La vie du repaire semblait s’écouler au ralenti depuis quelques temps déjà. L’échec diplomatique avait d’abord secoué les anarchistes qui s’étaient préparés à recevoir des troupes mais rien n’était venu. Le choix fut encore d’attendre, de nouveau pas l’ombre d’une armure impériale. La vie quotidienne avait alors repris ses droits, et la survie au jour le jour remplissait le temps de nombre de parias. La saison des fruits avait commencé et déjà les entrepôts se remplissaient de « melon du désert », de figues de Barbarie et de Pitaya. Le désert savait nourrir ceux qui le connaissaient et la plupart des parias le côtoyaient depuis l’enfance. Anar s’affairait justement à récoltait des fruits du dragon lorsqu’une ombre passa au dessus de lui. Concours de circonstance improbable, un dragon volait au dessus de sa tête ! Pris d’une peur panique, Anar courut se refugier chez lui, agrippa son arbalète naine et attendit avec anxiété sa dernière heure. Un léger tremblement du sol indiquait que la bête venait de se poser.
*Dans le jardin ! Nos fruits vont être anéantis !*
Anar rassembla sa fierté et son courage pour affronter sa destinée, sortit de sa tanière et se retrouva nez à nez… avec Heklar !
Aaaah ! Heklar… qu’est ce que c’est que ce bordel ! vociféra-t-il.Et bien quoi voila une semaine tu me disais qu’il nous fallait quelque chose pour nous défendre contre les dragons et maintenant tu te plains quand j’en ramène !Jetant un regard suspicieux vers les créatures, déjà foule d’enfants l’entourait.Tu les contrôles bien j’espère, regarde les enfants sont à deux mètres de ses griffes. Faites attention !
Je ne contrôle rien du tout les dragons sont les êtres les plus puissants de Kalamaï je te rappelle et celui là est un dragon de bronze. D’autres de ses congénères attendent en dehors du repaire.Pourquoi t’obéissent-ils alors ? interrogea Anar. L’orque semblait agacé par ces questions.Ce sont des renégats, ils ont été bannis de chez eux pour des raisons… de dragons. Bref leur ancien clan est sous la protection de la Palatine donc ils sont leurs ennemis et vous les humains vous dites toujours « les ennemis de mes ennemis sont mes amis » alors je leur ai proposé une alliance d’intérêt. Si t’as une autre solution pour stopper les dragons du Palatinat je t’écoute.
Et toc. Anar ne savait plus quoi dire d’autant plus qu’il avait cogité sur la question depuis le départ du diplomate Ali Warid d'Haussaron. Le shaman semblait savoir ce qu’il faisait et les circonstances ne laissaient de choix à personne. Il ne fallut à l’orque qu’une petite heure pour convaincre l’Assemblée d’accepter sa solution. Pas besoin de pérorer les parias connaissaient l’urgence de la situation. Au total une trentaine de dragons étaient présents et d’autres viendraient surement. Une nouvelle était également apportée par ces émissaires du ciel. Une forte troupe du Palatinat se situait non loin de la frontière avec Prévèze du Sud. Très peu de temps fut nécessaire pour réunir les unités de parias et les préparer à l’affrontement.
******************************
Spoiler :
[HRP]Vous foncez droit contre Hélèna, pillant et ravageant ses terres !
Grâce à votre savoir-faire, votre entreprise se solde par une glorieuse victoire !
Vous méritez 459 points d`expérience.[/HRP]
L’affaire avait été vite réglée, trop vite aux yeux d’Anar qui n’aimait guère les victoires faciles. Le camp ennemi repéré, les archers avaient pris positions rapidement en éliminant les sentinelles ennemies. En reconnaissance, le groupe d’Anar avait considéré que le bataillon ennemi était conséquent. Des dragons de bronze avaient également été repérés. La tactique était simple : une troupe d’hommes accompagnés de dragons de bronze faisait diversion pendant que les archers et le reste des unités harassaient leur camp. Tout semblait fonctionnait, les dragons ennemis avaient quitté la zone et tous les archers étaient en position. L’attaque eut bien lieu, les tireurs déversèrent des torrents de flèches sur l’ennemis qui subit les premières pertes mais alors que les unités allaient charger, le bataillon du Palatinat se replia avec une vitesse surprenant, prenant même au dépourvu les archers paria. Les poursuivre immédiatement ? Sans dragons et avec si peu de cavalerie cela aurait été du suicide. Les parias durent rester sur leur faim en observant au loin le retrait massif de troupes ennemies. Maudissant l’ennemi, Anar alla inciter les hommes de son escadron à monter un campement. Cependant l’un d’eux lui appris que les autres unités d’anarchistes avaient déjà pris en chasse les fuyards. Comme personne ne commandait personne, son groupe n’avait pas été informé de ses faits mais il put voir au loin les groupes de parias progresser dans le désert sur les traces encore fraîches de leurs ennemis. Sans dragons en soutien…
*Les imbéciles, les imbéciles.*
répétait-il intérieurement.Mais un camarade ne laissait pas ses frères seuls et le groupe d’Anar quoiqu’à la traine, emboita le pas des autres parias vers la bataille qu’il sentait proche. Il ne laissa derrière lui qu’un immense feu pour orienter les dragons d’Heklar en espérant bénéficier de leur soutien. Puis il marcha avec ses frères d’armes vers une victoire qui leur semblait certaine. Vivre libre ou bien mourir…
******************************
Spoiler :
[HRP]Hélèna lance l`assaut contre vos principaux bastions !
Grâce à vos puissantes fortifications, vos hommes parviennent à repousser l`attaque !
Vous méritez une récompense de 3972 points d`expérience ![/HRP]
Ne pas se perdre dans le désert de Prévèze constitue l’entrainement ultime des guerriers de la région. Le paysage qui s’étend à perte de vue se répète à l’identique, les points de repère sont quasi-inexistants, et les traces laissées tiennent rarement longtemps, surtout par temps venteux. Une fois perdu, les chances de survie sont maigres et des consignes strictes doivent être respecté : marcher lentement et régulièrement sauf aux heures les plus chaudes, économiser l’eau, il faut manger le moins possible car en l'absence d'eau pour la digestion le corps prélève du liquide des organes vitaux ce qui augmente la déshydratation, bref, un vrai casse tête. Voila pourquoi les parias y vivait, le désert était leur meilleur atout contre les invasions ennemies et constituait la plus redoutable des forteresses. Pourtant il pouvait parfois se retourner contre les anarchistes comme c’était actuellement le cas. La poursuite des troupes de la Palatine avait épuisé le groupe d’Anar qui ne voyait plus les autres groupes. Les réserves d’eau commençaient à s’épuiser. Anar sentait que d’ici peu la situation allait devenir critique. Un des hommes venait de s’évanouir par manque d’eau. C’est alors que plusieurs ombres se détachèrent à l’horizon. Trois dragons.
*Amis ou ennemis ?*
se demandait Anar en préparant prudemment son arbalète.Tels d’immenses nuages étendant leur ombre sur le sol sablonneux, les trois créatures pouvaient aussi bien annoncer la fin tragique de l’escouade que son sauvetage homérique. C’est alors que la silhouette bien connu d’un vieil orque apparut sur la croupe du premier dragon.
Heklar ! s’exclama Anar avec une joie non contenue.Fais avancez tes hommes Anar, le champ de bataille n’est pas loin à l’Est, les troupes prévèziennes étaient à cours de subsides et ont lancé une attaque désespérée, ça se présente bien pour nous mais votre soutien serait appréciable.
Malgré le ton abscons du shaman, Anar avait compris l’essentiel. La nouvelle réveillant les espérances du groupe, c’est avec rapidité que la troupe d’élite baptisée « Espoir » atteint le lieu de conflit où les parias se livraient à une bataille acharnée contre les régiments du Palatinat. Efficacité et célérité étant les mots d’ordre du groupe, les ennemis virent bientôt déferler dans leur rang des cocktails enflammés préparés par Anar. Les bouteilles s’écrasaient dans un éclat pétaradant, provoquant l’incrédulité et la panique des ennemis les moins expérimentés. La bataille suivit son cours dans les cris, le sang et la douleur. Parfois des milliers de gouttes de sang tombaient sur les guerriers lorsque dans le ciel deux dragons entamaient leur danse mortelle. Bien vite le sable des environs pris une teinte rouge carmin et ne semblait pourtant pas se rassasier du liquide vital qui s’enfonçait dans ses entrailles. Ce n’est qu’au coucher du soleil que le drapeau des vainqueurs put se hisser sur le monticule de cadavres laissés aux rapaces. On pouvait voir de loin ce symbole comme un affront à ceux qui voudraient le menacer : ce drapeau était noir.
******************************
Et maintenant ?....
On marche, on continue, on persévère… nous vaincrons. Dernière édition par Anar le Mer 9 Sep 2009 - 15:27, édité 1 fois