Bureau de l'Officier

PNJ Nombre de messages : 357 Date d'inscription : 25/10/2006

L'Officier était toujours plongé dans sa paperasse et ses éternels bordereaux. La vie dans l'armée n'était pas toujours synonyme de grand air et d'action, et les jours d'un Officier dans la Corporation s'écoulaient lentement dans une montagne de notes administratives à compulser, mettre en ordre, signer, contresigner,...

Il vit surgir dans son bureau une jeune gnome, introduite par un soldat, essoufflée, visiblement excitée, dont l'agitation témoignait du besoin qu'elle avait de se lancer dans l'action.

Elle lui remit une missive cachetée en provenance d'Armori: le second du Spadassin avait choisi d'envoyer un deuxième agent en renfort pour le premier. "Pourquoi pas ?" se dit l'Officier, trois personnes ne seraient effectivement pas de trop si jamais les choses tournaient mal. Et puis, la petite taille de la nouvelle arrivante constituait à n'en pas douter un gage de discrétion. Qui pourrait soupçonner qu'elle agisse au nom de l'Empire et qu'elle fit partie de l'élite de ses espions ?

- Il est dommage que la Corporation de l'Ombre ne m'ait pas averti plus tôt... Mais enfin, sans doute n'en ont-ils pas eu l'occasion... Quoi qu'il en soit, nos deux agents sont maintenant en route pour Naxopole. Vous devriez pouvoir les rattraper facilement, ils ne peuvent pas être très loin. Je vais vous confier un cheval qui vous permettra de les rejoindre facilement. Et le soldat qui vous a reçu va vous accompagner. Il a rencontré les deux hommes et pourra les identifier pour vous. De plus, une fois que la jonction sera faite, il nous ramènera la monture.

Il saisit sa plume pour contresigner le message d'Armori et y préciser son accord à l'intégration de la gnome. Puis, il lui tendit le parchemin.

Spoiler:

Il se leva et sortit du bureau pour appeler le soldat de faction, qui vint se mettre à disposition immédiatement.

- Conduisez cette jeune personne sur la route de Naxopole. Vous connaissez Varatorn, vous pourrez donc assurer les présentations. Faites vite, ils ont presque une journée d'avance.

- A vos ordres ! s'écria le soldat.

Avec efficacité et rapidité, il se précipita à l'écurie, sella un cheval, l'enfourcha et revint au milieu de la cour. Tendant la main vers la gnome, il l'invita à monter en selle près de lui. Elle saisit sa main et s'installa.

Le soldat lança sa monture dans un nuage de poussière et quitta la Corporation au grand galop, en parcourant les rues de la capitale pour rejoindre la route de Naxopole.

L'Ardonien, accompagné de ses trois compagnons de missions venaient d'entrer dans le bureau de l'officier. C'était le moment de faire son rapport et de clarifier quelques points importants.

Mission accomplie.
Le fort a eu la missive et a pris les décisions qui s'imposaient.

A présent que nous sommes revenus, je voudrai aborder plusieurs points.

Vous m'aviez demandé de faire mes preuves, et m'avez attribué des missions. Même si celle-ci n'était pas vraiment compliquée, la précédente était somme toute cruciale. Vous comptez me laisser au rang de recrue encore longtemps? Etre flou au début, c'est bien, mais à un moment, faut être plus explicite.

Ensuite, qu'en est il de ma solde et des primes de mission? J'aimerais être payé avant d'être renvoyé aux quatre coins de l'empire.
Enfin, il serait très utile d'avoir une somme non négligeable d'or pour la réalisation des missions. Je sais bien que l'on vous dérange et que votre paperasse prend tout votre temps, mais nous avons besoin de moyens pour être pleinement efficaces.

PNJ Nombre de messages : 357 Date d'inscription : 25/10/2006

L'Officier vit entrer dans son bureau quatre visiteurs: l'Ardonien, qu'il connaissait bien maintenant, et Exhyl Ksull et sa suite.

