Le Monde de Kalamaï
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Les anciens disent que lorsque les hommes se détournèrent des Dieux à la fin de l’Âge d’Ebêne, ces derniers versèrent des larmes qui se cristallisèrent au contact du sol. La peine des Dieux fut telle que les larmes formèrent le sable et les larges dunes qui couvrent une bonne partie de Prévèze. Même si certains savants gnomes réfutèrent cette théorie la légende demeure, immuable, impérissable. L’environnement n’a que peu évolué depuis cet âge ancien.
Prévèze du Sud est pour ainsi dire le cœur de ce désert, non pas géographiquement, mais climatiquement. Les températures atteignent parfois plus de 60°. Le sol est le plus ingrat qui soit, la terre la plus stérile possible. La végétation y est quasi inexistante et la faune locale se résume à quelques reptiles, des insectes, des rongeurs et de rares oiseaux nocturnes. Les ankhegs, ces créatures arachnides dangereuses, sont les seuls prédateurs redoutables de la région. Le plus grand meurtrier étant le désert lui-même.

Les alentours du Repaire Dsertq

Forte insolation, températures très élevées et une évaporation plus importante que les précipitations sont les caractères principaux du milieu entourant le repaire des parias. Rare sont les oasis en Prévèze du Sud. Les étrangers ont tôt fait de se perdre et de mourir. Les occupants ne peuvent guère prétendre survivre plus de quelques jours en dehors des hameaux de civilisation présents.

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Spoiler :


Noin loin du repaire des parias, la nuit serait sanglante. Lentement des troupes ennemis avait parvenu à s'avancer très près des campements anarchistes en tuant un à un toutes les sentinelles grâces au tir précis des archers de Maon. Attendant le moment opportun pour débuter le combat, les troupes s'éparpillèrent de manière stratégique dans la nuit sombre et sans lune du désert. Une fois que toutes les unités furent disposé adéquatement, le signal fut donné.

Les troupes bien entraînés de la grande forêt de Maon effectuèrent une première vague d'assaut causant de lourdes pertes et dont la réplique fut désorganisé. Sans aucun temps d'arrêts, le ciel noir fit pleuvoir des centaines de créatures légendaires oeuvrant pour la paix de l'Empire sous les ordres du palatin Babka. Aucune pitié n'existait lorsqu'il s'agissait d'affronter quelconque résistance essayant de mettre Kalamaï sous leur joug.

Seul la voix d'un haut gradé se fit entendre :

Faites des prisonniers, ils devront enterrer leur pairs avant de quitter ! Les terres acquises pendant cet assaut deviennent sous le contrôle des autorités d'Ald'Rhune. L'or acquise dans ce campement est substantielle, cela fera un trou dans les finances de ces bandits.

L'agression se termina en quelques heures, suite à quoi les prisonniers durent creuser le sable afin d'y enterrer les nombreux corps des anarchistes mort pour leur cause, sans succès. Tandis que les quelques pertes du palatin Babka furent rapatrié à la maison. Avant de repartir, un drapeau des Fidèles de Maon fut planté sur les lieux, indiquant que cette attaque était représailles et avertissement que l'armée prévèzienne n'était pas seule pour combattre la nuissance sudiste en Prévèze. L'allégeance de la palatine Hélèna envers Maon engageait les armées du seigneur Babka a intervenir pour soutenir sa collègue et réduire les espoirs de victoire des parias. Leur coffre ayant été vidé d'une charmante sommes qui sera envoyé en partie à Méthone en temps opportun pour aider à financer les besoins là-bas.



(Sujet ayant été divisé et remis en ordre... les événements ici énoncé sont arrivé voilà quelques temps)

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Le soleil n'était plus qu'un point flamboyant, rouge comme une forge. Le sable, mainte fois dorés, n'était plus que braises sous les fers des chevaux harassés. L'horizon morne se troublait en de vagues formes et parfois les dunes s'élevaient comme des montagnes de par les vapeurs qui s'en échappés.
Cela faisait longtemps que le crépuscule s'était enfui. A présent au plus hauts dans le ciel, l'astre détruisait tout espoir d'ombre fraîches et le prochain point d'eau devait être l'arrivée. Dans les charges, dans les voyages, ce sont toujours les chevaux qui partent les premiers. A cette heure là, les trois cavaliers encapuchonnés étaient venu depuis Zackinthe où ils n'avaient pas trouvé les Anarchistes. On leur a donc signalés qu'ils avaient déménagés en Prévèze comme s'envole au vent une paille enflammée. Les trois personnages vêtus de rouge et de noir tenaient encore debout sur leurs chevaux mais l'une des montures n'avait pas tenu est s'était écroulé comme un épis mûrs. Ils auraient du emprunter des chevaux nains, bien plus résistant à cette température. Était-ce l'oasis au loin, ou bien un mirage substantiel, simple ectoplasme créé de toute pièce par l'imagination trompée ?
Sur l'équidé qui transportait alors deux des trois voyageurs, le plus gringalet des deux compères chuta sur le sol dans un bruit sourd. Le personnage aux joues plus enrobés et au menton double et fendue, ne réagit même pas, le cerveau embrumer par la sueur. Le troisième homme qui devait être le meneur et par défaut le plus résistant, se laissa tombé du cheval comme un pan de mur pour ramasser son camarade étendu sur le sable torride. En ce lieu, les prières semblaient inutiles. Pourtant les miracles existent puisqu'ils arrivèrent à l'oasis, à pied, privé d'un deuxième cheval. Les températures frâiches et humides de Maon et malgré la chaleur estivale d'Igoumen ne les avaient habitués par pareil chose. Leur crâne étaient bouillant comme l'eau d'une infusion. Mais ils finiraient par trouvé les parias, les anarchistes. Telle est leur mission "spéciale", doivent-ils en payer le prix.

