Le Monde de Kalamaï
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descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyKhel, citadelle des Kelterres

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Je me dirigeais vers le lieu où se tenait anciennement la bibliothèque de Père. J’avais fait déplacer tous les ouvrages dans une pièce plus propice à la lecture dès mon accession au pouvoir.

Je poussai une porte à double battant en bois ouvragée. L’arbre en fleur s’écarta pour me laisser passer. Je pénétrai dans une pièce octogonale avec des murs de cinq mètres de large et d’autant de haut. Décoration inexistante. Une applique au centre de chaque pan à tiers hauteur. Surplombant le centre à deux mètres du sol, un lustre à huit branches, chacune soutenant une lampe à huile. En-dessous, un plan de travail. Sur celui-ci, un cadavre. A côté, Pierrick.

Je m’approchai de lui et l’embrassai avant de porter mon attention sur le mort. Il avait le visage très amoché, ainsi qu’un bras et les jambes. Je commençai à le retourner lorsque je découvris l’état de son dos. Identique aux jambes.


« Qu’a-t-il eu ? »
« Il a été piétiné par un taureau. »
« Pas de chance. Tu n’as pas eu trop de difficultés pour le récupérer ? »
« Non, quelques pièces ont suffi. »
« Bon, au travail alors. Il y a le nécessaire ? »
« Oui. »

Je pris une lame aiguisée et coupa la peau au niveau du cou, puis la fit descendre le long des côtes après être passé sous les aisselles. Je fis de même de l’autre côté. Délicatement, avec un objet plat, je séparai la peau des chairs. Puis, je coupai la peau au bas de l’abdomen. Je demandai à Pierrick de s’occuper de préparer la peau pendant que j’étudiais l’intérieur du défunt. Mes connaissances en anatomie humaine étaient relativement limitées, raison pour laquelle je faisais tout en mon pouvoir pour les améliorer.

Neuf heures sonna. Dix heures. Puis, onze heures. Et, finalement, midi. L’examen touchait à sa fin. J’étais entre temps passé au bras non blessé, au blessé et ensuite aux jambes. Même mort, cet humain était sans grand intérêt. Mais, je ne pouvais nier qu’il m’avait aidé dans la compréhension de mon corps et celui de mes congénères.

Grincement de porte. Mon compagnon entra. Il m’observa, son regard s’attardant sur les tâches de sang constellant mes habits. Puis, il se dirigea vers le cadavre et l’admira un instant.


« Tu t’es occupé de la peau ? »
« Oui, elle trempe dans son bain. »
« Bien. Viens, tu vas m’aider à disposer du corps. »
« D’accord. »

Pierrick et moi portâmes donc le morceau de viande jusqu’à la fosse. Trou dans lequel s’entasse les excréments et déchets des habitants du château que les paysans utilisent ensuite pour fertiliser les terres. Le trajet se fit sans encombre n’ayant croisé personne, l’heure du repas aidant.

De retour dans la salle octogonale, il fallut nettoyer le plan de travail, autour aussi, ainsi que les instruments. La faim me tenaillait l’estomac mais je continuai mon labeur avec mon compagnon. Alors que la corvée se finissait, je pensai à Jaichim.

Sitôt terminé et la pièce fermée, je me dirigeais vers la volière, deux étages plus haut. Dans un petit renfoncement, juste avant, trônait une écritoire, du parchemin et de l’encre. Je rédigeai donc un message à l’attention de Jaichim.


Lettre à l'intention du Seigneur-Capitaine de Graevendal, Jaichim Carridin :


Puis, je demandai à mon ombre de s’emparer d’un pigeon. Avec son aide, je fixai le bout de parchemin à la patte du volatile. Pierrick s’en empara et le lança pour qu’il puisse prendre son envol et rejoindre sa destination.

Je me dirigeai enfin vers les cuisines afin de me faire servir un repas salvateur. L’attente de la réponse en serait ainsi légèrement écourtée. Du moins, l’impression.

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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L’heure traditionnelle du repas était passée, mais cela n’avait point d’importance. Être le seigneur des lieux a ses avantages. Je me dirigeai donc vers les cuisines suivi par Pierrick. J’avais oublié un détail, les lieux étaient désormais fréquentés. Je vis de l’étonnement, de la peur, de la surprise dans le regard des personnes croisées.

Ce n’est qu’une fois arrivé à destination que je compris le comportement étrange des autres. Lorsque qu’une servante hurla et se pâma en me voyant. Son regard effrayé resta gravé dans mon esprit un court instant. Suffisamment pour en connaître la cause. Le sang. Les tâches décorant ma chemise et mon pantalon beiges. Point le temps, je m’en occuperai une fois rassasié.

Une fois, l’évanouie ranimée et sortie, on s’occupa enfin de moi. Je passai donc commande à la cuisinière. Entrée, salade. Plat, poulet farci aux pommes accompagné de carottes au miel. Fromage, pas de fromage, je n’apprécie que moyennement ces produits laitiers. Dessert, une tarte à la myrtille. Une bonne heure fut nécessaire pour engloutir ce copieux intermède gustatif.

Ensuite, l’estomac bien rempli, je pus penser au bienfait et au bien-être que me procurerait un bain. Je me dirigeai donc dans mes appartements. Arrivé, je sonnai et demandai qu’un bain me soit préparé. Durant l’attente, je me dévêtis. Mon ombre, avec moi, fit de même. Je profitai de l’instant présent pour me régaler de la vision que son corps nu m’offrait. Ses muscles saillants. Son torse imberbe. Sa peau hâlée douce au toucher. Je laissai courir mes doigts sur son dos, sentant sa puissance endormie, puis dirigeai ma main sur son ventre qu’un frisson parcourut. Puis, elle descendit davantage et remarquai une réaction naturelle. C’est sur ces entrefaites que l’on revint annoncer que le bain était prêt.

Nous nous dirigeâmes vers la petite pièce attenante dans laquelle la baignoire avait été installée. J'entrai le premier dans l’eau. Chaude, un peu trop, mais supportable. Pierrick me rejoint rapidement. Nous profitâmes des ablutions pour continuer ce qui avait été entrepris précédemment.

Je ne sais combien de temps, cet interlude dura, mais les rayons solaires avaient bien obliqué. La peau si lisse de mon compagnon avait fripé suite à la longue immersion. Bien que je sache qu’elle allait retrouver son état normal sous peu, je ne pus m’empêcher d’avoir un pincement au cœur. J’allai m’emparer des serviettes déposées à l’avance à côté et lui en tendis une.

Une fois secs et habillés à nouveau, moi vêtu d’une tenue beige et Pierrick en portant une noire relevée de lisérés argent, nous restâmes quelques minutes à profiter du calme. Je le mis à profit pour laisser vagabonder mon esprit. Il ne put s’empêcher de dériver vers Jaichim. Comment allait-il ? Que faisait-il ? Où était-il ? Pensait-il à moi ? Avait-il reçu mon message ? Allait-il y répondre ? Quand le recevrais-je ? Quand le reverrais-je ? Tant de pensées qui allaient parasiter le bon déroulement de la journée si je les gardais en tête.

