La caserne

Non loin de la demeure que le Sanglant avait pris possession, une caserne servant lieu de recrutement ou plutôt de pratique avait été érigé en peu de temps. Ainsi les armées pouvant pratiquer le combat à l'épée à l'intérieur de l'enceinte tandis que les archers apprenait le maniement de l'arc dans le champs de tir situé à l'arrière. La région était propice au recrutement, disons forcé, effectué par les quelques nécromanciens servant d'officier. L'Édhesse étant une région ou les morts sont nombreux puisque les assassins et les bandits fourmillait de toute part, créant ainsi bon nombre de cadavres suite à leurs passage, ce qui offrait une milice très peu coûteuse au Sanglant.

Après quelques exploration dans les environs des montagnes, plusieurs grottes furent également découvertes pour le plus grand bonheur des officiers nécromant puisqu'il s'y trouvait une quantité surprenante d'ossement et de chair en décomposition provenant de dragon. Ces derniers ayant jadis pris les grottes pour repaires se voient aujourd'hui doté d'une nouvelle vie. Chaque jour, il en arrivait de nouveau, les premiers dragon mort-vivant ayant gentiment indiqué l'emplacement des autres niches afin de voir renaître leurs défunts frères.

L'armée du Sanglant était grandissante, bientôt sa puissance serait la même que lorsqu'il était au coeur de l'Antre. La vengeance était proche.

Alors que le général continuait de fouetter ceux qui cessait de se battre sur le champs de pratique ou d'envoyer une bonne claque derrière la tête des archers qui manquait de précision, un des espions envoyé en éclaireur revint au pas de course. Sans même que Nidleb est donné la permission de parler, le nouveau venu s'exprima, essoufflé :

Des orcs, des armes de sièges, des golems, ils débarquent sur les côtes d'Édhesse. Leur intentions ne semblent pas très cordiales. Dès que je les ai vu arriver, j'ai couru jusqu'ici pour vous prévenir mon général. Leur destination m'est inconnu et j'ai cru mieux de prévenir maintenant pour ne pas être pris par surprise si il viennent ici.

Le démon, Nidleb, écouta sans mot dire puis lorsque l'espion eut terminé, il lui flanqua une gifle mémorable derrière la tête, propulsant la victime au sol.

Relève toi ! Et la prochaine fois demande le droit de parole ! Tu es chanceux que ton intervention soit pertinente car tu aurais servir de cible pour les archers. Retourne là-bas et ramène-moi des informations concrètes sur les forces en présence, leurs intentions et leur destinations. Presto !

Négligeant l'éclaireur qui se devait de repartir aussitôt qu'il aurait moindrement digérer le coup derrière la tête, le général se dirigea vers son bureau pour y prendre connaissance des environs côtiers de l'Édhesse sur la carte et y prévoir une stratégie d'assaut.

Invité

L'Etranger fit irruption dans la caserne, croisant au passage l'espion qu'il avait déjà vu. Son aura flamboyante faiblissait, mais il sentait les flux de mana régénérer sa puissance plus rapidement que jamais. Il pourrait bientôt se battre.

En entrant dans la caserne, l'Etranger vit des démons apeurés qui s'entraînaient et un autre, bien plus sûr de lui, apparemment, qui se dirigeait vers une pièce adjacente. Ignorant les pathétiques soldats, l'Etranger se dirigea vers celui qui était forcément le général Nidleb, comme le lui avait indiqué le démon à la chique. Jetant à bas tous les protocoles existants, Xéénothée, fort de sa taille, de sa force et de sa puissance magique, s'avança vers le démon et lui parla directement.

- Vous ! Vous êtes le général Nidleb ! Montrez moi où sont nos ennemis. Je vais reconnaître le terrain mieux que n'importe lequel de vos minables éclaireurs. Dites-moi où ces salauds sont ! C'est un ordre, démon ! Sachez que je suis l'allié du Sanglant !

C'était la première fois depuis bien longtemps que Xéénothée perdait tout contrôle. Et c'était bon signe. Il était sur le bon chemin pour retrouver sa toute-puissance, qui lui permettrait d'asservir ce pathétique mais intéressant Empire. Il était néanmoins très loin de son pouvoir habituel, mais il se débrouillerait avec celui qu'il détenait actuellement, pour cette première bataille.

Le général Nidleb était à peine installé dans son siège que l'Étranger fit irruption dans la pièce, parlant fort et de manière menaçante. Le démon ne sourcilla même pas, il n'avait que faire d'un énervé dans l'instant présent mais il répondit quand même.

Quiconque est l'allié du Sanglant ne justifie pas de crier après moi et encore moins de me donner des ordres. Le seul renseignement actuel est celui que l'espion vient de transmettre et considérant la manière dont tu viens d'entrer ici, tu es sûrement au courant de la même information que moi. Je vais rafraichir ta mémoire car on dirait que la seule prononciation du mot guerre te fait perdre l'esprit. Il te suffit de te rendre sur les côtes d'Édhesse et tu auras de la chair à tuer.