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Le regroupement puis la retraite des parias de la province de Zakinthe avait été un vaste capharnaüm et il fallut plusieurs jours aux différents groupes pour rejoindre Prévèze du Sud. Ne se déplaçant que tôt le matin et tard la nuit, les anarchistes avaient progressé lentement mais sûrement. On dénombrait 500 parias, répartit en une petite dizaine de groupes, qui rentraient chez eux après la campagne avortée en Zakinthe. Des parias étaient morts, mais d’autres camarades avaient rejoins leur cause et les avaient suivi, même après l’alliance avec le Palatin Kaamos. L’idéal de l’anarchie dépassait les frontières. En ce jour, tous les groupes avaient retrouvé la chaleur bienveillante du repaire et le sourire des femmes et des enfants y résidant. Tous les groupes sauf un…

Ranhort leva furtivement les yeux vers le ciel.

*Maudit démon, nous laisseras-tu le temps d’atteindre l’oasis* morigénait-il en lui-même.

L’équipe dont il faisait partie, surnommé « les Rocs » car c’était sans nul doute la plus fiable et solide escadre des parias, avait eu pour mission de fermer la marche lors de l’évacuation de Zakinthe. Rude tâche dans la fournaise de Prévèze. Sur le groupe de 43 hommes, déjà une bonne moitié commençait à souffrir de déshydratation. Ils avaient commis l’erreur de rester un jour de plus pour secourir des groupes désorientés dans le désert. Une erreur qui pouvait leur être fatale. Ranhort tenait le choc et sa détermination redonnait courage à ses camarades de lutte, pour la plupart humains. L’orque savait que sa race supportait mieux ce genre de situation, la contrepartie était qu’ils vivaient en moyenne moins longtemps que leurs congénères humains. Ranhort menait donc la marche du dernier groupe de parias de la guerre de Zakinthe. Si tentait que l’on puisse appeler ça une guerre. Rappelé en urgence, ils n’avaient pas pu atteindre la capitale Arthandre. Maintenant, Kaamos était leur allié, la guerre avait cessée.

C’est alors qu’au milieu de la mer de sable se dessina l’espoir de survie. L’oasis du repère ! Ranhort eut un sourire de victoire.

Nos efforts ont payé frères, voila l’oasis ! Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres du repaire. Profitons-en pour remplir nos gourdes !

Les hommes et orques coururent alors de manière chaotique vers l’abri naturel. Ranhort fermait la marche. Il serait le dernier à boire. Il y comptait. Pourtant à son arrivé les parias avaient formés un étrange cercle silencieux autour de l’oasis. Les plus assoiffés buvaient mais d’autres observaient silencieux quelque chose. Piqué au vif, Ranhort se fraya un passage à travers ses compagnons.

Eh bien que se passe-t-il, se peut-il que vous refusiez cette bénédiction une fois à portée de main ? ironisa-til.

C’est alors que la vue de trois étrangers retint toute son attention. Involontairement, l’orque se trouva dans la même position que les autres parias en observateurs muets. Un cheval. Trois hommes. Comment avaient-ils pu trouver l’oasis ? Ranhort se rendit vite compte que cette question paralysée tous les parias Il sortit alors de son état de stupeur pour constater que les étrangers en question portaient les marques de souffrances du désert sur leur faciès et que seul un d’entre eux semblait les avoir remarqué, les deux autres semblant trop affaiblit, même pour s’apercevoir de la présence d’une cinquantaine d’hommes et d’orques armés. Empoignant sa lourde hache de sa main forte, Ranhort s’avança vers les inconnus, suivit par une dizaine d’autres parias. S’adressant au plus robuste des trois, il dit :

Salutations camarades, peut-on savoir d’où vous venez ?

La question en suggérait beaucoup d’autres, mais il était possible que les hommes soient des nouveaux parias ayant rejoins les rangs des anarchistes entretemps. Peut-être étaient-ils des leurs ? La réponse n’allait de toute façon pas tarder.

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Le plus robuste des trois voyageurs leva les yeux et vit autour de lui une horde d'homme et d'orc. Un personnage le salua et le questionna

Euh... Nous venons d'Igoumen. Mais nous sommes d'abord allés jusqu'en Zackinthe. Nous recherchons des anarchistes. Nous sommes à leur recherche depuis 23 jours je crois... N'auriez-vous pas de quoi manger ? N'y-a-t-il rien dans cette région qui puisse nous donner le repos, si ce n'est la mort ? Mon seigneur je vous dois alléange je ne faiblirais pas et j'accomplirais mon devoir jusqu'à la mort mais jusqu'où les souffrances nous méneront ? Peut être que Nucter se joue de nous, peut être aurais-je dû trahir querrelle.. Non ! L'Usurpateur est un félon, nous devons le mettre à mort...

Puis soudain, à l'apogée de son délire, l'homme se jetta à terre dans ces dernières forces et se mit à crier. Manifestement il semblait que la folie l'avait gagné. Les deux autres dormaient mais on les eu pu croire mort au vu de leur état comateux. Depuis combien de jours n'avait-il pas mangé ? Depuis combien d'heures l'eau avait manqué à leur outre dans ce paysage lunaire et hostile où ne vit aucune odeur ou bruit, hormis celui du soleil et du vent ?

