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Cette cité de conquérants. Cette terre qu'on nous a usurpé après la destruction de l'ancienne métropole indigène au lieu de la reconstruire pour tous et que l'infâme lieutenant Rhasil osa revendiquer impudiquement comme sienne à l'époque pour son confort personnel et celui de ses compairs scitopoliens à nos détriments. Les populations chassées, leur foyers détruits. Cette colonie qu'on a érigé sur les ruines et le cimetière des notres pour la seule gloire d'un Empire à milles lieues d'ici, notre peuple certes bien misérable face à leur richesse appropriée, volée, éhonteusement exibée. Oui. Une manière significative de pavaner leur supériorité et leur puissance étrangère face à ceux qu'ils ne considèrent que tels des indigènes. Comme un langage aux bêtes inférieurs que nous sommes : " Nous pouvons faire ce que nous voulons, ici chez vous c'est chez nous, tenez le vous pour dit. "
Et bien plus pour longtemps, le temps de l'impunité est révolu.
Le symbole du colonialisme sauvâge et débridé va bientôt tomber sous le coup férir de la justice des autorités légitimes.
Eknad Rad, avec un dernier sourire ému derrière son masque, chose rare chez lui, sort enfin de ses brûlantes pensées et s'engage à l'avant du navire de guerre. Arrivé tout droit de la cité Impie, traversant terre et mer, bref passage à Luluferati pour recevoir ses ordres et départ intempestif dans l'engagement de cette mission particulière, il n'a détenu aucun temps pour lui. Mais habitué il ne s'est plaint, au contraire il ne s'est jamais senti aussi bien, comme libéré d'un poids.
Son père qui a compté sur lui pour représenter la dernière race de Primeterre serait sûrement fier de ce qu'il est entrain d 'entreprendre en ce moment. Pour la première fois, il est heureux car il entrevoit enfin la porte de sortie qui lui permettra de se pardonner sa faiblesse au moment de frapper, faiblesse qui a coûté jadis la vie à soeur et sa mère qui l'ont protégé malgré son impardonnable erreur.
Il se tient droit et concentré sur son immense tâche, bien que les embruns lui glacent le visage, à lui aussi bien qu' à ses compagnons. A son côté Nivaria Katarath donnent les ordres aux équipages, le travail à bord d'une efficacité toute professionnelle, tandis que Kenthar Tsani s'assure avec minutie des derniers paramètres quant à l'abordage des côte.
La mer est plutôt calme en cette nuit pourtant agitée. Il doit être environ quatre heures du matin, une nuit sans lune ... Les navires de guerres approchent, tous feux éteint, des côtes de Kharnas, merveilleusement dissimulés qu'ils sont par la brume environnante s'élevant insidieusement des vapes de la mer, tancée, fracassée par les dizaines et les dizaines de proues surfant avec arrogance sur ses vaguelettes.
Tandis que Nivaria, sa seconde à ses côtés, fébrile et impatience, pose son regard au loin à son poste de surveillance maritime; Eknad Rad, Centurion Alen'ien, capitaine de l'Escadron Corail a l'oeil rivé dans sa longue vue. Il tente de percer les ténèbres , à la recherche de la moindre trace lumineuse qui aurait pu déceler la présence de l'ennemi. Mais Kharnas est une ville côtière principalement peuplée de paysans et de commerçants, c'est pourquoi d'ailleurs, il a été décidé de ne faire aucune victimes, seulement si réellement nécessaire.
Ils ne sont plus désormais qu'à une centaine de mètres des côtes, celles-ci, sombres, belles et resplendissantes, comme toutes celles d'Outre-Mer, s'étendant grandiosement à ses yeux derrière les flôts bleutées.
Les voiles apparaissent enfin à l'horizon, par douzaines. Le Navire- Amiral commandé par Eknad heurte enfin délicatement la côte. Nivaria, Kenthar, lui et les troupes à son bord, s'empressent avec discipline de faire voler les échelles et les cordes, ouvrir les cales descendantes. L'écumes jusqu'aux jambes, ils se jettent sur le sable, Eknad lancé à l'avant de ses troupes.
La même scène se répète partout, sur toute la côte. En silence les armées débarquent et se mettent rapidement en formation.
Puis les lames, les arbalètes et autres armes diverses sont dégainés avec fougue.
La formation qui se rassemble est diverse, elle contient des miliciens en réalité des citoyens volontaires d'un côté, des soldats masqués alen'iens, des soldats d'Outre-Mer, le tout renforcé par un régiment de soldats automates et de golems de chair confectionnés dans les immenses industries de Luluferati. L'Escadron Corail entier est sur place.
La voix d'Eknad s'élève, porté par le souffle du vent.
Soldats, l'objectif est clair. Investir cette cité colonisatrice et la mettre sous contrôle du nouveau gouvernement légitime. N'utilisez la force qu'en ultime recours et seulement pour défendre chèrement vos vies. Surtout pas d'effusion de sang. De toute façon, les Automates et Golems seront là pour y veiller. Nous nous battons pour les principes justes de l'Oracle, éloignées de la haine malgré les souffrances endurées. C'est notre devoir. C'est ça que nous faisons. La cessation totale de la colonisation, le droit à l'auto-détermination, et le respect de l'intégrité de notre territoire sont aux coeurs de nos idéaux, c'est ça que nous visons. Une fois la cité pacifiée, si tout va bien, je prononcerai une allocution pour m'en expliquer aux habitants.
Les armées du Centurions alen'iens Kaamos qui soutiendront nos efforts, s'apprêtent à débarquer par mer à l'opposé de notre position, de l'autre côté de la cité. Les cohortes du Centurion Irkos dissimulées dans les forêts voisines, préserveront un périmètre de sécurité, et nous préviendronstd'un danger s'il y a, au pire des cas, elles sortiront de l'ombre et viendront appuyer nos forces. Nous allons à présent entrer.
Soldats, l'ère du colonialisme sans résistance s'achève ici. Allons-y.
Et les troupes fondent sur la cité en question. Les cannonières apporteraient un appui en artillerie si necessaire.