Tu pourras te rendre utile et m'envoyer plus d'information étant donné que tu te dis meilleur que tout les autres. Au passage, tu pourrais détruire les armes de sièges de l'ennemi, question de provoquer le combat au corps à corps...

Nidleb en avait vu d'autre et Xéénothée ne le surprenait pas du tout. Le général gardait son calme et avait continué de regarder la carte de la province pendant qu'il répondait.

Invité

Xéénothée n'avait pas aimé le ton du général. Son aura reprit de la consistance.

- Tutoyez moi encore une fois et, que vous soyez général ou non, vous retournez voir votre maître dans les éternelles flammes de l'enfer. Bien, vous m'avez quand même dit ce que je voulais. Vous êtes un bon chien, Nidleb.

Se retournant brusquement, l'Etranger jaillit de la caserne, tel une boule de feu vivante. Déployant ses ailes noires, il décolla, s'orienta vers la seule zone abordable de l'Edhesse, et partit à tire-d'ailes. Le vent le rafraîchit, et son orbe de flammes virtuelles se dissipa. Tant mieux, il passerait plus inaperçu. Il sentait que ses forces magiques étaient presque reconstituées, à présent. Il allait pouvoir faire goûter aux envahisseurs la puissance que lui apportait son intarrissable connaissance.

Invité

Nidleb vit entrer dans la caserne un homme à la peau immaculée, vêtu d'un manteau, d'un pantalon et de gants verts. Sans se déranger, il fit signe à ses hommes de l'étriper, comme il se devait pour tous les inconnus pénétrant dans le domaine du Sanglant. Alors que deux démons s'empressaient de répondre à son ordre silencieux, l'Etranger parla, et tendit une paume lumineuse, chargée à bloc de mana agressif, prêt à détruire quiconque se trouverait dans sa trajectoire, vers ses agresseurs potentiels.

- Général, j'ai vos informations. Les quelques dix mille soldats massés sur nos rivages sont dirigés par un shaman gobelin manipulateur, appelé Zwiffy'ga'krig, qui est un invocateur puissant, comme le confirme sa monture, un dragon. La moitié des troupes arborent l'emblême thassopolienne. Je crois que cette moitié est dirigée par un orque, pour le moment en train de soulager ses désirs dans un groupe d'orques femelles. Le dénommé Zwiffy contrôle, d'après ce que j'ai vu, des hordes de gobelinoïdes, mais je crois également avoir aperçu de loin des machines de siège, telles des trébuchets, et des balistes. La menace est importante, général. A ce que j'ai pu voir, une grande majorité des troupes est partie en campagne, actuellement. Si la menace se rapproche, il faudra les rappeller, malgré le déplaisir que cela pourrait provoquer chez le Sanglant.

Mes propres troupes sont en Naxopole. Je ne puis donc vous en faire bénéficier, car je ne suis pas assez puissant pour ouvrir un portail dimensionnel seul ce que, je crois, le Sanglant est capable de faire.

Nidleb eut de nouveau la visite de l'Étranger, lui qui pensait être tranquille pour quelques jours le temps que cet huluberlu à l'égo démesuré aille faire joujou avec les visiteurs aux frontières de l'Édhesse. Tant pis, il fallait encore l'endurer, le général détestait être dérangé.

Tu as fait fort vite pour prendre tes renseignements... je dois dire qu'une certaine efficacité doit en dégager. Je vais envoyer les troupes ici présente pour nuire à la progression de l'ennemi qui en veut à la province, non pas pour la défendre mais pour les plans de mon maître.

Pour les troupes en Naxopole, je n'en vois pas l'utilité immédiate puisque j'ai ici cinq milliers d'hommes près au combats. L'endurance et la résistance des morts-vivants fait que chacun de mes soldats des ténèbres vaut autant que deux ou trois créatures dont le sang coule encore dans leur veines. Une si grande faiblesse que ce liquide rougeâtre. Ce qui laisse le temps de se rendre ici pour tes troupes. Contrairement à ce que tu penses, la majorité des troupes n'est pas en campagnes, une poignée d'environ cinq cent tête est en Thassopole pour semer la discorde, tout comme en Prévèze. Le Sanglant est parti, quant à lui, avec une horde de démons pour se distraire au combat, le reste de la milice est donc ici.

Le général fit signe à un serviteur d'approcher et il lui remit un message qu'il venait de gribouiller vite fait. Exigeant que les deux tiers de l'armée se mobilise pour faire route vers les côtes d'Édhesse, en partant maintenant elles arriveraient dans quelques heures au pas de courses. Le serviteur quitta aussitôt. L'armée quitterait dans la demi-heure.