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Un nouveau jour se levait sur le désert prévèzien. Le ciel vide de nuage miroitait d’un bleu azur rappelant la teinte de l’océan non loin de là. Le vent hurlait une lancinante mélodie ruisselant sur les dunes de sable, annonciateur de mauvais augure pour les sages. Mais c’était une journée peu encline au repos qui attendait les parias du repaire. Voila plusieurs jours que les anarchistes de la région et d’autres convergeaient vers le repaire.

Cela avait commencé avec le retour des parias de Zakinthe, puis l’arrivé d’anarchiste du nord et de l’ouest de Prévèze. Cela finissait avec les sympathisants d’autre province qui avaient complété les rangs d’une véritable force révolutionnaire armée en fin de formation. Ranhort observait l’œil dur les nouveaux venus s’exercer. Le groupe « Roc » de l’orque avait en charge l’entrainement au combat des derniers venus afin de permettre leur incorporation dans les unités parias. Pas de discrimination ici. Les meilleurs joignaient le groupe « Roc », les autres avaient plusieurs choix d’affectation. Chaque groupe étant autonome, les nouveaux se devaient de respecter leurs règles internes puisque la hiérarchie militaire n’existait pas dans l’organisation anarchiste des groupes de guérilla. Ainsi certains groupes privilégiés une approche compacte du combat, en se basant notamment sur une charge fulgurante pour déstabiliser l’ennemi avant de se replier, alors que d’autres groupes utilisait des techniques de « franc-combat » basé sur des attaques répétées et régulière sur les parties faibles des troupes ennemis afin de démoraliser l’ensemble des combattants. Chacun devait apprendre à tout partager avec ses frères d’armes et à rester fidèle à la cause jusqu’au bout.

On voyait ainsi pousser autour du repaire de nombreux campements hébergeant les unités parias. Leur nombre n’avait cessé d’augmenter et les estimations faites, bien que très approximative, recensaient environ 2 000 anarchistes combattants et plus de 15 000 civils, ces derniers trouvant un lieu de vie et de travail au sein du repaire. Les civils étaient sans doute plus importants que les combattants. C’était eux qui récoltaient la production agricole, cueillaient de manière intensive les fruits du désert, acheminaient l’eau des oasis jusqu’au repaire. C’était eux qui prenaient en charge les activités délaissés par les soldats. Ainsi on voyait des femmes dans les forges, des enfants dans les grottes minières du désert, des vieillards dans les champs. Enfin c’était eux qui préparaient matériels et vêtements en vue de l’assaut prochain contre le Palatinat. Les combattants, eux, passaient leur journée à s’entrainer grâce à l’aide des vétérans comme Ranhort. Le temps du combat était proche, la victoire de l’anarchie sur le pouvoir prévèzien se déciderait par cette campagne. Mais pour l’instant il fallait encore finir les préparatifs et rassembler les informations sur l’ennemi.

Heklar le shaman avait lui aussi passé de nombreuses heures de travail acharné, à la fois sur ses sorts, mais également sur la formation des flagelleurs. A force de maitrise et de contrôle mental, Heklar pouvait à peu près leur donner des instructions de combat. Les flagelleurs, abhérations de la taille d’un homme et demi, sont caractérisés par une tête reptilienne osseuse d’où ressortent des tentacules, par un corps étrangement humanoïde mais dont les tentacules peuvent donner l’aspect d’une pieuvre. Créature très cruelle par nature, sans aucun contrôle arcanique les flagelleurs s’attaquent à tous les autres types d’êtres vivants, y compris les dragons. Heklar avait rendu plus docile ces abhérations, et les avait formés au combat spécifique contre les dragons. En effet les flagelleurs peuvent envoyer des pelotes remplies d’un liquide corrosif sur des cibles distantes. Des spores générés sur le bout de leur tentacule permettent de former ces boules chargées d’acide et un ample mouvement tentaculaire de lancé envoie cette arme naturelle sur des cibles pouvant se situer jusqu’à 100 mètres, bien que la précision soit faible. Mais contre des dragons la précision n'était pas l'élément essentiel et Heklar avait confiance en l’efficacité des monstres. Ainsi les dragons effectuant des piques seraient immédiatement ciblés par les flagelleurs, ultime défense contre les êtres ailés dont dispose le Palatinat.

Ranhort et Heklar se tenaient au courant de leurs préparatifs respectifs, il ne restait plus qu’à l’Assemblée anarchiste de donner le feu vert pour commencer la longue marche vers la capitale, et l’extension de l’anarchie.

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Odra avait accepté d’elle-même de conduire l’étrange géant jusqu’au repaire des parias. C’était elle qui avait proposé cette solution, c’était elle qui le mènerait à travers le désert. Le basilic et le demi-orque étaient restés à la frontière, plus ou moins sous la surveillance du groupe qui ne voulait pas vraiment avoir à affronter les deux créatures en cas de problème. Odra chevauchait un mustang tandis que son « hôte » était en croupe juste derrière elle, les yeux bandés comme il l’avait lui-même suggérée. Elle avait aussi prit deux autres mustangs en prévision. Le premier s’effondra vite de fatigue et la paria se rendit compte qu’elle devrait faire marcher le géant. Le cheval ne pouvait pas supporter longtemps une telle charge en plein désert. Dans cette fournaise, la paria prenait constamment le soleil comme repère afin de retrouver les rares oasis que connaissaient les parias. Sans cette connaissance, toute traversée était voué à l’échec. Ainsi le repaire n’avait jamais été réellement inquiété par aucune armée. Aujourd’hui c’était même le contraire. Les parias avaient gagné en nombre et en puissance, leur shaman avait dompté les redoutables flagelleurs qui vivaient dans la seule grotte marécageuse de Prévèze du Sud (une anomalie géographique qui aurait pu attirer de nombreux savants si son existence était révélait). Et maintenant, une armée se réunissait autour du repaire.

