Magistrature des Institutions Impériales

Kahn écoutait avec attention. Les informations qu'il acquérait ici même serviraient très certainement plus tard...
En l'occurrence, Réoran préconisait l'envoi unique d'unités sous le contrôle de la Coalition Marchande. En sommes, des troupes Ald'Rhunaises ou Maonnaises. Cela tombait plutôt bien: les deux se complétaient.
Les soldats maonnais à bord des navires ald'rhunais...
La capacité d'Ald'Rhune à la projection de ses forces ou de forces alliées allait enfin servir à quelque chose.
Quel dommage que les troupes d'Infanterie de Marine soient déjà engagées ailleurs... Mais il fallait faire sans à l'heure actuelle.
Lorsque la magistrat aborda la question d'une force d'élite chargée d'exfiltrer les diplomates impériaux, Kahn sentit qu'il serait temps de parler -chuchoter convenait mieux à ce propos- un peu:
-Magistrat, votre aide serait précieuse. Nous disposons également d'hommes spécialisés dans mes opérations non-conventionnelles. Vous avez sûrement déjà entendu parler des Sabres, j'imagine. Nous disposons d'un certain nombre d'escouades au repos. Il était prévu par le Contarque et le Basileus d'envoyer un de nos avisos déposer discrètement l'une ou l'autre de ces équipes. Si jamais vous désirez profiter du trajet, nous nous ferons un plaisir d'amener vos hommes en toute sécurité en Outre-mer.

Se tournant légèrement vers son confrère Maonnais:
-Je n'ai pas reçu d'ordres, à dire vrai. Vous le savez, à cœur vaillant, rien n'est impossible. Or, il y a une chose qui reste immuable: la Flotte ne peut partir que d'Ald'Rhune. Pour des raisons techniques et de protection durant le trajet, mais aussi pour une question de surprise. Il est possible que des espions épient chaque mouvements aux abords des grands ports impériaux.
Ald'Rhune étant relativement éloignée et protégée, nous pouvons espérer nous soustraire à une quelconque activité d'espionnage, que ce soit de la part de nos ennemis comme de celle de nos alliés.
Nous nous chargerons bien entendu du ravitaillement de vos hommes une fois dans les navires.

Le délégué Prévèzien marqua une courte pause:
-Vous savez ce que ma fille pense de la guerre...
Les navires envoyés sur place n'auront pas pour vocation le transport et le déploiement de troupes. Du moins, dans le sens conventionnel du terme.
L'Ald'Rhunais adressa au magistrat un sourire entendu.
-Sauf! Sauf si l'on arrive à entrer en contact avec le palatin, d'une façon ou d'une autre. J'espère que cela vous rassure un peu quant à nos intentions, seigneur Adola.

L’administrateur principal de la Magistrature avait reçu une missive de Magistrat qui se trouvait en pleine mer mais en route vers Kalamaï.
Ce dernier arrivait avec un représentant de l’Outre-Mer en vue de pourparler sur leur statut.



Il fallait donc convoquer une session extraordinaire. L’homme prit alors un morceau de parchemin et se mit à écrire.


L’Administrateur remit le parchemin à un fonctionnaire pour en retranscrire des copies et les faire parvenir aux différents Palatins et Tribuns.

Mais le message comportait une deuxième partie. Il fit appeler le capitaine de la garde. Ce dernier vint rapidement et de présenta au garde à vous.

Capitaine je vais être direct avec vous car vous comme moi manquons de temps.
Sa Seigneurie Adola vient de me faire savoir qu’il venait avec un représentant de l’Outre-Mer qui semble être le chef. Cela doit rester un secret jusqu’à son débarquement, il sera alors placé sous notre responsabilité.
Le Magistrat veut qu’une escouade lui soit dédiée en protection, vous serez pour cela épaulé par la Corporation de l’Ombre.
Il est également nécessaire de renforcer la sécurité dans le quartier et de filtrer les entrées. Aucune armes de doit y circuler.

Puis- je avoir votre soutien ?

Le Capitaine se raidi, pour lui la réponse était évidant.

