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HRP précédemment: https://do-roleplay.1fr1.net/ald-rhune-f55/le-port-militaire-acces-restreint-t1969-15.htm#43657



J’avais pu me reposer un peu, cela faisait du bien et permettait de repartir de l’avant.
Je décidai alors de sortir de ma cabine afin de prendre un peu l’air frais et également de voir comment s’en sortait mes hommes. Dans quel état d’esprit ils abordaient cette mission pour le moins inhabituelle dans sa forme car nous étions associés à d’autres puissances.

Je pus voir cinq des hommes qui étaient à jouer aux cartes sur le pont inférieur et ainsi à prendre l’air tout comme je l’avais moi-même décidé.


Bonjour Messieurs

Je vis qu’ils s’apprêtaient à se lever pour me saluer.

Non rester assis ce n’est pas la peine à autant de protocole.

Je m’agenouillai pour être à la hauteur. Je pensais que le protocole mettait une barrière entre les personnes et je ne voulais pas de ça. J’étais comme eux et nous n’allions pas tarder à aller nous battre. Je n’avais pas besoin de cette hiérarchie ou d’inspirer la peur à mes hommes pour être obéi.

Après quelques échanges je pus constater qu’ils étaient en pleine forme mais un peu contrarié de ne rien pouvoir faire pour l’instant. Je les laissai rapidement vaquer à leur occupation ou plutôt leur inaction.


Je décidai de me rendre dans la salle de commandement afin de prendre des nouvelles sur l’opération. J’entendis des voix connus. Il y avait entre autre Nàlia qui semblait se préoccupait des griffons.

On m’invita à rentrer dans la pièce.


Vous n’êtes pas la seule ma chère à vouloir croiser le fer avec ces pirates, moi et mes hommes sommes dans l’attente. Et je peux vous proposer que dès que nous serons assez proche des côtes pour débarquer à dos de griffons mes hommes et moi soyons déposé derrière les lignes ennemis afin d’obtenir les renseignements nécessaire au débarquement.

Je sortie de ma poche un bout d’étoffe et le posa sur la table.

J’avais bien ça que Babka m’avait donné quand nous étions dans le Grand Nord afin que ses griffons nous retrouves. J’avais espéré pouvoir communiquer avec pour avoir des informations mais c’est peine perdu. Peut être que vous avez un manuel d’utilisation chère Nàlia ?

Si tel est le cas je suis tout ouï car je n’ai pour l’instant que peu d’information sur ce qui s’est passé en Outre-Mer. Il y a bien un Sénateur qui a avancé quelques faits mais je suis méfiants par rapport à cela car il ne fait pas partie des personnes les mieux informé de l’Empire. Et si je peux me permettre et sans vanités de ma part j’en fais parti.
Mais de tout temps l’Outre-Mer a été un lieu très fermé, mais peut être que cela va changer avec cette nouvelle donne que nous ont donnée ces maudits pirates. Peut être que quelques penseurs diraient que cela est un mal pour un bien si nous arrivons à sceller de nouvelles bases avec cette île.


Maintenant j’attendais de voir si Nàlia pouvait exploiter ce bout d’étoffe, j’étais assez curieux là-dessus.

Et vous amirale Amélia avez-vous des demandes particulières pour la bonne marche des opérations ?

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Nàlia écouta Adola et fut surprise de voir l'étoffe de son dirigeant dans les mains de ce seigneur.

Et bien, moi qui l'a cherchait partout dans la demeure de Babka et la palais palatinal ! Personne ne se rappelait où elle était car depuis des lunes qu'elle n'est plus dans son rangement en Helcar. Je suis contente de voir qu'elle n'est pas perdue. En ce qui concerne son utilisation, elle ne permet pas de communiquer mais bien de trouver son porteur ou son propriétaire.

Étant donné que c'est le porteur qui l'a en main, elle servirait donc à localiser le palatin de Maon sur les terres d'Outre-Mer. Deux griffons sont en mesure d'effectuer cette tâche, l'un étant celui personnel de Babka et l'autre c'est le mien. Heureusement, ce dernier est à bord de mon navire et nous pourrons donc trouver nos ambassadeurs sur les terres des Natifs sans trop de difficulté pour autant que nous n'ayons pas de résistance. L'étoffe se devra toutefois de rester sur le Cygne Noir, je me fis donc à l'Amirale Amélia pour la mettre en lieu sûr. Celle-ci étant à bord du navire, le griffon pourra guider le retour, quelque soit la position du bâtiment.


La générale de Maon avait apporter les précisions nécessaire à l'étoffe et son utilisation, il en revenait maintenant à la prévèzienne de décrire la marche à suivre. Tout mouvement concernant la mer et le débarquement étant sous sa charge pour des raisons logique de compétences et de statut.


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La Générale Nàlia venait d’apporter des réponses à mes interrogations. Il n’était pas possible de rentrer en contact mais uniquement pour retrouver la trace du porteur.
Je posa donc l’étoffe sur la table.


Je suis désolé si vous l’avez cherché inutilement. Je vous la rends donc.
Maintenant je pense qu’il va falloir que nous mettions en place un plan efficace, car bien que je ne sois pas marin nous avançons rapidement et nous devrions bientôt être à porté de l’Outre-Mer.

Pour ma part d’ici là je vais essayer de prendre quelques contacts afin d’avoir des éléments complémentaires pour avoir un maximum d’information afin de sécuriser notre débarquement. De plus je vais essayer de rentrer en contact avec des personnes en Outre-Mer.
Pouvez-vous par contre envoyer un message vers l’Outre-Mer afin de les prévenir que nous allons débarquer non pas pour les envahir mais pour apporter de l’aide à nos diplomates et par la même à eux.


J’attendais de voir les réactions entre autre de l’Amirale qui était en charge des opérations.
D’un autre coté je n’avais pas eu de nouvelles de l’Empereur que j’avais avertie de cette implication. Je pouvais donc en conclure qu’il n’y était pas si hostile que ça.

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Intrus à triboooord ! La flotte inconnnue pénètre résolument nos eaux, cap'tain !

Cchhhttt !
* bruit étrange de crachat * Je croyais qu'on avait anéanti la quasi-totalité de la flotte de cette flopée de bons à rien. D'autres de ces damoiseaux des terres ?

Sans doute capt'ain. Mais tout de même, je ne reconnais pas les voiles, ni le profil de ces navires cap'tain.


... ! Alors à quoi tu sers de la haut, à ton post d'observation pauvr' cruche ?

Pardon cap'tain !


Ca m'fait une belle jambe, tais- toi donc idiote ! Ou dis moi plutôt quelque chose d'utile. Nous ont-ils repérés ?