Odra arriva bientôt en vue des tentes qui entouraient le petit village. En effet le repaire ne pouvait accueillir tous les anarchistes venus combattre. Un grand nombre avaient établit des campements autour du repaire et de l’oasis. Des drapeaux noirs flottaient au vent, des humains, des orques et quelques minotaures s’affairaient. Tous tournèrent les yeux vers le géant lorsqu’il arriva. Odra enleva le bandeau des yeux du géant qui put admirer le regroupement de l’armée anarchiste. Bien sûr, très peu de vrai guerriers dans cette armée, aucun magicien ni jeteur de sort. Beaucoup puaient la crasse et certains devaient sans doute faire peine à voir. Mais ils étaient là. Jamais le repaire n’avait accueilli autant d’anarchiste. Le ravitaillement était toujours en « flux tendu », le moindre problème risquait à tout moment de créer une pénurie. Mais la foi en l’anarchie lié ces êtres et leur donnait une confiance telle que ce genre de soucis ne les indisposait aucunement. Tous voulaient se battre. Bien que l’heure ne soit pas encore venue elle approchait, et les parias s’entrainaient avec acharnement. Odra et Aquilodon s’arrêtèrent à une vingtaine de mètres de l’entrée du repaire d’où une sentinelle s’enquit des raisons de leur présence. Après avoir levé le poing en l’air, salut des anarchistes, Odra expliqua qui était l’individu et ce qu’il voulait. Après un regard froid vers le géant la sentinelle reparti. Odra et Aquilodon restèrent une petite heure dehors, observant les va et vient permanent des parias dans les campement. Alors que l’impatience commençait à se lire sur les yeux d’Odra, un vieil orque se dirigea vers eux. C’était Heklar le shaman. Il prit la parole.


L’Assemblée va vous recevoir Aquilodon de Ménéxène, mais avant je dois vérifier l’authenticité de votre identité. Pouvez vous prouver être celui que vous prétendez ?

Le vieil orque toisait le géant d’un air de défi. Odra fit un pas en arrière. Elle connaissait les pouvoirs du seul jeteur de sort du repaire pour l’avoir vu à l’œuvre. Le géant ne devait sûrement pas se rendre compte à qui il avait à faire.



Dernière édition par Ranhort le Ven 29 Jan 2010 - 21:35, édité 2 fois

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L’Assemblée va vous recevoir Aquilodon de Ménéxène, mais avant je dois vérifier l’authenticité de votre identité. Pouvez vous prouver être celui que vous prétendez ?

- A voir votre attirail, vous devez être shaman. Et surement pas un mauvais. Et cet art ne court pas l'Empire. Il n'en existe actuellement que trois, à ma connaissance, en Zakinthe, et seul les puissants savent dompter les plus terribles créatures. Je suis le seul dans ma Province qui ait dompté un Basilic. Hélas, je ne peux vous montrer le pouvoir que j'exerce sur lui, car on a exigé de moi que je le laisse à la frontière.

Si vous désirez d'autres preuves, je peux vous les donner.

Aquilodon détacha la Claymore de Brak, symbole du Palatinat de Zakinthe, de son dos.

- J'imagine que vous connaissez cet objet. C'est la meilleure preuve que je puisse fournir. La Claymore de Brak, l'arme des Palatins de Zakinthe. Seul celui qui la détient ou l'a détenue peut envisager de diriger la Province. Sans elle, jamais le peuple ne ses soumettrais, ou n'élirais.

Le géant réfléchit un instant, puis reprit.

- Je peux également vous donner mon nom de naissance, qui constituerait à lui seul une preuve, pour peu que vous le connaissiez vous même.

Le Prophète regarda le shaman droit dans les yeux.

- Si vous voulez que je vous la prouve par d'autres moyens, dites-le moi.

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Mogoth avait poursuivi sa route à travers le désert aride avec sa horde de démon, il se dirigeait vers le repaire des Pariah dont il avait eu vent de leur présence voilà longtemps. Il avait bien envoyé un émissaire, mais ce dernier c'était mal fait comprendre pour ensuite revenir bredouille à l'abysse, aujourd'hui en ruine.

En cette journée toujours aussi chaude dans cette région de Prévèze, un message ailé l'avait rejoint pour transmettre quelques rapports. Il reçu ainsi l'information que sa troupe de choc en Thassopole avait fait bien du dégât et mis en déroute un baron de la place. Anaphe devait maintenant être au courant que le Sanglant était bien en vie, faisant craindre le pire à Von Seviand. Pour le moment ses armée était de retour en Edhesse pour reprendre des forces mais cela ne saurait tarder pour la capitale de cette province. Surtout que le message indiquait aussi que le combat était en cours au nord de l'Edhesse contre une armée bien garni d'Aedric.

Le Sanglant continua sa route afin de rencontrer les anarchistes. Sur sa route, il serait sûrement interpellé par l'un ou l'autre de ce regroupement car il était impossible de passer inaperçu alors que la marche forcé de lui et ses démons provoquait un nuage de poussière et de sable visible de très loin. Les armes étaient au fourreau, aucun signe d'hostilité à priori, seulement un groupe qui avançait le plus vite possible pour atteindre leur destination.