Sans lui laisser le temps de souffler, l'Ardonien avait pris la parole et l'assénait de questions. Il écouta donc attentivement et quand la cascade se fût calmée, il appuya ses bras sur les accoudoirs de son fauteuil et parla d'une voix douce, destinée à cacher son embarras.

- Messieurs, je viens d'apprendre une triste nouvelle: il semble que notre Commandant, le glorieux Ardent ait choisi de mettre fin à ses jours. Je ne sais s'il est effectivement mort mais quoi qu'il en soit, il a décidé de quitter ses fonctions.

Il afficha un air de tristesse bien commode pour détourner l'attention et éviter de répondre trop précisément aux questions embarrassantes de l' Ardonien.

- Notre Corporation a donc besoin d'être réorganisée... Un nouveau Commandant va être nommé et lui seul pourra répondre à vos attentes. Pour votre requête de montée en grade, je ne suis pas en mesure de vous attribuer des galons supplémentaires. Il faudrait vous adresser à l'Intendant pour cela ! Pour la solde, les primes et l'attribution d'une bourse logistique... Nos budgets sont un peu courts... Vous savez ce que c'est... On nous coupe des crédits pour les attribuer ailleurs...

Il se racla la gorge avant d'ajouter:

- Peut-être pourriez-vous faire preuve d'un peu de patience ? Dès que le nouveau Commandant sera en poste, tout cela sera réglé dans les plus brefs délais...

Il se leva et tendit sa main vers l'Ardonien, un peu ridiculement, en espérant que lui serrer la main suffirait à clore le sujet.

- En tout cas, je vous félicite pour votre dernière mission. Vous êtes décidément un membre de valeur.

L’Ardonien regarda la main tendue, sans la serrer ni même donner une quelconque indication sur le fait qu’il l’envisageait. Il redressa la tête et planta un regard glacé dans celui de l’officier.

Serrer cette main aura de la valeur à mes yeux le jour où je serai certain de ne pas m’être associé à une bande d’incompétents.

Son ton était calme, en parfaite harmonie avec le froid de ses yeux. Même si L’Ardonien avait accepté de faire ses preuves, ça ne voulait pas dire qu’il acceptait de réaliser des missions pour la beauté du geste. Il en venait à penser que cette corporation était plus mal gérée financièrement que la plupart, si ce n’est toutes, des compagnies de mercenaires qu’il avait fréquenté. A croire qu’il avait rejoint un quelconque organisme d’état plus préoccupé par leur cause et leur idéologie que par les moyens qu’ils se donnaient, et où une poignée de main de son supérieur valait tous les salaires. Or, comme ce genre de gestion n’était pas en accord avec l’idéologie de L’Ardonien, ils n’étaient pas prêts de se comprendre. Il choisi d’aborder un autre sujet.

On vous coupe les crédits ? Qui on ? L’empire ? Moi qui pensais que l’on était au siège. Voilà notre problème. Nous sommes inféodés à l’empire et n’avons même pas notre libre arbitre pour décider ce que nous voulons faire. Alors non, je ne sais pas ce que c’est. Quand on est gradé chez les mercenaires, nous avons un budget et la liberté de faire monter en grade qui nous voulons sous nos ordres. Le capitaine ne nous octroie pas tout ce que nous voulons, mais au moins travaillons nous pour notre cause.
Votre réponse aura au moins eu un intérêt, c’est de me clarifier les chantiers auxquels devra s’attaquer notre corporation. Priez pour que je ne devienne jamais votre supérieur, car votre quotidien pourrait bien être bouleversé. Mais peut être apprécierez vous et alors répondre à votre offre en vaudra-t-elle la peine.

Et il sorti. Il avait besoin de prendre l’air. Il sentit que les trois autres le suivaient.