Sur sa Wyverne, l'elfe noir nommé Kzadri essayait de poursuivre la créature ailée que ses supérieurs avaient aperçus. Mais il courait après un ombre, selon lui. Le drow était un sorcier, par conséquent, le sort d'invisibilité de la bête ne fonctionnait pas entièrement, Kzadri pouvait suivre sa trace grâce aux puissant relants de mana qui émanait de la chose. Mais il perdut tout de même sa trace, et se retrouva en train de survoler un lieu desert. Néanmoins, grâce à sa vue perçante, il apercevait des édifices au loin. Qu'était-ce donc? Le drow sentait de la magie à l'oeuvre, mais continua à survoler les lieux. Il ressentait de plus en plus le danger, heureusement qu'il était en l'air, si il eut été à terre, la peur l'aurait déja fait prendre ses jambes à son cou. Il continua de survoler l'étrange édifice, tout en gardant une haute altitude. Il s'exprima alors d'une voix forte:

- Je viens de la part des Généraux de l'Edhesse. Nous avons aperçu quelqu'un s'envoler du campement des orques, et nous désirons savoir si vous êtes bien du côté de l'Edhesse, c'est à dire contre les envahisseurs. M'autorisez-vous à me poser pour parler ?

Les sentinelles du Sanglant furent à nouveau interpellés par un inconnu, ce dernier se présenta sans démonstration de force mais tout en restant sur sa monture et à bonne hauteur.

- Je viens de la part des Généraux de l'Edhesse. Nous avons aperçu quelqu'un s'envoler du campement des orques, et nous désirons savoir si vous êtes bien du côté de l'Edhesse, c'est à dire contre les envahisseurs. M'autorisez-vous à me poser pour parler ?

Descendez !

La wyverne se posa et le drow mit pied à terre.

Bon maintenant que nous sommes face à face, vous laissez votre monture ici et vous me suivez, le maître est absent mais je vous amène au général. Faite gaffe, il est pas d'humeur c'est temps-ci alors vous avez besoin d'avoir une fichu bonne raison de le déranger sinon vous pouvez dire adieu à votre vie. Connaissant mon Maître, je ne crois pas que ses intentions soit très bonnes envers les autres de cet empire... J'espère que vous pouvez faire des offres intéressantes pour payer les services demander...

Vous avez encore le choix de remonter sur votre bestiole vous savez, je vous laisse trente secondes pour y penser, après quoi je ne suis plus garant de votre sort.

La sentinelle continua de marcher vers la caserne et attendit quelques mètres plus loin.

Avec soulagement, Kzadri reçut l'autorisation d'atterrir. Cela ressemblait aux exercices qu'il effectuait dans les montagnes, lors de sa formation. Survoler un lieu pour le surveiller, rester à une hauteur suffisante pour éviter l'affrontement, puis demander la permission pour se poser au camp. Cela aurait été amusant si cette manœuvre était rester dans le cadre d'un exercice, or l'elfe noir risquait sa vie. C'était la première fois qu'il appliquait les consignes en conditions réelles. Et le stress monta encore plus lorsque celui qui l'avait accueilli lui annonça qu'il avait intérêt à être intéressant, sous peine de mort. Mais quoi, Kzadri avait juste été chargé de prendre en chasse l'étrange individu volant, et de connaître ses intentions ! Et voila qu'il se retrouvait menacé de rejoindre Nucter. Mais pas une seconde il ne lui était venu l'idée de repartir. Il remplirait sa mission, quoiqu'il lui en coûte. Et puis, après tout, ce qu'il avait à dire était d'une grande importance. D'après son guide qui l'accompagna jusqu'au fameux général, son mystérieux maître n'était pas en bon terme avec l'Empire, donc il devait être contre les envahisseurs, et donc du côté de l'armée palatinale. Et l'aide de l'Edhesse ne devait pas être négligeable à son maître. Du moins il l'espérait, sinon il mourrait.

- Je vous suis.

Le drow avait pris la décision de suivre la sentinelle, ce dernier continua alors son chemin, faisant signe au visiteur de le suivre jusqu'à la caserne. Chacun des soldats que le duo croisait regardèrent avec doute et rage l'inconnu qui venait sur leur territoire. La sentinelle, sourire au lèvre entra dans le bâtiment et fit demander de voir le général. Il entra d'abord seul, afin d'exposer la requête de l'envoyé.

Maître, un drow demande à vous voir, il dit être venu de la part des Généraux d'Édhesse.

Les généraux ! Mais fait le entrer, on va bien rire.

Un garde ouvrit la porte et le drow entra, il lui fut indiquer de se tenir debout devant le bureau de Nidleb. À la droite de ce dernier se trouvait Xéénothée, porteur d'information et celui qui dirigerait les troupes du Sanglant sur le champs de bataille des côtes d'Édhesse.