Non au vu de leur course inchangée, mais ça va pas tarder.


Bon, les gars on va s'occuper de ces chiens qui en redemandent ! Ils pensaient peut être pénétrer dans notre territoire impunément comme s'il s'agissait d' une ballade de plaisance, on va vite les détromper. Hâchoirs bêliers à l'avant de la formation, préparez les catapultes.

Macner, fais transmettre la nouvelle au navire messager, que celui-ci fasse immédiatement route vers la capitale. La Reine doit être prévenue des nouvelles complications. Tu nous tiendras au courant de ses exigences dès votre retour.


L'ennemi était depuis longtemps repéré à présent. Les cors sonnèrent et transmirent les ordres, et en réponse les navires tanguèrent sous le pas turbulent des d'hommes d'équipage qui courraient professionnellement à leur poste pendant que simultanément s'étaient déployés tout un tas d' ailes au-dessus des navires.

Ainsi, de méchantes lames seiches hachèrent d'une singulière violence la mer ravagée, blanchie d'écume. La flotte pirate nouvellement souveraine des flots d'Outre-mer chevauchait au galop la marée montante, quasiment coque à coque, les vaisseaux innombrables et grouillant comme des fourmis. Leur fines coques noirs à leur tête une puissante catapulte pourfendeuse de cibles, fendaient le large avec rage. Une chasse à l'homme semblait évidente au vu de leur éternelles allées et venues hargneuses et suspicieuses, opérant de manière circonspecte des rondes dans l'intention évidente de débusquer une moindre épave avec à son bord des survivants désespérés, ou une moindre flotte égratinée par les batailles précédentes.

Chaque vaisseau avait son profil de requin de fer et d'acier, aussi bien menaçant qu'exigu et d'une allure incroyablement souple ils s'immergeaient dans les déferlantes, faisant corps à corps avec elles. Aucun de ceux qui foulaient les ponts, ne ressentait la moindre peur. Ils étaient corsaires, étaient nés avec cet élément, avaient vécu et combattu toute leur vie sur les flots, ils étaient chez eux et n'avaient strictement rien à craindre.

Au loin se distinguait nettement l'ennemi. Noire était devenue la mer, noire d'hommes et de boutres corsaires sous l'ombre des nuages d'un gris nocif.

" Levez la toile à fond, que les rameurs ne traînent pas, il faut augmenter la cadence et leur couper la route. "


" Souquez " !
Aboya le capitaine et le tambour se mit à rouler plus vite, et la cadence des rames, levé, baissé, levé, baissé, s'accéléra. Sur le pont, la soldatesque entrechoquait épées et haches, tandis que les archers cordaient tranquillement leur arcs et prélevaient leur première flèche dans le carquois suspendu à leur ceinturon. Les vaisseaux se rapprochèrent rapidement, tant à la voile qu'à la rame, cahin caha, durement ballotés par une houle de plus en plus grosse. La tempête menaçait.

" awooooooooooooooooooooo ! "


Le signal de l'assaut roula enfin sur les lames écumantes et le battement régulier des rames. A présent il n'échapperait pas à l'ennemi qu'il subirait bientôt un feu roulant et que sa fin serait proche d'ici peu. Cependant, le capitaine fut surpris de retrouver tant de vaisseaux, il ne s'était pas attendu à temps... Il fronça les sourcils, inquiet.

Cap'tain il semble qu'il y ait de nombreuses troupes sur les ponts des vaisseaux !


Qu'est-ce que c'est que ce bordel, d'où viennent-ils ? Va falloir rafler tout ça rapidement, et que ça saute d'ailleurs !

Que les Espadons foncent dans le tas et me ravagent ces foutus bateaux ! Catapultes, en joue, tenez vous prêt à tirer ! Ils ne doivent pas nous échapper !


Les cors rugirent de nouveau, et chaque balliste, catapulte se déploya en position de tir à l'avant des vaisseaux catapultiers. La célérité et l'initiative serait de leur côté.

.... !

FEU !


Dans un tonnerre assourdissant et de la proue d'une multitude de vaisseaux requins, furent vomis de nombreux boulets de pierre, rouge de magma, sur la flotte inconnue. Et pendant ce temps les vaisseaux à éperons de fer, fendirent les vagues en leur direction.

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Alors que sur les divers ponts des navires, le voyage allait bon train et les troupes prenait l'air du large en attendant d'être dans le feu de l'action sur les terres de l'Outre-Mer, la situation changea radicalement. Les vigies crièrent la présence de pirates qui fonçaient sur nous, toutes voiles dehors. Le débarquement ne serait plus le premier affrontement, la bataille s'engageait dès maintenant.

Nàlia ne pouvait donner les ordres à la flotte car il en revenait à l'Amirale de le faire, toutefois elle se dirigea à la poupe du Cygne Noire pour faire préparer les griffons et les catapultes pour les armées des projectiles inflammables qui sont à bord des navires de Maon. La réaction des soldats du palatin Babka fut rapide afin d'appliquer les ordres reçus.

Tandis que le branle-bas s'effectuait sur le pont, l'horizon se remplissait des navires au drapeau noir. Certains bâtiments possédaient un éperon de taille à l'avant, servant à pourfendre l'adversaire et l'envoyer par le fond. Le bruit sourd des canons se faisait déjà entendre, percutant la mer pour le moment. La vitesse des navires devait jouer en la faveur de la flotte ald'rhunaise.

La générale Nàlia revint aux côtés d'Amélia, attendant les ordres officiels d'assaut, de déploiement ou toute autres manoeuvres requises. Les archers étaient prêts à faire feu, les griffons prêts à décoller, les catapultes chargées. Le combat s'engagerait et seul la victoire était une option possible pour la flotte de sauvetage. Faire un maximum de dégâts à l'adversaire afin de prouver qu'ils étaient là pour reprendre le contrôle de l'Outre-Mer.

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Alors que nous parlions de stratégie dans la salle de commandement du vaisseau amirale un cri se fit entendre.

VOILES DROIT DEVANT

Nous nous en occupâmes pas au départ car il semblait régulier que des navires marchands mouillent dans ces eaux. Cependant un officier rentra sans même frapper.


Amirale il y a plusieurs voiles au loin. Avec la longue vue j’ai pu voir un drapeau noir qui était hissé.

Je n’attendis pas les consignes pour sortir à mon tour sur le pont, je ne pus que constater qu’efficacement les membres d’équipage se préparer pour un éventuel combat. Le navire au loin semblait aller vite et la fuite serait sans doute impossible avec de tel navire. De plus il n’était pas dans mon habitude de fuir face au danger. Mais si combat il y avait alors il n’y aurait vraisemblablement pas de prisonniers. La mort ou la victoire semblait les deux sorties et mon choix penchait très nettement pour le premier.