Il fallait donc trouver un palliatif, et le seul me venant fut d’aller voir l’intendant Darik. M’occuper des affaires insignifiantes et inintéressantes concernant mes terres et la populace l’arpentant en était le meilleur. C’est ainsi que je me vis obligé d’arbitrer une querelle au sujet d’un taureau, d’une autre pour deux moutons, puis pour la vente supposée frauduleuse de poulets, ensuite pour un problème de parcelles, finalement pour l’utilisation d’or prétendument faux.

Un quart d’heure avait suffi pour m’ennuyer et me faire bailler une première fois. Je tins bon jusqu’à la fin. Darik semblait avoir approuvé mes décisions. Si tel n’était le cas, il l’avait bien dissimulé. Comme si son opinion à mon égard importait.

Après cette dure épreuve, bien qu’ayant été soutenu par la présence silencieuse de Pierrick, mon ventre criait famine. Je me fis un devoir d’y remédier et de le contenter. Sitôt cela réglé, la fatigue me gagna et me poussa à rejoindre mon lit. Le sommeil allait, je l’espérai, me rapprocher du moment où j’aurais des nouvelles de Jaichim. C’est à peine si je sentis mon ombre me rejoindre et coller son corps nu au mien.

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Une heure avant l’aube... Pierrick... Réveil... Lever furtif... Ronflements ininterrompus de Friedrich... Habillage rapide... Sortie silencieuse... Couloirs sombres... Traversée... Absence de bruit... Temps qui passe... Lueur artificielle filtrant sous une porte... Poussée... Léger grincement... Eblouissement... Fermeture... Discussion secrète... Arrivée de l’aube... Fin de la discussion... Ouverture... Départ... Marche tranquille... Bruit au loin... Changement de direction... Accélération... Sortie de la propriété... Traversée de la ville... Arrivée aux portes... Cris... Gardes énervés... Cavalier en colère... Paroles apaisantes... Excuses... Entrée du cavalier... Accompagnement... Ecuries... Monture confiée... Continuation à pied... Propriété... Couloirs... Porte... Toc. Toc.

***

Un son sec me fit émerger de mon sommeil sans rêve. Je luttai pour me rendormir, mais cela recommença. J’ouvris donc les yeux. Les rayons du soleil levant pénétraient difficilement dans mes appartements. Une sensation de vide à mes côtés acheva de me réveiller. Pierrick !


« Pierrick ! » criai-je. On toqua à nouveau. Je me calmai en devinant l’identité de l’importun. « Entre Pierrick, tu n’es point obligé d’agir avec tant de cérémonie à mon égard. »
« Je ne suis pas seul. »
« Ah ? Qui donc est cette personne avec toi ? »
« Un messager. Une missive. De Jaichim. »

A l’énoncé du prénom de mon ami, je bondis hors du lit, emmenant avec moi la couverture. Je me pressai à me vêtir. C’est complètement débraillé que j’ouvris la porte. Je fis entrer mon compagnon ainsi que le messager. Je m’emparai de la lettre lorsqu’il me la tendit.

« Pierrick, emmène donc notre ami aux cuisines. Puis, vers un lieu propice au repos. J’ai l’impression qu’il n’a point ménagé ses efforts pour venir. » Je me tournai vers le soldat. « Je vous remercie de vos efforts et de votre célérité. »

Je les congédiai d’un geste, concentré que j’étais par le courrier. J’assis sur le lit défait en entrepris de briser le sceau de cire. Je dépliai délicatement et lus.

Lettre à l'intention de Friedrich de Kelterre :


Plusieurs sentiments se succédèrent tour à tour dans mon esprit. Le contentement, puis le rassurement, ensuite la peur et enfin le doute.

Je me remémorai l’époque lors de laquelle Jaichim venait rendre visite à Père. Leurs entretiens m’étaient inconnus. Je n’étais point concerné par leurs échanges et Père ne me demandait point. J’appréciais les courts moments que Jaichim passait en ma compagnie. Il me parlait des difficultés que son récent statut lui apportait, et moi j’écoutais attentivement. Ses récits étaient toujours intéressants, ils fourmillaient de détails. Malgré le contexte guerrier de ses histoires, je les appréciais.

Les souvenirs s’estompèrent pour me laisser revenir au présent. J’étais déçu que Jaichim ait été si mal accueilli. J’avais surtout peur pour lui à cause de ce qu’il entreprenait et de la façon dont il exécutait cela. Pourvu qu’il ne lui arrive rien.

Il me proposait de le rejoindre, mais je supposai que je risquerais de le déranger ou du moins le gêner. Pourtant, son invitation me touchait et j’avais bien envie d’accepter. Seulement, en premier, je devais lui répondre.

Après avoir soigné davantage rapidement ma tenue, je me dirigeai vers l’écritoire de la volière. Je commençai l’écriture de ma réponse.


Lettre à l'intention du Seigneur-Capitaine de Graevendal, Jaichim Carridin :


Je plongeai à nouveau la plume dans l’encrier puis m’apprêtai à continuer lorsque je suspendis mon geste. Mais quoi ? J’allais rester ici à me morfondre en attendant d’hypothétiques nouvelles de mon ami qui risquait sa vie ? Irais-je à ces côtés combattre en étant une gêne ? Que devais-je faire ? Quelle serait la bonne décision ? La meilleure ? Mais pour qui ? Pour lui ? Pour moi ? Une goutte d’encre tomba en plein milieu du parchemin. Le message était gâché, j’allais être forcé de le recommencer. De dépit, je chiffonnai ma lettre et la jetai par-dessus mon épaule.

Puis, une idée me vint à l’esprit. Pourquoi réécrire ce fichu message ? Je pourrais tout simplement le donner de vive-voix. Finalement, j’étais parvenu à me décider. J’irais rejoindre Jaichim. Bon, il ne me restait plus qu’à retrouver mon ombre et le soldat pour leur annoncer la décision.

Je les découvris dans les cuisines. Le messager s’empiffrait de pain, de fromage et accompagnait le tout de vin dilué. Je leur dis mon désir de partir pour le camp. Le départ aurait lieu après le repas. Je pensai que ce temps serait suffisant au porteur du message pour se reposer et à Pierrick pour faire les préparatifs.


