Le Monde de Kalamaï
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Le lézard des mers creva enfin, au bout de quelques heures de nage, la surface de l'eau. La lumière crue de la Perle d'Or, là-bas dans le ciel, l'éblouit jusqu'à ce que sa membrane ophtalmique filtre les rayons agressifs. La langue fourchue du Sahuagin humecta le tour de sa gueule, alors qu'il tentait de s'orienter. Non loin, il aperçut la côte. La Surface. Le Champion Shajara ne s'y était rendu que peu de fois. Quatre, tout au plus, mais il ne s'en souvenait plus. Il se dirigea donc vers la rive, ne laissant sortir de l'eau que ses yeux, fixant la crique où il désirait s'extraire de son élément, une chose qu'il n'avait jusque là jamais tentée. Il y parvint donc, et ne vit aucun Marcheur, excepté un pitoyable crabe, dont le Shajara brisa la carapace et mangea la chair. Après avoir terminé son bref repas, le Sahuagin s'extirpa de l'eau et rampa sur le sable chaud. La chaleur était vraiment à la limite du supportable, et Qui-Guerroie-Pour-L'Unique sentait son corps sécher très rapidement. De plus, il ne pouvait se déplacer que très lentement, à plat ventre. Il devait trouver autre chose. Il retourna dans l'eau, se félicitant de son premier essai hors de la mer, malgré son échec. "C'est à force de persévérance que l'on accomplit sa vengeance" disaient les enseignements de l'Unique. Aussi, jusqu'au soir, le Champion tenta de trouver un moyen d'avancer vite sur cette maudite Surface. Il ressortit de l'eau lorsque la Perle d'Or roula derrière l'horizon. La température était déjà beaucoup plus supportable. Au bout de quelques heures, le lézard des mers trouva enfin la solution. Il réussit à se redresser sur ses pattes postérieures, et à faire des pas titubants sans gros problèmes. Fier de son succès, il replongea dans les flots, à quelques dizaines de mètres de profondeur, afin de s'accorder un peu de repos.

Il s'éveilla alors que de nouveau la Perle d'Or apparaissait au loin, mais de l'autre côté. Remontant à la surface, le Shajara aperçut un étrange Marcheur. Ce dernier avait la peau noire, et il se tenait sur ses pattes arrières, comme le Sahuagin avait appris à le faire la veille, bien qu'avec beaucoup plus d'assurance que ce dernier. Il tenait un long morceau de bois, d'où un fil pendait jusqu'à l'eau. Au bout du fil était accroché un petit poisson. Le Sahuagin avait faim. Etait-il possible qu'un Marcheur, que l'on lui avait toujours décrit comme belliqueux et sanguinaire, lui offre son repas ? Quoiqu'il en soit, Qui-Guerroie-Pour-L'Unique mordit dans le poisson. Une douleur fulgurante lui traversa le palais, et il sentit que l'on tirait sur la ficelle. Sa chair commença à partir, mais la souffrance provoqua sa rage : il attrapa de ses mains la ficelle et tira du plus fort qu'il pouvait dessus. Il sentit le crochet se retirer de son palais, et entendit le Macheur tomber à l'eau. Désireux de se venger, il dégaina sa belle épée de perle et taillada le visage horrifié du pêcheur. Le laissant baigner mort dans le sang et l'eau, le Sahuagin sortit de l'eau, le sang de son palais dégoulinant de sa gueule et emplissant ses narines de son odeur enivrante, et se mit debout, puis il remit son épée à sa ceinture, faite avec les algues les plus solides de l'océan, plus même que le cuir des Marcheurs. Il se dandina vers la sortie de la crique et vit au loin d'étranges constructions. En bois et en paille, deux choses inutilisables dans l'océan. Et d'autres Marcheurs ressemblant au mort s'y agitaient. Certains, les plus bruyants, étaient beaucoup plus petits que les autres, qui évidaient des poissons à l'aide de couteaux en métal, un matériau sans valeur pour les lézards marins, pour peu qu'il soit vulnérable à l'eau. Seuls l'argent et l'or avaient quelque valeur aux yeux des Sahuagins. Marchant jusqu'aux bâtisses, curieux, Qui-Guerroie-Pour-L'Unique s'annonça d'une voix forte.

- Je suis Shajara Qui-Guerroie-Pour-L'Unique ! Qui êtes-vous, d'où venez-vous, et pourquoi m'avoir tendu ce piège stupide ?

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Les élus d'Adrien étaient, comme leur nom l'indique, des amis de l'environnement, et ils respectaient chaque chose qui vivaient ou respiraient. Dotés d'une grande soif de savoir, les élus devaient sans cesse remettre en question le Cycle de la Nature, et explorer les continents à la recherche de nouvelles créatures. C'était une sorte de défi que leur imposait leur Dieu, qui récompenserait les plus méritants de ses adorateurs. C'était pour cette raison que trois élus d'Adrien en provenance de Kalferas avaient choisi de se rendre dans un petit village côtier, à l'Est. On y avait signalé la présence de Léviathans, il y a quelques décennies déjà, mais les trois compagnons ne désespéraient pas d'apercevoir un jour cet animal mythique.

Cela faisait trois mois qu'ils patientaient, et ils profitèrent de cette période d'inactivité pour approfondir leurs connaissances sur cette bête. Ils se repartirent la tâche simplement: l'un allait écouter les rumeurs et contes des villageois à propos de l'animal marin, le second contemplait les eaux et scrutaient le moindre signe d'apparition de l'immense poisson, et le dernier apprenait auprès des pêcheurs les différentes techniques de pêche. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la pratique de la pêche ne contrariait pas les élus, car cela faisait partie du Cycle, aussi barbare fut le procédé. Néanmoins, il veillait à ce qu'aucune maltraitance ne soit fait aux inventions d'Adrien.

Un beau jour, alors que les trois compères se reposaient et partageaient leurs savoir, un pêcheur s'excita:

- Oh les gars, j'ai une sacrée grosse prise, r'gardez moi ça !

En effet, la canne à pêche se tordit brutalement, tellement que le villageois fut projeté dans l'eau. Cette dernière ne tarda pas à rapidement se teinter de sang, ce qui n'échappa pas aux quelques villageois qui avaient répondu aux braillements du pêcheur. La plupart repartirent dans leurs habitations chercher des faux, des fourches, mais surtout des couteaux de dépeçage. Une trentaine de personne jaugeait maintenant l'étrange chose qui venait de sortir de l'eau, et qui s'approchait doucement. Cette soudaine agitation intrigua les trois élus, qui arrivèrent très vite sur les lieux. Un seul regard leur suffit pour comprendre la situation, mais avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, la bête émit un bruit incompréhensible pour n'importe quel être humain. Les trois elfes se concertèrent rapidement:

- Avez-vous compris ce qu'il a dit?
- D'après sa gestuelle, il semble être en colère, et regarder sa bouche, elle est en sang.
- Son rugissement est semblable à ceux des crocodiles tropicales du Sud, et j'ai cru percevoir un intonation interrogative. Restez-là, je vais essayer de communiquer.

L'élu perça la foule, et se plaça entre les villageois en colère et le reptile aquatique. Même si il s'était approché, il était encore incapable de déterminer la race de la chose qui se trouvait devant lui. Il eut beau chercher dans le large panel de vertébrés qu'il avait rencontré au cours de sa vie, cette bête ne ressemblait à rien de connu. Il ne prit donc aucun risque, et écarta les mains du corps en signe de paix. Il contrôla le battements de son cœur, au cas où l'être serait capable de ressentir ses pulsions, puis il prit la parole, en articulant chaque mot:

- Créature d'Adrien, je viens avec des intentions pacifiques devant toi. Parles-tu notre langue? Me comprends-tu? Si tel est le cas, assied toi et je ferais de même.

L'élu attendait la réaction de l'étranger, tout en restant aux aguets. Il portait en effet une épée courte, dont il avait appris à se servir durant son séjour à Kalferas. Il ne se battait pas extrêmement bien, mais il ferait tout pour éviter l'affrontement.

