Le métal froid sur la gorge, Sanya n'en menait pas large, même si elle savait qu'elle ne serait pas égorgé. L'homme ne perdait rien pour attendre...

Lorsqu'ils étaient arrivés devant l'embranchement ou, apparament, Geoffrey en avait fait voir à Raziel, l'homme l'avait projetée sur un mur adjascent et ce, avant qu'elle ait apperçut les deux seigneurs. Si cela avait été le cas, elle ne serait pas en cette position à l'instant.

C'est donc ainsi qu'elle se retrouvait, affiché comme une vulgaire figure de proue. Le pire étant de se retrouver devant sa fée, si cher à son coeur et de ne pouvoir courrir vers lui. D'ailleur, si elle n'était absolument sûr que Geoffrey tuerait l'autre homme, ce serait déjà fait. Comme elle, il était sans énergie et le plus petit sort aurait sans doute des effets fatals.
Sans trop savoir pourquoi elle continuait à bien vouloir servir de mur de défense, elle résistait à la tentation d'écarter la lame, tenu par le bras en loque, et de se dégager.

Comme près du lac, ils échangeaient sans la prendre en compte. Ça en devenait franchement humiliant.
Elle saisit le poignet qui maintenait le poignard sous sa gorge, quesiton d'avoir un minimum de contrôle.

- Pourquoi vous batteriez-vous? C'est moi qui est en cause. Cette scène ne sert absolument à rien! Alors je dis : toi tu me lâches et personne ne massacre personne.

Elle était fatiguée, blessée, et tout ce qu'on trouvait à faire était de la mettre au supplice devant son amour et de l'utiliser comme bouclier.

Elrebrias était vraiment secoué par un voyage vraiment très étrange.
Cet elfe ne manquait pas de ressources et Elrebrias était maintenant sûr qu’il s’avèrerait un très bon compagnon.
La cité était inhospitalière et rechercher le fée n’allait pas être chose amusante dans un décor aussi triste, il n’y avait qu’un seul point positif, la rue où ils avaient atterrit ressemblait aux cartiers mal famés, bien que plus propre. Le druide sourit faiblement à Alkimen avant de reprendre un visage froid. Il marcha en tanguant un peu pour sortir de la rue, après quelques pas il se déplaçait à nouveau normalement. Il lança un regard à Alkimen qui revenait à sa hauteur.

-Bon maintenant il nous faut arriver à trouver ce maudit Geoffrey. Une fée ne doit pas passer inaperçue dans cette communauté, même si elle parait déserte. Vous avez une idée ?

La fée avait clairement l'avantage. Et lui n'avait plu de terrain à perdre, il avait déjà tout donné.

"C'est touchant... mais tu n'as pas idée comment l'ajout d'une autre personne dans le groupe peut réduire nos chances de survie.Ce que nous allons faire va changer le cours de l'histoire. Quoi, plus précisément? Tu n'en sauras rien, peut importe mon état. Vous le saurez tous au même moment, à la capitale impériale"

Il lâcha doucement le couteau qui tomba sur le sol avec un bruit sourd. Il desserra lentement son bras pour reculer et laisser la femme libre. Libre comme l'air, et lui qui tombait comme une pierre.

Il siffla, et son cheval qui était dans les écuries, près de là, accourut, non sans peine pour défoncer la porte de bois mince de son box.Légendia tâta lentement son pelage doux et dit aux autres:

"Puis que nous nous sommes entendues, je proposes d'aller manger quelque chose. La journée a été fort longue, après tout."
Sans hésitation, il commença à marcher vers le bâtiment quelques rues plus loin, en tournant le dos à la fée."

-Hmmm... Bizarre, cet endroit. Bon, et bien, cherchons, l'ami, cherchons.

Alkimen et Elrebrias coururent pendant quinze bonnes minutes. Ils
avaient fouillés trois magasins, deux restaurants et un bar. Ils
marchèrent en direction d'une taverne locale. Lentement, ils s'approchèrent
de la porte d'entrée. Ils entrèrent et virent une dizaine de tables
rangées comme une armée. Un vieux barman qui essuyait ses verres à l'aide d'un chiffon crasseux regardait les nouveaux arrivants d'un œil mauvais. Ils
cherchèrent des yeux le fée et le trouvèrent enfin assis à une table en
compagnie d'un vampire, d'un homme et d'une célestial. Alkimen et l'autre elfe partirent en direction de la table.
-Sire Geoffrey, nous vous avons cherchés. Mais qui sont ces gens qui vous accompagnent ? Des amis ?

Heureuse, soulagée, Sanya se retrouvait attablée avec des personnes qu'elle n'avait jamais pensée qu'ils puissent s'entendre. La taverne, confortable, était remplie d'odeurs familières et malgré l,air farouche du tavernier, l'endroit était sympathique.

Quelques minutes plus tôt, ils étaient tous encore dans la rue, à se faire face.
Sitôt que l'homme l'avait laché, Sanya n'eût point à attendre car Geoffrey vint à elle et, délicatement, avait pris le temps de la rassurer. Devant cette initiative, elle s'était complètement abandonné, la tension des derniers jours s'était envolée. Elle n'aurait été si faible qu'elle aurait laissée aller sa passion pour lui, question de démontrer qu'il lui avait manqué. Mais malheureusement, ce n'était ni le moment ni l'endroit pour cela.