Next in the story of Friedrich de Kelterre :

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Conflit terminé… Friedrich sauf… Mission terminée… Nouvelle mission… Départ immédiat… Départ furtif… Retrouvailles avec Encre… Moment tendre… Plaisir partagé… Attentions partagés… Vrai départ…

Nuit protectrice… Lune révélatrice… Poing levé… Au ciel… Injures proférées… Esprit tourmenté… Cavalcade silencieuse… Minute paire… Minute impaire… Alternance ordonnée… Sans fin… Trot… Pas… Galop… Alternance chaotique… Sans fin…

Petit jour… Apparition solaire… Allure ralentie… Recherche d’abri… Abri trouvé… Repos mérité… Bosquet ombragé… Herbe grasse… Contemplation méditative… Ecoute attentive… Bruissement feuillu… Sifflement venteux… Gazouillis emplumés… Mastication chevaline… Engourdissement progressif…

Bruit suspect… Son inhabituel… Vacarme non naturel… Hennissement… Alerte… Danger… Réveil brutal… Yeux ouverts… Oreilles attentives… Pas camouflés… Chuchotements… Silence… Chuintements métalliques… Cordes tendues… Ordre d’attaque…

Réflexes conditionnés… Debout… Armé… Prêt… Sifflement mortel… Esquive… Déception audible… Localisation… Course… Autres sifflements… Ratés… Contournement… Cible acquise… Etreinte mortelle… Froid engourdissant… Acier rougi… Cœur transpercé… Première victime… Gargouillis étouffés… Mort silencieuse… Encore neuf…

Sueur désagréable… Muscles endoloris… Blessure gênante… Bras fléché… Chef vivant… Temporairement… Duel… Acier contre acier… Lame contre lame… Un contre un… Attaque… Parade… Contre-attaque… Feinte… Esquive… Déstabilisation… Nouvelle attaque… Gerbe sanglante… Torse ennemi barré… Sang voltigeant… Tentative de fuite… Tendons tranchés… Fuite avortée… Interrogatoire douloureux… Aveux obtenus… Achèvement… Unique survivant… Sifflement… Arrivée chevaline… Départ…

Chevauchée lente… Repos en selle… Kilomètres avalés… Tranquillement… Brise apaisante… Chaleur tolérable… Senteurs agréables… Modifications progressives… Nuages changeants… Plus gros… Plus rapprochés… Plus opaques… Plus sombres… Chaleur suffocante… Brise inexistante… Ambiance électrique… Goutte solitaire… Eclaireur… Avant-garde… Ordre d’attaque… Assaut lancé… Averse ininterrompue…

Eclair… Tonnerre… Alternance infinie… Allure galopante… Pluie cinglante… Chevauchée désespérante… Voyage trempé… Soleil occulté… Vision diminuée… Silhouette lointaine… Silhouette indécise… Silhouette imposante… Eclair… Silhouette révélée…

Arrivée… Portes ouvertes… Gardes… Contrôle… Autorisation… Entrée… Pavés glissants… Progression lente… Avancée précautionneuse… Ecuries… Abandon temporaire… Marche rapide… Propriété en vue… Bâtisse atteinte… But atteint…

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Lieu inconnu… Réunion secrète… Secrets révélés… Surveillance achevée… Remerciements… Nouveaux ordres… Même cible… Objectif différent… Repos accordé… Court…

Sortie prudente… Vérification d’usage… Personne… Départ… Démarche furtive… Pas glissant… Léger chuintement… Porte… Poussée délicate… Fermeture… Seul… Lit… Sommeil… Nuit…

Matin… Réveil… Soleil éblouissant… Astre aveuglant… Etoile dérangeante… Repas frugal… Concentration… Exécution des ordres… Bon endroit… Recherche débutée… Fouille minutieuse… Echec… Nouvel examen… Toujours rien… Changement de lieu…

Nouveau déplacement… Toujours silencieux… Nouvelle porte… Impressionnante… Immense… Empreinte de sagesse… Pénétration… Atmosphère rompue… Sérénité dissolue… Intrus détecté… Repéré… Par des ouvrages… Ambiance lourde… Fenêtres closes… Obscurité bienvenue… Recherche précautionneuse… Longue… Monotone… Succès… Objet découvert… Vieux livre… Apparence anodine… Fragile… Ouverture interdite…

Départ… Pièce abandonnée… Enfin seule… Enfin seuls… Marche tranquille… Lieu inconnu… Rapport… Livre… Donation… Remerciements… Attente… Feuillettement… Contentement… Félicitations… Quartiers libres…

Entrebâillement… Attente… Silence… Rassurement… Départ… Pas erratiques… Interrogations… Réflexions… Torture mentale… Pensée insidieuse… Doute… Oubli probable… Choix… Vérification… Direction modifiée…

Porte dérobée… Entrée furtive… Sanctuaire secret… Secret partagé… Vérification… Processus normal… Peau viable… Bientôt prête… Soulagement… Esprit apaisé… Caresses délicates… Contact rugueux… Contact relaxant… Esprit égaré… Friedrich… Questionnements… Eloignement douloureux… Honte… Regret… Devoir… Lien… Lointain…

Retour… Chambre… Vide… Seul… Tranquille… Bureau… Parchemin… Plume… Encre… Inspiration… Réflexion… Ecriture…


Silence éclatant
Bras levant
Poignard tombant
Lame transperçant
Sang gouttant
Goutte tombant
Souffle expirant
Ténèbres accueillant
Silence apaisant


Œuvre achevée… Parchemin roulé… Poème caché… Bureau rangé… Fatigué… Allongé…

Lune brillante… Sommeil reposant… Promenade nocturne… Couloirs traversés… Portillon franchi… Lieu isolé… Air frais… Herbe ondoyante… Contemplation silencieuse… Apaisement… Somnolence…

Tintement léger… Sifflement léger… Impact… Fleur écarlate… Ténèbres…

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Ténèbres… Lueur… Douleur… Souffrance… Cri silencieux… Interrogations… Conscience de soi… Corps… Visage… Yeux… Ouverts…

Lumière aveuglante… Eclat vif… Eclairage modéré… Illumination normale… Relèvement… Assis… Observation…

Montagnes devant… Hautes… Immenses… Loin… Forêt à gauche… Petite… Arbres pourpres… Trapus… Mourants… Sol feuillu… Feuilles violettes… Droite… Rien… Horizon…

Mouvement… Ombre… Réflexe… Douleur poignante… Poitrine… Cœur… Battement… Aucun… Mort…


« Bienvenue dans le Royaume des Morts. »

Humain… Homme… Petit… Cheveux blancs… Jeune pourtant… Teint bronzé… Yeux émeraude… Regard pénétrant… Interrogateur… Songeur… Tenue simple… Marron clair…

« Je me nomme Saega. Je serais votre guide en ces lieux. »

Mort… Réalité… Assassiné… Echec… Vie ratée… Déception… Rage… Vengeance… Désir puissant… Poings serrés… Visage crispé…

« Cela ne sert à rien de vous énerver. C’est la vie. Et la mort. Et, aussi, nous non-vivons bien. »

Relèvement… Debout… Bras tendu… Agrippement… Tentative échouée…

« Cela ne sert à rien de vous en prendre à moi. Je ne suis là que pour vous aider. »

Voix… Derrière… Retournement… Face à face… Etonnement… Attaque… Ratée… Disparition… Recherche… Retournement… Visage intrigué…

« Ce monde n’est pas régi par les mêmes règles que celui des vivants. Vous ne pourrez pas me faire de mal. Moi, je le pourrais. Mais, ce n’est pas mon intention, ni mon rôle. Mon rôle est de vous guider et de vous aider. »