La fin de ce post est là bas

Et voilà la corporation des combattants. Là, où cela avait commencé. Là, où l’aide qu’Exhyl avait recherché lui avait été accordée. Et, il revenait allégé du poids qu’il portait la première fois qu’il vint. Il était de retour sa mission remplie. Il allait enfin pouvoir payer la dette qu’il avait contractée envers la corporation.

Il assista au rapport verbal de l’Ardonien concis comme il se devait de sa part. Puis, à sa demande de rémunération. Le minotaure ne comprit pas la réponse de l’intendant. Pourquoi se mit-il à parler du commandant s’étant donné la mort ? Cela n’avait rien à faire là. De plus, il ne connaissait pas cet homme. De toute façon, il ne méritait pas d’être connu. Le suicide était l’un des pires affronts que l’on pouvait faire dans sa vie.

Et, s’en suivit une discussion inintéressante sur l’organisation et le financement de la corporation. L’Ardonien dit à un moment que s’il prenant la tête de l’organisation, il y aurait des changements. Exhyl n’en douta pas un instant. Du peu qu’il avait vu de l’humain, il sentait que ça filerait droit avec lui. Cependant, il n’arrivait pas à l’imaginer derrière un bureau comme l’intendant et ce dernier aurait peut être encore davantage de paperasse. Il l’en plaignit d’avance car c’est grâce à lui que son village était sauf.

Et, l’Ardonien semblant avoir repli son office sortit. Corne Bleue demanda à ses compagnons de le suivre car il désirait parler seul à seul avec l’intendant. Ils obtempérèrent mais le gobelin bougonna que son chef n’avait pas confiance en lui. Feldret rétorqua que certaines choses ne pouvaient être dites en public et nécessitait de l’intimité.

« Merci pour tout, j’vous r’mercie au nom d’tout l’village. Ah, en parlant d’Srive, vous avez envoyé la lettre pour leur d’mander d’vous r’faire un bureau ? »

Il tendit sa main à l’intendant pour serrer la sienne par gratitude. Il ne voyait pas comment exprimer sa reconnaissance physiquement différemment.

Puis, sans prévenir, les deux consciences qui étaient restées silencieuses suffisamment longtemps pour que Corne Bleue les oublie revinrent à la charge.

« Je viens de visionner trois griffonnages avec une grosseur dans un gros panier. »
« Oui, mi amigo a raison, yé vou oune géant qui sortait d’oune grandé nacelle portée par trois grandès griffonnes. Y’a oune elfe sour la tête dé céloui dou milieu. »
« Pourquoi répètes-tu toujours mes paroles ? »
« Ma, c’est pour qué lé minotaure il comprenne cé qué tou dis. Il parle pas commé nous. »
« Ton amitié humain connaît la grosseur. Ils sont amis eux aussi. Le gigantisme a besoin de son aide. Tu devrais aller les aider. »
« Il a raison, tou devrais aider lé amigo dé ti amigo. »

Exhyl avait une grande envie de répondre aux consciences. Mais, il ne pouvait le faire à voix haute ni même en chuchotant. Il risquait de passer pour un fou devant celui qui l’avait aidé et accessoirement son supérieur dans la corporation. Il était donc temps de mettre en œuvre la solution qu’ils lui avaient suggéré. Il tenta de communiquer par la pensée.

* Pour… j’de… der ? *
« Quoi ?! Fais oune efforte mi amigo. »
* Pourquoi j’devrais l’aider ? * parvint-il enfin à penser en se concentrant tellement que son crâne en devenait douloureux.
« Pour loui rendre la pareille. Ti amigo t’a aidé, tou dois l’aider à ton tour. »
* Mouais, t’as raison.* pensa-t-il d’une voix songeuse.

L’échange ne dura que quelques instants bien qu’il parut plus long au minotaure. L’intendant ne semblait pas avoir remarqué la discussion invisible et inaudible. Exhyl quitta donc le bureau pour rejoindre ses amis qui n’avaient que deux ou trois minutes d’avance.

Postérieurement: