Le Monde de Kalamaï
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Post N°6
Je courrais dans la direction que le seigneur des bas-fonds, à l'amabilité bienvenue, m'avait indiquée. Mais toujours, tout autour de moi, des maisons délabrés et des gens aux regards louches : il fallait se rendre à l'évidence, je m'étais de nouveau perdu. Merde alors ! Il me fallait trouver un guide avant de finir égorgé dans quelque caniveau. Ce fut bien par hasard que celui-ci me fut donné par je ne sais quels dieux : il était bien peu commun, l'homme au masque blanc qui soulevait une bouche d’égout juste devant moi, avec l'intention manifeste de pénétrer dans ces souterrains putrides. Il était coiffé d'un chapeau à plumes plutôt original, et ses capes noires ne devaient pas être bien pratiques pour la course, pas plus que son sac ; si c'était un malfrat, il faisait dans le théâtral. Un personnage intéressant dès le premier regard.

Lorsqu'il eut juste disparu dans la bouche d'égout, je pris le risque de le suivre : quitte à être perdu, autant que l'expérience soit enrichissante. Je soulevai à mon tour la bouche d'égout et passait par l'orifice, juste assez grand pour moi. J'arrivai alors dans l'obscurité sordide et puante du dépotoir de la plus grande ville du monde connu. Une arbalète était dors et déjà pointé entre mes deux yeux, à bout portant. Le masque blanc semblait me sourire. Il parla.


- Je peux savoir ce que vous faites, brave monsieur ?

Je ne m'attendais pas à ça. Pas du tout. J'eus peine à trouver mes mots pour lui répondre, mais ils vinrent finalement.

- Je cherche un guide dans ces quartiers, et vous m'avez semblé plus intéressant que les autres.

C'était la vérité, espérons qu'elle suffirait.

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Alors que ce fou de Zacharias se perdait dans les quartiers les plus glauques de la capitale, il se retrouvait sous les égouts une arbalète pointée entre les deux yeux. Le voleur au masque couleur d’albâtre menaçait d’abattre le ménestrel à l'orientation digne d'un aveugle écolâtre.

«Alors on cherche à se promener , mon quartier tu y es ! Ça se nomme la Botte par ce que ? On en a sous le pied, pas vrai ? »

On voyait pas grand chose dans les souterrains , en fait il y avait des torches sur le côté gauche du couloir qui ne faisait pas beaucoup plus d'un mètre de large mais on en voyait par contre pas le bout. Pourtant Fernando avait crié assez fort pour que ce qu'il avait prononcé comme une blague puisse créer un échos de rires difformes au loin dans les ténèbres.

« Alors comme ça tu es musicien, j'achète ta corde de Mi ! »

Le voleur tendit cinq septims à Zacharias, qui, quant à lui, paraissait très désemparé face à une demande de ce type, il ne s’attendait pas vraiment à ça. En plus ce fou connaissait son solfège, quel homme, enfin plutôt quel elfe. Il décrocha donc sa corde et la lui donna en lui demandant tout de même la raison de cet achat.

Je suis sur que ça peut servir, on va trouver un noble ou un bourgeois à pendre, ça te tente ? Mais je m'égare, de quoi avais-tu besoin , toi ? Un guide, tu me plais ! Bon je vais te demander de me suivre mais d'abord je dois te cacher tes yeux par ce que je ne veux qu'ici on entre comme dans un moulin, tu vois ce que je veux dire»
Cela avait l'air plutôt bien commencé mais pourtant Zacharias commençait à avoir vraiment la trouille mais lui rien ne pouvait lui faire, il avait bien affronter les idées de sa mère. Alors en route.

« Bon, eh bien , d'accord, va pour les yeux bandés »

De toute façon te nu pourras pas repartir , sauf si tu viens quelqu'un de confiance, aller cache lui sa face de Helix Pomatia à ce vieux bougre. Et toi tu ne bouges l'ami ! Sinon je te refais la tête avec ce carreaux , c'est compris truculentus ?»

Il faut avouer que ce que racontait Fernando n'avait pas toujours un sens très … profond.

Un chauve-souries vint se coller sur la tête de Zacharias en criant « caché » avec une voix lourde, une voix grave et lente, ce qui ressemblait plus à un : « côôôôôchait » . Les deux hommes avançaient alors dans les couloirs sombres de la Botte.

