Quevlan arriva enfin à destination. À l'extrémité ouest de Samothrace se trouvait un somptueux manoir, quoique dégageant une sensation peu rassurante, une ambiance sombre. Cela devait être le manoir du palatin Mogoth. Il s'engagea donc vers la porte et y cogna trois grands coups. Ce ne prit que quelques instants avant qu'on vienne lui ouvrir. Le serviteur reconnu le maître mercenaire dont la venue était attendue. Il proposa donc à l'invité d'entré dans la demeure le temps d'aller annoncer sa venue. On lui permit finalement de rencontrer le démon en le prévenant qu'il se trouvait déjà avec un comte, le comte Nosfereatus.

Quevlan s'avanca donc dans le manoir, en suivant le serviteur. Malgré l'ambiance peu plaisante de l'endroit, on pouvait voir que la richesse règnait. Ils arrivèrent finalement au salon, où Mogoth discutait avec son premier invité. Le serviteur cogna sur la porte entrouverte et se prononca.

- Sir Quevlan est ici.

Alors que j'allais répondre aux propos et requêtes de Nosfereatus, un serviteur vint cogner à la porte du salon alors que j'avais préciser de ne pas vouloir être dérangé. Ce dernier parla peu : Sir Quevlan est ici.

Voilà que tout le monde décide d'arriver en même temps ! Amenez-le au salon des invitées, je le ferai quérir lorsque je serais disponible. L'entretien que j'ai ne peut être entendu par d'autres que nous.

Le serviteur referma la porte et alla annoncer cette réponse à Quevlan avant de lui indiquer l'endroit où il devrait attendre d'ici à ce que j'ai en terminé avec le Comte.

Navré de cette interruption Nosfereatus.

Concernant la Compagnie des Renégats, je n'en suis plus le chef. C'était pour moi une perte de temps et vous conseille fortement de ne pas vous y joindre. Toutefois, je conserve votre offre et vous prend comme un allié plutôt qu'un simple membre d'armada qui semble sombrer dans l'oubli depuis que je l'ai laissé aux mains d'une des membres effronté qui s'y trouve.

Vous dites servir le plus offrant et je le comprend fort bien, nous sommes tous désireux de faire fortune, d'une manière ou d'une autre. Permettez-moi de vous suggérer encore plus qu'une simple ristourne de Naxopole. Je sais qu'il n'y a aucun palatin à la tête de la province d'Édhèsse, que diriez-vous de vous y rendre et d'y prendre cette place ? Vous auriez ainsi toute une province sous votre contrôle et auriez la possibilité de détourner quelques peu les taxes pour les mettre dans vos coffres. Ce à quoi je vous propose de rajouter 4% des richesses perçues de Naxopole afin de m'assurer de votre loyauté et du soutien de vos armées en cas de nécessité.

Ainsi, nous obtenons un territoire encore plus étendu pour nos armées, des routes commerciales pourraient être établies afin d'y passer toutes sortes de choses, vous recevez ristourne de Naxopole et ristourne d'Édhesse tout en y augmentant votre rang de Noblesse. J'ai souvenir que vous appréciez les objets ayant une certaine valeurs il me semble.... si vous prenez la tête de cette province, vous aurez le loisir de fouiller toute cette région à peu de frais et sans opposition.

Qu'en pensez-vous ?


L'offre était alléchante et faisant pleinement mon affaire, sans compromettre mes propres revenues. Je souhaitait que le Comte aurait la même vision que moi d'un avenir en Kalamaï où notre pouvoir s'étendrait sans même faire couler le sang et ainsi éviter une guerre majeure contre l'Empire alors que nous sommes à fortifier nos défenses et armées.

Quevlan, lors de son arrivé, avait été transféré dans un autre salon, en attendant que l'hôte termine avec son premier invité. Pour patienter, le servant lui offrit une coupe de vin, ce qu'il accepta volontier. Cela ferait changement de la bière qu'il consomme habituellement. Tout en buvant son rafraichissement, il observait silencieusement l'endroit où il se trouvait. La pièce était grande et aussi sombre que le reste du manoir. Un large lustre, de manufacture visiblement ancienne, servait d'éclairage à la pièce mais, malgré la faiblesse des chandelles qui l'ornaient, laissant les coins de la salle encore plus sombre. De l'autre côté de la pièce, face à son siège, se trouvait des grands rideaux de velours, empechant la lumière du soleil d'entrer dans la salle. Le mercenaire se leva donc et alla les ouvrir. Le soleil était brillant, et la vue qu'offrait le manoir était grandiosse; on pouvait voir la majeur partie de la ville. Quevlan resta donc là à observer sa nouvelle acquisition. Soudain, le même servant le tira de ses pensées, le palatin était prêt à le recevoir.



Cette seconde pièce du manoir que Quevlan visitait était un peu moins sombre que l'autre, dù à l'ajout d'un foyer de pierre impossant devant lequel des fauteuils se trouvaient. L'un deux était occupé par Mogoth. Le servant annonca donc une nouvelle fois la précence du mercenaire qui eu pour réponse un signe de main du démon faisant signe à l'inviter de prendre place, ce que fit Quevlan. Puis, il prit la parole.

- Heureux de vous revoir votre Grandeur, comment vont les affaires?

- Malheureusement, je n'ai pu obtenir aucune information sur cette rebelle. Il s'adonne qu'elle est actuellement en expédition dans les terres du Nord et ses sbires n'ont pas manifestés le désir de parler ''affaires''. Toutefois, ils ne connaissent pas encore l'existence de notre entente et j'ai donc fait la demande d'offrir à leur chef de venir me rencontrer ici même, à Samothrace, lors de son retour. Pour vous étaller mon plan, je compte d'abord discuter avec eux et tenter de les raliers à vous, pour éviter une rébellion intérieur en Naxos. Dans le cas d'une tentative, je me tournerai vers la force de persuasion des armes.

Quevlan se leva et alla aux côtés de Mogoth, près de la fenêtre.

- Pour ce qui est de la ville, étant donné le fait que je viens d'arriver, je n'ai pas encore pu entreprendre les changements quant à sa protection. Ce sera donc la première de mes préoccupations lors de mon entrée à la Grande Forge. Je me suis déjà adressé à la population et il ne me restera ensuite que quelques arrangements administratifs à effectuer pour que la ville reprenne à son plein potentielle. Je ne vais donc pas vous retenir plus longtemps puisque le temps où les lames sortiront approche et que je me dois d'être prêt à l'acceuillir. Je vous quitte donc sur le champ, à moins qu'un autre sujet vous importe.

Cela faisait plusieurs jours qu’Adalemos parcourait la province, à la recherche du manoir d’un certain Mogoth. Le Comte se cru perdu quand il tomba sur un manoir, il supposa que ça devait être le Manoir de l’Infernal qu’il recherchait. Adalemos descendit alors de son cheval et se dirigea rapidement vers la porte. Il frappa celle-ci, un serviteur l’accueillit et il demanda d’une voie posée.

- Bonjour, je dois parler parler au Seigneur Mogoth d’une affaire importante. Une affaire concernant le Crépuscule. C’est urgent.

Et il attendit d’avoir une réponse concernant la présence de l’Infernal à sa visite.