Port-Espérance, Dernier Bastion Impérial d'Outre-Mer

Faraël, le jeune discutait avec le Seigneur Sirias de la situation actuelle et des futures actions que leurs royaumes allaient accomplir.

- Voilà donc ce que préparait mon père depuis quelques temps, depuis son retour en fait. Mais je l’appui de tout cœur, cet être est vraiment ignoble. Ce qui me remplit le cœur de peine c’est le fait que des milliers d’êtres vont mourir simplement pour accomplir la justice des dieux.

Le cœur gros, le fils de Fardall n’avait point toucher à sa bière naine que le Seigneur Sirias lui avait payé, en souvenir de son père. Il allait pousser un grand soupir, en mémoire de toutes les créatures, humanoïdes et humains injustement morts pour une cause bonne, ou mauvaise, lorsqu’il se força à esquisser un sourire.

Soudain, un garde, qui d’après son heaume et sa cotte de mailles aux armoiries provinciales, représentait l’Alliance Coloniale, s’adressa à eux sur un ton froid, quasiment glacé.

- Je représente l'Alliance Coloniale! Qui parmi vous est le dit "Fa-ra-ël"!?

Faraël fronça les sourcils en entendant son nom prononcé avec un accent local, pourtant, personne en dehors des membres de l’expédition ne semblait le connaître. Lorsqu’il annonça que c’était lui, le garde lui tendit un message qu’il lut avec fébrilité. Lorsqu’il en prit conscience, une force insoupçonnée le poussa vers la porte, il faillit renverser le garde, abasourdi par cette réaction, car il pensait que ce message était funeste pour le jeun homme. Comment avait-il pu l’oublier, même un court moment, même dans les événements qu’il se passait.

Quand l’héritier de Zirconie franchit la porte de l’auberge, il tomba nez à nez avec Dame Arianthe, sa douce, celle qu’il avait si longtemps attendu, qui l’avait poussé à traverser l’Océan Turbide pour lui arracher un simple regard. Elle était magnifiquement vêtue comme si elle l'avait fait expressement pour lui, il n'en doutait point.

- Nous ne vous rendrons la Duchesse de Bise que si vous l'embrassez. Tout de suite!

Il ne sut pas pourquoi elle lui avait dit cela, surtout avec une voix de brigands, alors qu’elle était seule face à lui, mais il ne s’en souciait point, son cœur qui battait à tout rompre semblait lui percer les tympans.

On doit m’entendre jusqu’à Perganon, songea-t-il un cour instant, peut importe, elle doit m’entendre elle aussi.
Puis, elle se jeta dans ses bras et semblait ravie.

-Tu m'as manqué... cela fait si longtemps... chaque seconde a écartelé mon cœur et mis mon âme à l'épreuve. Mais tu es là!

Ces mots lui firent le même effet qu’une flèche dans le cœur, aucun mot plus sincère n’aurait pus définir leur amour réciproque. La tenant dans ses bras, il la serra fort mais avec tendresse contre lui, lui insufflant tout l’amour qu’il pouvait lui donner, rayonnant de sentir la chaleur de son cœur contre le sien. Ce moment, même au cœur de Port-Espérance semblait plus intime que tout. Il se rappela le soir où elles lui avait appris ses premiers pas de danse, le soir où ils avaient échangé un baiser rempli d’amour.

Un long moment ils restèrent là, l’un contre l’autre, Faraël pensa soudain à l’embrasser mais il se reprit, il ne pouvait le faire sans être discourtois, une Dame méritait tout le respect. Ce moment lui émut l’âme et il la sentit trembler dans son enveloppe corporelle, quelques larmes lui coulèrent sur les joues, glissant ensuite dans le cou de sa bien-aimée.

- Tu m’as tellement manqué, il ne s’est passé un jour sans que je pense à toi. J’espère que nous aurons de nouveau la chance de danser ensemble, comme lors de notre soirée autour du feu, dans les collines rocailleuses d’Argostole. Mais sachez que vous aurez mon éternel amour, et vous n'avez point besoin de vous habillez avec des fils d'or pour me plaire ma dame, un siple regard de vous me réchauffe le coeur mieux que ne saurait le faire un rayon de soleil. Mon amour pour vous ne peut plus se contenir, je dois vous demandez quelques chose.

Le Lieutenant de Zirconie la déposa avec douceur sur le sol. Il s’agenouilla devant elle, lui tendit une rose qu’il prit dans son manteau, elle l’accepta et la serra sur son cœur. C’est alors qu’il prit son heaume, le posa sous son bras et en sortit un petit écrin qu'il ouvrit. Celui-ci conteanit un joyau. Un magnifique anneau, pourtant, Faraël l'avait voulu le plus simple possible, sachant que les anneaux incrustés de rubis incandscents ne liens pas plus l'amour que pouvait le faire, le bijou d'or pur, irradiant de lumière qu'il offrait à sa promise. Le jeune Zirconien le tendit vers elle et baissa la tête. Il prononça alors la phrase solennelle, en pleine rue, pourtant, dans sa tête, le silence lui perçait les oreilles.

- Dame Arianthe de Bise, acceptez-vous de m’épouser ?

La jeune Dame de Bise se retint au mur adjacent, les jambes coupées par cette demande, certes pas inappropriée mais au moins sur le vif...
Son visage rayonnait et seul le sentiment d'un indéfinissable bonheur habitait son esprit. Reprenant doucement le fil de ses pensées, elle s'aperçut qu'elle n'avait nul bon mot à offrir en une telle occasion, mais que son futur et celui de beaucoup dépendrait en grande partie de cette réponse.
Elle s'approcha titubant à demi et murmura sa réponse à l'oreille de Faraël, la réponse que son devoir lui dictait.

Les deux héritiers de royaumes importants restèrent l'un contre l'autre un moment, échangeant de courts murmures.

Arianthe se dégagea enfin de la douce chaleur de Faraël... Elle essuya discrètement sur son visage les larmes qui étaient nées au cours de cet échange.

- Et vous conviendrez, jeune seigneur, que le fil d'or a au moins l'avantage de me protéger du regard de certains seigneurs dont l'indiscrétion parfois déshabille une Dame...
Ce trait d'humour visiblement forcé et appuyé par un sourire ayant une toute autre signification, avait visiblement un but de diversion.

* Reprenons nos esprits, si possible! *

D'un geste des plus doux elle invita Faraël à se diriger doucement vers l'auberge, posant sa main sur son bras.

- Doux ami, il nous faut à présent entrer si nous ne voulons pas que les autres seigneurs ne réduisent mon garde en poussière.
Et il me faut au moins les saluer en tant que Palatin, c'est un devoir....

Elle plongea son regard dans celui du jeune lieutenant de Zirconie tout en marchant.

Invité

Un messager entra dans la salle de séjour de l'auberge ou Arkannsis était, paisiblement et confortablement, pensif. Il lui tendit la missive envoyé par son second et su immédiatement que les jours passé à rien faire était terminé.

Il se leva précipitamment, donna 50 pièce d'or à la serveuse pour payer les frais d'hospitalité puis partit, en prenant soin d'envoyer une missive à Sirias:

Citation :: Cher Sirias, seigneur de Kondall

De nombreux changements politique se produisent en Kalamaï. Je dois absolument retourner la-bas. De plus, ma présence ici n'est qu'anodine. Vous pourrez toujours me contacter au besoin.

Et il s'envola, avec la grâce d'un aigle, prenant soin d'avertir son messager que le navire d'Arkannsis devait partir le lendemain matin à l'aube.

Lorsque sa douce lui chuchota une réponse à l’oreille, il ne put cacher sa joie d’être réunit avec elle, malgré sa réponse. Lorsqu’elle parla, ses mots étaient empreints de sagesse.

- Et vous conviendrez, jeune seigneur, que le fil d'or a au moins l'avantage de me protéger du regard de certains seigneurs dont l'indiscrétion parfois déshabille une Dame...