L'homme à la capuche souhaitait trouver ceux qu'il cherche pour s'entretenir avec eux dès que possible. Son temps est précieux et il avait des conquêtes à faire et une vengeance à mettre sur pied.

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Le repaire était des plus calmes en cette journée. L’armée anarchiste était fin prête pour l’attaque qui devait être imminente. Le palatinat ne ferait pas le poids. L’entrainement avait dure plusieurs mois et de nouveaux anarchistes étaient parvenus à trouver le repaire. Les compteurs avaient estime le total des combattants valides à plus de 2500, ce qui était tout simplement ahurissant pour les habitants du désert. La mauvaise contrepartie était que le réapprovisionnement des hommes subissait régulièrement des problèmes. Les pénuries d’eau étaient assez fréquentes et les femmes devaient marcher en moyenne deux fois plus pour atteindre des oasis plus éloignés car les puits ne suffisaient plus. Pour la nourriture, le rationnement à un repas par jour était de rigueur tant que la campagne n’était pas lancée. Il n’y avait pas assez pour tous. Mais la foi faisait tenir les hommes et leur ardeur au combat n’avaient plus rien des paysans qu’ils étaient auparavant. Le groupe « Roc », troupe d’élite de Ranhort, avait été au cœur de cette formation de choc. L’orque était fier de lui. Il était d’ailleurs en train de roupiller comme la plupart des anarchistes lorsqu’un éclaireur s’égosilla à l’entrée du campement.
Des monstres, des abominations, nous sommes attaqués !
Ranhort se leva en sursaut, la main sur sa hache.
Quoi qu’est ce que tu chantes la ? Qui nous attaque et comment ont-ils trouvé le repaire ?
L’homme, visiblement essoufflé et terrifié, était affecté à la surveillance éloignée du repaire. Il décrivit une horde de démons arrivant par le Nord.
Le Nord ? s’interrogea l’orque, une attaque de la Palatine…non ce n’est pas possible elle n’a pas de démons dans son armée. Qui peut bien prendre le risque de s’aventurer dans le désert…
L’orque réfléchissait lorsque le shaman, Heklar, le rejoignit.
Prends ta troupe d’élite, il s’agit d’un danger plus grand qu’une simple troupe. Je t’accompagne avec mes bêtes.
Les « bêtes » en question étaient les flagelleurs que le shaman avait dressés. Bien que sous contrôle, les anarchistes ne pouvaient reste à proximité de ces aberrations sans avoir la chair de poule. C’est ainsi que les 50 guerriers d’élites du groupe « Roc », accompagné du shaman et d’une vingtaine de flagelleurs, partirent à la rencontre de cette menace inconnue.

[…]

Alors que l’armée de Mogoth progressait à travers les dunes, le soleil se fit plus insistant. Arrive en haut d’une dune, les premiers soldats du Sanglant se mire à dévaler tant bien que mal la pente raide et instable du monticule sablonneux. Lorsque la majorité des troupes atteignirent la bas de la dune, ils se rendirent compte qu’une cinquantaine de guerriers armes, principalement des orques les y attendaient. Ils étaient vêtus de large vêtement couleur sable, ce qui les camouflait dans le paysage. Derrière les anarchistes, au sommet d’une dune, se trouvait un autre orque accompagnés de falgelleurs. Un silence tendu s’installa avant que Ranhort prit la parole.
Qui êtes vous pour troubler la tranquillité du désert et de ses habitants. Que croyez-vous trouver ici ?
La lourde hache qu'il portait lui démangeait depuis trop longtemps, et les adversaires en face de lui étaient terrifiants et semblaient redoutables. Heureusement que les troupes d'élites étaient solides. Les autres anarchistes auraient déjà détalés devant ces créatures.

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La progression allait bien mais devant se tenait maintenant des orques et des flagelleurs. Mogoth était devant sa horde et écouta les propos de celui qui parla. Le Sanglant fit signe à ses démons de ne pas bouger tandis qu'il s'approcha de Ranhort.

Je ne trouble pas la tranquillité du désert, je viens ici à la recherche de ceux que l'on nomme les parias du sud de Prévèze. Je suis ici en paix pour discuter avec cette organisation dont mes meilleurs informateurs m'ont informé que le désert était leur repaire. N'ayant pas la contrainte de la chaleur puisque nous avons connu l'enfer, il nous est aisé de voyager parmi le sable et le dur soleil. Je suis le Sanglant, en personne, certes l'on me croit mort à bien des endroits de l'empire mais je suis bien vivant, près à semer le chaos en Kalamaï.

Menez-moi à ceux que je dois voir pour discuter, rangez vos haches et maîtrisez vos flagelleurs, ils seront d'aucune utilité. Ma horde doit me suivre et n'ayez crainte, tant que rien ne m'arrive, il ne feront rien. Il en revient alors à vous et vos hommes de rester sage et tout le monde sera en vie à la fin de cette discussion que j'aurais. Ne me faites pas attendre, le temps est précieux pour faire des surprises.


La voix du Sanglant émanait de sa capuche dont on ne voyait rien du visage de son porteur. Personne à ce jour n'avait vu l'apparence de cet être, de cette menace qui répand la mort.