Je me rendis au pas de course vers ma cabine non pas pour m’y renfermer mais pour m’équiper. Je n’avais par l’armement nécessaire sur moi. Je commençai à m’équiper avec entre autre une armure en cuir et par-dessous des vêtements serrés pour être libre de mes mouvements. Je passai mon épée à la ceinture ainsi qu’une dague et deux petites arbalètes accroché dans le bas de mon dos.
Mes hommes arrivèrent rapidement devant ma cabine. Eux aussi avaient revêtu une tenue apte pour le combat mais ils leur manquaient leurs armes entreposées dans ma cabine. Je fis rapidement la distribution, chacun avait les siennes en fonction de son habileté et de sa spécificité. Un soldat avait entre autre un arc, il s’agissait d’un très bon tireur. Je lui donnai pour consigne de monter en haut du mat de misaine. Ainsi il serait dans un nid, c'est-à-dire un lieu haut perché avec un angle de 360 degré de là il pourrait avoir un alignement sur tout.

Nous remontâmes sur le pont, les armes à la main, prêt à en découdre avec l’ennemi. Je vis que nous n’étions pas les seuls sur le bateau mais également sur les autres bateaux. Je ne savais pas combien était ceux d’en face mais je restais persuadé que nous avions l’avantage numérique pour nous.
Mes hommes et moi n’étions pas nombreux mais je connaissais leur professionnalisme, le seul point négatif est que nous nous battions sur un navire et l’inconvénient était que justement on se battait sur un foutu navire en pleine mer et ça mes hommes et moi nous n’y étions pas familier. Les combats en forêt, montagne, dans les cavernes ou même en ville cela ne posait pas de problème mais sur un bateau…

Je dis quelques mots afin d’encourager les miens.


Quoi qu’il débarque de ses bateaux restez groupé autant que possible. Vous connaissez votre boulot !
Essayez simplement de me faire quelques prisonniers, des chefs de préférences car ils doivent en savoir plus que les pirates de bases.


Ils en connaissaient très bien la raison, il nous fallait des informations et ce qui se présentait à nous était une bonne source d'information si on savait l'exploiter.

Dernière édition par Adola le Mar 21 Sep 2010 - 19:25, édité 1 fois

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Nàlia voyait les voiles ennemies arriver par le flanc, elle regarda ensuite Amélia qui regardait ses cartes pour trouver une route pour se défaire des pirates. La générale des armées de Maon n'attendit pas plus, elle courut sur le pont, attrapant un cordage qui pend des mats, puis s'élance vers son vaisseau mère. Elle donna ses consignes à son équipage, elle avait l'intention de faire un maximum de dégâts et une diversion suffisante pour occuper les pirates. Le temps que la flotte de sauvetage soit en mesure de quitter la zone de conflit et trouver refuge pour permettre de se rendre sur la côte sud de l'Outre-Mer.

En très peu de temps, une partie de l'escadrille de griffons (500) prit son envol avec des membres de l'élite archère sur leurs dos. Sans oublier les cordes dans leurs serres qui tenaient des projectiles inflammables pour aider à couler la flotte adversaire. Une fois à proximité des cibles, plusieurs griffons circuleraient à une altitude plus basse pour que leur cavalier allume de leur torches les munitions. La longueur de la corde évitant toute brûlure à l'animal.

Nàlia donna d'autres consignes à ses navires afin que les catapultes à bord de ses navires soient armée et que des tirs soient fait sans arrêt pour ralentir les flibustiers. Dans tout ce bazar soudain, la flotte de Maon se détachait lentement de celle d'Ald'Rhune, bifurquant doucement vers bâbord pour augmenter l'espace entre eux et les pirates qui se trouvaient à tribord. L'armada n'étant pas dépourvu de défenses, elle saurait se protéger et riposter en sachant que tout autant de griffons étaient encore en mesure de s'envoler des navires.

Les griffons avaient maintenant monté en altitude puis fondaient sur les drapeaux noirs. Ayant allumé leur projectile dans les hauteurs, il ne restait qu'à les larguer. Les archers tenait leur flèche en position de tir, attendant le moment exact pour décocher et espérer toucher un des dissidents. C'est ainsi qu'une pluie de projectiles brûlant et de flèches acérées déferla sur les corsaires. La première volée, consistant à une cinquantaine de griffons, visa d'abord les dangereux navires espadons, vaisseau quasi suicide qui éperonne un bateau directement en son centre pour le faire couler et offrir le moins de chance possible à ses occupants. Une autre vague aussi grande suivait quelques minutes plus tard pour s'assurer que le ménage était fait sur ce type de navire. Le reste des griffons, au même moment, ce dirigeait sur le reste des pirates, espérant un nettoyage sans merci pour un minimum de pertes des troupes de Kalamaï.

Pendant ce temps, la flotte de Prévèze augmenta la cadence, profitant de cette vitesse impressionnante qui caractérise ses bâtiments. Les soldats et marins étaient tous sur le pont, prêt à l'abordage si il y en avait un. Les catapultes furent également armées et prête à lancer sur tout navires ennemi à porter de tir.

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La flotte de Maon avait réagi plus rapidement que celle d'Ald'Rhune et la pluie de projectiles ne la toucha que peu. Quelques carreaux enflammés de balistes tombèrent toutefois sur les ponts de ces derniers, embrochant les hommes et enflammant les voiles et divers toiles et cordages nécessaires au fonctionnement de tels navires.
Les bâtiments d'Ald'Rhune furent plus gravement touchés. Ils tentèrent de prendre de la vitesse pour éviter les boulets plutôt que de tenter une manœuvre d'évitement qui aurait désorganisé l'armada et de risquer un embourbement et des collisions qui auraient encore aggravé la situation des marins. Mais ils ne parvinrent pas à dégager la zone assez rapidement... l'avant-garde et une partie du corps d'armée pu passer mais les projectiles tombèrent avec violence sur les suivants.