Dernière édition par Irkos le Ven 18 Juin 2010 - 9:21, édité 1 fois

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Une trentaine de Marcheurs sur deux pattes aux couleurs variées, du noir au rose, en passant par le marron, s'approchèrent du Sahuagin, avec des intentions visiblement belliqueuses, brandissant des armes comme il n'en avait jamais vues, bien que certaines ressemblent aux tridents, assez courants chez les lézards des mers. L'un, ou l'une d'entre eux sortit des rangs. Au cas où celui-ci serait un agresseur, le Sahuagin siffla à son intention, tentant de l'intimider. L'autre tendit les mains loin de son corps, signe de soumission chez les Sahuagins. Il reconnaissait donc la supériorité du Champion, mais ce dernier s'étonnait que ce Marcheur connût si bien la gestuelle de son peuple. Il émit des sons gutturaux en agitant les lèvres et la langue, avec de douces intonations. Il voulait probablement communiquer, mais ne parlait visiblement pas la langue Sahuagine. C'était un gros problème, de l'avis de Qui-Guerroie-Pour-L'Unique. Il tenta de reproduire les sons que la chose venait de prononcer.

- Crrrrrrréaturrrrrrrre dadrrrrrrrrriiiiiiiien. Sssssse 'iiiiiiens aaac intensssion passssiiiiiik an 'oi. Cooon'rrrren 'u ? Ssssi èè ca assssiè 'oi è sssse 'errrai deu 'ê'.

Du sang dégoulina de sa gueule, tachant la pierre d'une petite flaque pourpre. Décidément, ce qu'il venait de reproduire était incompréhensible, autant pour lui que pour son interlocuteur. Il reprit, lentement, en Sahuagin.

- Que veux-tu, Marcheur soumis ? Dis moi qui tu es, fais moi comprendre tes intentions, et dis moi pourquoi tu m'as tendu ce piège ridicule.

Il espérait que ça suffirait. En tout cas, il avait déjà des informations pour les Neuf. Et quelles informations, par Karza-Ab-Sharzak ! Des Marcheurs apparemment relativement civilisés et doués de parole habitaient maintenant les côtes, et tendaient des pièges douloureux aux maîtres de la mer !

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L'affaire partait mal, car la créature peinait à comprendre ce qu'il disait. Lorsque l'élu eut fini de parler, la bête aquatique tourna la tête de côté, en émettant des sons encore plus inarticulé qu'avant. Nul doute que les deux interlocuteurs ne décodait le langage de l'autre. Mais l'étranger reprit ses sifflements, et l'elfe se concentra du mieux qu'il le pouvait pour essayer de comprendre ses sibilances. Etant plus proche, il parvient à capter quelques mots qui ressemblaient à ceux de sa langue, comme 'marcheur', 'intention', et 'piège'. Et au vu de sa gestuelle, le Kuo-toas marin se sentait coincé, et semblait sous pression. L'élu d'Adrien, avec ce qu'il avait compris des rugissements, en déduit qu'il lui demandait ses intentions envers lui, et pourquoi on lui avait tendu un piège. En effet, l'animal saignait de la bouche, il s'était certainement fait appâter par un ver comme un vulgaire poisson, et le crochet de la canne lui avait percé le palais.

Comme il n'arriverait pas à se faire comprendre, il parla avec de nombreux gestes, en espérant que cela suffise:


- Ces gens là, il pointa les villageois du doigt, ne voulait absolument pas vous faire de mal. Il mima un 'non' avec sa main tout en pointant le Sahugin. Il s'agissait d'une erreur. Il articula lentement le mot 'erreur', car l'animal marin semblait réceptif au 'r'.
Par contre, je vois que vous êtes blessé. L'elfe montra son propre palais. Je peux vous soigner et arrêter le saignement. Il pointa la pierre ensanglantée, et fit un signe d'effacement avec ses mains. Qu'en dites vous?

Il avait parlé calmement, posément, pour qu'il ne se sente pas agresser. Il espérait que la créature n'interpréterait pas mal ses propos et se mette en colère, sinon il serait obligé de supprimer cette menace qui attentait à la quiétude du village. Mais si il avait bien compris son message et son intention de le soigner, alors il pourrait continuer de dialoguer et gagner la confiance de l'animal.

Spoiler :


Dernière édition par Irkos le Ven 18 Juin 2010 - 15:17, édité 1 fois

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Qui-Guerroie-Pour-L'Unique comprit parfaitement le message. Ainsi, ces choses étaient assez maladroites pour le blesser sans le vouloir. Le ridicule de la situation le fit rire à gorge déployée. Pour les Marcheurs, ce rire devait faire penser à une hache que l'on abattait sur un arbre vert. Quelques gouttes rouges jaillirent encore de la gueule du Sahuagin et allèrent agrandir la petite flaque de sang à ses pieds. Quand il eut calmé son hilarité, le Marcheur soumis reprit. Ce qu'il dit ne lui plut guère. Il lui proposait de l'aide. De l'aide, à lui, le Champion Shajara, le plus grand des guerriers Sahuagins ! L'Unique disait que la douleur menait aux lieux bienheureux. Comment ce Marcheur pouvait-il l'ignorer ? Le Sahuagin secoua la tête en signe de dénégation, trouvant même stupide l'idée d'être soigné. Il avait survécu à des blessures bien plus graves que celle-ci. Il articula lentement la question à laquelle le Marcheur n'avait pas répondu, en le pointant d'un de ses doigts palmés.

- Qui es-tu ?

Bien. Ces Marcheurs semblaient pacifiques, tout compte fait. Il serait simple de les soumettre, si jamais les Barons voulaient conquérir la Surface. Mais avant d'aller faire son rapport, le Champion devait apprendre leur langage. Un peuple aussi primitif ne devait pas disposer d'une langue bien complexe. Déjà, ils avaient une communication apparemment basée sur des sons articulés, et le Sahuagin ne pouvait que s'en réjouir.

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L'elfe ne fut pas soulagé par la réaction de son interlocuteur palmé, même si il semblait avoir compris ce qu'il voulait lui dire. Il émit un bruit qu'il interpréta pour un rire, puis la créature secoua la tête quand à sa proposition de le soigner. Soit il avait mal compris le message, soit cet animal avait un orgueil, mais dans tout les cas, il semblait indéniablement posséder une intelligence dépassant la moyenne de la plupart des créations d'Adrien ! Mais ce fait était à double tranchant: quelle était le but de sa venue ici, pourquoi un être si intelligent ayant réussi à vivre caché aux yeux du monde se serait-il révélé de pareille manière? Autant de questions qu'il voulut poser, avant de se faire devancer par le mammifère marin:

- Iiiiii èèh u?

Ce faisant, il pointa son doigt vers l'élu d'Adrien, cherchant visiblement à connaître son identité. Mais à quoi bon? L'elfe allait lui donner un nom, qui ne signifierait rien à ses oreilles. Il répondit tout de même:

- Calfhan. Je me nomme 'Calfhan'. Il accompagna ses mots avec ses mains tournées vers lui. Je suis un elfe.

Il montra ses longues oreilles pointues, différentes des humains présents. Qu'allait-il faire maintenant qu'il avait ses renseignements? Sa curiosité s'amplifia, et il posa quelques questions simples et courtes à son locuteur:

- Et toi, iiii èè tu ? Il avait essayé de reproduire le langage de la créature, tout en effectuant les mêmes gestes que l'animal quand il lui avait demandé qui il était. Pourquoi es-tu venu ici? Il reprit cette fois-ci sa voix normale, et désigna la mer avant de ramener ses mains vers la terre ferme pour lui faire comprendre la question. Et, d'où viens-tu?

