L’Ardonien était ressorti du bâtiment quelques minutes seulement après y avoir pénétré. Il brandissait une carte avec un sourire de victoire. Le géant l’ignorait mais il l’avait subtilisée discrètement en oubliant de demander la permission.
Il fut en revanche très déçu d’apprendre qu’aucune logistique particulière n’avait été accordée pour leur périple. Ils devraient se débrouiller avec leurs seuls moyens.
Pour bien commencer, ils décidèrent d’examiner la carte dans le but fort astucieux de savoir où diriger leurs pas. L’Ardonien déplia au sol le large parchemin qui ornait auparavant l’un des murs de la Corporation des Combattants.
Grognar tournait la tête dans tous les sens sans rien comprendre des petits signes qui couvrait le parchemin.
- Bon alors, on est où ? Et on va où ? Et on passe par où ?
A chacune de ses questions, l’Ardonien posait patiemment son index à l’endroit voulu mais rien n’y faisait. Grognar ne voyait pas où situer le nord, ni le sud, ni quoi que ce soit, tout juste arrivait-il à reconnaître les petits arbres fort bien dessinés à son goût.
- Bon, "répartitionnage" des tâches ! Toi, tu lis la carte et moi, je te suis ! décida le géant avec son esprit si pragmatique.
Sans attendre davantage, ils se mirent en route, traversant des quartiers grouillants aux masures entassées et crasseuses, en direction de l’une des portes sud de la cité.
Tout en marchant, Grognar sortit une bourse de cuir qu’il avait remplie de quelques pièces d’or prélevées dans la cassette de son maître, pour faire face aux aléas du voyage.
- Bouge pas de là ! lança soudain Grognar. Je m’occupe de trouver le casse-croûte…
Il s’éloigna dans les rues et revint quelques instants plus tard les bras chargés d’un lourd sac de toile, rempli de vivres en quantité. Il tenait par une corde une chèvre qui, n’arrivant pas à suivre le pas du géant, se laissait traîner sur le flanc, les pattes pendantes en poussant des bêlements d’incompréhension.
- J’ai acheté tout le "strique" nécessaire !
L’Ardonien considéra la chèvre avec un étonnement sobre mais sincère. Il ne semblait pas en comprendre l’utilité et ce manque de sagacité irrita le géant.
- Si tu veux qu’on voyage ensemble, il va falloir que t’apprennes à penser. Parce que moi, j’ai pas un pois chiche dans le ciboulot… Je "réflexionne" ! J’allais pas trimbaler des cruches et des meules… C'est lourd et pas pratique... Alors, j’ai pris une chèvre ! Comme ça, on aura du lait et du fromage pour tout le trajet… Hein, qu’est-ce tu dis de ça, l’encapé ?
Il fut en revanche très déçu d’apprendre qu’aucune logistique particulière n’avait été accordée pour leur périple. Ils devraient se débrouiller avec leurs seuls moyens.
Pour bien commencer, ils décidèrent d’examiner la carte dans le but fort astucieux de savoir où diriger leurs pas. L’Ardonien déplia au sol le large parchemin qui ornait auparavant l’un des murs de la Corporation des Combattants.
Grognar tournait la tête dans tous les sens sans rien comprendre des petits signes qui couvrait le parchemin.
- Bon alors, on est où ? Et on va où ? Et on passe par où ?
A chacune de ses questions, l’Ardonien posait patiemment son index à l’endroit voulu mais rien n’y faisait. Grognar ne voyait pas où situer le nord, ni le sud, ni quoi que ce soit, tout juste arrivait-il à reconnaître les petits arbres fort bien dessinés à son goût.
- Bon, "répartitionnage" des tâches ! Toi, tu lis la carte et moi, je te suis ! décida le géant avec son esprit si pragmatique.
Sans attendre davantage, ils se mirent en route, traversant des quartiers grouillants aux masures entassées et crasseuses, en direction de l’une des portes sud de la cité.
Tout en marchant, Grognar sortit une bourse de cuir qu’il avait remplie de quelques pièces d’or prélevées dans la cassette de son maître, pour faire face aux aléas du voyage.
- Bouge pas de là ! lança soudain Grognar. Je m’occupe de trouver le casse-croûte…
Il s’éloigna dans les rues et revint quelques instants plus tard les bras chargés d’un lourd sac de toile, rempli de vivres en quantité. Il tenait par une corde une chèvre qui, n’arrivant pas à suivre le pas du géant, se laissait traîner sur le flanc, les pattes pendantes en poussant des bêlements d’incompréhension.
- J’ai acheté tout le "strique" nécessaire !
L’Ardonien considéra la chèvre avec un étonnement sobre mais sincère. Il ne semblait pas en comprendre l’utilité et ce manque de sagacité irrita le géant.
- Si tu veux qu’on voyage ensemble, il va falloir que t’apprennes à penser. Parce que moi, j’ai pas un pois chiche dans le ciboulot… Je "réflexionne" ! J’allais pas trimbaler des cruches et des meules… C'est lourd et pas pratique... Alors, j’ai pris une chèvre ! Comme ça, on aura du lait et du fromage pour tout le trajet… Hein, qu’est-ce tu dis de ça, l’encapé ?