Naturellement, j’ai mis mon épée et ma vie au service de Kalamaï et de la Magistrature.

Après quelques salutations, le militaire quitta la pièce afin de préparer ses hommes et le bon déroulement de la suite des opérations.

Un nouveau message était arrivé de bonne heure à la Magistrature. Il venait du Magistrat lui-même qui donnait des nouvelles consignes à travers une missive très brèves.
Le fonctionnaire se raidit, encore du travail. Il commençait à se demander si son patron ne devenait pas paranoïaque.

Il fit donner la consigne d’envoyer un parchemin à tous les Sénateurs.



Mais après cela qui fut rapidement mener, une tâche plus ardue l’attendait. Il avait en face de lui le Capitaine du Bataillon des Institutions Impériales mais il y avait également le Général du Régiment de l’Armée Impériale en charge de la Ville Impériale. Il y avait également Armori qui était responsable de l’Ombre en l’absence du Spadassin
Les ordres avaient été donné de renforcé la sécurité en vu de l’événement à haut risque qui se préparait.

Le fonctionnaire commença

Bonjour Messieurs,
Je ne vais pas aller par quatre chemins, j’ai reçu un nouvel ordre de la Magistrature qui veut que l’on augmente encore la sécurité.

Le Capitaine intervint,

Mais elle est déjà à son paroxysme, Nous avons doublé la garde, procédons à des fouilles avant l’entrée dans le quartier et…

Je sais bien, mais visiblement sa Seigneurie Adola ne le voit pas ainsi et faisons lui confiance. Habituellement il sent le vent venir.
Il souhaite que le quartier des administrations soit verrouiller, interdiction d’y pénétrer sans un laisser passé. Capitaine votre Bataillon verrouillera ce lieu, et procédera aux contrôles. Il faudra également l’équivalent d’au moins une section devant le Sénat prêt à intervenir pour protéger les Sénateurs et l’ambassadeur d’Outre-Mer

Général, le Magistrat sait qu’il ne peut pas vous donner d’ordre, mais il requiert votre appui.

Le militaire approuva

Bien il souhaite que vous vous déployer encore plus dans le reste de la ville et l’agglomération. Des contrôles avec fouilles à l’entrée de la ville avec confiscation des armes seraient bien venus. En plus de ce que vous faites déjà et d’augmenter fortement les patrouilles à l’interieur de la ville, voir de stationner une section devant les portes menant au quartier des administrations et peut être une ou plusieurs section aux portes de la ville.

Tout ceci doit se faire dans l’ordre et la discipline comme vous savez le faire. Il ne faut en aucun cas alerter la population qui nous soutien. Il faudra avant tout rester discret surtout en ville où les citoyens résident.
Pour l’instant nous ne songeons pas à instaurer de couvre feu ou de fermeture de commerces et taverne. Il ne faut pas, dans aucun cas d'ailleurs, qu'ils puissent se plaindre de préjudice, il faudra que l'armée explique les raisons de telles mesures. D'ailleurs nous avons commencé à communiqué et pour l'instant nous n'avons reçu aucune plainte même dans le bureau que nous avons installé en dehors du quartier securisé.

Dans votre travail vous aurez l’appui des agents de l’Ombre. Je pense qu’ils maitrisent bien l’infiltration et les renseignements ce qui pourra vous être utile.

Armori intervint à ce moment là.

En effet c’est une demande d’A… euh du Magistrat que de travailler en partenariat afin d’augmenter la sécurité. Nos agents y travaillent depuis plusieurs jours à glaner des renseignements un peu partout en ville mais nos oreilles sont également ouvert dans tout Kalamaï et même au-delà.
Les passages souterrains sont également sous étroites surveillance de l’Ombre. Tout comme les quais principaux ainsi que celui du Quartier Mal Famé.

Le vieil elfe qui commandait l’Armée Impériale en ville pensait que cela était bien normal que des canailles connaissent un tel quartier mais il n’en dit rien. Il savait également la qualité de leur service de renseignement, il y avait déjà fait appel. Mais il regrettait de ne jamais avoir pu parler à celui qui portait le titre de Spadassin, il était peu connu et le fait qu’un blanc-bec fasse les intermédiaires ne lui plaisait guère.