Le fracas du bois brisé, les cris de douleur et de frayeur des hommes blessés, souffrants et agonisant, la déflagration du boulet enflammé percutant la réserve de combustible ou d'alcool du navire ou le souffle grondant du feu grignotant pouce à pouce les tissus des voiles, autant de bruits qui participèrent à faire perdre leur calme aux marins dans l'enfer de flammes et de bois...
Les bateaux encore en état de progresser ne pouvaient pas s'arrêter, faute d'être une cible facile pour les artilleurs pirates. Ils durent continuer à avancer, vaille que vaille, laissant derrière eux des coques éventrées, des rafiots qui ne pouvaient plus avancer, des mutilés hurlant ou gargouillant et des hommes à la mer qu'ils ne pouvaient prendre le temps de ramener à bord...
Les survivants indemnes, une fois hors d'un danger immédiat, attendirent des ordres quant à la conduite à tenir. Les pirates sur leur flanc pivotaient pour les garder dans la ligne de mire de leurs engins de siège. Foncer droit dessus revenait à risquer une seconde salve avant de les affronter de près voire au corps-à-corps au cours d'un abordage

Les navires à éperons, quant à eux, n'avaient pas modifié leur cap, fonçant à pleine vitesse vers les navires de Maon. Les raids des griffons avaient été dévastateurs, bon nombre de pirates sur les ponts avaient succombé et des incendies couvaient ça et là. Les cadavres des morts étaient roulés par les survivants sur les flammes pour les éteindre le plus rapidement possible, méthode de fortune avant que les seaux d'eau n'arrivent. De grands Pavois furent sortis des cales et plusieurs corsaires s'activaient sous cette protection contre les flèches.
Dans une coque, une voix tonitruante s'époumonait :


Allez bande larves, sortez les rames et mettez les à l'eau !

Face à l'orque massif, sur les bancs et enchainés au sol, se trouvaient des habitants de l'Outre-Mer enlevés lors de rapts sur la terre ferme et menés ici pour servir de galériens et de chair à canon dans les affrontements. Et aujourd'hui, alors que bon nombre de guerriers corsaires étaient à terre, ils allaient montrer ce qu'ils valaient... les motivations ne manquant pas !

N'oubliez pas qu'un tas de bois qui vogue vite est dangereux et difficile à toucher et que si on est touchés on coule... Et si on coule, vous mourrez tous et toutes ! ALORS RAMEZ !

Un minotaure dans son dos commença à frapper une peau de bête tendue en rythme, fixant la vitesse à laquelle les prisonniers devaient ramer pour éperonner les navires avec efficacité.
Passant entre les rangées de civils qui s'activaient maintenant pour leur vie, il repéra une femme aux longs cheveux couleur de jais. Ses traits finement ciselés étaient d'une harmonie époustouflante et son teint halé allant de pair avec son corps musclé ne l'entachaient même pas. Avec un rictus mauvais, l'orque sortit un coutelas de son fourreau et découpa le haut des haillons de la paysanne, laissant le tissu libre de tomber jusqu'à sa taille.
Cette-dernière, de la pure frayeur plus que de la peur dans le regard suait à grosses gouttes sous l'effort qu'elle devait produire pour maintenir le rythme du tambour. Profitant de cela, le contremaître laisse ses grosses pattes glisser sur le corps de la villageoise, appréciant la fermeté de ses seins, la douceur de sa peau et la finesse de son corps taillé par la disette de la campagne.

Hé les gars voilà de quoi vous décider à vous donner corps et âme ! * La bête partit d'un grand rire sadique * Si vous faites pas bien vot' boulot, j'en connais une qui va prendre cher avec tous les matelots là haut qui survivront au carnage...

Et ce fut en procédant ainsi dans les deux étages de rameurs de chaque navire espadon qu'on parvint à maintenir l'avancée rapide vers les vaisseaux de Phornose et ce malgré la perte des voilures.
Les griffons et leurs cavaliers se dirigeaient maintenant vers l'arrière et le gros de la flotte pirate. Les troupes aériennes de ces derniers étaient minimes et les envoyer affronter les griffons revenait à les condamner à mort. Le capitaine dut donc chercher une solution rapidement...


Ecoutez-moi tous bande de chiennes galeuses, sortez-moi des Pavois et protégez-vous avec quand vous êtes sur le pont. Prenez tous les filets qui ne sont pas utilisés, nouez-les entre eux et attachez-les aux carreaux des balistes. Il faut descendre des rigolos volants en les attrapant dedans... Faites des filets avec les cordages en trop et faites pareil avec.

Ils n'auraient pas le temps de mettre leur plan à exécution avant la première vague de flèches, mais ils seraient au moins pour certains protégés par les Pavois.

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Les navires pirates s’approchaient de plus en plus. Ils étaient petits ce qui semblait les rendre manœuvrable plus facilement que la flotte d’Ald’Rhune.
Nàlia avait réussi à sauter sur son navire grâce à un cordage. Elle avait aussitôt donné des ordres et des griffons montés par des archers s’étaient envoler aussitôt pour passer à l’offensive.
A ce que je pouvais observer du pont les pirates avait compris la technique et préparaient leur défense.
Mais en même temps certains bateaux ennemis étaient passés à l’offensive envoyant de dangereux projectiles. Cela eut pour conséquence de mettre hors d’état plusieurs bateaux, ceux de la queue du convoi. Visiblement la consigne avait été donné de foncer à travers eux, les navires d’Ald’Rhunes semblaient plus costaux. J’étais sur le bateau amiral qui était au milieu du convoi, l’avant-garde était passé sans difficulté ainsi que nous, mais un brick de protection du côté n’avait pas eut cette chance, il était en train de sombrer et des marins étaient à l’eau. Visiblement les navires ne ralentissaient pas, ils me semblaient vouloir mettre de la distance. Mais je pouvais me tromper car je n’étais pas habitué à la mer et il n’y avait aucun point de repère.

Je regardais derrière moi, une frégate s’était élancée à nos trousses. Elle était bien plus rapide que nous qui nous nous trainions. Il faut dire que ce bâtiment était de choix car c’était celui de l’Amirale.
Rapidement le navire était à notre hauteur, nous pouvions alors voir le blanc dans la pupille des yeux de nos ennemis. Nous attendions les boulets et autres projectiles des armes de jets, mais rien ne se passait. Par contre les pirates étaient tous rassemblé sur le pont du navire, ils étaient en arme.
Rapidement des grappins furent lancés et s’accrochèrent du premier coup au bastingage. Aussitôt les pirates empoignèrent des cordes. Quelques hommes de l’équipage se ruèrent vers les cordes afin de les couper et faire tomber à l’eau des pirates. Mais aussitôt que ceux-ci s’approchèrent des flèches vinrent les cribler. Mais en parallèle de ça les archers d’Ald’Rhunes en fit de même.

Les pirates étaient maintenant sur le navire de commandement. Il était l’heure de livrer bataille, je sortis mon épée et une dague qui étaient plus efficace pour les combats rapprochés. Les militaires, que j’avais amenés, avaient également sortie les leurs et mirent leur bouclier devant eux. Mais contrairement à quelques marins nous ne nous élançâmes pas tête baissé vers l’ennemi, nous l’attendions. Là encore les archers firent leur travail, une nouvelle volée vient enlever la vie à plusieurs de ces vauriens.
Le combat commença, nous étions numériquement supérieur mais les pirates avaient l’air de ne pas avoir peur et n’hésitait pas à se mettre en danger pour vaincre. De plus les pirates étaient bien entrainés et équipés.
Le groupe que j’avais amené restait compact face au danger, ainsi les pirates ne pouvaient pas s’infiltrer sur côté ou par derrière, mais il fallait montrer un front solide et le tenir. Je vis que la technique des marins-soldats était différentes mais tout aussi efficace.

Les combats faisaient rage, au loin je voyais un autre navire pirate qui s’approchait de nous, sans doute du renfort.
Je combattais, tout le monde combattait et je pouvais dire que les combats en mer étaient tout aussi horribles que sur terre. Les combattants marchaient sur les blessés qui baignaient dans leur sang, de plus il fallait faire attention de ne pas glisser avec tout ce sang.

Je combattais contre un elfe noir qui avait un sabre d’abordage et une hache. Il était agile et plusieurs fois il ne fallu que peu de chose pour que j’échappe au fil de sa lame. Enfin jusqu’au moment où se dernier abattit sa lame contre mon flanc gauche. Je tombai sur le côté à moitié sonné par le choc, je pouvais sentir le sang coulé. Je savais tout de même que j’avais échappé à la mort en ayant freiné le sabre par ma dague. L’elfe noir s’approchait de moi, je pus saisir mon épée et d’un violent coup je lui tranchai la jambe juste au dessus de la cheville. Ce dernier tomba aussitôt sur le plancher et poussant un crie strident. Je lui planta alors ma dague dans la gorge et il se tut et mourût. A la vue de cela les soldats qui composaient mon groupe d’action m’encerclaient afin de me protéger. Un de mes hommes s’approcha de moi tant bien que mal.


Ça va je vais bien, rien de grave.

Sur ces quelques mots je me relevai mais ce n’était pas facile car la blessure était douloureuse. Cependant le soigneur du groupe s’approcha de moi. Il était habitué à soigner dans des conditions difficiles. Habituellement la plupart des soigneurs et brancardiers interviennent que lorsque les combats sont terminés. Mais lui était un soldat d’une unité spécifique qui avait l’habitude de combattre et soigner en zone difficile c'est-à-dire autant derrière les lignes ennemies qu’en plein combat. Il fallait faire preuve de sang-froid et avoir des compétences de soins. Cependant il n’était pas un soigneur, il connaissait les bases nécessaires aux premiers soins.

C’est rien toubib, c’est rien y’en a de plus abimé que moi.

Et ça va vous freiner dans le combat et s’infecter.
Laissez moi faire mon boulot.


Il me força à m’asseoir et posa son épée. Aussitôt il ouvrit sa sacoche à soin et en sortie un ciseau. Il enleva mon armure de cuir puis coupa ma tunique du haut. Il avait accès à ma blessure. Il prit une gourde et versa du liquide sur ma plaie, c’était de l’alcool dort. Cela me brula. Aussitôt il me fit un pansement ce qui me soulagea. Pendant le peu de temps qui avait été nécessaire à me soigner mon groupe avait assuré ma protection.

Merci

Je remis mon armure, et repris mes armes puis replongea au cœur de la bataille. Mais avant cela je pus m’apercevoir que nous continuons à avancer à une bonne vitesse. Visiblement tous les marins n’étaient pas au combat. Je pus également voir un projectile partir et arracher le gréement d’un de nos poursuivants, c’est un boulet ramé qui avait dû être lancé. Les artilleurs devaient continuer à opérer, je pus voir également qu’ils en faisaient de même sur les navires d’à côté et que même quelques navires derrières avaient pu forcer le barrage. Dans ce cas une course allait s’engager en parallèle des combats. En terme d’armes de guerre nous devions êtres mieux équipé au regard de la taille des navires. L’ennemi nous avait surpris mais nous reprenions le dessus, ce qui était plus fâcheux était les pertes qui semblaient conséquentes.

J’avais du mal à bouger mon bras gauche, la douleur était toujours présente mais j’étais en vie contrairement à l’’ennemi qui m’avait blessé. Pour parer à ce handicap temporaire les hommes m’encadraient, il y en avait un sur ma droite et un sur ma gauche

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Les manoeuvres de Maon avaient portés leurs fruit et peu de dégâts avait été encaissé sur les navire de cette flotte. Déjà ont s'activait sur les ponts pour éteindre les incendies et rapidement solidifier les mats et voilures ayant été brisé. Un rapport indiqua que certains navires avaient sombré, emportant avec eux une majorité de vivres que d'hommes. Encouragé par ce bilan positif, Nàlia continua de donner des ordres et sa flotte parvint à passer l'ennemi, ne subissant plus aucune menace. L'ordre fut donné d'atteindre la région sud de l'Outre-Mer pour y annoncer l'arrivé prochaine d'un plus gros contingent. Seul quelques navires de Maon restèrent à proximité pour y accueillir les griffons ayant besoin de se poser pour reprendre des munitions ainsi que d'autres bâtiments armés de catapultes qui envoyaient sans relâche des projectiles sur les pirates qui essayaient d'approcher des fuyants.


Pendant ce temps, Amélia donna finalement des ordres plus cohérent. La majorité de ses navires contenant les troupes et plusieurs navire de guerres avaient réussi à passer et se dirigeait maintenant à la suite de la flotte de Maon en couvrant leurs arrières. Les griffons et archers elfiques réussissaient à faire un ménage surprenant chez leur adversaire mais ceux-ci, après avoir encaissé de lourdes pertes, réussirent à commencer à s'en défendre. Nombreux rapaces furent abattus avec leur cavalier, poussant ceux-ci à reprendre de l'altitude et frapper de plus haut, provocant une baisse de la précision des tirs. Malgré tout, aucune partie de la flotte pirate n'était épargné par les tirs brûlants.

L'abordage de certains navires de Prévèze provoquait de sanglant combats sur les ponts causant un bel empilage de corps inertes qui serait ensuite jeté à la mer tel du lest. Tel était le cas du Cygne Noir, la cible de choix puisqu'il s'agit du navire amiral. Dans l'ensemble, le combat semblait être à l'avantage des soldats de Prévèze car pendant le combat sur le pont, plusieurs avaient descendu aux pont inférieurs pour ouvrir les trappes sur les côtés des navires et à l'aide d'immense barre de métal, avaient percé la coque du navire les ayant abordé. De retour sur le pont, ce même groupe c'était frayé un chemin vers les bastingages afin de couper tout les cordages reliant les deux bâtiments pour que le naufrage du vaisseau pirates n'entraîne pas le Cygne Noir qui continuait toujours sa route.

Lentement mais sûrement, les pirates se devraient de reculer pour ne pas y perdre trop et perdre l'avantage du nombre si un prochain affrontement venait qu'à avoir lieu..

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Le blocus des pirates avait été brisé grâce à la flotte d’Ald’Rhune et de Maon. Le temps que les pirates firent pour faire un demi-tour avec leurs navires permit de mettre plusieurs miles entre eux et nous. Cela permit également d’organiser une défense plus efficace.
Cependant cela n’avait pas été entièrement gagnant certains navires de notre escorte avaient sombrés corps et bien. Il n’y avait rien à faire, ce que la mer prenait, elle ne le rendait pas.
Un groupe de pirates avaient également essayé de prendre d’assaut le navire amiral. Sans doute espéraient-ils nous ralentir afin de permettre à leurs camarades de monter également à bord. Heureusement pour nous les marins du navire étaient prompts à réagir. Ils avaient coupé les cordages qui nous entravaient au bateau pirate et provoquer sur celui-ci des avaries sous la ligne de flottaison afin de l’envoyer par le fond. Dans le même temps les voiles furent hissés afin de reprendre de la vitesse. Les pauvres pirates qui avaient sauté sur le pont se retrouvaient maintenant piégés et en infériorité numérique.

Les combats faisaient rage sur le pont, j’avais été blessé mais aussitôt soigné ce qui me permit de me replonger au cœur de la mêlée.
Je m’occupais maintenant d’un pirate, un gnome, qui était sournois et essayait de s’attaquer à mes jambes. Il arrivait à éviter mes coups car il gesticulait sans cesse. A un moment il bloqua mes lames, je lui envoyai un coup de pied dans la figure. Cela le fit tomber, il était assommé.
Je me retournai juste à temps pour voir un de mes hommes tomber à terre en se tenant le flanc droit. Il avait été touché. Presque en même temps son ennemi s’agenouilla, une flèche l’avait atteint juste au dessus du genou. Je regardai à la hune et vit un de mes combattants, le tireur d’élite, qui faisait de faire mouche. Il reprit une nouvelle flèche et continua sa besogne autant qu’il le pouvait. Cela ne devait pas être facile de faire la distinction entre ennemis et amis et éviter les accidents, surtout qu’il y avait beaucoup d’activité. Je m’approcha du pirate à terre, il rampait et pouvait donc toujours constituer une menace. Il essaya de prendre un cimeterre qui était près de lui. Il tendit la main mais à ce moment là j’écrasai avec mon pied sa main et repoussa l’arme du second pied. Tout un coup j’entendis une voix familière.


Une lame, j’ai besoin d’une lame.

Je vis rapidement un homme à moi qui était sans arme mais avait bloqué la main armée de son adversaire grâce à ses puissants bras. Cependant il n’allait pas résister longtemps. Il n’était pas loin de moi. Mais j’avais également mon nouvel ennemi mais qui était blessé. Mon choix fut rapide, je lui lançai mon épée afin qu’il puisse vaincre. Il saisit l’épée de sa main gauche et empocha son ennemi.
Quant à moi, je m’agenouillai doucement vers mon ennemi qui me regardait, on pouvait voir la haine dans son regard. J’avais toujours mon poignard que j’enfonçai lentement dans le cœur du pirate. Le sang coula sur le pont du navire, d’ailleurs il n’y avait pas que le sien. Je pris l’arme que le pirate désirait prendre ainsi j’avais une arme plus longue que le poignard, laçant ainsi l’épée au militaire.
Je me relevai avec pénibilité, ma blessure me faisait souffrir. J’aurais souhaité m’approcher de mon homme qui était à terre mais je ne pouvais me le permettre. Il y avait un combat à terminer et une victoire à remporter.

Je regardai autours de moi, il y avait beaucoup de corps et de blessés.
Les combats se terminait, ça avait été rapide mais d’une violence extrême. Il restait une poignée de pirates qui étaient maintenant encerclé. Je rejoignis le groupe de combattants. Plusieurs de mes hommes étaient de ceux qui entouraient les pirates. Je brisai le cercle qui se referma aussitôt devant moi.

Il y avait six pirates qui étaient dos à dos les armes à la main. Face à eux un cercle d’environ vingt-cinq à trente hommes d’armes sans compter les autres qui étaient sur le pont près à également en découdre.
Visiblement dans ce groupe de pirates il y avait de simple matelots mais également un ou deux gradés à voir leurs vêtements. Ils n’avaient pourtant aucune chance, à moins que…

Je m’approchai, j’avais rangé mon poignard mais je gardais le cimeterre avec moi.
Je parlai d’une voix calme.


Maintenant si vous souhaitez avoir une chance de sauver votre peau vous lâchez vos armes et mettez vos mains bien en évidence.


Les pirates se regardaient, ils semblaient hésiter mais je ne savais pas entre quoi et quoi. Peut être entre combattre ou obéir. Les hommes semblaient perplexe que je propose une issu de secours. Cependant j’avais de la suite dans les idées, j’avais besoin d’informations.

J’ai dit vous lâchez vos armes maintenant !

Un pirate regarda longuement les autres puis moi-même. Il fit tomber ses armes, ses camarades en firent de même suite à cela. Ils ne restaient que deux pirates, les deux gradés, qui gardèrent leurs armes. Mais ils finirent par se rendre quand ils virent que des soldats s’approchèrent d’eux.

Je me retournai vers quelques uns de mes hommes.


Bien, ficeler moi solidement ces vauriens et séparer les pour l’instant.

Les hommes s’approchèrent en amenèrent sans ménagement les pirates.

Le reste de mes hommes vinrent autours de moi afin de prendre les consignes. Je pus m’apercevoir que nous n’avions qu’une personne à terre, celui vers lequel je m’étais approché mais je ne savais pas s’il était encore en vie.


Toubib voit ce que tu peux faire.


Il fit signe oui de la tête et aussitôt se dirigea vers les blessés alliés.

Essayer d’aider nos amis d’Ald’Rhune à remettre le navire en état et nettoyer le pont.
Vérifier vos armes et soigner vos blessures pour éviter les infections. Enfin tout ça vous le savez, c’est vrai, vous êtes l’élite des Plaines Perdues.


Aussitôt les hommes s’exécutèrent.

Pour l’instant c’était les seuls choses à faire.
Les morts pirates étaient jetés à la mer sans ménagement. Ceux alliés étaient regroupé dans un tas, sans doute pour une cérémonie par la suite.
Les blessés étaient soignés avec en priorité les nôtres, mais les soins en mer étaient rudimentaires. Nous avions bien sûr amené quelques soigneurs mais ils ne pouvaient pas faire la même chose qu’à terre par manque de potions et de matériels. Quant aux pirates ils étaient mis de coté, les blessés les plus graves étaient achevés et jetés à la mer. Les autres étaient mis de coté afin de recueillir d’éventuelles informations.