Alors, que veux-tu ? Pourquoi les généraux d'Édhesse ont-ils besoin de renfort ? N'ont-ils pas une armée suffisante pour venir à bout d'un simple envahisseur. Sois clair dans tes propos, ton temps alloué est court.

On fit entrer Kzadri dans l'enceinte du camp. Des soldats le regardait passer, en prenant un air méfiant et en le fixant d'une manière hostile. L'elfe noir ignora les regards assassins et suivit la sentinelle, qui le mena jusqu'au bureau du chef de ce camp. Il patienta d'abord à l'extérieur, puis on le fit entrer. Deux personnes se trouvaient devant lui, la puissante chose qu'il avait poursuivi, et le maître du domaine. Il ne devait pas s'agir de Mogoth, d'après ce que Kzadri savait de l'infernal. Mais il ferait l'affaire. D'ailleurs, ce dernier lui demanda des explications, dans un ton plus que menaçant. Le drow était juste venu pour identifier la créature volante et connaître ses motivations, mais il avait maintenant l'opportunité de demander leur aide officiellement, maintenant qu'il était présent face à eux. Il choisit ses mots, puis se lança :

- Nous avons évidemment une armée assez conséquente pour venir à bout des envahisseurs, mais la présence d'allié ne serait que bénéfique. Il ne s'agit pas de simples conquérants, car nous avons aussi aperçu la présence des forces de Thassopole alliés à ces orques. Nous craignons que les armées sur les côtes ne soient pas la seule menace, et peut-être ne serions nous pas aussi efficace sur tout les fronts. Il nous faut réunir le maximum d'alliés, afin de mettre toutes les chances de notre côté. Ainsi, nous vous demandons votre aide, si vous daignez bien nous l'accorder. Votre maître, Mogoth je suppose?, s'est installé en Edhesse afin de rester discret vis à vis de l'Empire. Et notre Palatin Dorgo a fait comme si il n'avait rien vu, vous vous doutez bien qu'un Palatin comme Aedric Von Seviand aurait déjà prévenu tout les inquisiteurs qu'il connaît. Et vous comme moi ne désirons pas voir cet homme à la tête de l'Edhesse, il est vital que nous repoussions ses forces, et plus nous saurions nombreux, plus la riposte lui coûtera.
Après, je me trompe peut-être, vous n'avez rien à voir avec Mogoth et êtes totalement indépendant, mais nous savons de source sûr qu'il est dans les parages. Nous ne lui voulons aucun mal, et sa présence ici n'offusque personne, vous connaissez l'Edhesse, nous ne sommes plus à un réfractaire à l'Empire près. Bref, tout ça pour savoir si vous êtes de notre côté, ou bien de celui des envahisseurs orques.

Au fur et à mesure de son discours, Kzadri avait pris de l'assurance, mais si il venait à l'idée au chef de le tuer, l'elfe noir ne pourrait rien faire, malgré tout ses talents en sorcellerie. Il espérait avoir convaincu son interlocuteur malgré la longueur de son discours. Il se devait de le rassurer par rapport au fait que Dorgo n'éprouvait aucune animosité envers l'infernal, tout en essayant de savoir leur position par rapport à la bataille.

Invité

L'Etranger venait de rapporter ses informations lorsqu'un elfe noir entra dans la caserne. Nidleb oublia immédiatement la présence de Xéénothée, ce qui satisfit ce dernier. Il était assez discret pour que son interlocuteur l'oublie dès qu'un autre personnage digne d'intérêt se présentait. L'homme blanc laissa le drow parler sans l'interrompre, sincèrement intéressé, puis s'avança, avant que Nidleb puisse ouvrir son insultant clapet. Il parla comme s'il était le maître, semant ainsi le chaos dans les lignes mêmes de Mogoth. Il étudierait la réaction du Sanglant face à cette attitude à son retour.

- Bienvenue en ces lieux, drow. On m'appelle l'Etranger, le Vert, ou bien encore, seigneur Xéénothée. Vous êtes bien ici dans la demeure de Mogoth, et cet infernal est le général Nidleb, le bras droit du maître des lieux. Pour ma part, je suis un... allié précieux, du Sanglant. Nous en oublions les politesses, veuillez le pardonner à mes compagnons. Je vous en prie, asseillez-vous, et soyez précis dans votre propos. Que gagnons-nous à être les alliés du seigneur Ulagan ? Nous pouvons déjà vivre ici sans être inquiétés, et il ne serait guère judicieux de tenter de nous chasser. Parlez en toute liberté, vous êtes sous ma protection.

Voilà de quoi rendre le général furieux et semer le chaos parmi les hommes du Sanglant, du moins pour un moment. Il avait mis le général et le garde au même niveau, s'était exposé comme supérieur à Nidleb, et avait probablement sauvé la vie du drow, par de simples formules de politesse, lui souhaitant la bienvenue, de surcroît. Quelle merveille que le maniement des mots !