Aide… Pour lui… Pas de lui… Nouveauté… Déstabilisant… Intriguant… Tentant… Soupçon… Piège possible… Traîtrise… Doute… Tentation…

« Si tu veux non-vivre ici comme moi, je peux t’aider. Si tu veux revivre, je peux t’aider aussi. »

Proposition sincère… Sincérité audible… Mots touchants… Envie de croire… Mot timide…

« Oui. »
« Tu acquiesces à quoi exactement ? Non-vivre ou revivre ? »
« Revivre. »

Résolution… Regard déterminé… Lueur haineuse…

« Très bien. Dans ces conditions, on peut y aller. Et, ne t’inquiète pas, je serais là pour t’aider. »

Tremblotement… Flou… Pénombre… Obscurité croissante… Doute… Noir… Ténèbres totales…

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Lueur faiblarde… Intensité augmentée… Augmentation progressive… Yeux accommodés… Décor découvert… Plaine verte… Infinie étendue… Arbre solitaire… Tronc brun noueux… Ecorce arrachée… Sève coulant… Blessure mortelle… Mort imminente… Souffrance inaudible… Empathie… Désir d’aider…

Choc brutal… Sol tremblant… Vibration sourde… Apparition soudaine… Minotaure… Etrange… Corne teinte… Bleu lumineux… Mort… Lui aussi…

Discussion… Exclu… Bavards… Concerné pourtant… Silence gardé… Rien à dire… Ecoute… Fin…

Minotaure… Silhouette floue… Corps transparent… Disparition progressive… Rien… Parti… Seul… Presque…


« Bon, tu sais ce qu’il te reste à faire à présent ? »

Réflexion… Discussion récente… Réécoute mentale… Etude… Temps passant… Réponse…

« Pas vraiment. »

Soupir… Visage bronzé caché… Mains devant… Mèche blanche recouvrant… Nouveau soupir… Geste théâtral…

« Ce n’est pas gagné. Bon, dans ce cas, je vais t’expliquer ce que tu dois faire sinon nous ne sommes pas sortis de l’auberge. De plus, je suis là pour t’aider. Je vais donc faire simple. Ta quête est en rapport avec le fait que tu parles peu, trop peu même. Je ne vais pas t’en dire davantage. Tu dois trouver par toi-même la réponse. »
« Compris. »
« Je vais aller m’adosser contre ce pauvre arbre en attendant. Si tu as besoin de mes conseils, n’hésite pas. »

Homme guide… Eloignement… Arrivée… Installation… Soupir…

Mort… Réflexion… Changement de position… Assis… En tailleur… Silencieux… Réponse introuvable… Persévérance… Défilement du temps…

Légère brise… Herbe ondulante… Fraîcheur bienvenue… Souffle apaisant… Relaxation…

Indice trouvé… Supposition… Fausse… Vraie… Aucune idée… Proposition…


« Je dois parler plus. Des phrases plus longues. »
« Tu t’approches de la solution. Mais, ce n’est pas encore exact. Ce n’est pas la quantité qui prime, mais la qualité. Je te laisse méditer là-dessus et je retourne à ma sieste. Cependant, je suis toujours à ton écoute. »

Hochement… Nouveaux mots… Nouveaux indices… Nouvelles pensées… Nouveaux cheminements… Nouvel écoulement… Temps passant lentement… Nouvelle solution… Doute… A nouveau… Questionnement… Bonne réponse… Réponse erronée… Solution unique… Moyen unique… Nouvelle proposition…

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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« Je dois parler lorsqu’il le faut. »

Espérance… Attente tendue… Respiration rapide… Réaction… Révélation…

« Oui, mais cela n’est qu’une évidence. Ce n’est donc pas la bonne réponse. Je crois qu’il me faut te donner un autre indice. Le dernier. Après, ta résurrection ne dépendra que de ton envie de vivre, enfin de revivre. Il s’agit en fait d’une question. Et, si tu en trouves la réponse, tu ne seras plus loin de ce que tu désires. Que fais-tu lorsque tu as mal, lorsque tu souffres ? »
« Je ne sais pas. »
« Si, tu le sais. Seulement, il ne faut pas que tu oublies tout ce qui a été dit jusqu’à présent. A présent, n’attend plus aucune aide de ma part. Je reste ici seulement pour écouter ta réponse. »

Silence… Pesant… Désir de revivre… Attitude résolue… Réminiscences récentes… Réécoutes… Décorticage… Etude…

Temps écoulant… Ecoulement lent...

Déclic… Révélation… Réponse… Bonne… Certain… Proposition… Dernière…


« Je crie. »
« Exactement ! Tu as toutes les cartes en main pour partir d’ici à présent. Je te dis donc adieu. Et, j’espère que ta vie ne te sera plus arrachée prématurément. »
« Quoi ? »
« Tu sais ce qu’il te reste à faire. Adieu. »

Etonnement… Etude des paroles… Découverte…

Cri… Hurlement…


***

Un cri inhumain ébranla le silencieux jardin. Par le bruit alerté, un serviteur accourut. L’horreur et l’épouvante s’empara de son esprit en découvrant le corps. Un corps baignant dans une mare de sang. Et de ce corps sortait une forte plainte lugubre. L’homme s’enfuit en courant. Il rencontra dans sa course un garde auquel il expliqua sa découverte. Le lancier se dirigea vers le corps. Le hurlement s’était dissipé, mais pas le corps ensanglanté.

Le soldat voyant le corps mortellement blessé partit chercher de l’aide. A deux, ils parvinrent à déplacer le lourd corps de Pierrick. Ils le transportèrent à l’infirmerie. Le corps fut déposé délicatement sur un lit.

Là, le soigneur appelé d’urgence examina le corps après avoir écouté le récit de sa découverte. Il pensait que l’homme avait abusé de l’alcool. Il était impossible que de ce corps sans vie ait pu s’en échapper un son, alors un cri. Une flèche transperçait l’abdomen du corps, mais ne ressortait pas dans son dos. La pointe était en fer, probablement munie de barbelures pour prévenir une quelconque extraction.

Le médecin était parvenu avec d’infinis efforts à retirer le projectile. Un examen approfondi de la blessure avait révélé que, bien que grave, elle n’était mortelle. Alors qu’est-ce qui avait plongé la victime dans cet état ? Le guérisseur restait dubitatif. Il soupçonnait l’usage d’un poison, mais il était incapable de le reconnaître. Il partit donc, son œuvre achevée, se recoucher après avoir déposé négligemment les possessions du mourant à côté.

Le bruit des pas s’éloignant s’estompaient à peine que deux paupières s’ouvrirent et révélèrent deux yeux argentés.

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Flou… Vision trouble… Lumière filtrée… Tamisée… Accommodation lente… Image fixe… Plafond grisâtre…

Tentative de mouvement… Echec… Nouvel essai… Nouvel échec… Incompréhension… Immobilisation forcée… Sensations corporelles disparues… Enervement… Frustration… Epuisement soudain… Ténèbres…

Une ombre se déplaça furtivement dans les couloirs du bâtiment principal de la citadelle. Elle sondait toutes les portes et tous les passages. L’être inconnu paraissait en quête d’une chose particulière. La créature se figea devant une porte particulière. Les ténèbres la constituant ne cessait de se mouvoir de façon chaotique, anarchique. Puis, les lueurs blafardes des torches reprirent leur droit.

