, et il tentait désespérément d’y échapper. Le mage sortit de sa stupeur pour dégainer une dague de cérémonie qu’il se servit pour percer la membrane, qui se vida d’un liquide sombre et visqueux. Un hurlement de douleur retentit, puis la créature fit un pas maladroit. Et un deuxième qui prenait de l’assurance. Lorsque son équilibre fut complet, il fit craquer toutes les articulations de son corps lentement, puis regarda le nécromancien qui l’avait tiré de son long sommeil. Celui-là, voulant surtout ce rassuré lui-même, cria :
À genoux, esclave! Prosterne-toi devant ton nouveau maître!
Ce fut ses dernières paroles.
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Plusieurs heures plus tard, celui qui revenait du royaume des morts réussit à s’extirper du souterrain qui lui avait redonné sa vie. Flambant nu si l’on excluait la toge noire qu’il avait ramassée sur son premier repas, il goutait pour la première fois depuis longtemps à la fraicheur du vent. Il n’avait aucun souvenir, mais était mû par un étrange instinct : Il devait se nourrir, mais se nourrir de sang. C’était indispensable.
Il regarda dans une direction, au loin, puis décida qu’il avait plus de chances de se nourrir s’il tentait de trouver la civilisation. Il commença donc un long périple.