Il ne trouva pas de geste pour faire comprendre sa dernière question, s'en remettant essentiellement à son intelligence. Bien d'autres questions lui trottaient dans son esprit, mais il ne pouvait toutes les poser pour le moment.
Calfhan jeta un regard rapide derrière lui, et s'aperçut que les villageois les regardaient avec curiosité, avec un peu de moins de haine. Certains personnes étaient même retournés chez eux. L'elfe reporta son attention sur le vertébré. La présence d'une arme prouvait que sa race était suffisamment civilisé pour en construire, et qu'elle était peut-être belliqueuse. Son peuple avait-il des envies de conquête, et s'agissait-il là d'un éclaireur? Mais l'élu ne pouvait se résoudre à penser cela, la chose qui se trouvait devant lui n'était pas à l'aise sur la terre et bien incapable d'être dangereux, du moins pas d'après ce que voyait l'elfe.

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Que la vie de brigand pouvait être agréable. Ne rien payer, tout prendre. Que la vie de serviteur paraissait fade face à tant de liberté. Mais Henrik n'oubliait pas Aedric. Henrik sèmerait la zizanie parmi les Natifs. Et qui sait une fois divisés il serait une cible idéale. La vingtaine d'homme qui l'accompagnait était un conglomérat de voleurs et
de brigands Edhessiens. quelque coupe-jarrets locaux s'était joins aux arcs noirs. Mais les hommes d'Henrik n'était pas encore connu dans la région. Ils allaient commencer leurs méfaits dans un petit village de pèche des alentours. Laissant cinq hommes garder le campement, la bande était armé d'un équipement hétéroclite gourdins, dagues et bien sur leurs célèbres arcs en bois noirs qui leur donnaient leurs noms. Henrik revêtait une armure de cuir. Deux épées courtes était accrochées dans son dos à coté d'un carquois contenant des flèches totalement noirs. C'était embêtant à fabriquer mais il fallait bien se construire une légende. Un capuchon vert masquait son crane rasé et la croix de Brak tatoué sur son front. Lui donnant presque un air de ressemblance avec Aedric. Lorsque les hommes d'Henrik entrèrent dans le village le foule était massé sur le rivage. Tant mieux ils n'auraient pas à aller les chercher. Orlandor et neuf autre hommes bandèrent leurs arcs en direction de la foule. Colosse et les quatre autres étaient en retrait prêt à intervenir. Henrik sourire aux lèvres s'adressa à la foule.


Messieurs Dames bien le bonjour ! En tant que gentilhomme je vais me présenter Fléche Noir collecteur de taxe au nom de sa Majesté le vice-Roi. Mes hommes et moi même ne désirons pas user de la force pour requérir votre modeste contribution pour la grandeur de notre Royaume.Mais nous n'hésiterons pas sa randeur le Vice Roi désire de la fermeté.

Soudain le regard d'Henrik se posa sur l'homme lézard. Il avait l'air d'un Kuo-tas. Une belle prise, ces créatures étaient de féroces guerriers, elle se vendrait cher comme esclave.

Quel superbe créature ! Qu'est ce ? Notre roi serait ravi de posséder une telle créature nous la réquisitionnons pour la grandeur du peuple natifs messieurs dames.

Rester à voir comment la populace réagirait. Au pire il les massacrerait ça ne lui poserait aucun problèmes de conscience. Même si il préférait le travail propre. Verser du sang inutilement se n'était pas vraiment son truc. Quoiqu' Orlandor s'en donnerait à cœur joie...

Spoiler :


Edit Babka : Tu écris sous Word je suppose. Fais d'abord un copier-coller dans un bloc note puis recopie de nouveau à partir du bloc note avant de le coller sur le forum. Généralement le problème se corrige.

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Le Marcheur était donc ce qu'il appelait un "elfe", et l'on reconnaissait ceux de sa race grâce à leurs oreilles pointues. Il se nommait Calfhan. Il tenta une ridicule imitation du divin langage de l'Unique, mais Qui-Guerroie-Pour-L'Unique comprit le message. La communication était plus aisée que le Sahuagin ne l'avait imaginée. Se pointant du doigt, le Shajara répondit.

- Je suis Shajara Qui-Guerroie-Pour-L'Unique, le dernier Champion des Baronnies Océannes. Je suis le meilleur guerrier des Neuf Baronnies.

Le lézard des mers montra la mer, puis son épée, et bomba le torse.

- Je suis ici car il se passe quelque chose d'étrange. Les côtes ne sont plus...

Les sifflements du Champion furent interrompus par la voix d'un nouveau Marcheur encapuchonné de vert. D'étranges empennages apparaissaient derrière son dos. Quels étaient donc ces choses ? Peu importait pour le moment, le nouveau venu paraissait déjà lâche au Sahuagin. Il n'osait pas montrer son visage. Cependant, la bouche apparente du lézard s'étira, probablement pour exprimer soit sa joie, soit sa sournoiserie. Sa voix mielleuse ne stimula que la haine du Shajara, même si celui-ci ne comprit rien à son discours. Puis il pointa du doigt le guerrier aquatique, qui rugit à son intention. Apparemment, il le prenait pour un vulgaire animal. Il allait payer. En colère, Qui-Guerroie-Pour-L'Unique s'avança, ferme sur ses pattes postérieures, et mit la main sur la poignée de son épée de perle, menaçant. Il parla vite et fort à l'intention de celui qui semblait sournois et sans honneur.

- Refais moi affront encore une fois, misérable, et tu mourras sous mes coups. Je ne suis pas ton objet, pas plus que tu n'es le mien. Va-t-en, avant de regretter d'avoir mis tes petites pattes en ce lieu, ou bats-toi comme un véritable guerrier, car je suis le seul maître ici.

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Ainsi la créature possédait même un nom. 'Shajara'. Les élus d'Adrien ne venait pas de découvrir une nouvelle espèce animal, mais bien une nouvelle civilisation ! Et d'après sa gestuelle, il semblait de décrire comme un grand guerrier, certainement le meilleur. Mais pourquoi donc l'avait-on envoyé ici? Cela devait certainement être pour une raison importante. Mais avant que son interlocuteur puisse lui répondre, des hommes débarquèrent sur la plage. La vue perçante et l'ouïe fine de Calfhan lui permit de dénombrer une quinzaine d'humains. Dix tenait un arc, et cinq étaient hors du champ et semblait patienter. Un homme prit la parole et réclama un tribut, venant soi disant de la part du Palatin. Puis il s'intéressa à Shajara comme on s'intéresse à une bête de foire. C'en était trop pour l'elfe, qui voulut intervenir, mais ce fut encore une fois l'animal marin qui le devança.

Alors que ses deux premières phrases avaient été plutôt compréhensibles, comme si il commençait à s'habituer au langage des hommes, sa menace envers les brigands fut inintelligible, car il était vraiment en colère. Mais on sentait vraiment au ton des rugissements que la créature venait de menacer les bandits. Calfhan fit un signe de tête aux deux autres élus d'Adrien présents dans la foule, puis tenta d'apaiser la situation:

- Malheureusement mon cher, vous êtes bien mal tombé. Je suis un elfe séjournant la plupart du temps à Kalferas, une forêt non lointaine de la capitale Roc-le-Chastel. Je connais un peu Sire Arakasï, et je sais bien que ces méthodes de prélèvement de taxes ne sont absolument pas les mêmes que vous.

Il fixa du regard son interlocuteur, puis leva la tête vers le ciel. Des mouettes, goéland, et même des rapaces élevés par les élus d'Adrien survolaient les hors la loi en décrivant de larges cercles. Il reporta son attention vers son locuteur, et poursuivit avec un légers sourire:

- Si vos archers venaient à décocher une seule flèche, les oiseaux viendront vous manger les yeux et ce sera alors la dernière flèche que vous pourrez décocher de votre vie. Ou alors, dans le pire des cas, ce sont d'autres animaux bien plus féroces qui viendront dévorer vos entrailles.

Et pour prouver qu'il ne riait pas, des hurlements lointains se firent entendre. Les élus d'Adrien avait un rapport particulier avec la Nature. En échange de tout leurs services rendus, les élus bénéficiaient du soutien sans faille des créatures d'Adrien. Il n'y avait rien de plus précieux que la fidélité d'un animal, et ces brigands l'apprendraient certainement à leur dépens. Mais afin qu'aucun malentendu n'ait lieu, Calfhan se tourna vers Shajara, et tenta de lui faire comprendre rapidement dans quelle camp il était.

- Eux, amis ! Nous représentons le Bien. Il se pointa du doigt, ainsi que les villageois et les oiseaux. Eux, ennemis mortels, ils représentent le Mal. Il pointa du doigt les bandits, et passa son pouce sous sa gorge. Si le Mal nous attaque, nous les tuerons.

Et l'elfe patienta, tous ses sens en alerte. Si la moindre flèche partait, les volatiles harcèleraient les archers, et les trois élus d'Adrien profiteraient de la confusion pour faire sentir la colère du Dieu de la Nature. Et puis, Calfhan était confiant. Les coupe-jarrets avaient l'air de débuter dans le métier, car les archers étaient à découvert, alors qu'au corps à corps ils étaient les plus vulnérables. Il ne craignait que pour Shajara, qui ne semblait pas extrêmement à l'aise sur la terre.

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Suite aux menaces de l’elfe, Henrik se mit à rire. Voyant l’air surpris de ses interlocuteurs il reprit la parole.

Vous les elfes êtes d’une prétention. Sous prétexte que vous viviez dans une forêt vous pensez que vous seul puisse posséder les faveurs d’Adrien. Je ne doute pas que quelques uns de ses volatiles ne soit vos compagnons. Mais sachez que moi-même j’ai passez un certains temps dans une forêt. Les enfants d’Adrien sont mes amis, tout comme ils sont les vôtres elfes.

A ces mots le rodeur repensa à ses entrainements. Quand les membres du clan d’Ahalamar l’avaient abandonné dans la forêt pendant un mois. Un test pour savoir si l’enfant était digne d’accéder à l’enseignement pour devenir Lame. Il avait passé les premiers jours caché dans des buissons. Apeuré par le monstre qu’était la forêt. Par les impressionnants sanglier de Cadeiron , qui avait la taille d’un cheval, par les loups, les ours et tout les locataires des bois. Et petit à petit le jeune garçon avait appris à les comprendre, à communiquer avec eux en même temps que le jeune humain s’habituait à la forêt. Les animaux d’Alahamar furent longtemps sa seule famille avant qu’Aedric ne lui sauve la vie. Un tel lien avec Adrien et sa progéniture ne pouvait disparaitre. Henrik siffla doucement, les volatiles piaffèrent, Henrik recommença la manœuvre plusieurs fois on eut dis qu’il discutait avec les oiseaux. Puis posant son regard de nouveau sur les elfes.

Je me doutais que vous et vos compagnons n’étaient pas des elfes ordinaires. Ses bêtes vous portent dans leurs cœurs. Vous semblez être protéger par Adrien en personne. Je ne peux que m’inclinais face à cela. Messieurs baissaient vos armes. Ces bestioles ne rigolent pas. Enfin si vous voulez perdre un œil ou deux ce n’est plus mon problème.


Rien ne pressait il leur suffirait d’attendre que les elfes partent pour mettre à sac le village rien de plus simple. Mais la créature aquatique l’intriguait toujours. La bestiole en question le regardait d’un regard noir. Il semblait à Henrik que la créature voulait en découdre avec lui. Amusant, pourquoi pas après tout, ça ne serait que plus simple de le capturer, après tout, puis en signe de respect il découvrit son visage laissant apparaitre la croix de Brak tatoué sur son front. S’adressant aux elfes :

Vous semblez être en mesure de communiquer avec cette créature non ? Dîtes lui que je la défis en combat singulier. Si elle gagne mes hommes et moi partirons. Dans le cas contraire nous l’emmènerons avec nous chez le sir Arakasï.

Ravi d’avoir appris le nom du Vice roi, Henrik attendis calmement la réponse du lézard ou une quelconque réaction des elfes. Décidément que ce soit des drows ou leurs cousins à peau clair cette fichu race était toujours là pour s’interposer entre le rôdeur et ses plans.

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Les choses empiraient. Le brigand au nom de Flèche Noire voulait affronter Shajara en duel, et l'issue du combat déterminerait l'avenir de l'amphipode. Ce dernier semblait mal à l'aise sur la terre ferme et l'issue de l'affrontement ne laissait planer que peu de doute, et le bandit le savait. Néanmoins, Calfhan ne connaissait que peu l'animal, ils n'étaient pas à l'abri de quelques surprises. Et puis, les élus d'Adrien pourraient toujours intervenir. Lui même avait le confiance de plusieurs animaux situés à proximité du village, son collègue présent près de lui possédait le soutien des volatiles, et le dernier suppôts d'Adrien était un druide capable de contrôler la Nature. En somme, une équipe de choc qui pourrait démettre les brigands.

Mais la vérité était tout autre, et Calfhan en était conscient. Les loups et autres mammifères pèseraient bien peu dans la bataille, et le druide devrait incanter et prier un long moment avant de pouvoir mettre en action ses sorts, et ces derniers ne constituaient pas en l'apparition d'énormes troncs d'arbres qui aplatiraient les opposants. Seul les mouettes, goélands et rapaces pourraient avoir une véritable influence. Mais il n'était pas encore question de cela, car lorsqu'un élu promettait quelque chose, il devait tenir parole. L'elfe ne trouvait toujours pas un échappatoire à ce duel, alors il soupira:

- Très bien, Humain. Tu auras ton affrontement et ma parole. Mais je veux aussi la tienne. Si tu l'emportes, alors tu pourras emporter Shajara avec toi. Si il te vainc, alors tu partiras d'ici. Sommes-nous bien d'accord sur les conditions ? Le combat se déroulera sur la forme d'un duel singulier, sans aucune aide extérieure. Je jure devant Adrien de ne pas intervenir durant l'affrontement si celui respecte les règles.Fais de même bandit, et tiens tes hommes.

Il n'avait évidemment aucune foi en la parole de Flèche Noire, mais peut-être l'étranger possédait-il une once d'honnêteté. Calfhan se tourna ensuite vers l'animal marin:

- Lui, il pointa le brigand du bout de sa lame, contre toi, il désigna Shajara du bout de sa dague. Combattre. Il entrechoqua sa dague et son épée. Si tu perds, il laissa tomber la dague, toi esclave de lui. Si toi gagner, il laissa tomber son sabre, ils s'en vont. Compris?

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Ce Marcheur en noir voulait donc le combattre ? Qui-Guerroie-Pour-L'Unique en aurait ri, si seulement il avait été sous l'eau. Il affermit ses positions sur ses pattes postérieures, et dégaina sa lame de perle, qui avait occis tant d'ennemis. La chaleur qui régnait le rendait assez maladroit, la lumière lui donnait mal au crâne et il ne pouvait se mouvoir facilement sur la terre ferme. Le Marcheur, lui, semblait adapté à son milieu. Le combat était inégal. Comprenant cela, le Champion poussa un cri strident et méprisant à l'intention de son adversaire, qui encochait déjà une flèche. Le Shajara fléchit ses genoux, concentrant son énergie dans ses pattes arrières. La flèche noire partit, et d'une poussée d'une force phénoménale, Qui-Guerroie-Pour-L'Unique bondit sur le côté, esquivant le projectile. Sa reception maladroite lui fit un peu mal à la patte droite, mais il parvint à maintenir son équilibre. Le noir personnage encocha une seconde flèche à son arc, surpris cependant que l'être marin ait pu esquiver la première. Elle partit, et le Champion roula devant lui, sur le sol, se rapprochant de "Flèche Noire" et évitant la tige mortelle du même coup. Sans attendre que celui-ci le mette une troisième fois en joue, le Sahuagin bondit sur le Marcheur, qui esquiva la lame de perle, maniée d'une main experte, certes, mais peu habituée à un tel champ de bataille. Les deux épées courtes du Thassopolien se retrouvèrent dans ses mains comme par magie, et il passa à l'attaque, faisant pleuvoir les coups sur sa proie. Le Sahuagin para les deux premiers, mais le troisième et le quatrième zebrèrent sa poitrine d'une croix ensanglantée. Le Marcheur rit alors, et parla, tout en esquivant les coups du Sahuagin :

- Te voilà marqué de la croix de Brak. Tu fais maintenant partie de ses troupeaux !

