L'armée de Draziva observait l'île qu'ils avaient pour mission de conquérir.
Debout sur une falaise surplombant la mer, ils ressentaient un léger tremblement de leurs bottes à chaque fois qu'une lame d'eau venait se heurter avec violence à la roche, quelques dizaines de mètres plus bas. La mer, d'une couleur bleue aux délicates nuances vertes, envoyait des rouleaux ébranler le puissant mur de terre.
Elle y déposait une couche d'écume et d'algues qui coulaient en filets entre les pierres affleurant de l'à-pic.
Un grondement sourd et régulier berçaient les oreilles des soldats et des créatures au repos.
Une méphite s'approcha du Général de Campagne et lui tendit une lettre.
Pour des raisons peu claires, leurs alliées avaient décidé de rebrousser chemin et annulaient leur appui.
Il était donc inutile d'attendre plus longtemps avant l'assaut.
Judith leva sa main droite au dessus de son épaule. A ce signe un tambour se mit à jouer et les soldats se mirent en selle, les créatures se rassemblant.
Une fois la flotte placée comme prévu pour ses décollages, un sifflement retentit et la première vague s'éleva, projetant un panache de poussière aux alentours. Toute l'armée décolla ainsi, au rythme du brin d'herbe vibrant et des bourrasques causées par les féroces coups d'ailes.
Une dizaine de minutes plus tard, la manoeuvre était terminée.
Le tambour accéléra la cadence et deux autres instruments le rejoignirent.
Les créatures prirent rapidement de la vitesse et filèrent droit sur l'île. A la vue de la troupe chargeant les soldats chargés de tenir la côte encochèrent leurs flèches et tirèrent une salve. Ils n'eurent guère le temps d'en tirer une seconde, balayés, tailladés et broyés par l'armée en marche.
La côte fut rapidement sécurisée et les civils ainsi que leurs matériels y furent déposés avant que la flotte ne reprenne l'assaut.
En périphérie de la cité aux pieds de la tour, un groupe de soldats miliciens armés d'épée et ne sachant que faire contre les troupes montées aérienne se résout à donner la charge sur les civils draziviens. Rapidement, les âmes errantes décrochent de la formation et partent en piquée, redressant au dernier moment et stoppant net l'avancée des fantassins morts en quelques secondes.
Un peu plus loin le Général Delhorn étend les bras afin de donner aux troupes l'ordre de se déployer. Dans toute la cité on traque les mercenaires ennemis. Les civils, les soldats désarmés et ceux qui se rendent sont épargnés. Les autres sont impitoyablement terrassés.
Une cinquantaine de soldats ennemis, armés d'un arc et d'un plein carquois, s'étaient barricadés derrière des caisses et des panneaux de bois, tirant flèche sur flèche avant de s'abriter derrière leurs protections de fortune. Rapidement, un contingent de méphites se place et donne l'assaut à grands renforts de centaines de traits tirés sur les miliciens. Le groupe est réduit en quelques secondes, les cadavres étendus dans toutes les positions et fichés aux caisses, murs voire aux autres cadavres.
Un cessez le feu fut ordonné une fois que l'île sécurisée à l'exception de la Tour.
Des militaires furent chargés de veiller à la sécurité des carrefours et aidèrent les civils à transporter leurs outils en ville et à installer leurs ateliers et comptoirs.
Le reste des troupes encercla l'édifice restant, les créatures volantes glissant dans les airs de fenêtre en fenêtre afin d'abattre un éventuel archer qui aurait à l'idée de profiter de sa position pour leur tirer quelques flèches.
"Citoyens d'Etimnon,
L'assaut que vous venez d'essuyer ne s'arrêtera pas ici, nous prendrons votre tour. Aussi j'invite touts les soldats qui souhaitent se rendre à sortir, déposer leurs armes devant les portes et s'en éloigner les mains en évidence. Vous serez bien traités, selon les demandes du Patriarche Xanis de Draziva qui dirige cette armée.
Vous avez dix minutes pour sortir. Tous les civils qui souhaitent fuir la zone de combats peuvent sortir aussi."
Une antenne médicale avait été placée dans le bâtiment de la perception au coeur de la ville. On y transportait les soldats blessés des deux camps ainsi que les civils mal en point.
Des commerçants finissaient d'installer leurs étales et des fonctionnaires draziviens recrutaient des citoyens Etimnoéens pour créer les Chambres qui dirigeraient la cité, selon les ordres du Patriarche.
Dix minutes passèrent, et conformément à ce qui fut annoncé, une fois les derniers prisonniers de guerre sortis, on donna la charge. Les âmes errantes en première ligne, suivies des brigands puis des méphites. Les cockatrices ne pouvaient attaquer, les lieux étant trop exigus.
Aucune contre attaque ne fut tentée et la population semblait accepter avec calme la conquête.
On rapporta finalement à Judith la prise de la Tour. Six ou sept douzaines d'arbalétriers ennemis étaient morts alors qu'ils tentaient de prendre les brigands à revers. Les pertes étaient minimes et les blessés étaient d'ores et déjà transportés vers l'antenne médicale.
Judith partit faire l'appel et le compte des blessés alors que les artisans draziviens cherchaient des apprentis volontaires parmi la population locale.
Trois chambres furent créées :
- la Chambre de la Construction et de l'Urbanisme en charge des travaux nécessaire à la vie dans la cité et la tour ainsi que des constructions alentours.
- la Chambre de la Justice et des Peines en charge de faire appliquer les lois du Patriarche de la manière la plus juste possible et de faire respecter ces peines. Un peloton de soldats lui est détaché.
- la Chambre des Moeurs et Doléances en charge de noter et transmettre les demandes et avis de la population.