Faraël voyait bien cependant qu’elle voulait lui faire changer de sujet. Puis, l'héritier de Zirconie lui offrit son bras, que la Dame de Bise pris sans hésiter.

- Doux ami, il nous faut à présent entrer si nous ne voulons pas que les autres seigneurs ne réduisent mon garde en poussière. Et il me faut au moins les saluer en tant que Palatin, c'est un devoir....

Les deux amis se dirigèrent vers la taverne dont le fils de Fardall poussa la porte afin de laisse entre la dame en premier. La pièce avait une atmosphère chaleureuse et un feu ronflait désormais dans la cheminée. Sirias, assit au comptoir, son fameux simonet à la main buvait tranquillement, discutant tranquillement avec Laonar, puisque l’infernal Arkannsis venait de partir paraissait-il.

- Messieurs, la Dame Arianthe de Bise, Duchesse d’Opselimbe et Palatine d’Outre-Mer !

Tous se tournèrent, ébloui par la pureté de la Dame, puis Sirias se leva pour venir faire un baisemain à sa collègue, avec qui il avait si longtemps chassé les ténèbres des cœurs et de l’esprit. Laonar sembla content d’enfin rencontrer la Palatine et Maîtresse de sa Guilde des Itinérants. Faraël continuait tout en parlant de transmettre toute sa chaleur dans la main de son amie, la belle d’Ospselimbe. Il annonça aussi aux autres :

- Mes amis, nous devrions annoncer à Dame Arianthe la tragédie qui se joue actuellement en Kalamaï et lui remettre la lettre qui lui revient de droit.

Sur ce il chercha dans sa poche et en sortit une missive soigneusement gardée. Il ouvrit la main de la Dame lui posa la lettre dans le creux de sa paume et referma ses doigts dessus.

- De la part de mon père, souffla-t-il.

Spoiler:

Arianthe lu la lettre et resta muette un moment.
Les nouvelles d'espoir comme celles de conflits s'accumulaient.

- Que pouvons-nous faire, nous sommes loin et le conflit pourrait être terminé le temps que nous envoyions des hommes?

La Dame de Bise survola la pièce d'un regard alarmé.

- Mais je ne crois pas pouvoir laisser Enguerrand gagner plus de pouvoir en mattant une rébellion...

- Dame Arianthe, nous pourrions quand même rallier Kalamaï en une semaine avec des unités volantes qui nous transporteraient. Étimnon ou Argostole pourra certainement offrir un endroit où débarquer nos troupes et attendre le soutien matériel et les renforts. Mais je ne puis me prononcer pour vous et votre royaume, mon père est déjà engagé dans la guerre, mais vos troupes ont suffisamment souffertes durant la Conquête.

Faraël fit une pause et coula un regard à son parent de Kondall et au Sieur Laonar qui semblait intéressé par la conversation.

- Et vous honorables messires, nous soutiendrez-vous dans cette guerre pour la justice et la lumière ?

Le fils de Fardall croyait savoir que son père avait forgé des alliances avec ses frères de Scitopole et peut-être ceux d’Amphise, voilà bien des années qu’ils tentaient d’établir l’unification de Scitopole, cette guerre leur offrait une occasion inespérée, mais à quel prix ! Le dicton disait : ‘’Qui ne risque rien n’a rien ‘’, pourtant la mort de ses camarades semblaient plus lourde qu’une victoire éclatante. Mais il était décidé. Il songea aux mots qu’Arianthe lui avait soufflé, et il hocha imperceptiblement de la tête, il savait désormais ce qu’il devrait faire, pour son peuple et lui, mais aussi afin que son âme et son sœur soient affranchis.

Invité

Laonar se leva et s'adressa au jeune homme.

-Sir Faraël, ce sera un honneur pour moi de participer à cette guerre. La justice doit être faite sur ce monde. Je prends donc immédiatement congé de vous pour me rendre sur Kalamai.

Il ramassa le peu d'effets qu'il avait avec lui et quitta la taverne. Il se dirigea vers la place publique. En chemin il rencontra son second et l'amena avec lui. Sur la place publique il demanda à son second de faire venir tous ses hommes. Ce dernier transmit l'ordre aux officiers qui le suivaient. En quelques minutes seulement une trentaine de marins étaient réunis sur la place.

-Messieurs, des changements ont eu lieux. Nous prenons immédiatement la mer vers le port Hergaen, en Prévèze.

La totalité des hommes se dirigea vers le navire et peu de temps après, l'Aigle des Mers quitta Port-Espérance.

- En effet, nous pourrions atteindre rapidement le front avec quelques hommes, mais je ne pense pas pouvoir délester Outre-Mer de troupes qui sont vitales pour sa si précaire sécurité...

- Opselimbe a déjà certainement commencé la conscription en Scitopole et doit être prête au combat. Pour nous, des montures volantes peuvent être trouvées sans trop de problême. J'imagine qu'en tant que Palatin de ces lieux, je dois aussi pouvoir convaincre la Guilde du Mana de nous laisser utiliser un de ses portails vers Halicarnasse...

Visiblement émue à son entrée dans l'auberge, Arianthe reprenait des forces devant l'urgence de la situation. Le départ semblait imminent.

Après avoir entendu ce que disait la Dame d’Opselimbe, des paroles judicieuses et très sages, Faraël ajouta :

Il nous est donc possible de passer par un des sites de téléportations, mais ils risquent d’être surveillés et nous n’avons que quelques hommes. Nous avons aussi la possibilité de passer par les airs et atterrir en Amphise, bien que l’Igoumen doit être surveillé ou en Étimnon qui doit être très peu utile à l’empereur. Peut-être des branches éloignées de ma famille peuvent-elles aussi se joindrent à nous qui sait ? dit-il avec un sourire mesquin.

Une pause s’imposait, puis levant les yeux vers lui, l’héritier zirconien demanda :

Alors, messire Sirias, êtes-vous avec nous ? Je puis renvoyer le Nid de l’Aiglon dans un port non surveillés avec le Capitaine Karn, peut-être même à Phornose, les troupes impériales n’y sont pas, et je ne crois pas qu’Amphise est suivi l’empereur, ils pourront y rester un temps.

Redirigeant son regard vers le belle Dame Arianthe qui brillait d’une aura, il conclu :

La guerre doit être ouverte en Scitopole et les affrontements peuvent y être violent. Je crains que les nôtres ai subis des pertes, j’espère qu’il n’y a plus de Scitopolien dans les armées impériales également.

L'héritier de Zirconie lui posa une question à laquelle il ne savait répondre. Il consulta ses conseillers kondalien puis répondit du mieux qu'il pouvait au fils de son cousin.

- Vous savez Faraël, je resterai ici, en Outre-Mer. Pour l'instant, l'établissement en Vénopole de mes hommes tarde ce qui m'empêche de gouverner sur Kondall pour le moment. Et puis en Scitopole, je n'ai point raison d'y aller; Je n'ai pas d'armé à diriger sur les lieux, ma présence en serait plus que nuisible aux missions. Je vais rester ici, avec le lieutenant Rhasil. Déjà, avec la construction et le développement de la Nouvelle-Kondall, les tâches s'avèrent fastidieuses et ici, au moins, je pourrais agir concrètement sur le terrain.

Faraël semblait alors un peu déçut de cette annonce.

- Ne t'inquiète pas, les armées de Natemie de mon fils seront prendre la relève. Il faut bien se résigner parfois...

Ainsi, après s'avoir serré les mains, le cortège du seigneur de Kondall se mit en marche en direction des côtes désertiques et vierges de la province kalamaïenne.

- Je vous accompagnerai, Faraël, mais je ne pourrais participer à une trop longue campagne : la paix ici n'est pas assez assurée...

Arianthe était aussi déçue de ne pas se voir accompagnée du puissant Sirias, dont les talents guerriers n'étaient plus à prouver.