Le Champion ne comprit pas ce que dit l'arrogant Marcheur, mais il lui fit payer son inattention. Déviant sa lame gauche, il lui entailla le poignet, lui faisant lâcher son arme, et fit claquer ses dents à quelques centimètres de sa poitrine. L'homme noir rendit un coup au lézard des mers, qui para. Le Sahuagin sentit l'assurance lui revenir. Il saisit à deux mains sa lame, et l'abattit sur son ennemi avec toute sa puissance. Henrik bloqua le coup de justesse, et l'on entendit son bras craquer. Donnant un coup de griffe dans la poitrine de son ennemi, Qui-Guerroie-Pour-L'Unique le jeta à terre. Mais, sur la terre, le Marcheur était bien plus rapide, et il balaya les pattes du Sahuagin, qui chuta à terre. Alors qu'il agitait les pattes dans une posture assez ridicule pour des humains en tentant de se relever, Henrik se redressa, tenant d'une main son bras meurtri et pointant sa lame sur la probable gorge de l'homme-poisson de l'autre. Grognant de douleur, il parvint néanmoins à dire une dernière phrase arrogante, avant d'ordonner à ses hommes de ligoter le Sahuagin, qui sinon parviendrait à se relever.

- Une belle prise, vous ne trouvez pas, elfe ? Et ceci, pour la gloire de notre Vice-Roi !

Cependant, Henrik, sous l'effet de la rage, de la rancune, de la douleur et de l'extase accompagnant son triomphe, oublia l'épée de perle, à moitié enfouie sous le sable, à plusieurs mètres de là. Elle avait volé des mains du lézard des mers jusqu'aux pieds de Calfhan, comme un signe des dieux.

C'était la première fois que Qui-Guerroie-Pour-L'Unique perdait un combat. Le goût amer de la défaite se répandait dans sa bouche, en même temps que le sang de sa plaie au palais, tandis que les hommes du vil Marcheur le ligotaient fermemement, sans qu'il puisse faire quoique ce soit pour se défendre. Alors une nouvelle émotion l'envahit. Il croisa le regard désolé de Calfhan, qui avait ramassé l'épée de perle avec respect. Et il eut envie de voir cet être qu'il connaissait à peine occire un à un tous les larrons qui le malmenaient dans leur douloureuse fibre tressée, dont le Shajara ignorait le nom. Et, pour la première fois de sa vie, il appela à l'aide quelqu'un d'autre que l'Unique.

- Calfhan ami ! Viens me libérer là où ils m'emportent et rends-moi mon arme quand tu y seras parvenu, que ma vengeance puisse être accomplie !

Sa voix paru un implorant gémissement aux brigands, mais l'elfe, qui avait l'ouïe plus développée, perçut les cliquetis et les sifflements. Un coup de pied d'Henrik dans le flanc du lézard le fit taire.


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Ainsi, Shajara avait perdu. Le résultat était prévisible, mais Calfhan avait espéré que la créature marine le surprenne encore. Le marché était clair, si Flèche Noire l'emportait, il pouvait l'emmener avec lui chez Sire Arakasï. L'élu d'Adrien avait juré ne pas intervenir dans le combat, ce qu'il avait fait, mais il n'avait pas promis qu'il accepterait la capture de la bête. Et puis, cette dernière lança un sifflement traduisible comme une supplication de le libérer. Vraisemblablement, il ne pouvait se résoudre à abandonner Shajara, qu'Adrien avait placé sciemment sur son chemin. Il fit la moue, et décida d'employer tout ses talents à retourner le pacte en sa faveur:


- Brigand, tu t'es bien battu. Malheureusement, tu vas devoir me remettre la créature. J'avais bien stipulé que seul toi devait intervenir dans ce combat, or je vois que ce sont tes hommes qui ont procédé au ligotage de Shajara. Dans un duel, seul la mort, la perte de conscience, ou l'abandon mette terme au combat. Ce sont nos coutumes ici, mais visiblement tu ne les connais pas.
J'en viens à mon deuxième point. Tu n'es pas d'ici, ta troupe n'est pas composé de gardes et tu ne sers pas notre Roi. Par conséquent, tu m'as menti, en m'affirmant que tu emmènerais ta 'prise' chez ce que vous appelez chez vous un Palatin. Je suis même prêt à parier que tu ne sais pas à quoi ressemble la Capitale, n'est ce pas? Par conséquent, ton mensonge rend notre arrangement caduc.


Calfhan fit jouer la lame de perle dans sa main, pour laisser le temps aux brigands d'intégrer ce qu'il venait de dire. Il détestait devoir démonter d'une telle manière les pactes qu'il tenait, mais la situation l'exigeait, et puis il était dans son droit. Tout d'un coup, il leva l'épée, et poussa un cri suraigu. Les dizaines de volatiles fondirent sur les archers, qui tirèrent de manière maladroite leurs flèches. Un des élus d'Adrien caché dans la foule sortit, et poussa un hurlement plus grave que son compère. Des fauves au pelage noir sortirent des fourrées et bloquèrent la retraite de Flèche Noire et de ces hommes à proximité.

- Villageois, ils ont essayé de prendre votre or ! Ne les laissez pas commettre plus de méfaits, capturez les !

Les hommes avancèrent prudemment, non pas par peur mais par hésitation. Pour la plupart, c'était la première qu'il se battrait, et jamais il n'avait utilisé leurs fourches pour autre chose que travailler. Mais il possédait l'avantage du nombre.
Plus au loin, l'Elfe aperçut le troisième élu à genou, tête contre terre, récitant quelques prières ou incantations. Calfhan se retourna, son épée dans sa main droite, et la lame perlée dans l'autre. Trente personnes s'approchaient maintenant des bandits, qui devait sérieusement commencé à douter. Les feulements des félins, les piaillements des oiseaux, et les insultes qui commençaient à fuser dans le rang des villageois redonnèrent confiance en Calfhan, qui continuait de s'approcher résolument de Shajara.

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Cette saloperie d’homme lézard se battait bien il aurait un succès fou à Nardogord, ou il se vendrait une vrai petite fortune dans n’importe lequel marché aux esclaves de l’empire ou de l’Outre mer. Tenant son bras brisé avec celui qui était valide, Henrik écouta l’elfe retourner sa veste. Mauvais perdant cette race l’agaçait définitivement au plus haut point.

Et bien ou est passé le code d’honneur légendaire des elfes ? Votre race millénaire n’est plus que l’ombre d’elle-même. Voyez à quelle extrémité vous êtes arrivé. Vous vous dîtes serviteur d’Adrien et vous utilisez ses enfants comme de misérables soldats. Ces loups, ces oiseaux ne sont pas là pour vous servir de pions elfe. Les envoyer à la mort fait de vous un vulgaire assassin et non un druide. Je ne parle même pas de ses pauvres hommes qui mouillent leurs chausses en ce moment même regardez les donc. Ils n’ont aucune chance.

A ces mots il tira une bourse qui pendait à sa ceinture puis se tournant vers les paysans il leur dit avec le sourire.

Tenez frère Natif. Voila suffisamment d’or pour vous tous maintenant retournez à vos affaires. Mes hommes et moi allons nous débarrassez de ses elfes félons envers notre noble Vice-roi.
Les ruraux regardèrent avec admiration le contenu du petit sac de cuir.La plupart n'avaient encore jamais vu autant d'or et ça le bandit le savait parfaitement.Henrik posa ensuite la pointe de son épée sur l’homme lézard et dit calmement aux elfes.