Il entrent alors dans une seconde pièce on entend une herse se soulevait puis se rebaissait.
«Je vais te présenter à la famille, Zafourus notre tavernier, et … les autres ils ont pas l'air là. Bon , tu veux une bière ? T'avais besoin d'un guide je peux te servir de guide. Pourquoi t'avais besoin que je te guide. Ah et tout travail mérite salaire, ou amusement ça dépend si je m'amuse.»

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Post N°7


L'homme au masque était visiblement un brigand, et il semblait plutôt fou. Mais il ne me fit aucun mal et, m'ayant bandé les yeux au moyen d'une chauve-souris - je dus me pincer pour y croire - il m'emmena dans son antre. Dès lors, je ne m'inquiétai plus outre mesure : s'il avait voulu me tuer ou me détrousser, il l'aurait déjà fait.

Lorsqu'il me décrocha la chauve-souris de la figure, j'étais dans une grande salle, aménagée en auberge, et un gras tavernier à la mine patibulaire me fixait d'un œil méfiant. Le masqué me le présenta comme Zafourus, et déplora l'absence des autres. S'ils avaient tous cette tête là, je m'en réjouissais. Pour ne pas paraître faux, je me présentai tout de même.


- Au fait, mon nom est Zacharias Iérothéon, d'Anaphe. J'ai besoin d'un guide en général pour faire connaissance de la cité impériale, et pour m'informer sur ce qui s'y passe. Dans l'immédiat, je voulais aller à l'Auberge de Korim, mais celle-ci me semble tout à fait acceptable, finalement.

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« Bravo, tu es le bienvenu ! Evite l’auberge de Korim , c’est un vrai coupe-gorge , remplit de brigands de trucs pas nets , tu vois le genre de cocos qu’on croise là-bas ? Il va falloir que je t’apprenne la règle , la vraie , l’unique , la première et dernière règle. »
Fernando fut pris d’un mouvement de bouche convulsif , pour faire simple il sortait et rentrait sa langue, à l’extérieur puis à l’intérieur de son masque, en faisant craquer les os de son cou. C’est énervant. Cela pourrait donner envie de le frapper mais on se retient.
« La règle c’est : « on s’en fout », tu comprends ? Tout, de tout, tu ne dois pas en avoir quelque chose à faire, à foutre que ce soit, les gens, les prêtres, les guerres , tout ça tu t’en fous et après tu peux devenir riche et balèze ! »
Il y eut un blanc où le tavernier apportait deux bières.
« Avec une paille, sinon je ne peux pas boire à cause de mon masque, par ce que tu vois, Zacharius, Zacharios, je ne sais plus, enfin tu vois machin, le truc c’est qu’c’est bien pratique que l’on ne connaisse pas mon faciès mais parfois ça pose problème. Par exemple maintenant ce n’est pas pratique. Enfin bref, tu veux que je te montre quoi ? Si tu veux je connais un bon bordel et on peut partir sans payer , en plus comme ça on pourrait tuer les gardes que l’on aurait au cul , je peux te dire que c’est plutôt folklo comme truc, tu me suis ? Tu aurais ta dose de sensations fortes ! »
Fernando attaqua sa bière et s’amusa avec un long cylindre fin en ver , creux , dans lequel passait la boisson pour arriver dans le gosier du voleur, c’était parfait pour alimenter sa folie. Il s’amusait à faire des bu-bulles en soufflant dans la chope de bois. Après il riait. C’est vrai qu’il n’était pas toujours très net ce vieux bougre. Il reprit la parole.
« Alors c’était ça ou pas que tu voulais faire, dis- moi, au fait tu fais quoi dans la vie ? T’es ramoneur , tu as une tête de ramoneur de cheminée , c’est con ici on n’en a pas mais si tu veux dans le bordel dont je parlais il y en a plein tu peux te faire de l’argent … Mais tu ne m’as pas l’air décidé pour aller là-bas , alors où tu veux que je te promène. Si tu veux je connais une bonne distillerie , on pourrait tirer un tonneau et comme ça on tuerait les gardes qu’on aurait aux trousses, tu en dis quoi mon grand ? Mais si c’est pour autre chose que tu es là , propose ton idée , ce sera surement marrante aussi ».
Il rota. Ça sentait bon le malte fermenté. Par contre le mot « bon » c’est pas si bien placé.

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Post N°8


Bon, ce type était visiblement un brigand ordinaire, à part qu'il était semblait-il beaucoup plus fou que la normale. J'assistai avec une certaine stupéfaction au spectacle à la limite de l'absurde d'un élégant bandit masqué buvant une pinte à la paille. Toutes les activités qu'il me proposait consistait surtout à commettre des méfaits et à tuer des gardes. J'essayai de lui faire comprendre que ce genre de courses-poursuites n'était pas ma tasse de thé.

- En fait, être riche et balèze ne m'intéresse pas particulièrement, et je n'aime pas tuer des gardes. C'est assez bas, non ? Quitte à être criminel et tuer des gens, autant que ce soit des tyrans ou des affameurs de peuple, tu ne crois pas ? Au moins, ce faisant, on sert à quelque chose. A moins que tu ne trouves de l'intérêt dans le meurtre gratuit.

Je me raclai la gorge ; l'odeur du bouge m'incommodait de plus en plus, et le mince filet de bière qui coulait sur le menton du masque me perturbait. Pour faire croire à une soif subite, je pris une lampée de bière. Elle était beaucoup trop amère, âpre et rude. J'allai l'avaler de force, mais je me dis qu'après tout, puisqu'on "s'en foutait", je pouvais bien la recracher. Le crachat alla inonder la table, dégageant au contact du bois une fumée légère... Peu rassurant.

- Mais... C'est une pisse innommable ! m'exclamai-je.

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Le guitariste venait de cradosser la table, sous-prétexte que la bière n'était pas bonne, ça se comprend en même temps.

"En effet c'est immonde, c'est ça le terroir des égouts.

Fernando réfléchissait mollement à ce que Zacharias venait de lui dire. L'idée de tuer un tyran, était marrante, surtout que chez un tyran il y a plein de gardes. C'est vrai que ça peut se faire, surtout que la bière du tyran ça doit quand même autre chose que la piquette du trou de ce voleur putride (qui était putride ? Le trou ou le voleur ? Je ne sais pas). Bref l'idée le tentait plutôt.

"Dans ce cas je suis partant ! Mais ça se passe comment pour la succession ? Je veux dire comment choisit-on le mec qui prend la place de celui que l'on vient de tuer ? Par ce que j'ai deux visions des choses soit on met un type bien et là on risque de se faire un peu chier, ou alors on met un autre tyran. On peut le tuer après et comme ça on recommence , ça peut même devenir un jeu ! On fera des paris du style ... euh ... Combien de temps v-a-til survivre ? Enfin tu vois le genre ? C'est vrai que ça pue un peu du cul, d'un point de vu de démographie.

Dans tous les cas l'idée d'aller tuer un type gentil ou pas, c'était ce que Fernando aimait. Il fouilla dans une poche, intérieure à son manteau, et sortit un mouchoir pour se tamponner le tarin et éponger la bière qui avait coulé sur son menton masqué.

Vient on sort, ça sent pas la violette ici...

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Post N°9


Fernando était fou, il n'y avait plus l'ombre d'un doute. Soudain, je sentis ressurgir en moi la possibilité de mettre mes idées à exécution, grâce à cet homme. Il pouvait, si je me débrouillais bien, devenir mon bras armé, mon comparse dans la chute des tyrans de ce monde. Alors je réfléchis. Je n'aimais pas manipuler les gens, et je craignais fort qu'une fois encore, mes convictions ne se retournent contre mes amis et moi. Mais avoir voulu placer au pouvoir en Thassopole un autre que moi avait ruiné ma vie : pour bien faire, il fallait faire soi-même, et sans compromettre ses êtres chers (dont Fernando ne ferait sûrement jamais partie).

Le malheur de la perte de mon épouse Jern sonna en moi, sourdement, et les larmes faillirent me monter aux yeux lorsque l'image de son supplice surgit dans mon esprit. Mais je me retenais. Il ne fallait pas perdre la face devant le brigand qui pourrait bien me servir.


- Ah, non, ça ne marchera pas, ça, de remplacer chaque tyran tué par un nouveau : le nouveau se méfiera plus que le premier, et ses successeurs de plus en plus, et il viendra un moment où les gardes te tueront. Non, ce qu'il faut faire, c'est tuer les tyrans là où nous les trouvons, et les laisser sans succession. De toute façon, des assassins ne sont souvent pas autorisés à choisir des héritiers. Et si c'est le cas, alors je peux prendre la tête de domaine : je sais diriger ces choses-là.

Avoir un royaume, ça ne te plairait pas ? Si ça ne te plaît pas, tu pourrais me le laisser entier faire ce que je souhaite y faire, et je pourrais te confier des gens à dégommer. Et même des gens puissants, avec des gardes, tout ça.


Nous retournions dans les tunnels putrides des égouts, et il me fallut quelques minutes pour m'habituer à l'odeur infâme. Alors je le questionnai :

- Où allons-nous, là, au fait ?

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