Obscurité… Pièce sombre… Bougie éteinte… Rideaux tirés… Mouvement lent… Laborieux… Soulèvement de paupières… Vision identique… Plafond grisâtre… Plus sombre seulement…

Trouble… Pincement au cœur… Présence étrangère ressentie… Non hostile… Ni amicale… Juste puissante… Mortelle… Dangereuse…

Des ténèbres surgit une ombre. Identique à celle furetant précédemment. De cette ombre sortit un hominidé. L’homme orienta son visage grave et sévère vers le blessé. Ses yeux noir, aussi profond que les ténèbres les plus insondables s’éclairèrent un instant d’une lueur aveuglante aussi brillante, chaleureuse et destructrice qu’une étoile. L’être sans âge s’avança d’un pas posé, lent, mesuré vers le lit. Il se pencha au dessus de son occupant.

Peur inconnue… Terreur infondée… Effroi primaire… Affolement incontrôlé… Sueur froide…

Visage proche… Trop proche… Regard captivant… Fascination irrépressible… Détachement impossible…

L’entité riva son regard dans celui du mal-en-point et le força à le regarder. La scène parut durer une éternité. Tout était immobile, rien dans la pièce ne se mut, pas même l’air ni le temps. L’humanoïde sonda de plus en plus profondément l’âme et l’être de l’allongé. Et, enfin, l’étreinte hypnotique fut relâchée. Le temps reprit son cours.

Viol… Passé… Secrets… Souvenirs agréables… Réminiscences refoulées… Rêves personnels… Espérances… Sentiments… Tous déterrés… Sauvagement… Sans humanité…

Sentiment d’impuissance… Désir de pleurer… Volonté de tuer… Incapacité de bouger… Impossibilité de penser… Envie de hurler…

Soudain, une forte clarté envahit la pièce. Elle émanait de la personne debout. Pourtant, elle était toujours aussi sombre et ne projetait nulle ombre. Le convalescent cligna des yeux, seule action à son actif actuel, et parvint à s’habituer à la modification lumineuse. Une voix provint de la bouche de l’inconnu dont les lèvres ne bougeaient pas. Sa sonorité, à mi-chemin entre un sifflement reptilien et le crissement d’une lame tirée de son fourreau, écorchait les oreilles.


« Le temps de rejoindre les bras hospitaliers et accueillants de la Mort n’est pas encore venu. »

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Surprise… Etonnement… Interrogations…

« Je ressens de la perplexité dans ton regard. Tu t’interroges sur le sens et la raison de mes propos. Cela est tout à fait normal. Tu n’es qu’un humain après tout. »

Mépris… Haine… Envie de cracher… Dégoût… Impuissance…

« Tout cela était prévisible. Pourtant, cet échange se révèle divertissant. Aucunement pour toi bien évidemment, mais pour moi si. Et, cela se révèle d’un intérêt capital dont tu ne peux mesurer l'ampleur. »

Abandon… Incompréhension… Envie de dormir…

« Non, tu ne sombreras dans l’inconscience réparatrice qu’une fois la situation clarifiée et expliquée par mes soins. Mais, pour cela, un petit ajustement sera nécessaire. »

Etranger … Main droite levée… Lueur naissante… Blanc… Noir… Entremêlés… Tournoyant rapidement... Inlassablement… Lumière grise… Bille luminescente… Expansion… Globe flamboyant… Déplacement…

« Un conseil, ne panique pas. Sinon, tu peux dire adieu à ta vie et à davantage. »

La sphère quasi-aveuglante se maintint quelques centimètres au-dessus du torse de l’humain. Le tourbillon chaotique gris à l’intérieur s’agita. Des mains se murent et des lèvres articulèrent des sifflements et grincements. La boule s’enfla légèrement et un filament gazeux s’en détacha. Il fila vers le blessé et s’y introduisit. Des dizaines d’autres suivirent s’enfonçant dans diverses parties du corps allongé.

Hurlement silencieux… Souffrance horrible… Désir de mourir…

Les extensions se mirent à agir. Elles prirent progressivement une teinte rouge sang. Puis, le globe se colora aussi en rouge. La fumée tourbillonna rapidement. De plus en plus vite, jusqu’à ce que la vitesse rende le mouvement indétectable comme figé. Pourtant, au centre de ce maelstrom sanguin, une teinte verte se regroupait.

Douleur intolérable… Faiblesse grandissante… Vitalité aspirée…

L’aspiration cessa, de même que la centrifugation. Le sang aspiré prit le chemin inverse et retourna dans son réceptacle originel. Dans la bulle redevenue grise, un cristal émeraude subsistait. Le sorcier le saisit dans sa main et le sort se délita.


« L’énergie devrait circuler librement dans ton corps. Ton état précédent devrait être rétabli rapidement. »

Fatigue… Soulagement… Crainte révérencieuse… Contrecoup… Epuisement soudain… Ténèbres…

« Ah, comment des êtres aussi faibles peuvent maintenir leur existence aussi longtemps ? »

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« Tu émerges finalement. Il t’en a fallu du temps. »

Réveil… Sommeil réparateur… Douleur disparue… Guérison rapide… Etonnement…

« Oui, ton corps est guéri. Non pas de son imperfection, mais de la blessure qu’on lui occasionna. »

Mouvements… Bras… Jambes… Articulations… Aucune douleur… Aucune gêne… Aucun problème…

« Je vois que tu doutes de moi. Sache que cela pourrait se révéler néfaste. Si tu n’avais pas un rôle à jouer, j’aurais moi-même mis un terme à ton existence. »

Le guérisseur s’approcha encore davantage du convalescent. Il vrilla son regard pénétrant dans le sien.

