Les navires cinglaient toutes voiles dehors en direction de l'Empire. Les côtes d'Outre-Mer s'effaçaient derrière l'immensité bleue de l'océan. Les navires de la Flotte s'étaient placés en formation de convoi classique autour des navires de soutien chargés de blessés. A la tête de la formation, le Cygne Noir et la Hylvië, voguant de concert. L'imposant croiseur et la légère frégate se jouaient des vagues et du vent pour rester toujours côte à côte, la seconde calant sa trajectoire sur le premier...
Les autres navires de la flotte suivaient le rythme, de toute la puissance de leurs voiles. Malheureusement, de tout les navires partis, tous ne rentraient pas. Quatre bâtiments avaient soit été détruits durant les affrontements avec les pirates, emportant leurs équipages, soit avaient été sabordés car irréparables et incapables de faire une longue traversée vers les docks d'Ald'Rhune... Néanmoins, au delà des navires, quelques quatre cents soldats avaient perdus la vie et autant avaient été démobilisés plus ou moins durablement. Pour la moitié d'entre eux, le voyage suffirait à les remettre sur pieds. Pour l'autre moitié, une longue convalescence leur serait nécessaire. Plusieurs devraient même prendre leur retraite...
Les corps des soldats tombés avaient été enterrés aux côtés de ceux de leurs camarades natifs. Ayant combattus ensemble, il était normal qu'ils reposent ensembles.
Deux équipages avaient également péris, sombrant avec leurs navires durant le premier affrontement d'avec les pirates. Une frégate et un aviso. Aucun survivant sur les hommes embarqués sur chaque navire. Et ces derniers reposaient désormais au fond de l'océan, à mi-chemin entre l'Empire et l'Outre-Mer.
L'amirale Neraï avait établie un compte précis des pertes Ald'Rhunaises et s'attendait à rencontrer les familles de chacun des marins tombés sous son commandement. Dans ces cas-là, les soldats d'Infanterie de Marine étaient considérés comme faisant partie de ceux-là. Il faudrait alors expliquer comment et pourquoi ils avaient donnés leur vie... Tâche difficile mais indispensable.
Hélèna, toujours accompagnée par les Delta, s'était attelée à installer Maëlle du mieux possible. Et elle avait apprise les circonstances de son départ de Prévèze. Puis, la laissant se reposer et reprendre des forces, elle rejoignit le pont, en compagnie de Naal. La comtesse sortit à l'air libre et cinglant de la mer pour rejoindre Irkos et Adola, lesquels avaient déjà échangés quelques mots. L'elfe d'Outre-Mer semblait un peu inquiet, ce qui était compréhensible. Les ambassadeurs aussi avaient eu quelques appréhensions lors de leur départ de KalamaÏ. Même s'ils disposaient alors de plusieurs possibilités pour fuir en cas de troubles...
-Les réunions du Sénat se déroulent également sans armes en Kalamaï. Il s'agit d'une réunion de tout les palatins et tribuns ainsi que de hauts dignitaires de Kalamaï. Le but de cette réunion est de débattre, de décider et d'organiser la réponse de l'Empire à chaque problème qu'il est susceptible de rencontrer. Bien évidemment, l'Empereur supervise cela sans toutefois sacrifier la liberté de parole et d'acte de cette assemblée d'élus. Les décisions prises durant cette assemblée affectent l'Empire dans son intégralité. C'est sur la volonté du Sénat, par exemple, que le sieur Babka et moi même sommes venus en Outre-Mer.
Croyez-moi, je comprend vos craintes. Nous avons eu les mêmes alors que nous voguions vers Roc-le-Chastel, Babka et moi.
Mais si, dans le cas fort improbable où le Sénat refuserait de reconnaitre l'indépendance de l'Outre-Mer -indépendance qu'elle a acquise d'elle même de fait, rendant toute autorisation superflue-, votre statut d'émissaire vous confère l'immunité diplomatique.
Et si par malheur les règles de la courtoisie et de la diplomatie ont changées en notre absence au point de ne plus reconnaitre ce principe fondamental, alors je ferais en sorte de vous mettre "hors de portée", dusse-je mettre en péril ma position. Il est certaines choses qui se doivent d'être respectées à n'importe quel prix.
Mais croyez-moi, il est bien plus probable que l'Empire reconnaisse l'Outre-Mer comme étant une nation à part entière, libre et souveraine. A la condition que nous usions d'autant de diplomatie avec eux que nous n'en avons usés avec vous-même...