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Un silence terrifiant suivi l’annonce faite par l’étranger.
Je suis le Sanglant, en personne…
Les hommes s’entre regardèrent, hésitants. Ranhort lui-même eut un frisson lorsqu’il entendit prononce le nom de l’infernal. Du haut de sa dune, Heklar n’en croyait pas ses oreilles. Le plus puissant démon de Kalamaï se tenait devant eux ! Un être que tous connaissait et redoutait. Les anarchistes pensaient que son règne de terreur avait cessé mais la réalité, une fois de plus démentait les rumeurs. Il ne fallait dès lors pas être devin pour se rendre compte de la gravité de la situation. En sous-nombre et face à un adversaire aussi puissant, les meilleurs guerriers anarchistes n’avaient aucune chance. Même le désert était impuissant face aux créatures des enfers. Heklar réfléchi rapidement. Le ton employé par Mogoth était menaçant alors qu’il disait venir en paix. Le mener au Repaire serait pure folie, il pourrait tout détruire. L’armée anarchiste ne devait pas engager de conflit avant l’attaque contre Méthone, sinon, ce serait la fin des espoirs révolutionnaires des Parias. Sans parler du chaos que générerait l’arrivé d’une telle horde au sein du Repaire. Scrutant l’armée démoniaque, le shaman ne pouvait qu’imaginer le carnage et la désolation que suivait cette troupe maudite. Leur présence dans le désert, quoi qu’incompréhensible, était de mauvaise augure.
Vous croyez nous assez fou pour vous laisser fouler le sol du Repaire avec votre armée seigneur Mogoth. C’est mal connaitre les anarchistes ! Dites nous immédiatement ce pour quoi vous êtes venus et nous verrons si vous, et vous seul, pourrez avoir audience à l’Assemblée.
Heklar préférait mourir tout de suite que de dévoiler la position du Repaire à de tels monstres. En contrebas, Ranhort et le groupe "Roc" attendaient nerveusement la réponse du Sanglant. Ils étaient plus ou moins prêts à en découdre. Beaucoup ne comprenaient pas pourquoi le tyran se présentait devant les anarchistes aujourd’hui.

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La stupéfaction à la prononciation du nom du Sanglant avait agit tel une trainée de poudre au grand vent. Ma réputation n'était plus à faire et les rumeurs circulaient tout aussi vite. L'orc refusa malgré tout ma requête.

Vous dites ne pas être assez fou pour me guider à vos dirigeant mais vous êtes assez fou pour osez provoquer l'affrontement par votre négligence. Si j'avais voulu vous tuer, vous pensez sérieusement que j'aurais fait tout ce bruit, cette poussière. Arrivant en plein jour et sans chercher à me faire discret. Pour qui me prenez vous ?

Je viens ici parce que nous avons un ennemi commun en la palatine de Prévèze, je suis ici pour mener une attaque sur la capitale. Je suis là pour connaître vos intentions dans un avenir rapproché pour vous permettre de faciliter votre désir d'arnarchie dans cette partie de l'empire.

Vous avez ainsi le choix de me laisser passer, moi et ma horde, pour se rendre là où il faut que je puisse discuter ou bien je repars après vous avoir tués pour ensuite me rendre à Méthone pour continuer d'assouvir ma vengeance.


Les démons attendaient les ordres de leur maître, tuer étant leur seul plaisir, un amuse-gueule avant de se diriger sur la cité principale de Prévèze serait très apprécié par eux. La survie des anarchistes devant eux tenait à un fil, aux simples paroles que Ranhort prononcerais dans les prochains instants.

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La situation était dans une impasse. L’aura de Mogoth rayonnait de noirceur et il apparaissait comme l’incarnation parfaite du mal. Le démon avait accentué sa menace contre les anarchistes, ce qui déplaisait fortement à Ranhort. D’un autre coté il disait vouloir attaquer Méthone, ce qui faisait un point commun, et sans doute le seul, avec les anarchistes. Mais le risque de laisser Mogoth prendre le pouvoir à la place d’Hélèna était grand. Dans un tel cas, cela reviendrait à remplacer un mal par un pire. Mais Mogoth disait vouloir aider l’anarchie…non il ne devait pas en avoir la même conception que les Parias. Mogoth était un tyran… Le soleil faisait perdre toute notion de logique et Ranhort avait du mal à réfléchir. La présence d’ennemis augmentait son adrénaline et sa soif de sang. Il faisait chaud, très chaud, trop chaud…
Mogoth était l’ennemi de l’anarchie, tout comme Hélèna, Babka, Xanis, l’Empereur et tout seigneur existant sur ce continent ! Il n’y avait pas de place pour le compromis ! Mort au pouvoir ! Mort au tyran !
Yaaaaaaaaarghhhh !
Ranhort abattit sa hache sur l’infernal, qui l’esquiva d’une vitesse surprenante, manquant de faire perdre l’équilibre à l’orque. Ce fut le geste qui sortit le groupe « Roc » de sa torpeur. Avec une détermination surprenante, les guerriers d’élite entrèrent au contact avec l’avant-garde démoniaque. Dans ce combat perdu d’avance, il n’y avait pas de place pour l’hésitation. Déjà des suppôts de Mogoth tombaient sous les coups des anarchistes. La surprise ne durerait que peu de temps, Ranhort le savait, il fallait protéger le Repaire. L’orque cria à son congénère shaman :
Heklar retourne au Repaire vite, nous ne tiendrons pas longtemps !
Mais qu’as tu fais fou, vous allez mourir !
Le shaman était atterré par la tournure des événements. Le groupe « Roc » avait perdu toute notion de logique et de réalité. Mais les anarchistes étaient impulsifs et les menaces de Mogoth avaient constitué le déclencheur de leur violence. Heklar regardait le combat irréel qui débutaient sous ses yeux.
Viiiiite ! hurla Ranhort tout en esquivant de peu la lame d’un ennemi.
Heklar ne se fit pas prier. Il rebroussa chemin et couru à toutes jambes vers le repaire. Avant de partir, il confia un dernier ordre aux flagelleurs : détruire Mogoth. Obéissant à l’injonction mentale du shaman, les aberrations commençaient à descendre la dune de sable pour se joindre au combat. La bataille était déséquilibrée, la conclusion certaine. Seule la durée restait indéterminée. Mogoth venait d’échouer dans sa démarche diplomatique pour une raison : en augmentant la pression sur les anarchistes, il avait fait grandir en eux l'envie de se battre. Il y a un dicton anarchiste qui dit : « L’oppression crée la résistance ».