Maintenant que les choses soient clairs elfe. J’ai remporté ce combat selon les règles vous et moi le savons parfaitement. Si le résultat ne vous plait pas affrontez mon second en duel selon nos coutumes. Vous gagnez je relâche la bête vous perdez vous partirez en voyage d’agrément avec elle et on vous réservera une belle geôle au Castel de Synodar. Pour toute les autres possibilités je lui tranche la gorge à moins que vous ne choisissiez tout simplement de vous occuper de se qui vous regarde.

Le visage cupide d’Orlandor , le second d’Henrik s’illumina d’un sourire. Fléche noire était ingénieux. L’humain mit ses mains instinctivement sur ses dagues. Si l’elfe voulait en découdre il lui infligerait de belles balafres. Sentir la souffrance de ses adversaires était un plaisir. Et puis dans toutes les autres solutions il donnerait la mort cette journée s’annonçait définitivement passionnante.
Alors elfe vous avez fait votre choix ?

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Les Sahuagins sont des êtres étranges. Sous le coup d'une trop grosse poussée d'adrénaline, leur épiderme sécrète un liquide acide qui les proche de la sueur humaine, mais plus utile et moins odorante. Aussi, quand la lame du Marcheur se posa sur la gorge de Qui-Guerroie-Pour-L'Unique, celui-ci fut envahi par la colère, la peur et la haine, haine suffocante pour cet être qui voulait faire de lui un esclave, et qui osait sans gêne aucune le menacer, alors qu'il était au sol, ligoter et désarmé, qui ne lui accordait pas même un regard. La sécrétion commença à suinter entre ses écailles, et ses muscles se contractèrent pour briser les liens qui le retenaient. Le Marcheur sans honneur ne s'était encore rendu compte de rien, mais un autre, qui avait mis ses mains sur de petites armes à sa ceinture, mit son probable chef en garde, et cria des sons que le lézard marin ne comprit pas. Trop tard.

Les cordes furent détruites sous l'effet combiné de l'acide et de la force du Champion, et sa patte antérieure droite percuta de plein fouet le plat de la lame d'Henrik, qui s'envola à quelques pas de là. En moins d'une seconde, le Shajara était debout, et son tortionnaire était en passe pour devenir victime. Hélas, il était apparemment lâche et fourbe à l'extrême, car il laissa la place à celui qui avait crié. Ainsi, Orlandor se retrouva face au Sahuagin enragé, étonnamment stable sur ses pattes postérieures, qui montrait les dents, et laissait paraître ses griffes. Le sang goutait de son palais et de la croix ensanglantée de son torse, mais il ne semblait en avoir cure. Pour la première fois depuis longtemps, le colossal brigand sentit le doute s'insinuer en lui. Dommage. Le Champion Shajara se jeta sur lui avec une puissance phénoménale tandis qu'il hésitait, et le choc lui fit lâcher ses deux courtes lames. Le colosse sentit les bras du lézard s'enrouler autour de sa cage thoracique tels un python, le soulever de terre et le serrer si fort qu'il sentit ses côtes craquer. La douleur le submergea et il perdit peu à peu conscience, n'ayant pas même eu le temps de se débattre face à tant de force et de rage. Lorsqu'il sentit que son ennemi n'opposait plus aucune résistance, le lézard des mers le lâcha, ne désirant pas bafouer son honneur en tuant un ennemi sans défense, et se tourna vers sa véritable cible, le Marcheur vert, oubliant que celui avait derrière lui une troupe de Marcheurs armés qui n'hésiteraient plus à tirer. Lui avait le soutien de Calfhan. Du moins, il le pensait.


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Henrik n’avait évidemment pas approuvé le fait que l’elfe veuille reprendre son gain. Mais les conditions étaient claires.

-Encore une fois, brigand, le duel n’a pas respecté les règles natives, règles que tu connaîtrais si tu faisais vraiment partie de l’Outre-Mer. Mais tu n’es qu’un imposteur, et je n’ai de parole qu’avec ceux qui ont un honneur.

Calfhan vit néanmoins les villageois hésitants face aux pièces d’or du voleur. Pour le contrer, l’elfe fit un geste de la main, et les panthères grognèrent en s’approchant un peu plus près. Les faucons volaient de plus en plus bas. Alors qu’il allait s’apprêter à parler, Shajara eut une réaction intéressant. Par on ne sait quel procédé, il était parvenu à se libérer, et lança une attaque sauvage sur un des hommes d’Henrik. Fascinant.


L’elfe se précipita à l’aide de son nouvel ami marin, tandis que l’élu d’Adrien resté en retrait hurla à l’attention du village :

- Ne vous laissez pas duper par cet or, humanoïdes ! Pensez à tout ce que nous avons fait pour vous depuis notre arrivée ! La victoire nous ait acquise, Ga Ska Kratz !

Le sol commença à présenter des fissures derrière les bandits, leur coupant toute retraite. Les crevasses se rapprocheraient ensuite des hommes. Puis les panthères commencèrent à harceler les humains, en bondissant en avant puis en reculant promptement. Les volatiles remplissaient leur rôle de gêneur d’archers. Les villageois, devant l’avantage que prenait les troupes de Calfhan, reprirent courage et avancèrent, mais seul la moitié prit part véritablement à la bataille.

Malgré la hargne des hors la loi, la balance penchait inexorablement vers la troupe improvisée des élus d’Adrien. Alors que Calfhan venait d’abattre un homme en plus, il chercha du regard Henrik, puis s’avança dans sa direction.

- Flèche Noire, il est encore temps d’arrêter ce massacre ! Rend les armes, et les vies restantes seront épargnées !

Calfhan continuait de se frayer un chemin vers le chef, tout en resserrant sa prise sur ses deux lames. Mais le brigand ne devait plus avoir confiance en lui, car sa vision limitée d’humain ne lui avait certainement pas permis de comprendre les raisons profondes de sa résiliation du pacte. De toute façon, le choix était limité.

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La confusion partit comme un coup de tonnerre. Des Marcheurs à quatre pattes se jetèrent dans la mêlée, aidés par les oiseaux, qui fonçaient sur les archers. Le Champion, la rage au cœur, ne tint pas compte du chaos qui se déchaînait sur ce petit village côtier, par sa faute. Au milieu de la tourmente, il affronta du regard son ennemi désarmé, qui se tenait le bras, et lut la peur dans ses yeux, la peur d'un être qu'il ne comprenait pas, et dont il avait sous estimé la force. Se déplaçant sur le champ de bataille sans que les coups ne l'atteignent, il rejoignit Calfhan, qui lui rendit sa lame. De nouveau armé, le Sahuagin se retourna vers son ennemi, jurant que celui-ci allait mourir. En honorable combattant qu'il était, le Shajara choisit de lui accorder une mort de guerrier. Alors que son allié elfe repartait se battre autre part, Qui-Guerroie-Pour-L'unique s'approcha résolument du Marcheur vert, qui semblait terrifié, à présent, cherchant désespérément du regard une issue. Toute son assurance le quittait, ce qui ne lui était encore jamais arrivé, alors qu'il sentait s'approcher de lui le messager de la mort, épée de perle à la main. Un filet d'urine coula le long de sa jambe flageolante, qui refusait de se mettre à courir. Un des brigands tenta d'arrêter le Sahuagin vengeur, mais, en trois passes d'armes, il fut à terre, la main tranchée, le moignon saignant à si gros bouillons qu'il ne lui restait probablement pas plus de cinq minutes à vivre. Enfin, le lézard des mers se retrouva devant Henrik d'Alhamar, son premier adversaire kalamaïen, mais assurément pas le dernier.