« Maintenant, écoute ! Tout être est soumis au destin. Toi compris. Et, ta destinée est de permettre l’accomplissement d’autres destinées. Seulement, il te faudra faire un choix. »

Surprise… Interrogation… Dubitation…

« Te poser des questions en cet instant est inutile. Tu ne possèdes pas encore toutes les pièces t’étant nécessaires. Donc, évite de m’interrompre pas de futiles pensées. »

Enervement… Acquiescement forcé…

« C’est mieux, je te sens plus attentif à présent. Tu sers présentement plusieurs maîtres. Non, épargne-moi ton attitude surprise, étonnée et tout ce qui s’en suit. Je le sais, et c’est tout ce que tu as besoin de savoir. Dans un premier temps, il va te falloir en choisir qu’un seul. Peu importe celui que tu choisiras car le destin est déjà en marche. Tu peux réfléchir à ça maintenant. »

Réflexions… Souvenirs… Maîtres successifs… Maîtres actuels… Réminiscences…

Temps passant… Aube dorée… Soleil bienvenu… Réchauffement léger… Pièce faiblement illuminée… Lumière normale… Eclairage rassurant…

Choix réduits… Possibilités réétudiées… Décision prise…


« Non, ne dis rien. Entendre ton choix ne me servira à rien. Mais à présent qu’il est fixé, tu devras t’y tenir. Jamais, tu ne devras en dévier car tu ne peux plus t’écarter du chemin tracé. Enumérer ce qui adviendrait en cas de dérive ne ferait que fausser ton jugement, aussi m’en abstiendrais-je, mais sache cependant que tu le regretterais. »

Appréhension… Inimitié non voilée…

« Tu ne m’aimes pas. Ce n’est pas un problème, mais tu devrais essayer de dissimuler plus efficacement tes pensées. Cela pourrait te poser des difficultés avec d’autres que moi. Trêve de dispersion. Il est temps de passer à la deuxième phase. »

L’obscurité émise par l’être engloba progressivement la pièce. Les rayons du soleil levant furent peu à peu repoussés et exclus de l’infirmerie. La noirceur parut se solidifier autour des deux occupants des lieux. Puis, les ténèbres disparurent. La pièce se révéla vide lorsque le soleil y reprit ses droits. Les deux personnes s’étaient volatilisées.

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Arrivée soudaine… Changement rapide… Nouveau décor… Lieu sombre… Soleil disparu… Couloir familier… Emprunté récemment… Destination connue…

Attente… Questionnement muet… Appréhension…


« Je vois que cet endroit te rappelle des souvenirs. Ils sont récents et mauvais, et tu vas devoir les revivre. Et cela d’une manière nouvelle pour toi. Tu seras spectateur et acteur. Je sais qu’à un certain moment, tu désireras agir. Il faudra te contraindre à l’inaction, sinon tu pourrais le regretter. Je passe là encore sous silence les désagréments qu’une conduite irrespectueuse de mes directives pourrait engendrer. Bien, des questions ? »

Réflexion… Incompréhension…

« Pourquoi ? »
« Très bonne question. Cependant, j’y ai déjà répondu précédemment même si ce n’était que partiellement. Ton destin est de permettre l’accomplissement des destins d’autres êtres. Et, l’épreuve que je te fais subir présentement mettra en branle celui du maître que tu as choisi. Elle te permettra de changer aussi. Je sais que tu ressens des modifications dans tout ton être depuis ton retour des portes de la mort. Là, elles devraient encore s’accentuer. »

Son étouffé… Pas feutrés… Déplacement silencieux…

« Ah, je vois que ça commence juste à temps. Je te laisse franchir cette étape seul. Aucune aide ne viendra à ton secours, et aucune ne devra y venir. »

Sitôt la phrase terminée, l’homme se nimba de ténèbres. Les ombres furent aspirées par la noirceur s’opacifiant. Puis, la cape sombre se délita dévoilant un espace vide. L’étranger avait disparut à nouveau.

Autre soi… Etonnement… Impossible… Image pourtant réelle… Copie conforme… Marche tranquille… Destination connue… Jardins…

Dissimulation rapide… Placage mural… Souffle retenu… Présence non découverte… Soulagement…

Nouveau bruit… Intrus détecté… Avancée furtive… Homme armé… Arc en bandoulière… Carquois rempli…

Aplatissement mural… Respiration retenue… Position figée… Appréhension… Temps long… Manque d’air… Poumons douloureux… Alerte passée… Soupir silencieux…

L’archer continua à se déplacer silencieusement. Il avait repéré sa cible et l’avait suivi jusque dans ce lieu à l’écart de tout. Cet endroit serait parfait pour ce qu’il devait accomplir. Son œuvre achevée, il serait grassement récompensé. Sa victime était bien en vue, inconsciente du danger la menaçant. L’assassin se permit un sourire mauvais et victorieux. C’était presque trop facile. Silencieusement, il prit une flèche, enleva la protection recouvrant la pointe enduite de poison et la déposa contre la corde. Il caressa amoureusement son arc avant de le bander.

Envie de hurler… Cri étouffé… Interdiction d’intervenir…

Le tueur relâcha la corde. Elle vibrait encore lorsque la flèche fusa vers son but. Un choc sourd satisfaisant parvint aux oreilles du tireur. Il avait rempli sa mission. La victime ne tarderait pas à mourir soit de la blessure soit du poison.

Douleur empathique… Douleur illusoire… Sensation imaginée… Blessure guérie…

Le meurtrier rangea son arc et d’un air content partit chercher sa récompense.

Idées claires… But clair… Décision prise… Questions à poser… Réponses attendues…

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L’archer retraversait le couloir en sens inverse satisfait de lui inconscient de la menace mortelle le suivant furtivement. Comment aurait-il pu se douter que sa cible le poursuivait en cet instant alors qu’il l’avait abattue ? Il marchait d’un air décontracté et tranquille. Le mort en sursis se déplaçait en terrain connu, ce devait donc être un familier des lieux. Son visage restait dissimulé par les ténèbres que l’absence de lumière générait.

Filature discrète… Cible négligente… Trop négligente… Erreur regrettable… Air arrogant enrageant… Sourire bientôt ravalé… Vengeance proche…

Moment tant attendu… Muscles détendus… Esprit serein…

Tournant… Cible disparue temporairement… Allure légèrement accélérée… Tueur toujours visible… Soulagement…

Prêt… Action… Course furtive… Coup par derrière… Jambes visées… Cible à genoux… Enchaînement rapide… Coup au cou… Cible inconsciente…

L’homme émergea enfin. Sa tête lui faisait un mal de chien. Il était allongé sur une surface dure et froide. Sa tentative de bouger se révéla un échec, des liens l’entravaient efficacement. Que faisait-il là ? Pourquoi l’avait-on ligoté ? Qui avait osé faire ça ? L’immobilisé se mit à paniquer. Il tentait par des mouvements frénétiques de se libérer. Evidemment, cela ne marcherait pas, mais son esprit embrumé ne s’en rendait pas compte.

Un mouvement furtif attira son attention et stoppa ses efforts désespérés et inutiles. Il n’était pas seul. Quelqu’un l’observait et devait prendre un plaisir malsain à le voir dans cette situation.


« Qui êtes-vous ? Et, que me voulez-vous ? »

Le ton hargneux qu’il employa lui sembla si pathétique. Ce n’est pas en énervant son tortionnaire qu’il s’en sortirait. Non, la seule solution qui fonctionnait était la flagornerie.

« Que dois-je faire pour vous plaire mon doux seigneur ? De quelle manière pourrais-je vous prouver ma bonne foi ? Que désirez-vous de moi qui nécessite de tels traitements ? Ne serait-il pas plus avisé de me détacher en gage de bonne foi de votre part ? »

Il parla d’une voix soumise. C’était un talent qu’il avait développé après de longues heures d'entraînement. Et, grâce à cela, il s’en était toujours sorti vivant. Cela l’étonnait toujours que les gens réagissent aussi bêtement face à des compliments, mais cela l’arrangeait. Ils perdaient tout sens commun.

