Le Monde de Kalamaï
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Halicarnasse la grande. Deuxième plus grande ville de Scitopole, la première étant évidemment la capitale de Kalamai portant étrangement le même nom, elle était belle, mais les cavaliers de Graevendal étaient mariés à leur terre et à leur ville-forteresse. Immense par rapport aux autres bourgs qu’ils avaient traversés le long de leur chemin, on entendait déjà les bruits de la vie courante résonner dans l’air, et ce à cent pas de la porte principale. Laissant la plupart de ses hommes bivouaquer à l’extérieur des murs d’enceinte, car il était tout simplement inutile d’avoir tant d’hommes a ses bottes et aussi a avoir a payer les frais d’hébergements dans la capitale aurait vidé le contenu de sa bourse. Trois suffisait à assurer sa protection, et c’est avec ses meilleurs hommes qu’il se lança à l’intérieur.

Souriant aux gardes a l’entrée et démontant de sa monture, il donna son nom et ses titres, ainsi que ceux de ses soldats, à l’officier chargé du recensement, et le nom de l’auberge dans laquelle ils souhaitaient passer leur séjour. Il ne croyait pas rester longtemps, mais c’était mieux se préparer au pire que d’être obligé de se chercher une place ou dormir au beau milieu de la nuit. En entrant dans la ville, il fut obligé de remarquer a quel point sa ville natale avait changé, depuis le temps ou il l’avait quitté. Les bâtiments semblait tout petits, rapetissés entre le souvenir d’un enfant et la vision d’un homme.

Mais il n’était pas là pour une visite touristique ou pour être nostalgique. Il était là pour affaires. Lui et ses hommes marchant à coté de leurs montures, il se dirigea résolument vers le nid de l’Aiglon, lieu ou le palatin devait siéger. Au passage, il distribua quelques piécettes a quelques mendiants, reprochant qu’ici la pauvreté avait réapparu depuis que le palatin avait lui, disparu. Chez lui, tous payaient une part d’impôts servant a aider les gens dans le besoin, une certaine aide sociale, mais tous avaient le devoir d’aider dans les corvées quotidiennes. Même un cul-de-jatte a Graevendal pouvait utiliser ses mais pour tisser ou fabriquer des flèches, et les rares manchots se rendaient utiles en transportant des objets et des ressources dans des harnais prévus a cet effet. Cela conférait à ces gens le sentiment d’être utile, ce qui d’une part améliorait grandement le moral de ses citoyens.

Le nid de l’aiglon était somptueux, et très élevé par rapport au reste de la cité. Bâtie sur une des nombreuses collines qui composaient la ville, cet édifice comportait de larges ouvertures laissant entrer la lumière, et accessoirement, pouvait permettre a des créatures volantes, telles les célestiaux, de s’envoler et d’y atterrir. Merveilleusement ouvragé et décoré, il n’était malheureusement pas conçu pour la guerre, du moins pas au sens entendu par les humains. Certes les hommes-oiseaux y trouvaient surement des possibilités infinies, mais pas pour les sans ailes. Ces fenêtres étaient seulement des points faibles de la structure en cas de siège, s’il en aurait un. Gravissant les marches jusqu’à l’entrée, une porte solide mais peu défendable, souriant aux gardes présents, il pénétra dans la demeure des palatins.

Il continua son chemin jusqu’au centre de la grande salle, puis s’écria pour tous et chacun des fonctionnaires de l’endroit, ainsi que de la personne nommée par le fils de l’empereur pour s’occuper des choses en son absence :


Il y a quelqu’un ici qui sait comment on fait pour poser sa candidature pour être palatin de cette province? Cela fait trop longtemps que personne ne gouverne ce coin de Kalamai, vous ne trouvez pas?

Il doit surement y exister un moyen plus efficace que de crier un discourt a de pauvres gens qui ne s’arrêterons pas pour m’écouter, je présume… Je suis contre aussi laisser des dépliants partout, ou laisser pleins d’affiches trainer dans les quatre coins de la ville. Vous me proposez quoi, hisser mes bannières au sommet du palais? Je ne connais pas les lois de Kanderak concernant les règles d’ascension au pouvoir, mais j’aimerais bien les suivre, mais je n’ai pas des semaines à perdre. La province se détériore a vue d’œil, et puisque je suis un seigneur de Scitopole, je crois posséder le droit de proposer ma candidature au trône palatinal.


Il espérait pouvoir avoir une réponse qui le propulserait au trône, mais sinon d’autres chemins étaient possibles. Il espérait ne pas avoir à se rendre jusque là, mais si rien se passait, ou que l’on l’ignorait trop longtemps, il allait prendre le contrôle par la force. La force de Graevendal n’avait rien de spectaculaire face aux dizaines de milliers de Scitopole, dans un ratio de presque un contre six, mais ses faits d’armes prouvaient qu’il était capable de tenir face a cette armée. Ils connaissaient autant le terrain, mais surement pas autant de stratégie qu’il possédait. Sans compter le moral, l’approvisionnement et les contacts qu’il avait avec la petite noblesse Scitopoliens. Mais encore, il ne voulait pas déchirer la province dans le feu et le sang, mais s’il le devait, il le ferait.

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Visiblement, soit tous ces gens étaient seulement là pour faire beau, comme décoration d’un gout plutôt moyen, ou bien ils l’ignoraient splendidement. Ces gens étaient sensés êtres des fonctionnaires, ou du moins des remplaçants du gouvernement officiel disparu, et ils traitaient sa demande comme s’il était n’importe quel mendiant pouilleux venant leur prendre les chevilles pour leur supplier de l’argent. Il n’avait pas le temps ni la patience pour ces enfantillages…

Il quitta l’endroit en fulminant, puis arriva a se calmer au bas des marches. Son esprit analytique commença à chercher des solutions a ses problèmes, en commençant par comment prendre possession du trône en évitant autant que possible un bain de sang, et aussi sans que l’empire s’en rende compte. Il n’avait pas l’intention de voir l’armée impériale débarquer, surtout qu’ils étaient relativement proches...

Un siège était envisageable, mais affamerait la population en diminuant son prestige. Les armées du palatinat fantômes étaient aussi difficile a déloger et attirer dans les campagnes, puisque mêmes des brigands et des tribus de gobelinoïdes n’y parvenaient pas. Prendre tout les forts n’était pas non plus une bonne idée, car il n’avait pas assez de troupes pour les garder ensuite. Il ne lui restait pas tellement de solutions… Il sortit de la ville, puis rameuta ses cavaliers, pour leur donner leurs ordres, dessinant vaguement une carte sur le sol pour illustrer ses propos.

Toi, toi et toi, poussez vos chevaux au maximum et tentez de rattraper les divisions partis nettoyer les terres. Je veux qu’ils envoient la moitié de leurs effectifs là, à deux kilomètres d’ici. Vice-Lieutenant Grévia, va à Graevendal pour déclarer que nous partons en guerre. Je veux les cinq mille hommes ici demain soir, donc tu leur imposeras une cadence forcée. Mettez la ville en état d’Alerte pour éviter de mauvaises surprises ou des représailles de la part du palatinat. Garde doublée, et je veux que le gardien de la ville soit rappelé à ses fonctions. C’est triste à dire, mais une fois encore des hommes massacreront des hommes. Allez, partez comme le vent, nous vous attendront au point de rendez-vous.

Il regarda les cavaliers courir puis sauter en selle, puis monter vers le nord. Il espérait tellement avoir fait le bon choix…

Allez ! Nous avons une route à prendre, et un campement a établir. En selle!
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