- Sirias, votre quête doit être bien importante pour que vous refusiez un tel combat... Folaniss vous garde, cher guerrier. Je compte sur vous au cas où les évènements ici dégénereraient.

Arianthe se tourna à nouveau vers Faraël, lui adressant un regard tendre :

- Que décidons nous? La voie aérienne ou la Guilde de magie? Il me faudra aussi donner quelques directives et avertir l'Alliance coloniale, mais ceci pourra se faire en chemin...

La Dame de Bise laissait de fait le commandemnt de leur équipée à Faraël, possiblement futur héritier de l'empire, sa rigueur militaire dépassait celle de la Dame. Arianthe ajouterait son astuce personnelle à la stratégie du chevalier qui avait ravi son coeur.

Faraël fut rassuré de savoir que celle a qui était dévoué l’accompagnerait. Il fut attristé lorsque son parent, le Seigneur de Kondall lui annonça qu’il ne voyagerait pas à leur côtés, bien que son fils les soutiendrait. Sa dame lui disait que la paix ici n’était pas assurée, mais le fils de Fardall ne pouvait pas prévoir combien de temps durerait la guerre et donc s’il sa bien-aimée resterait avec lui jusqu’à la fin. De son mieux il répondit :

- Je ne sais combien de temps nous partirons ma dame, mais je ferai de mon mieux pour vous satisfaire et sauver mon peuple. Nous aurons affaire à des mercenaires, d’Igoumen, de Naxos, de pleins de provinces, peut-être même y aura-t-il des hommes et des femmes d’outre-Mer dans les rangs de nos ennemis. Serez-vous prêtes à les combattre ? Ces gens méritent notre pitié, car ils ont donné leur vie à leur unique but, s’enrichir.

Lorsqu’elle lui demanda par où ils iraient, il se rendit soudain compte que ce périple, qu’il croyait devoir accomplir à plusieurs ne compterait que Dame Arianthe de Bise,, quelques hommes et lui-même.

- Cela dépendra de vous, ma dame, mais je crois plus judicieux de passer par les airs et nous glisser en Étimnon, où nous auront des alliés. Nous pourrons toujours emprunter le portail de téléportation à Samothrace. Notre arrivée serait moins remarquée, car nous n’avons aucune idée des ennemis qui sont de garde près des portails.

L’héritier de Zirconie lui chuchota :

- Êtes-vous en accord avec mon plan, ma dame ? Je suis tout ouï à vos judicieux conseils, et où que vous alliez, je vous protègerai. Si tel est le cas, nous devrons nous préparer au plutôt.

Arianthe était tout sourire malgré les circonstances.

- Pas de conseils judicieux avant que je ne puisse assesser l'ampleur de la bataille. J'enverrai une lettre à mon Armada en cette Province pour qu'ils sachent à quoi s'attendre et prennent position... Avec moi je l'espère!

Elle pris le bras de Faraël pour sortir rapidement de l'auberge.

- Mes six meilleurs champions nous accompagneront , ce sont des héros qui se sont illustrés lors du conflit d'Outre-mer. Chacun d'eux vaut un Dragon en courage et en pugnacité à ce que disent nos Bardes.

Les deux seigneurs prirent rapidement la route des garnisons pour choisir les coursiers célestes les plus rapides. S'engouffrant dans la nuit, Arianthe n'avait aucunement peur du conflit à venir, avant même de songer à s'envoler : elle se sentait flotter comme sur un nuage.

* Je ne devrais pas me sentir si légère avant de prendre les armes*
Fut la seule pensée coupable qu'elle s'autorisa.

Faraël acquiesça lorsque la belle parla de nouveau. Judicieuse était sa réponse et il ne doutait pas qu’elle fut la femme la plus sage et réfléchie du monde. L’héritier de Zirconie lui offrit tendrement son bras et, ensemble, ils prirent le chemin de la garnison et choisirent leur montures. Faraël préféraient monter des griffons, des bêtes ayant un grand sens de l’orientation. Mais Dame Arianthe insista pour chevaucher un dragon. Conclusion faite, il se rallia à elle. Les dragons étaient très débrouillards et leur serait plus utile pour se défendre en cas d’attaque. D’ailleurs leur masse les empêcherait aussi d’être emportés au cas où il y aurait un ouragan sur l’Océan Turbide. Ainsi des sages, loyaux et véloces dragons d’or leur serviraient de montures. Le sien se nommait Fendlair, selon les dires du page.

Il apporta du papier et une plume et la laissa écrire des missives à l’intention de ses pairs et ses alliés. Alors qu’elle écrivait, il posa sa main sur son épaule.

- Tu es la meilleure femme et l’alliée la plus sûre du monde. Tu m’insuffle plus de courage que n’importe qui d’autre et je te suis reconnaissant de faire tout cela pour un conflit qui te concerne peu … J’ai peine à trouver mes mots pour exprimer ce que je ressens, mais … sache que je ferai tout pour toi, quoi que tu me demandes.

Puis il se rassit, en attendant qu’elle achève ses missives et ses devoirs de palatin. Faraël savait qu’il s’était mal exprimé, mais son cœur ne savait trop comment le lui dire.

Puis, ils enfourchèrent leur montures et décollèrent dans la nuit après quelques brèves salutations, les six champions de la Dame de Bise les suivaient, ainsi que les six autres montures qu’ils prévoyaient faire monter par six de ses hommes. Le chevalier voyait que la jeune Opselimbienne était pensive et ne savait pas si elle songeait à la même chose que lui. Il rompit le silence :

- Nous devrions rejoindre mon navire, le Capitaine doit repartir et accoster quelque part en sûreté, en Thassopole peut-être.

Les dragons atterrirent prêt du Nid de l’Aiglon, une lanterne était accrochée devant la cabine et illuminait le pont. Faraël alla saluer le capitaine et fit quérir six soldats qui étaient sur son équipage. Les six qui répondirent à l’appel étaient les plus loyaux et les plus braves, il les connaissait personnellement. Sans plus attendre, car chaque minute était précieuse, il donna son ordre et son cap au Capitaine Karn, puis rejoignit sa bien-aimée et les autres. Enfin, ils prirent la route d’Étimnon, le seigneur et Dame volant côte à côte dans les cieux étoilés.

Plusieurs semaines avaient été nécessaires à la force de garnison en Outre-Mer pour s’organiser et se regrouper. Dans les premiers temps, des émeutes avaient éclatées à Roc le Chastel. Le Général Memsylas avait essayé de les repousser et de forcer la population à rentrer chez elle. Il soupçonnait fortement des groupes rebelles, à tendance indépendantiste, vestiges des despotes d’Outre-Mer qui avaient voulu asservir et piller Kalamaï , de fomenter ces troubles pour obtenir l’appui de la population. Le gradé savait que les morts du côté civil ne feraient qu’accroître les tensions et attiser la haine des rebelles. Lorsque le tout fut insoutenable et avant que cela ne dégénère, le Général évacua la Capitale De la Vice-Royauté, à la tête de ses sept cents hommes, dont cent chevaliers et une poignée de dragons de bronze. De loin l’une de plus forte garnison provinciale.

Ils avaient à peine parcourus quelques kilomètres qu’on lui rapportait une siège contre Kharnas. Quelques jours plus tard, la Nouvelle-Kondall était tombée. Memsylas ordonna le repli de toutes les unités armées d’Outremer sans exceptions sur Port-Espérance, l’une des rares citées coloniales fortifiées, gracieuseté de l’ancienne palatine, Arianthe de Bise. Seuls quelques missionnaires dévoués à l’éducation des populations prises dans l’ignorance restèrent sur place, par dévouement. Ils enseignaient bien l’existence du Panthéon de Kalamaï, mais connaissait le fort attachement à Synodar, et ne tentait pas de les convertir, Synodar était d’ailleurs partie intégrante du Panthéon de l’Empire.