Spoiler :


Dernière édition par Ranhort le Ven 4 Juin 2010 - 18:34, édité 1 fois

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L'orc à la tête de la troupe anarchiste perdit la tête, attaquant de sa hache le Sanglant qui évita de justesse le coup. Aussitôt ce fut l'affrontement général en plein désert. Les démons de Mogoth, engagèrent la lutte pour défendre leur maître, griffant et déchiquetant chacun des assaillants. Ayant subi l'effet de surprise, les créatures du Sanglant avait subi des pertes au départ mais lentement reprenait le dessus sur l'adversaire.

Mogoth entendit huler Ranhort :
Heklar retourne au Repaire vite, nous ne tiendrons pas longtemps !

L'infernal ayant compris qu'il ne serait pas conduit au repaire des anarchistes à la seconde où la hache fendait l'air, il profita du fait qu'un fuyard s'y rendrait. Mogoth s'approcha de quelques-uns de ses sbires et donna des ordres.

Que 20 d'entre-vous prennent le fuyard en chasse sans pour autant le rejoindre, ni le tuer, je dois savoir où se trouve ce repaire. Je veux parler à ces anarchistes. Pendant ce temps, je vais tuez ceux devant moi, sauf peut-être leur chef pour le faire parler.

Mogoth retourna ensuite au combat, en frappant chaque adversaire qui arrivait à se rendre jusqu'à lui, parmi la horde de démons qui l'entoure. Profitant d'un instant de tranquillité fourni par sa garde, il s'adressa à ses adversaires dont le nombre descendait au fil des coups.

Vous êtes des anarchistes, vous détestez toute formes de pouvoir et de hiérarchie, je vous offre de l'aide pour éliminer la puissance qui vous domine sur vos propres terres de Prévèze et c'est par les armes que vous m'accueillez. Vos hommes ne sont pas encore tous mort et il me reste 130 des 150 démons de mon armée. Dois-je vous faire payer le prix de la pertes de mes 20 hommes ou bien reprenez-vous vos esprits ? Vous m'attaquez alors que je vous offres mon aide pour détruire un des pouvoirs de l'empire, mais où va ce monde si les ennemis de l'empire ne peuvent même pas s'entraider.

Le combat continuera de faire des ravages dans vos rangs tant que vous n'aurez pas répondu dans l'affirmative à ma demande. Je suis quand même généreux de vous offrir une chance de survie mais ne prenez pas trop de temps vous pourriez être totalement seul pour discuter...

Bon vous allez sûrement dire que le petit monsieur que je suis vous le trouvez pas assez aimable et trop direct, alors il faudra faire avec car j'ai horreur de faire des détours pour dire ce que je penses. Je veux ma vengeance sur la comtesse d'Ald'Rhune et je l'aurais.


Le Sanglant avait dit sa dernière phrase sur une pointe d'humour. Il continuait maintenant le combat, attendant de voir la réaction de l'orc.

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Ranhort n’aurait jamais cru si on lui avait dit un jour qu’il se battrait contre des démons. Ces créatures issues d’un autre plan dont l’on racontait qu’une seule d’entre elle pouvait vaincre une armée. Et la une centaine se dressaient devant eux tel un cauchemar devenu réalité. Pourtant ce fut presque un soulagement de voir ces monstres sensibles aux armes humaines. Bien sur leur résistance aux coups était telle que Ranhort, si puissant face à des humains, se sentait bien faible contre les créatures des abysses. Il affrontait deux démons à la fois et avait à peine réussi à en blesser un. Effectuant un retrait du buste salvateur pour éviter les griffes du premier, il pivota sur sa pointe de pied et effectua un demi-tour sur lui-même. Son immense hache, parallèle au sol, vint percuter le cou du deuxième démon. Un tel coup aurait décapité n’importe quelle créature. Le démon s’effondra tout de même, gravement blessé mais sa tête toujours en place. Ranhort n’en resta pas moins stupéfait ce qui permit au premier démon de l’envoyer valser quelques mètres plus loin. Se relevant du sable avec peine, l’orque fut consterné. Le groupe d’élite n’était pas de taille. Les anarchistes tombaient les uns après les autres. La plupart n’arrivait même pas à blesser leurs adversaires démoniaques. Le groupe « Roc » se résumait désormais a une dizaine d’orques encore valides. Les flagelleurs, inferieurs en nombre, avaient tous été éliminé, certains par la main même de Mogoth. Plus d’espoir de victoire, mais il n’y en avait jamais vraiment eu.
Mogoth prit alors la parole au milieu du tumulte chaotique de la bataille. Sa voix portait suffisamment pour que les anarchistes puissent l’entendre. Difficile cependant de vraiment écouter quelqu’un vous parler quand un monstre sanguinaire tente de vous envoyer dans l’Autre Monde. Les demons semblaient pourtant se calmer à la perception de la voix de leur maitre. Mogoth se plaignait d’être mal accueilli, mais savait-il vraiment ce que les anarchistes pensaient de lui ? Croyait-il vraiment qu’avoir un ennemi en commun faisait d’eux des alliés ?
Ranhort se rendait bien compte que leur vie s’arrêterait brutalement si le démon n’obtenait pas l’occasion de parler avec l’Assemblée. Voyant les quelques survivants restants, il fut prit de douleur. Tout son groupe de fiers guerriers décimés en quelques minutes.
Mogoth ! hurla-t-il, Tu viens avec tes démons chez nous et tu veux notre confiance ?
Pendant que Ranhort parlait, les anarchistes survivants se regroupaient en formant un cercle.
Si tu veux parler avec l’Assemblée, tu viendras seul. Seul ! Et ton armée maléfique restera ici. C’est ça ou c’est la guerre !
Brandissant sa hache en l’air, l’orque s’apprêtait à finir sa vie ici.