Il est souvent plus compliqué de rendre compte à ses mandataires que de négocier avec leurs opposants. Le travail de diplomate est vraiment ingrat...
Les autres navires de la flotte suivaient le rythme, de toute la puissance de leurs voiles. Malheureusement, de tout les navires partis, tous ne rentraient pas. Quatre bâtiments avaient soit été détruits durant les affrontements avec les pirates, emportant leurs équipages, soit avaient été sabordés car irréparables et incapables de faire une longue traversée vers les docks d'Ald'Rhune... Néanmoins, au delà des navires, quelques quatre cents soldats avaient perdus la vie et autant avaient été démobilisés plus ou moins durablement. Pour la moitié d'entre eux, le voyage suffirait à les remettre sur pieds. Pour l'autre moitié, une longue convalescence leur serait nécessaire. Plusieurs devraient même prendre leur retraite...
Les corps des soldats tombés avaient été enterrés aux côtés de ceux de leurs camarades natifs. Ayant combattus ensemble, il était normal qu'ils reposent ensembles.
Deux équipages avaient également péris, sombrant avec leurs navires durant le premier affrontement d'avec les pirates. Une frégate et un aviso. Aucun survivant sur les hommes embarqués sur chaque navire. Et ces derniers reposaient désormais au fond de l'océan, à mi-chemin entre l'Empire et l'Outre-Mer.
L'amirale Neraï avait établie un compte précis des pertes Ald'Rhunaises et s'attendait à rencontrer les familles de chacun des marins tombés sous son commandement. Dans ces cas-là, les soldats d'Infanterie de Marine étaient considérés comme faisant partie de ceux-là. Il faudrait alors expliquer comment et pourquoi ils avaient donnés leur vie... Tâche difficile mais indispensable.
Hélèna, toujours accompagnée par les Delta, s'était attelée à installer Maëlle du mieux possible. Et elle avait apprise les circonstances de son départ de Prévèze. Puis, la laissant se reposer et reprendre des forces, elle rejoignit le pont, en compagnie de Naal. La comtesse sortit à l'air libre et cinglant de la mer pour rejoindre Irkos et Adola, lesquels avaient déjà échangés quelques mots. L'elfe d'Outre-Mer semblait un peu inquiet, ce qui était compréhensible. Les ambassadeurs aussi avaient eu quelques appréhensions lors de leur départ de KalamaÏ. Même s'ils disposaient alors de plusieurs possibilités pour fuir en cas de troubles...
-Les réunions du Sénat se déroulent également sans armes en Kalamaï. Il s'agit d'une réunion de tout les palatins et tribuns ainsi que de hauts dignitaires de Kalamaï. Le but de cette réunion est de débattre, de décider et d'organiser la réponse de l'Empire à chaque problème qu'il est susceptible de rencontrer. Bien évidemment, l'Empereur supervise cela sans toutefois sacrifier la liberté de parole et d'acte de cette assemblée d'élus. Les décisions prises durant cette assemblée affectent l'Empire dans son intégralité. C'est sur la volonté du Sénat, par exemple, que le sieur Babka et moi même sommes venus en Outre-Mer.
Croyez-moi, je comprend vos craintes. Nous avons eu les mêmes alors que nous voguions vers Roc-le-Chastel, Babka et moi.
Mais si, dans le cas fort improbable où le Sénat refuserait de reconnaitre l'indépendance de l'Outre-Mer -indépendance qu'elle a acquise d'elle même de fait, rendant toute autorisation superflue-, votre statut d'émissaire vous confère l'immunité diplomatique.
Et si par malheur les règles de la courtoisie et de la diplomatie ont changées en notre absence au point de ne plus reconnaitre ce principe fondamental, alors je ferais en sorte de vous mettre "hors de portée", dusse-je mettre en péril ma position. Il est certaines choses qui se doivent d'être respectées à n'importe quel prix.
Mais croyez-moi, il est bien plus probable que l'Empire reconnaisse l'Outre-Mer comme étant une nation à part entière, libre et souveraine. A la condition que nous usions d'autant de diplomatie avec eux que nous n'en avons usés avec vous-même...
Il est souvent plus compliqué de rendre compte à ses mandataires que de négocier avec leurs opposants. Le travail de diplomate est vraiment ingrat...