Nidleb était fou de rage, Xéénothée avait parler avant lui, lui enlevant le plaisir de torturer verbalement cet invité surprise qu'est le drow. Il ferait rapport au Sanglant dès son retour, mais pour le moment il se devait de rester calme malgré les propos de l'Étranger. Le général voulait jouer l'ignorance et faire parler plus amplement l'envoyé et jouer de chantage avec le palatin par la suite. Il en serait tout autre pour le moment.

Et bien puisque le géant vert a parlé, il te faut maintenant répondre le drow. Malgré l'accueil plus cordial de l'individu à côté de moi, tu n'es pas forcément le bienvenu jusqu'à ce que tu es répondu correctement au question posé. À partir de l'instant où je termine ma phrase tu as quinze minutes pour me prouver qu'il est préférable de se joindre à l'Édhesse plutôt que de profiter de la situation. Tu sais que nous sommes avec le Sanglant, tu sais qu'il peut être une menace, fait les offres qui décideront de l'avenir.

Le général était aucunement de bonne humeur, déjà qu'il en avait rien à faire des alliés de Mogoth, lui tout ce qu'il veut est de prendre de l'expansion pour le royaume. Tout ce blabla lui faisait perdre du temps précieux.

Kzadri fut étonné par les propos de celui qui se prénommait, entre autre, Xéénothée. Celui-ci l'invita cordialement à approfondir ses propos. Il venait de détruire par quelques mots l'autorité imposante du chef des lieux. Ce dernier exprima d'ailleurs son mécontentement, et lui rappela quand même qu'il était considéré comme un intrus ici. Il jeta successivement un regard aux deux êtres, l'air manifestement troublé. Il se ressaisit, et prit enfin la parole:

- Bon, écoutez... Moi à la base, je ne suis venu en ces lieux juste pour savoir si vous étiez de notre côté, ou non. Plus précisément, si vous étiez allié avec les orques ou Thassopole, ce qui n'a pas l'air d'être le cas. Mais, je pense être en mesure de parler à la place de mon Palatin, qui souhaite comme chaque citoyen le bien de l'Edhesse. Donc, ce que je vous proposerai là ne sera qu'officieux, il faudra vous arranger avec le Patriarche Ulagan en personne pour officialiser les offres que je formulerai.
Commençons. Je vais plutôt vous dire en quoi cela serait avantageux de conclure... un pacte avec le Palatinat. Une guerre entre nos deux camps serait désavantageuse pour chacun d'entre nous, quoi que vous en disiez. Je vais en venir directement au fait: nous avons mis en place des dispositifs tels que la bataille entre les forces de Thassopole présentes, et notre armée, n'aura certainement pas lieu. Nous ne vous demandons donc pour le moment aucun renfort militaire, même si cela pourrait changer. Ce que nous proposons, c'est que votre puissant maître et le Palatin Dorgo Ulagan ne soit pas ennemi, nous voulons clarifier ce point. Après la destruction de votre antre, et le fait que les impériaux n'ait pas trouvé votre corps, ils savent en conséquence que vous êtes vivant. Donc, il se peut qu'ils vous recherchent. Et où cherche-t-on en priorité des malfrats? En Edhesse. Mais nous pourrons en quelque sorte 'couvrir' les agissement de votre maître, si il souhaite rester discret. Mais quand lui viendra l'envie de prendre du pouvoir, le Palatinat pourra sûrement le sustenter. Notre offre est aussi simple que ça. Nous demandons juste une certaine disponibilité de sa part, et un pacte de non agression. En échange nous vous offrons une protection non négligeable, même si je suis certain que vous n'en ayez pas besoin, et dans un second temps des postes haut placés. J'espère avoir été clair, maintenant libre à vous de m'ôter la vie, mais sachez que si vous refusez notre proposition, cela vous apportera irrémédiablement des difficultés dans la suite de vos plans, que vous l'admettiez ou non.

Nidlbeb écouta les propos du drow avec attention puis répondit.

Concernant les dispositifs évitant l'assaut avec ceux qui ont débarqué au port, rien ne m'empêche d'attaquer quand même et de donner leçon aux envahisseurs d'Édhesse. Et tu as bien dit Thassopole ? J'aurais le loisirs de les attaquer une seconde fois, quel bonheur. Cela devance mes plans de quelques mois mais il faut savoir être opportuniste. Je peux consentir à un pacte de non agression envers le seigneur Ulagan et sa milice palatinale, cela se doit d'être réciproque et cela inclus aucun espionnage sur nos terres. Bien que le respect sera pour l'instant entre ton maître et le mien, cela ne justifie pas la présence d'une autorité sur les terres du Sanglant.