Aussi avait-elle suivi docilement, toujours un peu dans sa tête, l'air ahuri. La réaction du cavalier l'avait surprise, ce revirement témoignait belle et bien qu'il avait atteint ses dernières ressources. Lorsque l'on vit de la force de ses bras, la moindre blessure est une lourde perte. Or, cela l'avait obligé à accepter Geoffrey dans le "groupe". Le deuxième seigneur avec Raziel, ce qui semblait rendre le cavalier furieux. Sans s'en plaindre, Sanya le comprenait, quoique n'arrivait pas à cerner ses véritables buts.

On n'avait pas eu le temps de venir leur proposer quoique ce soit que deux elfes entrèrent dans la taverne et s'adressèrent à Geoffrey. Laissant le soin à celui-ci de faire les présentations, elle ne s'en occupa point et se contenta de les observer, sa tête dodelinant un peu.
Un sourire en coin se dessina sur son visage lorsqu'elle imagina la possibilité que ces deux êtres veuillent s'inclure eux aussi dans leur voyage.

Geoffrey semblait songeur, une brume lui voilait le regard. Ayant expédié les quelques mots que les étrangers lui quémandaient, il se détourna vers une fenêtre, l'esprit ailleur.

Le silence était sur le point de tomber, personne ne semblait vouloir décliner son identité, aussi Sanya pris les devants. Elle leva le doigt en les regardant.

- Sanya, Prêtresse. Vous venez de loin?

Peut-être l'échange des banalités d'usage adoucirait-il l'atmosphère?

Voyant qu'un des compagnons de Geoffrey partait, Alkimen dit:
-AH, je suis désolé, je ne voulais pas faire partir... Mais au fait, Geoffrey, tu ne nous as pas présenté tes compagnons !?! Et cette ravissante jeune célestiale doit s'ennuir à mourir ici...
Alkimen était déçu d'avoir fait partir ce jeune homme d'ici. Peut être était-ce une discussion privée ?
-Mais attendez-moi deux minutes, je voudrais parler à Elrebrias !

Elrebrias et lui allèrent dans un endroit sale mais discret.

[color:37bb=DarkRed:37bb]-Elrebrias, je voudrais vous dire que je suis désolé pour votre maladie. Oui, je l'ai appris. Et vous semblez souffrir. Je peux vous aider. Ne vous inquiétez pas, je vous rejoindrai dans quelques années.


Elrebrias était nerveux mais lui fit un signe de tête. Il était fatigué, il en avait marre. Alkimen sortit son sabre et le planta dans le corps d'Elrebrias. Alkimen pleurait de longues larmes... Soudain, ses larmes s'arrêtèrent pour faire place à du sang qui sortait de sa bouche. Un être qui était derrière lui souriait chaleureusement. C'en aurait presque était effrayant. Deux sabres étaient plantés dans le corps du pauvre Alkimen. Elrebrias tombit sur un lit, et lâcha une larme avant de s'endormir à jamais. Alkimen, lui, regardait l'autre personne. Il avait des cheveux blonds, mais pas étincellants comme ceux du Conseiller de Loth. Il fermait les yeux.
-Alkimen, mon frère ! Et oui, je suis le fils de la même mère mais mon père était un seigneur humain. Oui oui, tout cela est embrouillant. Mais bon ! je viens te prendre la vie parce que voilà, je sentis que tu ne pourrais plus vivre sans ton nouvel ami. Oui, je te suis depuis longtemps. Mon frère, moi, j'ai encore beaucoup de choses à faire, et quand tu seras mort, j'hériterai de droit ton...village ou royaume, je ne sais quoi. As-tu une dernière volonté ?
-Oui, je... déjà, comment t'appelles-tu ? Et ensuite, je voudrais que si tu vas à Loth, tu trouveras un enfant célestial, tu l'enverras dans un lieu sûr et tu lui donneras, je t'en pris, une partie de Loth. Voilà...
-Je m'appelle..._______.

[color:37bb=Black:37bb]Vous saurez son nom lorsque mon prochain personnage arrivera. Alkimen mourut, mais avec une larme et un sourire. A bientôt, je l'espère !

Sanya lui posa la main sur le bras pour l'arrêter dans son élan. Elle lui parla en regardant dans ses yeux.

- Mange si tu as faim, le voyage a dût te fatiguer aussi. Moi je ne ressens plus la faim. Je préfère monter à l'étage. Tu n'as qu'à m'y rejoindre après ton repas.

Elle s'était levé en parlant. Le serrant dans ses bras, la tête appuyé sur sa poitrine, elle lui murmura un "je t'aime" à peine inaudible. Après quoi, sentant qu'elle ne tiendrait pas debout toute seule encore très longtemps, elle se retira doucement.

L'anxiété que lui témoignait Geoffrey la préoccupait plus que son propre état.

Un signe au tavernier et celui-ci lu lançait une petite clé. Marche par marche, elle gravit les escaliers de bois vers l'étage supérieur. Après cela, la brume lui envahi l'esprit et elle n'eût pas vraiment conscience de ce qu'elle fesait, jusqu'à ce qu'elle se laisse choir sur ce qui semblait être un lit.

*Bon, ok...J'arrête, j'en ai marre. Salut !*

[Le rp continue à "Nouveau Départ"]

Elrebrias ouvrit grand les yeux.
A l’intérieur de sa poitrine, le bout de métal perforait on cœur.
Du sang se déversait dans son organisme. Il suffoquait.
Il ne lui restait plus la force de parler … Une dernière pensée prit alors forme dans son esprit :
Homme… Je n’ai jamais connu ton nom, mais tu as fait mon éducation, tu m’as tout appris. C’est grâce à toi que je suis devenu Druide, grâce à toi que j’ai eu l’honneur de servir Adrien.
Merci de tout mon cœur … Ce qui est assez ironique quand on sait qu’il est…