À peine l’armée était-elle arrivée en vue de Port-Espérance, que des signes de la progression des Indépendantistes leur parvinrent. Sans plus tarder, le Général posta les troupes en garnison, à peine mille soldats au grand total, incluant la milice de la ville. Les navires qui étaient en rade au port, furent tous réquisitionnés pour évacuer les civils au cas où la situation deviendrait critique, tout comme les quelques transports aériens. En évacuant Roc-le-Chastel, on avait perdu l’unique portail de téléportation reliant Outre-Mer à Kalamaï. Le Général s’empressa d’écrire à Sa Majesté pour lui faire part de la situation et pour lui demander de prendre les dispositions pour couper les ponts de téléportation avec Roc-le-Chastel dans le sens Outre-Mer vers Kalamaï afin d’éviter toute tentative d’invasion.

Sur les remparts, Memsylas attendait le dénouement de cette tragique révolte, fomentée par des mécréants qui désiraient soustraire le province au bienfaits de la démocratie pour retourner aux temps anciens, où les Seigneurs d’Outre-Mer s’imposaient en tyrans.

Du hauts de ses remparts, le général Memsylas attendait depuis plusieurs semaines la suite des violences qui avait obligé le repli de toutes les forces impériales dans ce bastion strictement défensif un peu au nord de la cité de port espérance. Cette ancienne forteresse qui portait à la fois l'étendard des royaumes d'Opselimbe, et plus important encore, celui de Zirconie, royaume familial de l'empereur lui même, car cette ville appartenait à l'épouse de Faraël Barka, la noble Arianthe de Bise, une femme qui avait quitté cette ville depuis longtemps. Le général avait comme mission de défendre ce dernier bastion impériale sur cette province qui avait rejeté tout contacts avec l'empire. Cependant, ces ordres le révulsèrent, car il était devenu général lors de l'invasion de l'outre mer, et il se retrouvait maintenant à garder un minable château de sable en attendant que la marée monte et emporte ce qu'il restait de pouvoir impérial sur l'ile. De plus, la logistique de soldat retranché lui posait des problèmes importants, car les recrues natives d'outre-mer commençaient à disparaitre pour probablement changer de camp, donc pour éviter d'autres actes de trahison envers l'empire, il fit jeter en prison tout les soldats outremerriens, mais cela lui causait un autre problème, il devait réduire les effectifs militaires sur les murailles et les guetteurs pour garder ces prisonniers correctement.

Il avait cependant trouvé un moyen plus efficace d'assurer la garde de ce qui lui restait de terres a défendre sur cet archipel dont il aurait préféré ne jamais mettre le moindre pied au contact du maudit sable et du soleil incessant de l'endroit. Il avait fait installer plusieurs fermes et élevages à l'intérieurs des murs, et avait rasé tout ce que l'on pouvait trouver en bois et en verdure sur un bon cinq kilomètre aux alentours de la ville, bois qu'il avait fait préparer en flèches, madriers pour soutenir les portes, barricades dans les rues les plus importantes et en bateaux de pêche, mesures qui permettait à la vile de se produire quelques nourriture. La ville était devenue autosuffisance, mais à un prix fort. Un désert s'étendait au delà des murs, un désert qui avait été aplani par les nouveaux prisonnier outremerriens, laissant aucune cachette à la fois aux traitres qui s'échappaient de la ville et l'avait presque transformée en prison pour ceux y habitant. En effet, les portes restaient fermées nuits et jours sauf pour laisser passer des groupes de soldats et de travailleurs forcés. Un décompte de tout les hommes étaient fait, citoyens comme soldats, et on veillait à ce que personne ne manque plusieurs fois par jour. La nourriture était rationnée pour résister à un siège de plusieurs semaines, mais cela réduisait les portions de tous à un minimum nécessaire à la survie de tous. Un couvre feu avait aussi été imposé, et tout intrus se déplaçant dans les rues de la ville était rapidement jeté en prison pour quelques jours ou dans le cas d'une récidive, était mis au pilori pour quelques jours de plus, et finalement un emprisonnement perpétuel attendait ceux qui n'avaient toujours pas compris.

Les soldats étaient prêts. Les guetteurs n'attendaient que de voir le pavillon outremerrien pour faire sonner des nombreux cors qui étaient postés à intervalles réguliers pour faire rapidement sortir les soldats de leur baraquements rapidement et efficacement, chose qu'il auraient amplement le temps de faire puisque l'on pouvait voir une armée ennemie au moins une quinzaine de minutes avant qu'elle soit à portée de tir des archers dans toutes les directions du fort. Les six cents soldats responsables de la garde de la ville formaient des tours de gardes réguliers, mais étaient cependant inquiets que deux cents des leurs soient obligés de garder les prisonniers tant ils étaient nombreux, en comptant aussi parmi eux de bons guerriers qui étaient enfermés seulement de part leur appartenance à une province différente. Le climat était tendu dans la ville et tous commençaient à douter de leur chef, pourtant un habile militaire et un conquérant qui égalisait presque un seigneur en matière de tactique. Il fallait que la prochaine offensive de l'outre mer arrive après les renforts impériaux ou sinon la situation risquait fort d'être intenable...

Nul ne s'y trompait dans le cercle secret, mystique et fermé du pouvoir nouveau et légitime d'Outre-Mer. Port-Espérance, colonie première et fortifiée de Kalamaï sur la terre ancestrale et sacrée de Synodar n'avait guère été oubliée, seulement comme glissé communément à l'oreille au courant des choses, ajournée. Mais ici et là à travers les palabres et rumeurs du peuple non informé de ce qui se tramait dans les hautes sphères, on s'étonnait de cette indulence des autorités qui avaient été si prompte et intraîtable quant à la décision d'erradiquer les croulants vestiges de la colonisation et jurant ainsi la main sur le coeur que nul répit ne s'installerait avant la reconquête agressive et totale de l'intégrité du territoire national uni et fédéré sous la seule autorité légtime, miroir à leur identité propre, qui puisse les gouverner.

Ainsi, seuls les plus vifs et avertis d'entre les plus humbles citoyens et grands seigneurs s'étaient aperçus que les allées et venues incessantes de régiments de soldats en direction et provenance de Port-Espérance n'avaient plus de commencement ni de fin dans le seul but d'être prêt au moment venu, d'un éclair de mouvement comme le plus preste des serpents. Le gouvernement sur plusieurs kilomètres avaient décrété la zone quadrillée des environs de la colonie fortifiée sous décret militaire, et seuls ceux répondant aux bannières fortes de la Nation y pouvaient entrer et sortir.

Si peu inquiété qu'il soit, et accroché aux derniers espoirs d'une entente à l'amiable avec Kalamaï, il n'en restait pas moins qu'une forteresse illégale aux yeux des représentants d'Outre-Mer, gouverné et dirigé par un traître généralissisme étranger, toutou d'un empereur étranger et dès lors considéré comme un ennemi à abbattre, s'érigeait éffrontément sur le territoire national. Et telle situation ne saurait être tolérée bien longtemps. Urgent apparaissait l'avènement d'une rencontre entre les dirigeants souverains de Kalamaï et d'Outre-Mer.

Car le sentiment impitoyable d'éprisement de liberté contre le tyran ne s'était atténué uniquement dans l'attente inéxorable et attendu du dénouement avec l'Empire, par seul souci diplomatique et d'éviter le sang, comme d'inciter les derniers colons à s'exiler dans la paix et l'intégrité plutôt que dans la misère et la meurtrissure sauvâge.

Mais alors que l'Outre-Mer s'affairait le temps que l'ambassadeur de Kalamaï chargé de résoudre le conflit qui se profilait à l'horizon, s'invite à la capitale; l'ordre de mobilisation fut donné et la conscription battait son plein, l'enthousiasme du peuple à combattre pour sa liberté sans conteste au grand rendez-vous. De longues files de femmes et d'hommes, âgés ou jeunes, aussi différent les uns que les autres, s'amassaient devant les offices de recrutement et des casernes.

La fête et l'insouciance étaient bel et bien achevées, place à la sobriété, et aux larmes de sueurs sinon peut être de sang. Les forges industrieuses de Luluferati, de l'Oracle et de Roc le Chastel scintillaient de leurs flammes et les forgerons travaillaient presque jours et nuits, se relayants par équipes pour une productivité maximum. Les armes au fil tranchant, étaient pour l'instant dans leurs fourreaux et prêtes pour le départ. Les armures d'Orichalques de couleurs pourpres et jaunes étaient portées avec fierté et respect, les masques de l'Oracle avec honneur et dévotion. Les bannières, ornées de l'emblême d'Aleni'a étaient affectées aux vétérans et aux plus courageux des soldats.

L'heure approchait, et ils seraient prêt dès lors qu'elle sonnerait, répondant incisivement et promptement à son appel pressant.

L'aurore se levait à nouveau, et la lumière inonda la terre fertile et parsemées à ses flancs de nombreux hommes en armures. Les troupes légères uthérian composées de chevaliers sur le pied de guerre et légers étaient déjà en route avec les éclaireurs, comme à l'heure habitude pour une reconnaissance quotidienne du terrain et prête à toute éventualité quand ils tombèrent sur un guetteur Alen'ien, vêtu tout de noir et porteur de son masque de bronze, accompagné d'un homme aux chevilles asséchées de terres et de sang, bougrement en sal état.

Qui va là ? tonna le grand homme en arme sur son destrier arnachée à l'avant des troupes à l'affût .

Alastor Gared, Guetteur Alen'ien, assigné en poste d'observation des alentours de Port-Espérance depuis trois semaines. A qui ais-je l'honneur compagnons d'arme et d'amour de notre Terre ?

Frère de mon sang et compagnon de liberté, se tient scéant Ser Waymar à la tête de la 2ème compagnie montée de reconnaissance d'Uther, de l'Armée d'Outre-Mer. Cette portion de territoire est sous notre suzerainté, tous ceux qui s'y aventurent s'assignent ainsi à notre commandement. Qui est celui qui t'accompagne et deférant ainsi comme un prisonnier ?

Nargon de Circé, servant jadis de Port-Espérance. Cet homme effondré prétend avoir déserté la forteresse, il y a de cela plusieurs lunes et erré longtemps au gré du vent et de la solitude, perdu dans les paysages comme dans ses pensées, jusqu'à ce que par la force, je le saisisse et l'amène poings et pieds liés.

Bien, merci à toi ô mon frère d'idéal, n'aies crainte quant à son devenir. Nous nous en occupons. Retournes à ton poste et pars en paix.

Ainsi soit-il. Que Synodar et les présages de l'Oracle vous gardent mes amis !

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Ils étaient une douzaine, tant de chevaliers que de lames liges et d'archers à la vue perçante, surveillant aux aguets cette partie de la plaine. Au-dessus des têtes flottait fièrement sur la hampe l'étendard neige et bleu nuit du loups et du faucon. En haut d'une colline qui dominait la route menant à Port-Espérance, à vu au loin à plusieurs dizaines de kilomètres, entourées de terres défrichées par les soins du général Selmynass, siégeait leur pavillon nâcre frappé du blason de leur compagnie tandis que non loin à l'ombre d'un orme, avait été dressée sur des trétaux, une longue table de pin brut que recouvrait éminement une nappe blanche aux reflets lunaires d'argent.

Là, dînait trois hommes, Le Mestre Laian et ses corbeaux, Ser Waymar en compagnie évidemment de l'homme récupéré sur le terrain. Déjà le crépuscule brunissait ou dans un ballet d'étincelles, s'entrecroisaient le fusement fugace des lucioles.

Alors, Nargon de Circé ? Ainsi tu oses affirmé bravement avoir longtemps vécu heureux et été éduqué par les servants colons de Port-Espérance avec tous leurs dieux si ignorants de cette terre, les considérant en outre comme des êtres bienveillants et supérieurs. Le prisonnier se débattant avec une cuisse de poulet et sa bouillie d'avoine ne sembla pas lm'entendre aux premiers abords, puis s'apercevant enfin du silence tendu et des regards inquisiteurs, il prit la parole, le visage larmoyant et défait.

Oui, Je.... Enfin ne me jugez point trop, je vous prie... En effet je n'ai point été malheureux mais je voyais bien investi d'une honte qui ne m'a plus jamais quitté depuis mon voyage initiatique en nos terres, que le reste du pays mourrait dans la misère et la souffrance sans que l'Empereur aussi aveugle et méprisant qu'il put être misérablement arrogant d'aussi si loin qu'il se trouvait , ne fasse rien pour eux, ailleurs que dans les murs de ses maudites cités colonisatrices.

Je puis cependant vous jurer qu'il est faux d'ainsi clamer que les habitants natifs de Port-Espérance ont oublié d'ou ils venaient ni de quel peuple ils appartenaient car de nombreux camarades, à mon exemple, prirent immédiatement la fuite et la voie de la désertion dès lors qu'ils entendirent murmurer à leur oreilles la détonnante nouvelle de la déclaration d'indépendance et de la prise de Kharnas, qu'ainsi que la guerre menaçait.

Et pourtant jusque là tu as vécu heureux, ri, trinqué et...

Oui certes, mais ne vous méprenez pas. coupa t-il d'un ton tranchant et presque offensé, son oeil soudain dévoué et allumé. Une guerre s'annonce peut être et j'entends n'y servir aucunement des hommes qui vont peut être devenir les ennemis de mon peuple et menacent de s'ériger contre mes frères. C'est une limite inacceptable que peu franchiront, quand bien même nous avons été traités humainement. Personne n'a oublié la fierté de nos ancêtres dont nous sommes les héritiers, ni les temps de prospérité qui dominaient nos contrées du temps de notre seule gouvernance.

Bien, je te croie. Comme tu le sais, tout se jouera bientôt, l'Outre-Mer doit recevoir bientôt la Reine Arc-en Ciel de Kalamai, investi du pouvoir de négocier de l'Empereur. Si le conflit n'est pas résolu par la paix, il le sera par les armes. Nous espérons ne pas devoir en arriver à telle situation tragique, mais nous devons nous tenir prêts. Il s'agit de notre identité et de notre liberté. A présent, tu vas tout me dire et me révéler sur ce que tu sais de cette forteresse et Port-Espérance...

Après la conversation intense et longue, une douzaine de corbeaux du Mestren Laian, s'envolèrent en direction de Roc le Chastel et du sanctaire d'Alen'ia. Le prisonnier quant à lui retournerait, libre et sans entrave à Roc le Chastel ou on lui souhaiterait bonne chance pour sa nouvelle vie libre.

Voila quelques jours que les élus d'Adrien avait reçu l'ordre d'espionner Port-Esperance. S'étant préparer depuis plusieurs jours dans la forêt de Kalferas, ces semi-hommes étaient maintenant fin prêt pour se rendre à la dernière cité sous la coupe de l'Empire. Au nombre de cinq, ils étaient accompagnés d'autant de rapaces. Le voyage fut rapide, et on pouvait sentir l'air marin de plus en plus présent. Arrivés sur les lieux, les élus découvrirent avec horreur que les terres autour de la cité fortifiée étaient complètement défrichées, à un rayon de cinq kilomètres à la ronde. Aucune plante ne pourrait y pousser avant de longues années. Ce spectacle renforça leurs déterminations, et ils s'installèrent dans un petit espace boisé à une dizaine de kilomètres de là. Ils envoyèrent trois de leurs faucons explorer les environs, et Port-Esperance. Ayant reçu des consignes claires, ils les transmirent aux rapaces. A défaut de pouvoir envoyer de véritable espions, car il ne pouvait rentrer ou sortir librement dans la cité-prison, les élus d'Adrien et leurs volatiles étaient exactement ce qu'il fallait. Les elfes communiquaient avec les animaux avec de simples mots, comme 'avance', 'attaque', 'fuis', 'explore'. Comme les meutes de loups pouvaient communiquer sans mots, les elfes faisaient de même, mais les contacts étaient restreints. Les rôdeurs étaient pareil, un cran au dessus. Mais les élus d'Adrien, ces anciens hommes investis du pouvoir sacré de la Nature par leurs actes, étaient largement supérieur dans ce domaine par rapport aux elfes et aux rôdeurs. Ils pouvaient directement communiquer avec les animaux, y compris leur donner des objectifs d'espionnage, et recueillir aux mots près leur rapport.

Ils auraient bientôt toutes les informations nécessaires sur la cité, et pourrait préparer un plan digne de ce nom au cas où les choses tourneraient mal.

Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/01/2010

Roc le Chastel avait été pris en moins de temps qu’il en fallait pour le dire. Kennit avait assisté à la prise de cette ville depuis le pont de son vaisseau le Fureur. Tout avait été fait comme cela avait été préparé. La victoire avait été facile car cette ville était peu gardé et par des miliciens sous entrainé, de plus l’effet de surprise avait joué pour eux.
La réserve des pirates n’avaient même pas eu à lever le petit doigt. La première vague avait tout bonnement exterminé toute forme de résistance mais également une bonne partie de la population qui s’était trouvé sur leur passage. La ville était maintenant entre leur main et le début de l’aventure commençait bien.
Il y avait bien un ou deux vaisseaux qui avaient réussi à leur filer entre les mains, c’était bien sur un événement fâcheux car ils pourraient donner l’alerte, mais d’un autre côté les fuyards de la ville allaient également la donner. Ils avaient pris la ville et un port en eau profonde, c’était la première des choses et ça donnait une base solide.

Kennit n’avait pas sauté à terre tout comme ses hommes et deux bateaux étaient également rester en arrière. Il avait pour consignes de ne débarquer sur la ville que si la nécessité l’obligeait, mais tout se déroulait sans accro. Bientôt l’étendard pirate flotta sur la ville, c’était le signe qu’il fallait partir sur le point suivant. Ils larguèrent les amarres alors que la nuit allaient bientôt tomber.

Ils voguèrent rapidement, la brise était bonne et leur cible proche. Mais l’approche d’un des bateaux n’allait pas être facile, il fallait de nuit approcher d’une falaise. Le barreur devait avoir du sang froid car le moindre écart pouvait entrainer la mort et entrainer le navire par le fond. Mais cela n’était pas le seul point difficile. Une équipe devait monter cette falaise.

Après que le bateau ait réussi à s’approcher de la falaise, une équipe d’une vingtaine de pirates commença à grimper cette falaise. L’assenions était dure car ils devaient se hisser à la seule force de leurs bras sur une paroi rocheuse. Un des hommes grimpant s’agrippa à une prise rocheuse qui s’avéra être poreuse. La roche se prisa alors que l’homme forçait dessus pour grimper, l’issu fut fatal, l’homme tomba dans l’eau non sans avoir heurté la falaise avant. Il était mort avant d’avoir touché l’eau. Cela n’attrista pas ses camarades qui étaient habitués à la mort mais cela allait leur compliquer la vie car ils étaient déjà un de moins.

Non sans mal ils arrivèrent en haut de la falaise sur un petit rebord. Des grappins furent aussitôt lancés pour escalader une muraille. Les hommes arrivèrent sans mal cette fois en haut de la muraille sur le chemin de ronde. Les hommes sortirent leurs armes et aussi silencieusement que méthodiquement ils avançaient éliminant les gardes dans le plus grand silence. Ils nettoyaient les lieux.
Lorsqu’ils virent qu’il n’y avait plus de sentinelles pour les déranger ou donner l’alerte ils se dirigèrent vers la porte centrale qu’ils ouvrirent. Les hommes restés sur le bateau avaient réussi à accoster sur une plage un peu plus éloigné. Ils avaient fait le chemin jusqu’au fort à pied afin d’y rentrer. A leur tête il y avait Kennit.

C’était une prise vitale, il s’agissait de Port-Esperance, un fort militaire le dernier bastion de l’Empire de Kalamaï sur les terres d’Outre-Mer. Cet endroit et ce vivier de soldats d’une autre trempe que les miliciens de Roc le Chastel pouvaient se révéler plus difficile. Mais il était indispensable de prendre ce lieu et surtout d’exterminer ces soldats sans en oublier aucun. Dans le cas contraire il pourrait donner l’alerte au continent et la flotte qui pourrait être envoyé risquerait alors de compromettre les plans de la douce pirate.

Les portes s’ouvrirent et les pirates coururent dans la place et vers les baraquements afin de ne pas y laisser âme qui vive.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme prévu alors que les portes venaient d’être ouvertes, le tocsin fut sonner. Un soldat ayant eu envie d’aller uriné avait vu ces pirates s’engouffrer dans la forteresse. Kennit hurla alors

En avant ! En avant !
Pas de blessés, pas de prisonniers, que des morts !

Les soldats de Kalamaï sortirent rapidement de leurs baraquements avec des armes à la main prêt à se défendre chèrement. Le combat faisait rage, bien que surpris les soldats s’étaient ressaisis et combattaient plus vigoureusement que la milice. Mais les soldats étaient sous alimentés et enfermés dans le fort depuis longtemps. Ces mauvaises conditions liées à l’insurrection des dirigeants de l’île entrainaient des faiblesses de la part des soldats. Ils tombaient les uns après les autres, des pirates aussi mourraient mais cela n’avait pas d’importance tant que le bastion tombait. La victoire était proche.

Quelques civils sortirent. Les pirates ne comprenaient pas les raisons de leur présence ici. Mais ce n’était pas un problème différent qu’avec les soldats. Les consignes étaient clairs, tuer, donc ils tuaient. Ils n’hésitaient pas ni devant les hommes ni devant les femmes ou enfants. Ces civils étaient ceux de la ville de Port Espérance, il avait trouvé refuge dans le fort afin d’être protégé de la révolte mais cette protection s’avéra inefficace car tous périrent et les soldats étaient submergés, Kalamaï avait perdu son dernier bastion sur cette île.

Voyant cela le général du fort couru vers son bureau et s’enferma. Il griffonna rapidement quelques mots sur un morceau de parchemin et l’accrocha à la patte d’un albatros qui s’envola aussitôt vers Kalamaï. Sur ce parchemin on pouvait y lire :

Spoiler:

Des pirates s’étaient précipités derrière le général mais ce dernier avait été plus rapide. Les gonds de la porte sautèrent. Trois pirates entrèrent dans le bureau et découvrirent le général derrière son bureau avec dans les mains sont épée de commandement. Il se précipita vers les trois pirates mais ces derniers furent plus rapides et enfoncèrent leur dague dans le corps du malheureux. Il n’avait pas quitté son poste et mort plutôt que de tenter de capituler.

Pendant ce temps d’autres pirates avaient visité le fort à la recherche de quelques trésors et de la salle d’arme. Ils trouvèrent ce qu’ils cherchaient, l’or et une partie des armes furent chargé sur les navires. Un groupe trouva des soldats enfermé dans les geôles du fort, ils n’en comprenaient pas les raisons. Ils ouvrirent les portes une par une afin de poignarder méthodiquement chaque prisonniers. Certains d’entre eux supplièrent de les épargner et un alla même jusqu’à proposer de les rejoindre. Mais peine perdu ces hommes de la mer ne connaissaient pas le mot pitié. Ils sortirent et ne laissèrent derrière eux que des cadavres.