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L'Orc se décida à répondre à mes derniers propos, il espérait sûrement survivre au massacre qui détruisait les troupes qu'il avait avec lui.

Mogoth ! Tu viens avec tes démons chez nous et tu veux notre confiance ?
Si tu veux parler avec l’Assemblée, tu viendras seul. Seul ! Et ton armée maléfique restera ici. C’est ça ou c’est la guerre !


Le Sanglant se mit à rire à l'annonce de cette menace.

Tu voulais que je viennes avec quoi ? Un petit chien pour faire mignon ! Je suis en guerre, en quête de vengeance, mon armée me suit partout où je vais, voilà pourquoi je viens a ton groupe avec mes chers démons. Comme je te l'ai dit, j'ai fait un détour par ici pour savoir si toi et tes amis vouliez de l'aide pour attaquer Méthone, si jamais cela était dans vos plans.

Je ne reçois que menace de ta part en guise d'accueil malgré mes explications. En plus tu crois sérieusement que je vais me déplacer seul dans un empire où la majorité veut ma tête pour maintes raisons ! Voyons, réfléchit mieux que ça. Regarde autour de toi, ta précipitation et ta soif de combattre ton mené à la mort de ce qui était ton armée, regarde la poignée d'homme qu'il te reste. Pour une fois que j'allais quelques part sans intentions destructrices.

Mogoth hochait la tête de gauche à droite, il trouvait visiblement absurde les enfantillages de l'orc. D'accord il devait avoir ses principes et un code quelconque à respecter mais un peu de jugement avant d'agir ne fait pas de mal à personne... malgré qu'un orc et la réflexion ça ne fait pas bon ménage, cela pourrait lui griller les quelques cellules qui lui reste au cerveau.

Je te laisse une dernière chance de bien paraître. Tu me laisses te suivre avec mon armée jusqu'à une distance de quinze lieues de ton repaire. Par la suite, j'avancerais seulement avec une poignée d'entre eux. Que penses-tu de treize ? C'est juste un dixième de l'armée qui me tient compagnie, c'est raisonnable il me semble. Trente secondes te sont alloués pour dire oui ou non...

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Le cercle d’anarchistes se resserrait. Chaque Paria protégeait les arrières d’un autre. Tout autour d’eux, les démons savouraient leur victoire sur le groupe. Ce Mogoth n’en démordait pas ! Il était dur en négoces. Mais aujourd’hui l’enjeu était des vies. Les anarchistes ne pouvaient espérer tenir plus de quelques minutes face à la horde. Le sable avait déjà bu beaucoup de sang.
Je te laisse une dernière chance de bien paraître. Tu me laisses te suivre avec mon armée jusqu'à une distance de quinze lieues de ton repaire. Par la suite, j'avancerais seulement avec une poignée d'entre eux. Que penses-tu de treize ? C'est juste un dixième de l'armée qui me tient compagnie, c'est raisonnable il me semble. Trente secondes te sont alloués pour dire oui ou non...
Trente, vingt-neuf, vingt huit... Arrgh Ranhort devait sortir ces chiffres de sa tête. Mogoth venait de faire une erreur, il allait en profiter. A dire vrai, ils se trouvaient déjà à moins de dix lieues du repaire. L’orque allait donc en profiter pour les éloigner un peu plus et tenter de les désorienter. Il répondit rapidement.
C’est d’accord démon ! Laisse-nous récupérer nos blessés et nous allons partir.
Pour les morts, ils devraient revenir plus tard, ils n’étaient pas assez nombreux. Pourvu que les charognards les épargnent. Il prit un orque ayant une partie de sa jambe sectionnée et le chargea sur son épaule droite, fit de même avec un humain sur son épaule gauche. Ils les connaissaient tous, et beaucoup étaient morts aujourd’hui. Les survivants faisaient de même avec les autres blessés, achevant ceux dont la situation était critique. L’ambiance était sombre, personne ne disait mot. La troupe de Mogoth attendit patiemment que les anarchistes aient fini leur « sauvetage » avant de se mettre en route.
Ranhort, malgré le poids des deux blessés, se força à faire un détour de plusieurs lieues par l’Ouest, afin d’éloigner les créatures démoniaques du Repaire. Apres avoir marchée plus de deux heures, la troupe stoppa. Ranhort prit alors la parole:
Bien Mogoth, prends ton escorte et suis nous, nous sommes à moins de quinze lieues.
La fatigue commençait à le faire faiblir, mais il ne le montrerait pas. Les autres orques aussi cumulaient le poids des blesses avec celui du soleil écrasant. Mais le pire de tous les poids était bien celui de la défaite.

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