Shavo, paladin et seigneur de la cité de Ludd.

Shavo, Seigneur de Ludd.
Puissant seigneur de la cité de Ludd, Shavo est un guerrier aguerri adepte des règles de guerre et du code d'honneur des paladins.

D'une stature imposante, on le croirait immuable comme le roc. Ses cheveux noirs couleurs charbons tombent en cascade sur ses épaules carrées et solides. Mais son regard seul suffit à montrer à quiconque le regarde la bonté et la compassion qui l'habite. Il gouverne la cité de Ludd d'une main de fer et y apporte sa grande sagesse en matière de justice.

Aryo, Commandeur de Ludd et bras-droit de Shavo.
Aryo est très similaire avec Shavo dans sa posture. Droit, à l'allure noble et à la tête bien posée sur ses épaules. La comparaison s'arrête là car Aryo a des cheveux mi-longs d'une blondeur étincelante, contrastant avec ses yeux bleus. Il n'est pas très imposant mais son armure cache un véritable corps d'athlète.

Fidèle à Shavo depuis de longues années, c'est un modèle de vertu. Sans être aussi droit que son mentor sur les préceptes des paladins, il est l'archétype même du guerrier de Ludd.

Abel, homme de main de Shavo.
Abel est l'homme le plus mystérieux de l'entourage de Shavo. Personne ne sait d'où il vient ni qui il est réellement ; il est au service du paladin depuis que celui-ci est devenu seigneur de Ludd et jamais il ne l'a trahit. Malgré le mystère qui plane autour de lui, les gens ne s'inquiètent pas à son sujet car il a déjà fait preuve de bonté et de compassion.

Physiquement, Abel est svelte et de taille moyenne. Hormis ces détails, le reste est assez obscur car son corps est toujours envelloppé de tissu brun. Malgré cela, on peut voir qu'il lui manque les deux plus petits doigts à la main gauche et son oeil, gauche également, remplacé par un oeil de verre, offert par les meilleurs mages de Ludd.

Shavo n’avait jamais été prédestiné à régner sur Ludd, la cité de lumière. Fils de paladin et lui-même voué à une vie guerrière, il était sous les ordres du seigneur Aron dont la famille gouvernait la ville depuis plusieurs générations.

Dès son plus jeune âge, Shavo prêta allégeance à Sorenssen et suivit l’enseignement des paladins : éthique morale, honneur, vertu, justice, … Autant de mots qu’il apprit à aimer et à maîtriser. Il gravit rapidement les échelons de la Confrérie des Fils de Sorenssen, la caste des paladins de la cité de Ludd, jusqu’à devenir un guerrier populaire dans son royaume.

Il était aux antipodes de son seigneur, une vieil homme timide et influençable, mais jamais il ne trahit son serment d’allégeance. Pour ça et pour ses actes, il devint le guerrier emblématique de la cité.

Un jour, la maladie, tel un serpent venimeux, se glissa dans la couche du seigneur Aron. Les meilleurs médecins du royaume vinrent le voir mais aucun ne trouva de remède à ce mal bien étrange. Aucun hormis un seul : Terj l’Inquisiteur. Pendant plusieurs mois, le serviteur de Kanderak resta à son chevet et le soigna à l’aide de ses incantations, sous le regard sceptique des médecins. Le miracle se produisit et le seigneur Aron se remit sur pied.

C’est en ce jour que commença une période sombre pour Ludd. Terj devint le conseiller du seigneur Aron et se servit de l’incrédulité et de la confiance aveugle de celui-ci pour gouverner la cité comme bon lui semblait. Alors que Ludd avait toujours été une cité de sciences et de cultures, Terj voua des cultes à Kanderak et tint à ce que la ville respecte ses préceptes ; toutes les races dites impures furent chassées.

La ville demanda l’aide de Shavo et de la Confrérie des Fils de Sorenssen mais le paladin ne put se résoudre à trahir son seigneur, malgré l’évidente présence de Terj derrière toutes les lois signées par Aron. Néanmoins, sa popularité faisait peur à l’inquisiteur, si bien que ce dernier l’envoya, lui et ses paladins, mater la révolte naissante dans la cité. Tiraillé par son serment à son seigneur d’un coté, et à son code d’Honneur de l’autre, Shavo préféra quitter la cité avec ses frères d’armes.

Son exil dura plus de deux ans. Il se termina le jour où il apprit la mort du seigneur Aron et l’intronisation de l’inquisiteur Terj. Le peuple de Ludd s’étant révolté, le nouveau seigneur de la cité avait envoyé ses hommes de mains régler le problème par le fer. La cité était à l’agonie et n’attendait qu’un sauveur.