Bientôt il ne resta plus âme qui vive parmi les soldats de Kalamaï hormis quelques blessés mais qui allaient connaitre le même sort funèbre que leurs camarades. Les pirates blessés eux furent transporté sur dans une salle du fort afin que les soigneurs fassent leur travail. Mais cela restait rudimentaire en termes de soins et les blessés les plus sérieux n’avait que peu de chance de survie.

Kennit était satisfait du travail de ses hommes même si cela ne s’était pas tout à fait passé comme prévu.

Bien nous allons nous installer quelques temps ici, refermer les portes et installer une surveillance par quart. Je veux que ça soit efficace pas comme ce fut avec ces Kalamaïens.

Cela le fit sourire, il contemplait le résultat haut d’un escalier menant au quartier des gradés.

Et nettoyez moi tout ça !

Un groupe de pirates se mit donc à enlever les cadavres et les blessés en les jetant du haut de la falaise.
Ils étaient maintenant maîtres de ce port et de la forteresse et Kennit comptait bien le rester pour Delylia Paloria.

Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/01/2010

Kennit Hardawit avait prit Port Esperance ainsi que les villages autours comme lui avait demandé sa chef Delylia Paloria. Ils avaient pris la place forte avec très peu de pertes. Cela lui était égal mais conservé l’avantage numérique permettait de voir l’avenir plus confiant. La vie s’était installée dans le fort.

L’ordre et la discipline régnait comme lorsque les pirates étaient sur le bateau. Habituellement dès qu’ils touchaient la terre ferme les pirates s’enivraient et allaient voir les catins. Mais là ils étaient en mission : conquérir l’Outre-Mer. C’était quelque chose là encore rare car leur mode de vie était plutôt maritime avec la prise de bateau et les razzias.
La place était net, plus de trace des combats, du moins à l’intérieur. Les cadavres des soldats de Kalamaï, tout comme ceux des pirates, avaient été entassé devant les murailles du fort. Le but était double : le premier ralentir d’éventuelle attaque et la seconde était d’effrayer les ennemis en montrant toute la cruauté dont était capable les pirates. Le seul cadavre qui avait fait exception à la règle fut celui du Général Memsylas. Il avait été décapité post-mortel et la tête avait été planté dans le mat servant à hissé le drapeau sur le fort. Son corps avait compte à lui été pendu par les bras devant la grande porte du fort. Là encore c’était pour montrer que les pirates ne faisaient pas de quartier.

Mais là ça en était trop pour Kennit, il attendait dans l’inaction pendant que ses frères d’armes devaient se battre. Il ne se sentait d’aucune utilité. Il n’avait pas non plus reçu de message indiquant comment se déroulait les opérations. Delylia lui avait juste dit de prendre Port Esperance et d’y stationner jusqu’à nouvel ordre. Il prenait cela comme une torture lui qui était un homme d’action.
Ça en était trop !

Il rassembla les contre-maîtres dans la salle de commandant du Fort afin de donner ses ordres. Ils étaient tous là, au nombre de six tous aguerris.

Messieurs, cela fait trop longtemps que nous attendons, les hommes s’ankylosent.
Préparez le bateau, qu’il soit prêt à partir n’importe quand. Nous allons probablement devoir reprendre la mer mais en laissant une partie des hommes ici afin de protéger ce que nous avons durement gagné.

Les officiers n’avaient pas de questions et n’osaient pas contesté. C’était d’ailleurs mieux ainsi s’ils désiraient vivre un peu plus longtemps.

suite: https://do-roleplay.1fr1.net/terres-ruinees-f97/q1-en-pleine-campagne-t2342.htm

Dés les premières lueurs matinales, les troupes se mirent en route. Direction le nord, par le passage méconnu qui traverse la montagne. Irkos était un peu inquiet de devoir laisser le Delta derrière lui. Même si il restait de grosses défenses derrières, notamment les archers et les mages maonnais. Mais l'Elfe restait empli de fierté lorsqu'il pensa qu'il était à la tête de plus de 10000 hommes. Certes, il n'était pas le seul à diriger, il y avait aussi Arakasï et Volkmar. Mais le premier était encore méconnu des Natifs, et le second inapte à commander. En effet, le coup reçu à la tête lors de la dernière bataille l'avait privé de sa lucidité, même si les médecins se disaient confiant. Il avait choisi de l'emmener, car même diminué ses compétences seraient fort utiles.

Leur marche se déroula sans trop de problèmes. Une attaque de kobolds, et un troll désorienté venu servir de défouloir pour ses soldats. La détermination des soldats étaient plaisantes à voir, et même la présence des hommes de Kalamai n'entamait pas leur bonne humeur. Sans aller à être les meilleurs amis au monde, l'entente demeurait cordiale. Irkos avait pris soin d'afficher ses propres bonnes relations avec les émissaires de l'Empire, et cela semblait porter ses fruits. L'heure venue, les hommes pourraient compter les uns les autres, sans crainte de se prendre un coup traître. Et c'était le principal.

Une fois quitté le climat froid des montagnes, la troupe marcha d'un pas plus vif vers le port. L'air devint plus humide, et chargé de sel. Un air marin qui vivifiait la plupart de ses hommes. Alors qu'ils avaient fait pas mal de haltes dans les monts, ils étaient maintenant plus exposés et devaient se hâter d'arriver à leur destination. Irkos se demandait comment se débrouillaient les navires, à l'ouest. Il espérait qu'Adola et Babka avait un moyen de correspondance, histoire d'avoir un minimum de synchronisation.

Ils arrivèrent enfin à bon port, et le jeu de mot était très bien trouvé. Il était midi, même si cela n'était pas visible à cause des nuages surplombant la cité et les alentours. Et ce temps n'avait rien de naturel. L'inquiétude montait chez les soldats, chacun savait ce qu'ils les attendaient derrière ces murs. L'Elfe espérait que les Dragons feraient très vite leur apparition pour montrer que l'Outre-Mer n'était pas sans réssource. Irkos prit une dernière fois la parole:

- Soldats ! Aujourd'hui, vous écrivez l'Histoire ! A peine débarrasser du joug du Kalamai, voila que ces corsaires pensent réussir là où tous ont échoué ! Montrons leur que jamais, jamais notre peuple ne baissera la tête devant ces étrangers, montrons la colère de ceux qu'ils considèrent comme des insectes, montrons à ces pirates, humains ou démons, que le courroux de Synodar est bien plus important que celui de leur reine !

Son court discours semblait avoir remonté le moral des soldats. Il avait pris soin d'éloigner les hommes venant de Kalamai, car ils n'auraient sans doute pas été aussi revigorer par sa prise de parole. Tout les soldats firent ensuite face aux murs de la cité assiégée. A l'intérieur, la tension devait monter. Les pauvres Natifs prisonniers entre leur propre mur entendait ce qu'il se passait, et comprenaient. On venait enfin à leur secours, les libérer des envahisseurs, éliminer leurs tortionnaires.

Port-Espérance n'avait jamais aussi bien porté son nom.

Nombre de messages : 28 Date d'inscription : 10/03/2010

Les pirates avaient été laissés là depuis plus de deux cycles de lune.
Mais il y a peu Prugar, l’officier supérieur responsable du Fort, avait reçu une missive. Le parchemin donnait des ordres très clairs venant de Delylia Paloria. Il fallait renforcer la défense des lieux. De plus des renforts devaient arrivés rapidement. La cheffe pirate craignait que les résistants essayent de s’organiser et reprendre Port Esperance permettrait à Kalamaï de pouvoir débarquer plus facilement et ça il fallait l’éviter à tout prix.

Aussitôt les consignes avaient été données. Les tours de garde avaient été doublés. Les armes de jets déployés en cas de siège, bien qu’elles aient un usage inverse habituellement, cela devait permettre de détruire les lignes adverses.
Les murailles n’avaient pas eu besoin d’être renforcées, visiblement Kalamaï avait prévu une défense passive suffisante sans doute craignait-il une tentative de l’Outre-Mer. Les portes extérieures avaient même été recouvertes de cuir afin de résister plus longtemps au feu qui vient habituellement à bout des portails.