Et Calfhan cria. Henrik tourna la tête vers lui, et l'épée de perle s'enfonça dans son estomac, puis descendit doucement vers le dessous de son nombril. La douleur fut telle qu'Henrik crut devenir fou, et en tomba à genoux. Sa vie lui déborda de la bouche tandis que ses entrailles tentaient de s'enfuir de son ventre pour aller découvrir le vaste monde, retenues tant bien que mal par ses mains trempées de son propre sang. Le cliquetis de la voix de Qui-Guerroie-Pour-L'Unique fut la dernière chose qu'il entendit.


- Que Karza-Ab-Sharzak t'accueille en son sein, guerrier.

Le rôdeur ne comprit pas, et il n'en eut de toute façon pas besoin, puisque l'épée de perle sectionna son cou, faisant voler sa tête marquée de la croix de Brak aux pieds de ses hommes survivants. D'Henrik d'Alhamar, il ne restait qu'un corps au bras brisé vidé de ses entrailles et une tête affichant une expression de terreur et d'incompréhension les plus absolues.

Et Qui-Guerroie-Pour-L'Unique fut satisfait.


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Au final, la majorité des villageois avaient pris part à la bataille. Leur victoire était assurée, néanmoins les brigands se battaient sauvagement malgré leurs pertes croissantes. Alors que l’Elfe fit sa proposition à Henrik, qui n’avait plus l’air aussi sûr de lui, Shajara profita de l’inattention du bandit pour le pourfendre. La créature siffla et un air de satisfaction parcoura son étrange visage. Voyant les entrailles de leur chef se répandre sur le sol, ses compères devinrent plus hésitant. Calfhan savait qu’il pouvait arrêter la bataille, mais son instinct lui dictait de ne laisser aucun ennemi en vie. Ainsi chaque hors-la-loi périt sous les crocs des fauves ou sous les armes improvisées des fermiers.

Les trois élus d’Adrien se regroupèrent et constatèrent l’étendue des dégâts. Un sol rouge rempli de corps, pour la plupart humain. Deux des elfes allèrent s’occuper d’offrir une sépulture aux panthères et faucons, tandis que les villageois s’occupaient de la trentaine de brigands. Calfhan chercha la créature marine du regard. Il la trouva, mais hésita à proposer son aide. Il commençait à bien connaître l’étrange être, et il se doutait qu’il refuserait toute intervention réparatrice de sa part
.


- Que désires-tu manger ? mima-t-il en montrant sa bouche.

En attendant sa réponse, un faucon vint se poser sur son épaule. Mais il ne reconnut pas le volatile, ce qui l’intrigua. En effet, l’oiseau venait de sa forêt, et était porteur d’un message, que l’élu prit soigneusement. Il fronça les sourcils, et masqua tant qu’il put son dissension. La missive provenait de Kalferas.


‘‘Roc-le-Chastel aux mains des pirates. Kalferas se prépare à se rendre aux pirates, faites de même.
Egvzjgng qjsctg gcvutg, oqvp qtfqbtppt ppu egggoufu. Og sgwgoga rbu, djftdjfa mgt tfujuucovt.

12.’’


La deuxième partie semblait être composé de mots illisibles écrits à la hâte. Mais le chiffre écrit en tout petit sur le coin trahissait la nature du message. Calfhan arracha une plume au volatile, puis trempa la pointe dans une de ses plaies, et écrivit au dos du parchemin. Satisfait de revoir ce code qu’il croyait perdu, il ne put s’empêcher de penser qu’ils étaient néanmoins en fâcheuse situation. Il barbouilla le dos de la missive de son sang pour rendre ce qu'il venait d'écrire illisible. Puis il renvoya le faucon, en lui ordonnant de rôder autour de la Capitale, tout en ayant pris soin de retirer chaque coin, ainsi le chiffre n’apparaissait plus et le message était indécodable.


Dernière édition par Irkos le Mer 1 Sep 2010 - 9:26, édité 2 fois

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La bataille se termina, et un autre brigand tomba sous les coups du Sahuagin. Il retourna, à la fin du combat, vers celui dont il avait brisé le torse, et l'acheva. Calfhan, indemne mais couvert du sang de ses ennemis, demanda, enfin, de ce qu'en conclut Qui-Guerroie-Pour-L'Unique, ce qu'il désirait manger. Non seulement cet être voulait le soigner, mais il voulait aussi le nourrir ! Sachant qu'il ne pensait pas à mal, le Sahuagin ne s'offusqua pas, mais lui répondit tout de même qu'il allait chasser lui-même.

Voyant que le lézard des mers s'approchait du surplomb rocailleux qui plongeait à pic dans les flots, l'elfe, après avoir rédigé sa réponse, craignit qu'il ne parte. Le Shajara, malgré le mouvement de l'Elu d'Adrien, qui voulait le garder pour l'étudier, plongea dans l'eau, adopta la forme des vagues et se laissa rafraîchir par l'ondée bienfaisante de la Mère de la Mer, laissant dans son sillage le sang de son torse et de son palais, qui cicatrisèrent très vite, une fois dans l'eau. Les guerriers Sahuagins avaient pour habitude, au combat, de trancher des bouts de l'adversaire, de fracturer des os ou de transpercer son ennemi, car les entailles et les coupures guérissaient très vite, grâce au sel et à l'eau, par on ne sait quel miracle biologique.

Tandis que Calfhan observait du haut de la petite falaise ce miracle s'opérer, le Champion repéra un petit banc de poissons, quelques mètres en dessous de lui. Silencieux et rapide comme un bon chasseur sait l'être, il fondit comme la faux de Nucter sur sa proie, et attrapa deux poissons au premier coup. Il les broya d'une seule pression de la patte, et les mit dans sa bouche, qui contenait des poches de nourriture, pour faire de petites réserves. Ces poches servaient essentiellement aux constructeurs, en cas d'éboulement de chantier, s'ils restaient coincés pendant plusieurs jours. Elles servaient aussi aux mères, pour nourrir leurs petits quand ceux-ci ne savaient pas encore très bien nager, et donc ne savaient pas chasser. Qui-Guerroie-Pour-L'Unique suivit le banc de poissons qui, conscients d'être pourchassés, remontaient vers la surface, dans l'espoir que la lumière du jour ferait fuir leur terrible prédateur. Calfhan, qui s'était assis sur le rocher, observa le Champion exécuter un véritable ballet marin, tournoyant dans l'écume de la surface, fonçant comme une flèche silencieuse et mortelle vers sa cible hélas trop lente. Il broya deux nouveaux poissons, et répéta sa manœuvre deux fois encore, décimant ce qui restait du banc.

Nageant de nouveau vers la rive, sans se presser, le plus grand des guerriers de Karz-Ab-Sharzak dégusta la moitié du fruit de sa chasse, cru, gardant le reste pour plus tard. Il recracha la graisse qu'il ne pourrait pas digérer, mélangée avec les morceaux d'arêtes, et frotta sa lame avec, comme il était coutume de le faire, étonné que le sang des Marcheurs parte aussi facilement. Crevant de nouveau la surface de l'océan, il abandonna à regret son élément pour revenir sur celui des Marcheurs, le sol. Calfhan, ébahi par tant de grâce dans l'eau de la part d'un être si maladroit sur terre, vint à sa rencontre avec un sourire. Il était maintenant temps de discuter, et l'elfe devait avoir pas mal de questions.

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Comme si il s’y était un peu attendu, Shajara refusa son aide. Mais cela lui permit d’assister à un spectacle que personne n’avait contemplé sur le continent. La créature marine plongea dans l’eau, ce qui eut pour effet de guérir chacune de ses blessures ! Il finit ensuite par chasser comme aucun prédateur ne le faisait, avec une telle rapidité et habilité que Calfhan ne put que s’émerveiller. Cette bête était indéniablement une des plus grandes découvertes maritimes du siècle. Ils possédaient une intelligence égalant celle des humanoïdes, et avaient des caractéristiques communes comme le fait de se déplacer sur deux pattes motrices.