N’ayant plus aucune promesse envers la seigneurie de Ludd, Aron étant mort, Shavo marcha sur la ville avec ses paladins. La résistance de la garde de Terj fut terrible mais elle était gangrenée de l’intérieur grâce aux Luddhiens eux-mêmes. Au bout de deux jours de combat dans les rues étroites de Ludd, les paladins parvinrent à reprendre le contrôle de la cité.

Sous les acclamations du peuple, Shavo fut intronisé et devint seigneur de Ludd. N’ayant jamais gouverné et étant plus adepte des règles de la guerre que celles de la politique, il s’entoura des personnes les plus influentes de Ludd, de toutes origines confondues. C’est ainsi que naquit le Controlat, un conseil réunissant douze personnes, les controlaires, élues tous les cinq ans regroupant toutes les classes sociales de la population. Terj l’Inquisiteur, quant à lui, fut banni à jamais de la cité.

La vie d’Aryo n’est pas très intéressante à entendre. Fils de paladin, c’est naturellement qu’il s’engage dans la Caste des Fils de Sorenssen, la confrérie de paladin de Ludd. C’est à cette époque qu’il fit la connaissance de Shavo, de quelques années son aîné.

Au fils des années et après moult combats ensemble, ils devinrent amis. La fraternité est une chose importante pour les paladins mais la relation qui s’était créée entre eux était au-dessus de tout ça. A la vie, à la mort.

Après l’intronisation de Shavo, Aryo accéda au grade de Commandeur, un des plus hauts grades dans la hiérarchie de la cité. Son rôle est tout bonnement de contrôler les armées de Ludd.

Jusqu’à présent, sa fidélité n’a jamais faibli.

A une certaine époque, Abel était loin de ressembler à ce qu’il est maintenant. En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, c’était un célestial ! Dès son plus jeune âge, lui et plusieurs de ses frères de races furent éduqués pour protéger un sanctuaire céleste renfermant un immense pouvoir, contenant maintes arcanes. C’était leur mission, leur vie.

Un jour, des hommes avides de puissances découvrirent l’existence de ce sanctuaire et s’évertuèrent de s’approprier les arcanes pour les décrypter. Sous les ordres d’un dénommé Terj l’Inquisiteur, une petite armée attaqua l’endroit protéger par Abel et ses frères. La bataille fut terrible mais sous les assauts humains, les célestiaux ne purent que s’avouer vaincu : la plupart furent décimés, massacrés par les hommes de Terj. Abel aurait préféré subir ce sort.

Le célestial fut capturé par l’inquisiteur et envoyé dans le donjon de ce dernier. Pendu par les poignets à l’aide de grosses chaînes, il passa ce qui lui semblait une éternité dans une pièce exigu et obscure. Il perdit toute notion du temps là-bas, seul la douleur habitait ses songes. Souffrance. Dans cette pièce où nulle fenêtre ne laissait le soleil entrer, Abel subit les pires tortures possibles et inimaginables. Ses ailes furent arrachées, ne laissant que deux petits moignons dans son dos ; il fut livré à un chien sauvage qui lui mangea deux doigts, une oreille et un bout du mollet ; son œil fut arraché à l’aide d’une pince… Douleur. Sa chair fut arrachée, brûlée, saignée, frappée… Tristesse. Terj prenait un malin plaisir à faire souffrir.

Bien des années après le début de cela, il eut un moment de répit, il ne saurait vous dire combien mais cela ne dura qu’un temps. Malgré tout, il y eut du changement : on lui banda les yeux et on le déplaça. Il ne savait pas où il allait mais il voyagea un certain temps avant de retrouver une cellule quasi identique à la première. Dans cette nouvelle prison lui parvenait des voix à de rares occasions, ce qui faisait sortir son esprit des brumes. L’air était plus frais aussi : il n’était plus dans un donjon mais plutôt sous terres.

Malheureusement, les tortures reprirent ; mais guère longtemps ! Lors de sa dernière visite, Terj paraissait inquiet et ne le tortura que quelques instants avant de disparaître dans l’ombre. Abel ne le revit jamais. Au loin, il entendait des bruits de combats. Des hommes se battaient et plus le temps passait, plus la bataille se rapprochait.

Un jour, et pour la première fois depuis des années, il vit un autre visage que celui de l’inquisiteur. Un grand homme venait de pénétrer dans sa cellule. Shavo le paladin, venu libérer la cité de Ludd. Car c’est bel et bien là qu’Abel était retenu, dans les cachots de la cité. Il mit plusieurs années pour récupérer de ses blessures mais jamais, il ne quitta son sauveur.

Abel gardera les traces de sa torture toute sa vie, seul son œil put être remplacé par une réplique magique en verre, fabriqué par des mages, c’est pourquoi il essaye de cacher sa personne aux yeux du monde, en se couvrant le corps.