Qu’il en soit ainsi, maintenant s’il n’y a pas d’autre point je vais aller parler à mes officiers afin de mettre en bon état de marche la troupe.

Là-dessus l’elfe quitta les lieux

Le Capitaine quant à lui avait prit l’habitude de travailler en collaboration, cela avait été institué peut de temps après l’arrivé du Patriarche Adola, en réalité peut après la résurrection de l’Empire.

Bien je vais faire passer la consigne. Nous serons là pour assurer l’escorte dès l’arrivée du navire.

Armori n’intervint pas et parti à son tour pour se rendre à la corporation.

Un inconnu avait sollicité un entretien de toute urgence avec le Magistrat. Son statut lui ouvrait quelques portes et bien que l’Administrateur Principal n’avait pas le temps il dût se résoudre à réservoir ce géant. Ce dernier s’asseyait tant bien que mal dans le bureau.
Aquilodon semblait anxieux puis il dévoila d’une traite des éléments pour le moins compromettant.

Après qu’il eut parlé le fonctionnaire joignit les mains qui se posèrent devant sa bouche puis recula dans son fauteuil. Il réfléchit quelques instants. Ce qu’il venait d’entendre n’était pas anodin, un membre du Culte venait de dénoncer son grand patron qu’il soupçonnait d’une tentative de complot contre le Sénat et donc contre Kalamaï.
A ce moment précis il regrettait qu’Adola ne fût pas présent pour gérer ce problème.

Bien, enfin si je puis dire. Il a dû vous falloir beaucoup de courage pour venir jusqu’ici et dévoilé ceci à l’encontre du Grand Prêtre d’autant que je peux voir que vous faites parti de la même corporation.
En tout les cas je vous remercie d’être venu nous avertir de ce danger.

Donc si je comprends bien des personnes sous les ordres d’Aedric directement voudraient s’en prendre aux sénateurs en cas de décisions qui va à l’encontre de sa vision des choses ?
Mais avez-vous des preuves de ce que vous avancez car cela pourrait nous aider si jamais ce que vous annoncez se produit.

Si cela peut vous rassurer le Magistrat a donné des consignes très précises concernant la sécurité. Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus car cela est classé secret défense.

A dire vrai peu de personnes était au courant du plan de défense du quartier et du Seigneur Irkos. Mais à la réputation du Seigneur Aedric cela n’était pas totalement surprenant.

J’ai eu échos des réactions du Pontife qui peuvent être un peu impulsives et obstinées, je vous conseille donc de faire attention si vous devez retourner dans votre corporation.

En tout les cas je vous remercie encore une fois et je ne manquerai pas d’en faire part à sa Seigneurie.

Le messager sauta de son cheval et entra dans la bâtisse. Le centre névralgique de l’administration de l’Empire grouillait d’activité. L’homme parcourut le vaste hall et se présenta face à un des fonctionnaires qui grattait derrière son bureau. Celui-ci leva les yeux après quelques secondes d’un air interrogateur.
« Une lettre de la plus haute importance pour le département de gestion des provinces.
- Je transmettrai dès que possible, répondit l’autre en reportant son attention sur son parchemin.
- J’ai ordre de la remettre en main propre à un magistrat.
L’autre releva un regard méprisant vers le messager qu’il fixa quelques secondes. Finalement, le fonctionnaire se leva et fit signe à l’autre de le suivre. Ils arpentèrent les longs couloirs sinueux du bâtiment en silence jusqu’à arriver devant une large porte de chêne.
- Voilà le bureau pour tous les courriers prioritaires à destination de la magistrature de Kalamaï. Donnez-moi ce pli, je le mets directement sur le bureau…
Le messager hésita puis confia l’enveloppe à l’autre avec une moue sceptique. L’homme entra dans l’office et en ressortit quelques secondes plus tard sans le pli avant de raccompagner le messager dans le hall d’entrée et de reprendre son poste.