La boutique d'Ornek, le paradis des curiosités

Après de nombreux jours à lutter contre la paperasse, signant les documents et les innombrables formalités inutiles afin d'ouvrir une boutique, Ornek avait enfin eut l'autorisation de bâtir son propre commerce. C'est longues années passées à voler pour survivre étaient maintenant terminées ; c'était le moment rêvé de former d'apprenti voleur comme l'avait fait son chef jadis. Si seulement il était encore en vie... Bref, il y a une temps pour tout, mais pas pour la nostalgie. Ornek acheta un vieux bâtiment infect, mais qui faisait l'affaire pour le moment. Il dût faire rénover le plancher et le plafond des deux étages, les escaliers, les fenêtres, le cellier, le comptoir... Y avait-il tant de petits vandales à l'intérieur de la ville impériale ? Cela ne faisait qu’exciter l'imagination du voleur qui n'aurait aucun mal à trouver un apprenti dans un ville avec d'aussi bas fonds. Après un grosse semaine de travail acharné, la boutique était maintenant prête à accueillir de la marchandise. Ornek fît placer des tonnes d'objets, des curiosités.

Des boules de cristal, des feux d'artifices magiques, des pierres brillantes, de l'ectoplasme... Rien ne manquait ! Qu'importe l'objet que le client désirait, il l'avait. La première journée d'ouverture, plus rien ne pouvait arrêter Ornek. Il allait vendre et vendre et faire tellement d'argent que Kalamai allait tout simplement lui appartenir !

Mais déjà devait-il fermer boutique qu'aucun client de s'était présenté. Abattu, mais encore avec une lueur d'optimisme, il garda sa boutique, l'ouvrant seulement pour les clients avertis qu'il savait reconnaître sans effort avant qu'ils n'atteignent son marché. Le paradis des curiosités et un endroit sans précédent où vous pourrez trouver l'objet de vos rêves les plus fous !

Ce n'était pas la première fois que j'entendais un accent de la sorte, mais celle de cet homme était près de l'incompréhensibilité. Même sans être sûr de ce qu'il voulait que je lui réponde, je me suis tout de même lancé.

Bienvenue, noble sieur, au paradis des curiosités. Je n'ai pas l'habitude de laisser entrer les gens de votre sorte, mais vous êtes chanceux ! Je vous offre d'acheter un des innombrables trésors qui reposent en cet endroit.

Je me retournai, montrant d'un geste du bras un vaste arsenal d'objets aussi variés que colorés. Il y avait des boules de cristal, des orbes multicolores, certaines qui lévitaient, des feux d'artifices magiques à forme de dragon, d'insectes et, en parlant d'insectes, un collection de centaines d'insectes de toutes formes et grosseurs, des tapis, des chapeaux, des fioles remplies de liquides douteux, des sculptures, des peintures, des instruments de musique, des outils... et plus encore ! Comment ne pas être ébahit par la variété de cette boutique hors du commun.

Faites votre choix, humble sieur. Tout ce qui se trouve ici, même le plus gros des joyaux, est à votre porté ! Enfin, en parlant de vos finances bien sûr...

J'eus un sourire du coins des lèvres en voyant le visage du colporteur se figer de stupeur.