Pour ce qui est du dit poste de Palatinat, il n'est pas pour le moment préférable à l'incognito de Mogoth que de se présenter à la tête d'une province, ce serait l'équivalent de mettre une cible sur sa tête. Mon maître ira voir le palatin Ulagan à son retour de campagne militaire. Maintenant, retourne d'où tu viens et annonce que le Havre du Sanglant ne sera pas une menace, jusqu'à nouvel ordre, pour Ulagan. La décision finale reviendra à Mogoth à son retour.

Le général se leva, indiquant la sortie au drow qui ne c'était jamais nommé, attendant ses derniers propos si il y avait.

Invité

Hum... Ce drow n'était pas là pour s'assurer du côté où se rangeait Mogoth. Déjà, la présence de Mogoth ici était secrète. Il avait dû tomber par hasard sur les lieux. Ou alors, il l'avait suivi, alors qu'il revenait de l'endroit où les troupes du shaman et de Thassopole s'étaient massées. Ce drow ne devait pas partir. Pas maintenant, en tout cas. Et s'il en savait trop, il ne devait pas partir du tout. Xéénothée ne voulait pas que tout le monde connaisse son pouvoir si utile. Alors que l'elfe noir faisait mine de partir, le Vert le rappella.

- Une minute, elfe. Comment osez-vous nous mentir ? Parlez franchement : pourquoi êtes-vous venu ici ? Cet endroit est secret, en tout cas, la présence du Sanglant y est secrète. Vous avez la carrure d'un soldat, et sûrement pas l'attirail d'un émissaire. Qui nous dit que vous n'êtes pas un espion, ou un déserteur ? Qui nous dit que vous êtes réellement l'envoyé d'Ulagan ? Je crois savoir qu'une séance du Sénat se tient à la Capitale, et votre Palatin doit y être présent. Comment aurait-il pu vous donner les droits de négocier avec nous ? Et tout d'abord, quel est votre nom ? Sachez que vous ne partirez pas sans réponses satisfaisantes.

Alors que Kzadri s'apprêtait à s'en aller, bien heureux d'avoir su négocier la paix en Edhesse et sa vie, l'autre être présent l'interrogea, l'accusant d'être un déserteur, un espion. Quand c'était pas l'un, c'était l'autre... Il fallait qu'il s'explique, et correctement, sa vie semblait encore en jeu. Avec un pointe de lassitude, il répondit à l'Etranger:

- Comme je l'ai déjà signalé, alors que je me trouvais à notre campement militaire, nous avons aperçu une étrange chose volante s'en aller de la tente de l'orque, et mes pouvoirs de sorcier ont convaincus mes supérieurs de le prendre en chasse, histoire de savoir dans quel camp il se trouvait. Lorsque j'ai survolé la zone, j'ai reconnu le campement du Sanglant, mais je n'avais pas de certitude exacte. Peut-être la présence de Mogoth est secrète, mais le Palatinat dispose de grands moyens. Votre Maître a tué nombre de vampires, ce qui a attiré l'attention de la milice, puis de nos services plus spécialisés. La présence d'un Infernal aussi puissant que lui reste rarement secrète aux yeux de nos services. Comment suis-je au courant de tant d'informations confidentielles? C'est simple.
Je me nomme Kzadri, et je suis un chevaucheur de Wyvernes. Ces vers de terre volants sont difficilement domptables, mais redoutables lorsque elles sont bien dressées. Monter de telles bêtes est un immense honneur qui n'est accordé qu'aux meilleurs. Et j'en fais partie. Je ne suis pas un simple soldat, ni un sous-officier. Je ne suis pas non plus Général, mais mon grade est équivalent à celui d'un officier de l'armée, je côtoie personnellement l'état major de l'Edhesse, et je suis par conséquent mis au courant des affaires sensibles, curieuses, ou confidentielles. Et encore une fois, je ne suis pas envoyé par le Palatin Dorgo Ulagan, je ne fais que parler en son nom, chose qu'il autorise aux haut dignitaires de la Province. Enfin j'espère. Je n'ai reçu aucun ordre de négociations, mais vu que j'ai l'opportunité de clarifier la situation, j'ai préféré en profiter pour poser un contrat officieux à l'instant.
Je comprend vos doutes concernant mes activités, mais je ne suis ni un déserteur, ni un espion. Si vous avez encore des hésitations concernant ma véritable identité, et bien dites moi ce que vous voulez que je fasse pour vous prouver ma bonne foi. Si vous voulez vous rendre au campement pour questionner les Généraux, ou si vous voulez que l'on attendre notre Palatin ici pour qu'il confirme qui je suis. Mais cela serait une perte de temps, mais ma foi, si cela peut dissoudre vos incertitudes, alors pourquoi pas.

Kzadri fixait Xéénothée, en esperant que ses explications furent convaincantes. De toute façon, il ne voyait pas comment il pourrait prouver d'une quelconque manière qu'il n'était pas venu avec de mauvaises intentions.

Invité

C'est bon, il ne semblait pas mentir. Mais il avait bien poursuivi Xéénothée. Heureusement, il semblait ne pas avoir fait le rapprochement entre le Seigneur Vert et l'être volant qu'il avait poursuivi. Faisant mine de ne pas voir de quoi le chevaucheur, Kzadri, parlait, l'Etranger le laissa partir, après une dernière question.

- Bien, je vous crois. Mais, votre histoire de créature volante m'étonne fort, car je n'ai pas la connaissance d'un tel être en ces lieux. Dites-moi à quoi il ressemblait et je vous laisserai partir indemne, avec ma bénédiction de surcroit. Vous avez une minute pour répondre. Dépéchez-vous.

L'Etranger avait parlé d'un ton monocorde, inexpressif. Si Kzadri en savait trop, il allait devoir le tuer dès son départ. Le drow avait intérêt à ne pas trop lui en dire, auquel cas il serait mystérieusement abattu par une gigantesque bête volante. "Quelle tragédie !" songea ironiquement Xéénothée.

L'Etranger commençait sérieusement à agacer Kzadri. On dirait qu'il lui reprochait quelque chose, qu'il le menaçait de mort, mais l'elfe noir ne savait même pas pourquoi ! Il détestait percevoir un danger dont il n'était pas capable d'identifier la source. Il répondit rapidement et sans détour à Xéénothée, en espérant que ce dernier le laisserait enfin tranquille:

- La chose que j'ai poursuivi dans le ciel était masqué par un sort d'invisibilité, mais j'ai pu suivre sa trace grâce au mana qui s'en dégageait. Cet entreprise a consommé toute mon énergie, et j'ai fini par perdre sa trace. Par chance, ayant aperçu un campement, j'en est déduis que la chose volante loger ici. Après, je n'en sais pas plus, je suis bien incapable de vous dire à quoi elle ressemble. Je pensais que c'était une de vos créatures, mais finalement vous ne semblez pas plus au courant que moi. Faites attention, la bête avait l'air puissante. Puis-je enfin disposer, ou devrais-je vous faire un exposé sur la vie sexuelle des crabes des littoraux du Nord en moins d'une dizaine de minutes sous peine de mort ?

L'elfe noir en avait marre d'être sous pression constamment, même si on lui avait enseigné a résister à cela durant sa formation. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que la puissante chose volante qu'il avait coursé se trouvait devant lui. Il avait consommé trop de mana pour s'en rendre compte. Lorsqu'on lui dirait qu'il pourra enfin partir, il ferait son rapport aux Généraux, remplirait sa part de contrat sur le champ de bataille, et se délasserait dans un bon bain sans aucune limite de temps...

Invité

Le chevaucheur avait une audace impressionnante. Oser se moquer de quelqu'un le menaçant de mort, et capable de mettre sa menace à exécution avec efficacité et promptitude, relevait de la témérité, ou du désespoir. L'Etranger avait assez joué avec les nerfs du drow, qui, à l'évidence, ne savait rien. Il éclata de rire.

- Eh bien, sire Kzadri, j'en ai fini avec vous, et il me semble que Nidleb également. Vous êtes donc libre de partir. Laissez moi vous accompagner jusqu'à votre monture. Je crois n'avoir jamais répertorié ce type de Wyvernes. Il serait fort intéressant de voir la bête de mes propres yeux.

Sans gêne aucune, l'Etranger attrapa un parchemin vierge et une plume remplie d'encre sur le bureau du général, et sortit aux côtés du drow. La Wyverne attendait dans la cour, battant légèrement de ses ailes gigantesques. La vue de la chose provoqua une grande joie en Xéénothée, car cette espèce lui était encore inconnue. Il se tourna vers Kzadri, et le chevaucheur put voir son sourire.

- Je vous remercie, drow. Jamais il ne m'avait été donné de voir ce genre de bêtes. Elles sont rares, protégez la bien. Bon voyage.

Sans un mot de plus, l'Etranger disarut dans l'ombre du château, comme se fondant dans la pierre. Le drow détectait toujours sa trace magique, mais pas précisément. Puis il la sentit partir vers l'est, au dessus du sol.

Enfin ! Tout le monde était partie ! Nidleb en avait marre de ce blabla futile. Il voulait s'amuser et il quitta bureau pour partir à la tête de ses troupes pour aller jouer contre les armées Thassopolienne au nord de la province, région qui devenait sous le contrôle de Mogoth de par l'expansion de son territoire.

Le général donna des ordres qui furent exécutés aussitôt. C'est alors qu'en moins de quinze minutes, la milice était prête à partir. Une escadrille formé exclusivement de créatures volantes pour obtenir un avantage redoutable contre les troupes au sol de l'adversaire, du moins selon les informations que Xéénothée avait recueilli.

Devant lui se trouvait soixante dragons d'os, tous monté par un démon sauf un qui était celui de Nidleb. Derrière eux se trouvait une horde sept cent de dames blanches attendaient, flottant dans les airs, arc à la main. Un véritable tourment pour l'adversaire, qui se voyait, en apparence, frapper des femmes de tout âges, l'impact psychologique était troublant. Parmi eux, se trouvait tout autant d'âmes errantes, lames aux poings.

Un officier vint voir Nidleb, lui indiquant que les ordres émis plut tôt avait été appliqués à la lettre. Ainsi, mil cinq cent Kuo-tas avait entamé la marche vers la zone de combat et ce depuis quelques heures. La formation volante rejoindre les reptiles au point de rendez-vous, peu avant la région où l'affrontement risquait d'avoir lieu.

Le démon prit place sur son dragon d'os et toute l'armée mobilisé se rendit vers le combat.

À la caserne, la sécurité n'était pas pour autant dépourvu. Une milice tout aussi imposante était en mesure de répondre à quelconque assaut. Ancêtres protecteur, maraudeurs et ténébreux attendait leur tour pour combattre et semer la mort. Des diablotins parcourait constamment les alentours pour prévenir de toute menace. Le Havre du Sanglant ne risquait rien.

La horde de démon qui accompagnaient le Sanglant entrèrent avec leur maître dans la caserne du puits des souffrances. Ceux-ci s'éparpillèrent ici et là dans les bâtiments pour y prendre quelques heures de repos pour manger et égorger quelques paysans. Pendant ce temps, Mogoth effectuait le recensement des unités disponible et constata l'absence de son générale et d'une partie de son armée.

Où est Nidleb ! Il devrait y avoir une armée prête au combat ici ! Pas seulement la moitié !
Répondez-moi ou je vous renvoi tous d'où vous venez !!

La tête basse, un squelette s'avança et balbutia quelques mots, loin d'une phrase mais suffisamment d'information pour comprendre.

Général .. partit affronter .. Thassopole sur côte d'Edhesse ... proximité territoire Sanglant.

Thassopole ! Ici ! Ahhh je ne peux jamais laisser mon royaume sans qu'il n'arrive quelques choses.

Le Sanglant quitta la caserne furieux pour se rendre à son manoir, c'est alors qu'il aperçu une colonne de poussière se dirigeant vers lui. Ses hommes qui revenait. L'infernal s'arrêta, reprit sa forme naturel et attendit.

Nidleb arriva finalement face à Mogoth. Le général expliqua la situation avant même d'en avoir l'ordre car il savait fort bien que la présence de son maître sous son apparence infernal n'était pas de bonne augure.

Nous avons reçu l'information que Thassopole voulait envahir la province d'Edhesse et le point de débarquement se trouvait proche de vos terres mon Maître. Je ne pouvais risquer l'invasion de vos possession, j'ai alors pris les armes à la tête d'une partie des troupes pour...

STOP ! Quel est le résultat ?

Bien euh... la retraite ? Forcé par les armées du palatin qui ont donné ordre à Thassopole de quitter les lieux. Notre nombre étant trop bas pour résister à deux ennemis en même temps.

LÂCHE ! Tu sais très bien que la retraite n'est pas une solution !

Mogoth attrapa Nidleb par le coup qui fit un horrible son de craquement puis lâche le démon qui s'écroula au sol, mort.

Le Sanglant regardait se qui reste de l'armée ramené par son ex-général. Encore une quarantaine de démon sur leur dragons d'os et c'était à peu près tout ce qui avait un certain niveau de qualité. En rajoutant la centaine qu'il avait avec lui durant son périple en Prévèze et les cent autres qui attendent dans les baraques, ce n'était pas trop mal.

L'infernal se dirigea vers les autres zones du campement de la caserne pour vérifier ce qu'il avait sous la main. Il fut heureux de constater que ces ordres avaient été suivi correctement pour une fois, une horde de 3500 molosse satanique dormait dans l'enclos principal. Il y avait de quoi faire une jolie boucherie chez l'adversaire. Mogoth se dirigea ensuite vers les autres zone de regroupement des armées, il trouva devant lui quatre cent minions des enfers. Ici et là, des créatures s'accumulait, il choisirait parmi eux au moment du départ. Il avait suffisamment de troupes pour envahir Ald'Rhune tel qu'entendu avec les parias.

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Le Sanglant se dirigea vers son manoir, désireux de prendre un peu de repos, car dans quelque heures, toute cette milice partirait au combat avec un nouveau général en tête, sûrement le sbire de service qui donnait un coup de main à Nidleb, au moins il est déjà au courant de mes principes et les troupes lui obéisse.

Mogoth quant à lui avait besoin de changer d'air, il ne voulait pas être au front. Depuis quelques temps déjà il voulait aller faire un tour dans les terres inexploré du nord de l'empire. Un démon bien plus puissant que lui y a trouvé la mort et il doit y rester une source d'énergie quelconque. La curiosité et l'instinct le pousse à aller là-bas pour le découvrir.