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Le pont avait été débarrassé de ses morts qui avaient fini à l’eau pour nourrir les requins. Les blessés avaient été descendus sur les ponts inférieurs. Certains étaient encore en attente de soins, les soigneurs n’en finissaient pas. Les pirates étaient les derniers et pour eux c’étaient le strict minimum. La consigne avait été donné de ne pas gaspiller pour eux les potions et autres remèdes. Autant dire que la plupart était condamné à un mort certaine.

Pendant ce temps une partie des marins d’Ald’Rhune nettoyait le pont du sang qu’il l’avait souillé et qui rendait le bois glissant. C’était un travail fatigant, les hommes étaient agenouillés avec à côté d’eux un sceau rempli d’eau. Ils tenaient dans leurs mains une brosse qu’ils utilisaient très énergiquement.
Pendant ce temps d’autres marins réparaient les dégâts causés par l’attaque telle que des cordages coupés, des voiles déchirées ou bien encore des balustrades.
Malgré tout cela le navire ainsi que son escorte avait reprit une vitesse tout à fait convenable, l’Amirale Amélia avait prit les mesures nécessaire pour pallier à l’attaque et reprendre les distances. Les pirates semblaient avoir abandonné la course. Cela m’étonna.

Je réfléchissais, mais plusieurs de mes questions étaient sans réponse. Je me doutai que certains sur le navire avait des réponses à m’apporter mais également pourraient me dévoiler des informations qui pourraient s’avérer utiles pour l’Outre-Mer.
Cependant je savais également que ces réponses avaient un coût. Mais Kalamaï ne devaient pas négocier avec des ennemis tel que ces pirates. Il n’y avait donc pas d’autres solutions. Il fallait que j’utilise mon savoir faire comme j’avais déjà fait. Mais je savais également que la morale reprouvait ce que je m’apprêtais à faire et je m’interrogeai pour savoir si mes hôtes allaient tolérer. J’avais décidé d’un un premier temps d’être léger et donc de me passer de l’autorisation.

J’allai rejoindre mon groupe car pour faire ce que j’avais à faire je devais avoir un coup de main. Je connaissais les spécificités de chacun.

Ara, j’aurai besoin de toi.

Ara était bien évidement un nom d’emprunt car ces soldats agissaient dans le plus grand secret. Leur visage était la plupart du temps masqué par un turban, une capuche, une cagoule ou tout autre type d’étoffe, cela dépendait du lieu et de la saison.
Je pris donc Ara avec moi, je lui murmurai à l’oreille
.

J’ai besoin d’information, je sais bien que les pirates ne me les livreront pas ainsi. J’ai donc besoin de toi pour me seconder. Tu dois deviner les raisons qui m’ont poussé à te demander ?


Il me fit signe que oui par la tête. Sa spécialité était le recueil d’information derrière les lignes ennemies.
On se dirigea donc vers le lieu où était confinés les prisonniers blessés et estropiés. Je ne voulais pas que l’on commence par ceux qui risquaient de trépasser rapidement. De plus c’était un moyen de pression. La douleur amenait souvent à se dévoiler pour obtenir la fin de la souffrance et là l’avantage était que je n’étais pas à son origine.

Je pénétrai dans les lieux avec Ara. L’odeur commençait à être nauséabonde, la chaleur et l’humidité ambiante accentuaient cela. La plupart était agonisant et certains étaient déjà morts. Les mouches étaient nombreuses, le sang les attirait et elles se posaient sur les plaies ouvertes.
A voir les tenues ce n’était que de simples matelots, cela était pour les moins contraignants. Les hommes d’équipages n’avaient que rarement des informations importantes. Mais le peu d’éléments que je pouvais apprendre pouvait être intéressant.

Je ne savais pas par lequel commencer, certains étaient évanouis.

Je m’approchai d’un bougre qui avait une entaille profonde au bras et sa jambe gauche faisait un angle bizarre, ça m’avait l’air d’être le plus frais de tous.


Qui êtes-vous ? Pour qui ou pour quoi vous battez vous ?


Rien pas une réponse.

Je te préviens tu as intérêt à parler si tu ne souhaites pas souffrir d’avantage !
Ta seule voie de sortie passe par moi !
Je veux des réponses et je les aurai !


Ara s’approcha du pirate et sans un mot il prit quelques grains dans une bourse de cuir et les fient tomber sur la plaie du bras. Aussitôt l’homme poussa un hurlement qui réveilla un de ses compagnons évanouis. Peut être allait-il être plus coopératif.
Il ne parlait toujours pas.

Ara souleva la jambe droite de l’homme et leva son pied près à casser le genou de l’homme qui n’opposait aucune résistance.


Tu pourras toujours marcher même avec ta jambe gauche qui boite, pas contre si les deux sont cassées…

Le pirate me regarda, il y avait le vide dans ses yeux.

De toute façon qu’est ce que ça change vous allez nous tuer.

Qu’est ce que ça change. La souffrance, inutile de souffrir inutilement.
L’homme qui m’accompagne est tout comme moi un spécialiste des interrogatoires alors…


Le pirate cracha à mes pieds ce qui déclencha aussitôt le geste d’ara qui lui brisa le genou droit. On entendit le bruit des os. L’ennemi, qui n’était plus une menace, gémissait en se tenant le genou.

Pitié.
Je Je vais vous dire le peu que je sais.
Nous sommes une petite organisation qui essaye de gagner sa vie en volant des navires marchants. C’est tout je vous le jure par Ofrange.


Tu me prends pour un idiot. C'est une insulte à mon intelligence, pauvre fou.
De simple voleur n’ont pas une telle armada. Et en plus tu blasphèmes !
Ouvre lui la bouche et tient le fermement.

Je sortie un couteau, le pirate avait la bouche ouvert et j’avais l’impression que ses yeux sortaient de ses orbites. Je pris sa langue par ma main gauche, heureusement qu’Ara tenait fermement sa mâchoire sinon il m’aurait mordu. D’un coup je lui coupai la langue que je jetai au milieu de ses autres compagnons qui étaient également enchainés.

Voila ce qu’il en coute de me mentir.

L’homme se tordait de douleur, il se vidait de son sang et risquait également de s’étouffer avec celui-ci. Mais ça avait fait un exemple pour ses compagnons, j’avais maintenant tout leur attention.


Alors est ce qu’il y en a qui serait plus bavard. J’ai tout mon temps.

