Les Jardins d'Halicarnasse

En compagnie de Dame Valine, Fardall marchait tranquillement dans les jardins, lui montrant de rares espèces végétales qui poussait dans sa merveilleuse province et les ruisseuax qui traversaient les boisés aménagés au centre de la ville.

Il espérait que la dame, dont le parfum, lui montait doucement au nez, appréciait aussi la nature dans la splendeur et la tranquilité qu'elle avait à offrir.

Invité

Valine marchait lentement aux côté de Fardall. Ses yeux parcouraient le jardin luxuriant, s'arrêtant tantôt sur de magnifiques lys blancs, passant ensuite à des buissons de roses de toutes les couleurs, découvrant des plantes inconnues et toutes plus belles les une que les autres. Le jardin était une explosion de couleurs, d'odeurs subtiles dégagée par les fleurs et de magnificience. Le bourdonnement des insectes occupés à butiner le nectar des fleurs berçait l'oreille. La tranquillité du lieu était réconfortante, loin de tout...

Sire Fardall, on m'avait déjà vanté la beauté de ces jardins, mais cela ne m'avait en rien préparé à ceci. Cela dépasse tout ce que j'avais pu imaginer.

Au travers du chant des oiseaux et de celui des grillions qui se cachaient dans les buisssons, un bruit d'eau était perceptible. Les fleurs s'épanouissaient et tout semblait coloré autour d'eux. Du bleu cyan au rouge magenta, on aperçevait des plantes rares et magnifiques, leur parfum était presque magique.

Après une courte marche dans les jardins, Fardall et Dame Valine arrivèrent à la grande fontaine centrale. Majestueuse, représentant deux dauphins, elles laissait retomber l'eau dans le grand bassin de marbre.

Que pensez-vous de cet endroit, ma dame ?

Invité

Valine sourit. Un petit vent frais lui soufflait sur le visage, faisant voleter ses cheveux. Apercevant la fontaine, une image fugitive d'elle entrain de nager dans une petite crique dans son royaume d'Aeldar lui revint à l'esprit. Cela lui manquait beaucoup, et elle se promit d'y retourner au plus vite. De plus, faire acte de présence devant ses citoyens ne serait pas du luxe, cela faisait trop longtemps qu'ils ne l'avaient pas vue.

Se concentrant sur l'instant présent, Valine examina la fontaine. Les sculpteurs étaient de tout évidence très motivés par l'argent qu'ils gagneraient en faisant cette fontaine, car l'ouvrage était magnifique et les détails très soignés. On aurait presque pu s'y croire.

Elle est magnifique, Fardall. Je ne savais pas que ces jardins étaient si grands.

Fardall se pencha et cueilli une rose près de la fontaine, il la sentit, laissant cette odeur lui en rappeler une autre qui lui était chère, et la tendit à Valine en guise de présent à Halicarnasse.

C'est bien simple comme offrande, mais les roses d'Halicarnasse sont celles qui sont fortes et qui ne flétrissent jamais, comme le coeur.

Invité

Valine saisit la rose et sourit à Fardall.

Sire, je vous remercie pour cette merveilleuse rose... Je dois malheureusement vous laisser, le Conseil de Thassopole me réclame. Merci de m'avoir fait découvrir ces jardins.

Avec un sourire, Valine s'éloigna. Récupérant ses biens dans l'antichambre du palais, puis sa monture dans les écuries. Ceci fait, elle partit au galop vers un autel de téléportation.

Un page arriva au pas de course tout essouflé. Il annonca :

Le Seigneur Enguerrand est revenu de Naxos ! Il vous demande d'urgence au palais du Protectorat. C'est de la plus extrême importance. Il annonce qu'il reprend les pleins pouvoirs et vous relève de votre actuelle intendance.

Merci, tu peux disposer.

Il repartit au pas de course. Fardall retourna immédiatement au banquet .

* * *

Halicarnasse souffrait d'un calme absolu, de petits oiseaux, ceux à long bec teinté de noir, volaient du haut des airs survolant ainsi les allées discrètes menant à la Fontaine d'Halicarnasse. Sirias les avait traversées pour aller se reposer à cette source. S'en retournant vers la cité impériale, il passa vers ces jardins, peut être simplement dans le but de ramasser quelques bouquets pour sa douce. Cette dernière ayant quitté la capitale kondallienne pour s'en retourner visiter le centre de Kalamaï, plus particulièrement les jardins impériaux.

Subitement, à la croisée d'un autre sentier se dirigeant vers une toute autre direction, le seigneur Sirias fit rencontre d'un cuirassé.

- Je vous cherchais partout, dit il tout essouflé. Tenez monsieur, lui tendit le garde, c'est officiel, du moins on le pense...

Sirias déclina la tête vers le certificat reçu, soupira puis se releva le visage vers le ciel. Celui-ci était d'un bleu éclatant. Du moins, ce ne sera pas toujours le cas, pensa t-il. Il remit le billet dans sa poche puis continua sa route vers le sentier ouest.

Sirias se déambulait à proximité de la fontaine. Pris par un envis soudain de repasser en tête les quelques phrases du recit remis précèdemment, il alla s'appuyé contre le soubassement du puit. Les idées circulaient dans son esprit, il se mit alors à lire le passage oublié :

« Les terres supportaient un lourd fardeau depuis ces derniers arrivés. Les temps sombres fuyaient toujours à date, mais jadis, alors qu'une évidence s'installait, la population de Scitopole perdait courage. Les Darkmastels dépouillaient, viollaient et ruinaient les royaumes de Scitopole. Ce fût des temps terribles, l'empire s'en avait trouvé presque anéanti.

Aujourd'hui, Scitopole ne court plus le même danger, ce sont les indépendantistes qui menace l'autorité de Kalamai. Ils veulent que le peuple les rejoindre, ces derniers étant fidèle à l'empire, un conflit s'oppose. Cette opposition est enco re jeune mais on voit très bien les enjeux de cette contestation...

Les Darkmastels ont rejoints la Scitopole-Occidental, ils se sont associés... »

Le seigneur de Kondall avait perdu le souffle, il voyait défiler devant ses yeux ce qui s'annonçait, une ombre s'étalla sur son visage. Immobile, il resta contre le mur froid de la fontaine.