Debout sur une falaise surplombant la mer, ils ressentaient un léger tremblement de leurs bottes à chaque fois qu'une lame d'eau venait se heurter avec violence à la roche, quelques dizaines de mètres plus bas. La mer, d'une couleur bleue aux délicates nuances vertes, envoyait des rouleaux ébranler le puissant mur de terre.
Elle y déposait une couche d'écume et d'algues qui coulaient en filets entre les pierres affleurant de l'à-pic.
Un grondement sourd et régulier berçaient les oreilles des soldats et des créatures au repos.
Une méphite s'approcha du Général de Campagne et lui tendit une lettre.
Pour des raisons peu claires, leurs alliées avaient décidé de rebrousser chemin et annulaient leur appui.
Il était donc inutile d'attendre plus longtemps avant l'assaut.
Judith leva sa main droite au dessus de son épaule. A ce signe un tambour se mit à jouer et les soldats se mirent en selle, les créatures se rassemblant.
Une fois la flotte placée comme prévu pour ses décollages, un sifflement retentit et la première vague s'éleva, projetant un panache de poussière aux alentours. Toute l'armée décolla ainsi, au rythme du brin d'herbe vibrant et des bourrasques causées par les féroces coups d'ailes.
Une dizaine de minutes plus tard, la manoeuvre était terminée.
Le tambour accéléra la cadence et deux autres instruments le rejoignirent.
Les créatures prirent rapidement de la vitesse et filèrent droit sur l'île. A la vue de la troupe chargeant les soldats chargés de tenir la côte encochèrent leurs flèches et tirèrent une salve. Ils n'eurent guère le temps d'en tirer une seconde, balayés, tailladés et broyés par l'armée en marche.
La côte fut rapidement sécurisée et les civils ainsi que leurs matériels y furent déposés avant que la flotte ne reprenne l'assaut.
En périphérie de la cité aux pieds de la tour, un groupe de soldats miliciens armés d'épée et ne sachant que faire contre les troupes montées aérienne se résout à donner la charge sur les civils draziviens. Rapidement, les âmes errantes décrochent de la formation et partent en piquée, redressant au dernier moment et stoppant net l'avancée des fantassins morts en quelques secondes.
Un peu plus loin le Général Delhorn étend les bras afin de donner aux troupes l'ordre de se déployer. Dans toute la cité on traque les mercenaires ennemis. Les civils, les soldats désarmés et ceux qui se rendent sont épargnés. Les autres sont impitoyablement terrassés.
Une cinquantaine de soldats ennemis, armés d'un arc et d'un plein carquois, s'étaient barricadés derrière des caisses et des panneaux de bois, tirant flèche sur flèche avant de s'abriter derrière leurs protections de fortune. Rapidement, un contingent de méphites se place et donne l'assaut à grands renforts de centaines de traits tirés sur les miliciens. Le groupe est réduit en quelques secondes, les cadavres étendus dans toutes les positions et fichés aux caisses, murs voire aux autres cadavres.
Un cessez le feu fut ordonné une fois que l'île sécurisée à l'exception de la Tour.
Des militaires furent chargés de veiller à la sécurité des carrefours et aidèrent les civils à transporter leurs outils en ville et à installer leurs ateliers et comptoirs.
Le reste des troupes encercla l'édifice restant, les créatures volantes glissant dans les airs de fenêtre en fenêtre afin d'abattre un éventuel archer qui aurait à l'idée de profiter de sa position pour leur tirer quelques flèches.
"Citoyens d'Etimnon,
L'assaut que vous venez d'essuyer ne s'arrêtera pas ici, nous prendrons votre tour. Aussi j'invite touts les soldats qui souhaitent se rendre à sortir, déposer leurs armes devant les portes et s'en éloigner les mains en évidence. Vous serez bien traités, selon les demandes du Patriarche Xanis de Draziva qui dirige cette armée.
Vous avez dix minutes pour sortir. Tous les civils qui souhaitent fuir la zone de combats peuvent sortir aussi."
Une antenne médicale avait été placée dans le bâtiment de la perception au coeur de la ville. On y transportait les soldats blessés des deux camps ainsi que les civils mal en point.
Des commerçants finissaient d'installer leurs étales et des fonctionnaires draziviens recrutaient des citoyens Etimnoéens pour créer les Chambres qui dirigeraient la cité, selon les ordres du Patriarche.
Dix minutes passèrent, et conformément à ce qui fut annoncé, une fois les derniers prisonniers de guerre sortis, on donna la charge. Les âmes errantes en première ligne, suivies des brigands puis des méphites. Les cockatrices ne pouvaient attaquer, les lieux étant trop exigus.
Aucune contre attaque ne fut tentée et la population semblait accepter avec calme la conquête.
On rapporta finalement à Judith la prise de la Tour. Six ou sept douzaines d'arbalétriers ennemis étaient morts alors qu'ils tentaient de prendre les brigands à revers. Les pertes étaient minimes et les blessés étaient d'ores et déjà transportés vers l'antenne médicale.
Judith partit faire l'appel et le compte des blessés alors que les artisans draziviens cherchaient des apprentis volontaires parmi la population locale.
Trois chambres furent créées :
- la Chambre de la Construction et de l'Urbanisme en charge des travaux nécessaire à la vie dans la cité et la tour ainsi que des constructions alentours.
- la Chambre de la Justice et des Peines en charge de faire appliquer les lois du Patriarche de la manière la plus juste possible et de faire respecter ces peines. Un peloton de soldats lui est détaché.
- la Chambre des Moeurs et Doléances en charge de noter et transmettre les demandes et avis de la population.