Tout était fait pour tenir un siège. Les navires s’étaient éloignés de la crique afin d’éviter d’être acculé face à un éventuel danger.
Les renforts étaient rapidement venu, il y avait bien sûr des pirates qui avaient tout de suite été stationné au sein même du fort pour augmenter ainsi les effectifs de manière considérables. Il était maintenant plusieurs milliers et la plupart était venu de l’île secrète.
Des démons avaient également été envoyés. Prugar n’avait pas confiance en eux et en conséquence la consigne avait été donné de les faire camper en dehors du fort, il était à un demi-lieu à l’ouest de ce dernier mais compte tenu de leur rapidité de déplacement ils pourraient être sur les lieux en peu de temps.

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Quelques jours plus tard alors que les sentinelles étaient dans les tours miradors un nuage de poussière s’élevait au loin.
Aussitôt Prugar fit sonner le branle le bas de combat et la défense se mit en place. L’officier se rendit également en haut du donjon pour avoir une vue sur l’horizon et voir d’où venait cette poussière. Cependant il se doutait bien que cela n’était pas un troupeau au vu du message qui avait été reçu.

Nous avions avancé jusqu’à quelques lieux des hautes murailles du bastion de Port Esperance. Irkos avait rassemblé ses hommes afin de prononcer un discours en vu d’exalter ses troupes vers la reprise de ses terres appartenant depuis toujours à Kalamaï.
Les troupes avaient été positionnées en vu d’une charge. Derrière des hommes s’activaient à monter des tentes, monter quelques tables, faire chauffer de l’eau,… Il s’agissait des tentes des soigneurs qui s’attendaient déjà à avoir beaucoup de travail.

Pour ma part j’avais sollicité un prêtre afin qu’il vienne bénir mes hommes ainsi que les armes. Je pensai en effet qu’au vu des monstres que nous allions affronter cela n’allait pas être superflus. Dès qu’il fut passé je m’adressai à mes hommes qui s’étaient réuni en demi-cercle.

L’ennemi qui nous fait fasse n’est pas à prendre à la légère car selon les informations que nous avons récoltés il s’agirait de pirates mais qui serait accompagné de démons.
Il faudra donc se montrer très méfiant car ce sont de redoutables ennemis mais j’ai confiance en vos compétences pour regagner le fort de Kalamaï et faire flotter son drapeau sur le bâtiment.

Là-dessus je quittai mes hommes afin de me rendre vers le lieu où les officiers supérieurs étaient réunis afin de préparer l’offensive. Des éclaireurs avaient été envoyés afin de repérer les lieux et ainsi adapter l’attaque.

Nous avons vu une forteresse verrouillé avec des armes de jet sur les murailles et de nombreuses sentinelles.
De plus il y a sur le trajet un camp avec ce qui ressemblerait à des démons ou je ne sais quelle bestiole de ce style.

Bien nous vous remercions pour ces éléments mais pas un mot vous êtes tenu au secret.

Les soldats s’éloignèrent aussi discrètement qu’ils étaient venus.
Je pris alors la parole.

Je ne veux pas vous affoler mais si on lance nos troupes à l’assaut alors je crains fort qu’on ne court à de grave déconvenue. On va se battre au pied des murailles contre les démons. De là les archers auront tout loisirs de nous tirer comme des lapins et les pirates de nous verser de l’huile bouillante ou tout autre projectile.
Nous serons tous anéanti avant d’avoir pu s’attaquer aux fortifications qui sont très robustes.

Je regardai à l’horizon, le terrain était légèrement vallonné. A cet endroit il y avait une cuvette qui se dessinait.
Il y avait peut être une carte à jouer.

Je ne suis pas un grand stratège militaire mais là je pense que c’est plutôt de la réflexion et de l’innovation qu’il faudra montrer.
Vous êtes d’accord qu’habituellement la position avantageuse est la hauteur ?

Plusieurs personnes approuvèrent par la positive.

Et bien pour une fois on va donner tord à cette idée.
Il faudra lancer un assaut mais avec un nombre retreint de soldats. Les démons devraient arriver et là nos hommes battraient en retraite jusqu’à ici où nous aurions prit soin de positionner nos soldats. Là nous aurons l’effet de surprise pour nous ainsi que l’avantage numérique. Nos archers pourront tirer à vu ainsi que les armes de jet. La cavalerie quant à elle prendra à revers ses démons pour les renvoyer chez Nucter.
Éventuellement nous pourrions également mettre de l’huile dans une rigole en haut et l’enflammer dès que les démons seront dessus.

Que pensez-vous de ma proposition ?

Suites aux discussions dans le Delta, Babka avait pris la mer avec Hélèna à bord de la flotte qui mènerait l'offensive sur Port-Espérance. Un trajet un peu plus long avait été tracé afin de ne pas se dévoiler à l'ennemi trop tôt et bénéficier d'un meilleur effet de surprise. Espérant profiter d'un manque de coordination dû au temps de réaction des pirates.

Le soleil était à son zénith, l'armada destructrice était en place, près à tourner le cap de la dernière île avant d'être dans le champs de vision de l'ennemi. Des griffons volaient très haut dans les cieux pour prendre connaissance de la position de la flotte pirates mais aussi des troupe terrestres alliés. Il fallait absolument coordonner les mouvements pour un effet parfait. Le camp démon avait été repéré lors des mouvements des griffons et il servirait de cible pour annoncer l'assaut.

Un griffon transportant un projectile inflammable lancerait l'objet embrasé sur la camp au moment de la charge des navires, annonçant la charge des unités au sol. Au vue des délais de mouvement des bateaux, l'assaut serait donné au coucher du soleil.

Pendant ce temps, sur le vaisseau mère, Hélèna et Babka discutait de la marche à suivre avec l'Amirale et la Générale pour une efficacité accrue. Chaque instant avant l'impact serait du positionnement.

Irkos était d'accord avec l'homme de Kalamai. Si ils lançaient un affront de front, directement sur la muraille, ils se feraient exterminés en quelques minutes. Il fallait ruser, et Adola proposa une idée tout à fait convaincante:

- Il est évident qu'il ne faut pas fondre sur les murailles comme des barbares assoiffées de sang, et votre alternative me parait bonne. J'y vois néanmoins quelques inconvénients: les pirates et les démons sentiront probablement le mauvais coup. Et si nos hommes se retrouvent pris au piège dans le creux, nous serions obligé de tirer sur les démons, malgré la présence de nos soldats. Il sera trop tard pour faire marche arrière. Mais pour vous prouver que je ne manque d'aucune considération envers les preux volontaires qui serviront d'appât, je serai de la partie.

Après avoir éclairci quelques points du plan, Irkos, quelques-uns de ses hommes, et les soldats d'Adola partirent se mettre en position. Ils se dirigèrent vers la cuvette, qui devraient normalement attirer les démoniaques pirates. Ces derniers ne devaient pas avoir une évaluation précise de leur force, même grâce au soutien aérien, car les griffons éliminaient tout éclaireur aérien ennemi. L'Elfe jeta un regard en arrière, puis descendit dans le creux. Il fixait intensément les murailles, derrière lesquelles se trouvaient les démons, mais surtout ses frères Natifs. Déterminé, comme chacun des soldats d'Outre-Mer, il allait leur faire payer cet affront.

Un ultime regard derrière pour s'assurer que tout le monde était en place, et il sortit ses deux fines lames. Le sang de ces charognes allait couler. L'écho d'un hurlement rauque le fit sourire de coin. C'était non pas le grondement d'une de ces créatures maudites, mais le cri caractéristique des Dragons verts. Vraiment, les démons auraient mieux fait de rester en Enfer.