Sa tête étant libre, l’attaché la fit pivoter. Il se sentit très mal lorsqu’il découvrit qui le retenait captif. C’était impossible ! Il l’avait tué, il y a seulement quelques minutes de cela. Il ne croyait pas aux fantômes, et de toute façon si tant est qu’il y ait cru, un être immatériel n’aurait pu l’enchaîner. Le prisonnier sentit l’espoir le quitter.


« Qui ? »

Mot unique… Réponse attendue… Silence effronté… Mécontentement… Obligation d’agir… Coup unique… Genou brisé… Victime hurlante…

« Qui ? »

Nouvelle question… Nouvelle attente… Silence haletant… Absence de réponse… Punition… Autre genou brisé… Nouvel hurlement…

« Qui ? »
« Non, c’est bon, j’vais vous l’dire ! Pitié ! Arrêtez ! »
« Qui ? »
« C’est Friedrich. Il m’a d’mandé d’vous tuer. Pitié ! Ne m’tuez pas ! »

Réponse obtenue… Regard haineux… Envie de tuer… Victime à disposition… Haine à décharger…

Autel sacrificiel contourné… Derrière le délateur… Mains positionnées… Cris de protection… Mouvements désespérés… Torsion rapide… Nuque brisée… Tension accumulée disparue…

Hurlement haineux… Cri de frustration… Beuglement de désespoir… Sensation de trahison… Désir de vengeance… Réponses nécessaires…


***

Pendant ce temps, une ombre apparut dans la volière effrayant tous les volatiles. L’être mystérieux en sortit. Il s’approcha de l’écritoire et rédigea un message. La missive fut scellée par une marque sombre, au motif changeant en permanence.

Un pigeon d’un gris sale s’approcha du bipède et à son contact son plumage s’assombrit et devint noir à l’exception de sa petite tête qui virait au blanc. La lettre fut confiée au messager qui s’envola rapidement vers son destinataire.

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Je chevauchai à bride abattue après avoir récupéré Plume aux écuries. Je ne ménageais pas ses efforts, le crevant à la tâche. Chaque minute perdue rapprochait Pierrick du trépas.

Le jour laissa la place à la nuit, mais cela ne m’arrêta pas. La fatigue engourdissait mes membres alors que le soleil annonça une nouvelle journée. J’étais penché contre l’encolure de ma monture pour réduire la prise au vent et avoir l’impression d’être allongé. C’est dans cette posture que j’entrevis la citadelle. Je ne l’atteindrais pas avant midi.

Mon estimation se révéla juste, l’astre était à son zénith lorsque je franchis les portes de la ville. Enfin ! J’étais complètement exténué. Je ne désirais qu’une chose, dormir. Mais, je ne pouvais me le permettre. Comment aurais-je me reposer en sachant que mon ombre souffrait mille tourments ?

Après avoir confié mon compagnon équin au palefrenier, je me mis en quête de Pierrick. S’il était grièvement blessé, je devrais pouvoir le trouver à l’infirmerie. Aussi, m’y dirigeai-je appréhendant la vue de mon compagnon. A quel point était-il blessé ? Etait-il encore de ce monde ?

C’est l’estomac noué que je pénétrai dans ce lieu de convalescence. J’eus l’horreur de n’y voir personne. Avait-il succombé le temps que je le rejoigne ? Une vague de haine pure envahit mon esprit. Je ne voulais qu’une chose, venger la mort de mon ombre. Mes poings se serrèrent et je les abattais en un geste vain et douloureux contre la porte.


« Je doute que la douleur puisse t’aider dans l’épreuve que tu traverses, seigneur de Kelterre. » dit laconiquement une voix sifflante.

Je me retournai pour découvrir l’identité de l’impertinent. Qui était-il pour m’apostropher de la sorte ? Il restait dissimulé dans sa cape noire, le visage caché par une capuche blanche. Cela m’indigna que l’on se permette de me donner des leçons tout en n’osant pas se révéler. De quoi avait-il peur ? Je n’allais pas le tuer pour si peu.


« La violence ne résoudra jamais les conflits. » reprit l’inconnu.
« Qui êtes-vous et que me voulez-vous ? » demandai-je hargneusement.
« Mon identité est sans importance, ce que je désire l’est. Je souhaite que tu suives le droit chemin. »
« Qui êtes-vous pour décider de ce que je dois faire ou non ? Je ne vous donne aucunement le droit de m’ordonner mes actes. »
« Je ne décide rien, je conseille. Je suis l’évolution de certains dignes d’importance. Tu en fais partie. »
« Je n’ai rien demandé. Et, où est Pierrick ? » le questionnai-je alors qu’il n’y avait aucune raison qu’il le sache.
« Chaque chose en son temps, jeune homme. Non, t’énerver contre moi ne t’apportera rien. »

Il savait donc quelque chose au sujet de mon ombre. Son désir de silence m’horripila. Pourquoi ne disait-il rien pouvant m’aider ? Ces paroles étaient vides de sens pour moi et m’empêchaient de retrouver mon compagnon.

« Tout a un sens et un rôle. Le gynécée comme l’androcée. Si l’un manque, l’autre est inutile. Ils ont besoin l’un de l’autre. Pourtant, ils ne pourraient être plus opposés qu’ils ne le sont. »
« Que vient faire la botanique ici ? Je suis là pour Pierrick, pas pour recevoir une leçon sur la flore. »
« M’écouter jusqu’au bout est le premier pas pour revoir celui que tu appelles ton ombre. Tout ceci pour introduire le concept que le Bien et le Mal comme tu les définis ne peuvent que coexister. Si tu veux combattre l’un, tu as besoin de l’autre. Réagir au mal par le mal s’engendrera que davantage de mal et ne résoudra pas le problème. »
« Je ne vois toujours pas l’intérêt d’un tel babillage. »
« Pourquoi les a-t-on fait si impatient ? » se lamenta-t-il. « Tu as reçu un message t’informant brièvement des épreuves que ton ombre a subies. Tu désires répondre à la violence qu’il a subi par la violence. Ce n’est pas la bonne solution. Tu ne peux réparer ce qui est arrivé, mais tu peux empêcher que cela ne se répète. »
« Vous avez enfin fini ? Je voudrais pouvoir voir Pierrick. »
« Cela est possible à présent. Je sais que mes paroles joueront leur rôle au moment opportun. Sache donc qu’il s’est rendu dans les appartements de ton père afin de mettre un terme à sa vie. »

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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Mon père ? Qu’avait-il encore inventé comme manigances ? Il m’avait laissé les rênes du pouvoir, mais je savais en mon for intérieur qu’il surveillait le moindre de mes gestes. J’en avais conscience car nous étions pareils à un certain point, nous étions des Kelterres. Cependant, je n’avais aucune idée de ce que mon ombre voulait prouver ou accomplir en le tuant.