Finalement, Shajara revint vers lui, avec un air docile, comme si il acceptait et se préparait aux interrogations de l’Elfe. Décidément, quelle race étrange. Dommage qu’il ne parle pas la langue, mais l’élu d’Adrien ne savait pas jusqu’où pouvaient aller les capacités d’adaptation de la créature. Il s’assit sur le sable, et l’invita à faire de même. Il ne savait pas par où commencer, mais il savait au moins qu’il n’allait pas devoir perdre de temps en cérémonie inutile avec Shajara
.


- Tu t’es bien battu contre le bandit, commença-t-il en montrant leurs lames et le lieu du combat. Ta race est vraiment étrange. D’où viens-tu donc, où vit-tu ? Il indiqua l’immensité de la mer. Et surtout, pour quelle raison être venu ici ? Il pointa successivement Shajara, l’océan, et la terre ferme dans un geste d’aller et venue.

Il s’était concentré sur les questions importantes, il étudierait l’animal au fil du temps, si cela lui était permis. Par ailleurs, il avait ce problème de pirates. Etait-ce pour cette raison que la créature était sorti des flots ? Y’avait-il un rapport ? Calfhan espérait que ses réponses lèverait le voile sur quelques unes de ses questions.

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Calfhan s'assit, et Qui-Guerroie-Pour-L'Unique fit de même. Le Marcheur avait une expression que le Champion ne connaissait pas encore. Il apprendrait à la déchiffrer, car c'est ce que les Barons et l'Unique voulaient de lui. Pour l'instant, il fallait qu'il réponde, sans tout dévoiler, à son seul et nouvel allié sur la terre. A ce qu'il comprit, l'elfe le complimenta sur son combat et lui demanda s'il était un être de l'océan. Puis il l'interrogea - probablement - sur la raison de sa venue. L'explication allait être ardue.

- Je suis un Sahuagin. Un des fils de l'Unique. Un des millions d'habitants de l'océan. Depuis bientôt une année, notre environnement a changé. L'eau n'a plus la même couleur, la faible lumière qui nous parvient est différente, et nos éclaireurs de surface indique que les bords de l'océan ne sont plus les mêmes. Parfois, ils voient de gros morceaux de je ne sais quoi flotter à la surface, et nous en avons retrouvé un, non loin des Baronnies Océannes, dans les eaux sauvages, les flots de Karza-Ab-Sharzak. Plein de matériaux que nous ne connaissons que peu. De l'or, de l'argent, et un métal marron et râpeux, qui a perdu des bouts quand nous l'avons frotté. Aussi, on m'a envoyé, moi Qui-Guerroie-Pour-L'Unique, le Champion des Neuf Barons, trouver la source de ces changements, car nous pensons que ce nouvel environnement, arrivé subitement et silencieusement, peut être néfaste pour nous, si l'on ne le connaît pas. Nos chasseurs sont même tombés sur une bête monstrueuse, et presque tout le groupe a été décimé. Jamais cela n'était arrivé, auparavant. Nous connaissions chaque créature de la mer, et voilà que nous tombons sur un monstre énorme totalement inconnu. Aussi, me voilà. Et nous allons être obligé de collaborer, car tu sembles attendre quelque chose de moi, n'est-ce pas ?

L'elfe semblait captivé par la voix et les gestes du Sahuagin, qui lui racontaient une histoire digne d'entrer dans la légende. Se pouvait-il que des êtres aussi étranges que Qui-Guerroie-Pour-L'Unique peuplent la mer ? Se pouvait-il qu'ils soient arrivés ici comme l'île d'Argostole avait surgi des flots du sud de Kalamaï ? C'eut été pour le moins incroyable. Et pourtant, possible, aussi paradoxal que cela puisse paraître.

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Calfhan avait dû s’accrocher pour comprendre ce que racontait la Sahuagin. Quelques termes échappèrent à sa compréhension, mais dans l’ensemble il comprit ses intentions. Cette créature avait une capacité d’adaptation remarquable, ses sifflements se muaient de plus en plus en sons audibles. Et elle semblait comprendre de mieux en mieux les paroles de l’élu d’Adrien.

Les capacités de Shajara pourrait être bénéfique dans la lutte contre les pirates, et même si l’Elfe venait d’être mis au courant, il se permit de proposer son idée à la bête aquatique
:


- Effectivement, j’ai un idée à te soumettre. Un pacte, d’ami en ami.
Mon peuple, il montra du doigt les humains et Elfe présents plus loin, est en danger, tout comme le tien. D’autres humanoïdes, des ‘pirates’, brûlent nos cités et tuent mes compagnons. Il cracha. Nous devons les repousser, les combattre. Ils sont peut-être responsable des malheurs de ton peuple, les Sahuagins. Si tu m’aides à les repousser, à les tuer, alors nous pourrions, mon peuple et moi, t’aider toi.
Tu dis qu’une « bête monssssstrueussssse » a attaqué tes compagnons, tes amis. Je suis présent dans ce village afin de chercher une créature semblable à la tienne, un Léviathan. Si tu acceptes de nous aider, je te fournirai tout les renseignements, les informations que tu désires. Acceptes-tu ?



Calfhan avait diminué le nombre de mimes, et employés plus de mots, accompagnés de synonymes, pour faciliter la compréhension. Il espérait une réponse positive, ce qui lui permettrait de pouvoir continuer à étudier la créature, tout en servant l’intérêt de la Nation.

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Calfhan lui demandait de se battre ? Qu'avait-il à voir là-dedans, lui ? Enfin, l'elfe l'avait aidé, il avait une dette envers lui. Il choisit de faire ce que son allié Marcheur voulait. De toute façon, il n'aurait ses informations qu'ainsi, et le Baron Shajara lui avait donné le droit d'agir comme il le souhaitait.

- La bête, Lève-Le-Temps, comme elle semble s'appeler, a attaqué les chasseurs près d'un village de la Baronnie Azrak. A environ deux lieues de profondeurs, je dirais. Et très loin, au sud-est d'ici. Tu ne la trouveras pas là. J'accepte de me battre pour toi, mais je serai seul. Aller chercher des guerriers Shajara prendrait trop de temps, et je ne veux pas qu'ils meurent loin de leur Baronnie natale. Cela ne serait pas honorable de ma part. Je ne peux pas les entraîner hors des flots sans l'ascendant de l'Unique et de ses serviteurs les Barons. Qui sont ces pis-rates ? Sont-ils d'honorables combattants ou de véritables pourceaux comme le Marcheur dont nous venir de détruire le groupe ?

Quoiqu'il en soit, je ne pense pas qu'ils soient la cause de tous ces changements. Je ne suis pas un imbécile, Calfhan ami. Seule l'Unique peut recréer l'océan. Mais est-ce pour notre bien ou notre mal, je ne le sais pas. Karza-Ab-Sharzak est capricieuse et imprévisible, tout comme son valet, S'nadar, le Changement. En tout cas, un groupe de Marcheurs intelligents comme toi, aussi nombreux et puissants soient-ils, ne peuvent pas se mesurer à Leur puissance. Ils ne sont pas la cause de votre apparition et d'une pareille métamorphose océanique. Impossible.


Disant beaucoup de choses, dont certaines devaient être assez abstraites pour la faculté de réflexion de l'elfe, comme l'idée de divinité, par exemple, que les animaux n'assimilaient que très difficilement, Qui-Guerroie-Pour-L'Unique parla assez lentement, et mima ce qui pouvait l'être.

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Soulagé que Shajara eut accepté son offre, Calfhan se leva et invita son compagnon à faire de même. Le soleil commençait à disparaître à l’horizon, c’était le meilleur moment pour partir. Avant cela, il fit le point avec ses deux autres camarades elfiques sur la situation du village. Ils annoncèrent aux villageois qu’ils partaient pour le sud-est, ce qui était totalement faux, mais désormais ils devraient jouer avec le mensonge et compter sur l’appui de Dios.

Les trois elfes accompagnés du Sahuagin s’en allèrent donc à la tombée de la nuit vers Kalferas, où ils espéraient retrouver leurs frères en vie et à l’abri.


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