Je me hâtais pour me rendre dans les appartements paternels qu’il s’était auto-octroyé. Je ne désirais point que Pierrick tue mon père. Si quelqu’un en avait le droit, ce ne pouvait être que moi. Cet homme, ce monstre même, avait tué ma mère dès que je vis le jour. Pourtant, je ne lui en portais pas rigueur, je n’avais pas eu le temps de la connaître. Je ne connaissais pas davantage mon paternel, mais je ne l’ai point aimé. Il a toujours voulu diriger ma vie, et cela, bien que je le supportai jusqu’à un certain point, me dérangeais mais n’osais ou ne désirais y remédier.

Connaissant Père, je doutai même que mon ombre puisse lui faire quelque mal que ce soit. D’une, c’est lui qui avait inculqué à mon ombre son obéissance et sa loyauté, et je doutais donc fortement qu’il puisse s’en détacher et se révolter. De deux, c’est lui aussi qui lui avait tout appris, et je supposai que Pierrick ne pourrait avoir le dessus dans un affrontement.

Finalement, j’atteignis ses appartements. Durant ma semi-course, je n’avais pas vu de signe de la présence de cet inconnu qui m’avait au terme d’un laborieux échange dit où je pourrais trouver mon ombre.

La porte se trouvait face à moi. Ce seuil, je ne l’avais jamais franchi. Je n’avais jamais vu l’intérêt de faire une telle démarche auparavant. Mais là, c’était important, il me fallait sauver mon ombre et mon père accessoirement. La main sur la poignée, prêt à la tourner, je ressentis une forte vibration qui se propagea le long de mon bras me l’engourdissant.

Je n’avais rien entendu avant, mais on se disputait sévèrement de l’autre côté de cette fichue porte. Je ne savais ni le contenu ni la raison de cette dispute. Pourtant, la violence avait été telle que je l’avais ressenti à travers la séparation en bois. J’hésitai à entrer, ne voulant me retrouver au milieu d’un feu nourri d’insultes ou d’autres imprécations.

Puis, le silence. Je n’oyais plus rien. Avaient-ils tout à coup succombé ? Je n’y crus. Ils avaient probablement trouvé un point d’entente. Le calme revenu, je me permis de pénétrer dans ce lieu inconnu.

La paix n’était qu’une illusion. Ils ne se hurlaient plus dessus pour la simple et mauvaise raison qu’il se battait l’un contre l’autre. Pierrick se battait sans arme, se mouvant avec grâce et agilité. Père, lui, avait une fine rapière à la main gauche et une courte dague dans l’autre. Ses déplacements étaient aussi empreints de grâce mais la force brute qu’il y insufflait transparaissait fortement.

Mon ombre arborait déjà plusieurs entailles sanglantes principalement au torse et au ventre, mais aussi une au visage au dessus de l’œil droite. Le sang qui en coulait devait grandement le gêner. Père ne semblait pas avoir reçu de coups. Malgré la violence du combat, je m’étais rapproché.

Pendant encore une dizaine de minutes, le duel se continua, Pierrick n’arrivant pas à prendre l’avantage et son corps voyant apparaître de nouvelles balafres rouges. Je cherchais une manière de mettre un terme à ce massacre inutile. Malheureusement, je n’en vis point. J’étais impuissant.

Puis, mon regard attentif capta un changement dans l’attitude de Père. Je sentis qu’il s’apprêtait à donner le coup final. Je ne sais ce qui me prit, mais mes jambes me lancèrent au milieu des combattants. Je vis plus que je ne sentis la lame destinée au cœur de mon ombre s’enfoncer dans mon corps. Avant de perdre totalement connaissance, j’eus le temps d’entendre Père me parler.


« Tu déshonores le prénom que l’on se transmet de père en fils, Friedrich ! »

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Je me suis levé brusquement suite à un cauchemar. Un cauchemar réaliste, trop réaliste. Mon père me poignardait et me rejetait une nouvelle fois. La douleur fulgurante que mon flanc me transmit me ramena à la réalité. Ce n’était point un cauchemar. C’était la vérité, la dure réalité.

Près de moi, assis à mon chevet, mon ombre veillait. Enfin, il dormait surtout car il avait dû pousser au-delà de ses limites. Je savais que je n’étais pas en bon état suite à la blessure de Père, mais Pierrick semblait dans un plus piteux état. C’était moi qui aurait dû m’occuper de lui et non l’inverse. Je n’avais qu’un simple bandage autour du ventre. Lui, il ressemblait presque à une momie. Même son visage était bandé, au dessus des yeux.

Je savais qu’il était conditionné pour me protéger. Mais qui pouvait et devait le protéger si ce n’était moi ? Et, c’était ce que j’avais fait inconsciemment en recevant le coup que Père porta. Malheureusement, je ne me sentais pas d’attaque à réitérer cet exploit à nouveau. Protéger mon ombre, d’accord. Me prendre à nouveau un coup qui pourrait s’avérer mortel, non.

Dans l’immédiat, je ne vis qu’une solution, définitive, pour que Père ne représente plus un danger. Pour mon ombre et pour moi. Seulement, je ne voyais aucunement comment je pourrais faire passer Père de vie à trépas. Je ne savais nullement me battre et mon compagnon était impuissant face à lui.

Une autre solution me vient ensuite. Pour nous protéger… C’était la première fois que j’employais le pluriel concernant mon ombre et moi. Parler de… nous ainsi me troubla. Je n’y avais jamais songé auparavant. Il y avait moi d’un côté et lui de l’autre. Je le traitais comme un objet car il avait été éduqué comme tel. Mais, en employant ce mot, ce simple mot, « nous » je le comparais à moi. Cela signifiait que je le reconnaissais comme un être vivant, un être humain, comme mon semblable.

Mon compagnon. Mon ami. Oui, ce mot lui allait bien. Je ne ressentais pas la même chose pour Pierrick que pour Jaichim. Et pourtant, cela en était proche.

Pour nous protéger, il nous fallait nous éloigner du danger nous menaçant. Il nous fallait quitter la citadelle et mes terres ancestrales. Mais que ferions-nous ensuite ? Nous pourrions nous rendre à Halicarnasse, là où Jaichim vit et dirige le palatinat. Seulement c’était encore trop près à mon goût et ne pouvait rester qu’une solution à court terme.

J’avais beau me creuser les méninges, rien ne venait. Le néant. Aucune idée lumineuse. Je ne pouvais me contenter de fuir bêtement. Je ne pouvais pas non plus rester et me battre. Donc, il ne me restait plus qu’à me défendre ? Il parait que la meilleure défense est l’attaque, seulement je trouvais cela stupide. Mais dans ce cas, comment faire pour me défendre ?

Et là, enfin, l’illumination. Je ne voyais qu’un moyen d’apprendre à me défendre en dépit de mon corps inadapté au combat. La magie. Oui, elle était la réponse à tous mes problèmes. J’avais passé de longues heures à apprendre la théorie de ce qu’était la magie. Il me fallait à présent apprendre à m’en servir. Et pour cela, une seule destination. La Corporation des Arcanes.

descriptionKhel, citadelle des Kelterres EmptyRe: Khel, citadelle des Kelterres

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