Je vis qu’il y en avait un qui était allongé sur le sol et se tenait le ventre. J’y regardai e plus prêt, il était foutu. Il avait une large entaille qui laissa apparaître ses entrailles.
C’était le prochain. Malheureusement il était évanoui.
Ara plongea sa main dans son ventre et commença à tirer sur son intestin ce qui le fit ressortir légèrement. Cela eut l’effet escompté, aussitôt le pirate se reveilla en hurlant de douleur. Ara stoppa sa basse besogne et s’essuya les mains sur les vêtements du mourant.


Bien maintenant que nous avons toute ton attention, dis nous tout.
Qui êtes vous.


Une voix faible sortait de sa bouche, je me penchai pour l’écouter.

Je je ne veux plus souffrir.
Nous avons eu pour mission de mouiller ici et d’arrêter tout navire allant vers l’Outre-Mer ou en partant.
Au départ nous étions bien plus nombreux mais certains ont fait route vers le nouveau continent.


Est-ce vous qui avez attaqué un village de Kalamaï et prit un de ses fort en Outre-Mer ?

Je, je ne……


La tête de l’elfe retomba il était mort. Nous n’avions pas eu besoin de l’achever. Mais il restait encore des questions en suspens.
Il ne restait malheureusement qu’un gnome qui pouvait encore parler.


Qui est ton chef ?

Delylia Paloria, reine des pirates qui régnera un jour sur le monde.
Mais je ne sais rien de plus que ce que mon confrère vous a dit. Les patrons n’étaient pas très bavards avec nous, pauvres de la base, simple marin.


J’étais étonné il avait parlé sans que je ne le menace plus que ça. Mais il essayait de m’amadouer. Il avait du sang sur les mains, du sang de mes camarades.
Ara vint derrière lui et lui fit une large entaille au cou. Il se vida de son sang en peu de temps. Voilà tout ceux présent dans ce lieu était mort.
Mais de nombreuses questions se posaient encore. Je n’avais pas joué toutes mes cartes, il restait encore les prisonniers qui s’étaient rendu. Eux étaient frais et pourraient parler. Du moins je l’espérais, tout comme j’espérais que leur capitaine en serait plus.
Cependant il y avait une question en suspens, c’était des prisonnier comment devions nous les traiter ? Comme des combattants ennemis ou bien comme des traitres ? Le traitement était alors tout autre. Pour ces pirates le choix avait été rapide. Il ne s’était pas rendu, c’est qu’ils n’étaient plus en mesure de combattre. De plus leur sort était déjà scellé, ils allaient mourir de la suite de leur blessure. Je n’avais fait qu’abréger en récoltant des informations comme j’avais appris à la faire et également comme cela m’avait déjà été demandé par le passé.

Je remontai sur le pont supérieur avec Ara afin de prendre l’air. Cela me permit également de reprendre mes esprits et de remettre en ordre les informations que je venais d’apprendre avec celles que je possédais déjà.

Spoiler :

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Lentement mais sûrement, les navires ayant subi des dégâts étaient remis en état de fonctionner et ne devenait plus des poids morts pour le reste de la flotte. L'Amirale Amélia effectuait un chef d'oeuvre d'organisation sur l'ensemble de ses bâtiments. L'attaque des pirates avait prit tout le monde par surprise mais la réaction de chacun des membres d'équipage et des haut gradé fut suffisamment efficace pour repousser les envahisseurs et continuer sur leur route. Il y avait bien eu des pertes, un hommage serait rendue aux marins ayant péri lors du retour à Ald'Rhune, les corps des victimes ayant sombré parmi les débris de leur vaisseau, lieu de leur dernier repos, au fond des mers. Une mort digne pour ceux qui donne leur vie à voguer sur celle-ci pendant toute leur vie pour le bien de leur patrie.

Amélia fit venir le Seigneur Adola et la Générale Nàlia dans ses appartements du Cygne Noir.

- Mes amis, je vous félicite pour le travail que vous avez fait lors de cet assaut par les pirates. Votre réactivité dame Nàlia avec vos griffons aura porté un dur coup à cette flotte défensive. Quant à vous messire Adola, les capacités aux combats corps à corps de votre équipe et vous est sans équivoque. Combinez aux soldats d'Ald'Rhune, l'adversaire n'avait point de chance de survivre sur nos ponts.

- Nous faisons actuellement route vers la côte Sud de l'Outre-Mer car tel était la région prévu pour notre approche des lieux. Entre temps, certains griffons et leurs cavaliers ont eut le temps d'aller faire un tour d'horizon pour préciser notre destination. Il s'avère ainsi qu'une forteresse s'y trouve à flanc de mer. Aucun navire pirate ne s'y trouve, nous pouvons déduire qu'ils n'y sont pas, et ce sans aucun doute. J'espère que nos ambassadeurs s'y trouvent ou bien, y sont en route. Adola, Nàlia, j'ai souvenir de vous avoir entendu parler d'un tissu et d'un certain griffon pouvant trouver le palatin Babka si il se trouve dans les environs. Je crois que le moment est venu de l'envoyer vers la terre ferme pour confirmer leur présence et surtout leur survie.


Un officier cogna puis entra dans la cabine, transmettant aussitôt son message.

- Amirale, la terre ferme est en vue, nous accosterons dans l'heure si tels sont vos ordres.

- Le Cygne Noir et deux autres navires de soldats effectueront le débarquement pour le moment. Une patrouille en permanence doit circuler dans chacun des horizons pour ne pas être pris au piège dans la baie. Une fois que nous aurons communiqué avec les Natifs, nous envisagerons un campement selon les consignes des gens de la place.


L'officier quitta suite aux dernières paroles d'Amélia, cette dernière continua ses explications.

Adola, une fois à terre, vous pourrez envoyer vos unités spéciales en reconnaissance selon votre convenance. Une heure plus tard, ce seront des éclaireurs de mes troupes qui avanceront sur les terres afin de ne pas vous nuire. Il nous faut un maximum d'information sur l'adversaire et sa proximité avant d'effectuer toute action.

Nàlia, je compte sur vos connaissance pour s'assurer de l'état de santé des griffons en vue d'un raid aérien. Certaines de vos bêtes n'ont pas encore pris la voie des airs depuis le départ, vous avez permissions de les faire voler à basse altitude et au-dessus de la mer pour ne pas attirer l'attention des éclaireurs ennemis si il y en a.

J'ai tout dit pour l'heure, préparez-vous aux débarquements et souhaitons que nos ambassadeurs s'y trouvent. Il est temps de montrer aux pirates ce qu'il coûte d'envahir nos alliés !




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Nous avions rapidement repris la mer afin de rentrer en Kalamaï. Le Seigneur Irkos avait souhaité nous accompagné afin de défendre sa cause et celle de l’Outre-Mer devant le Sénat voir l’Empereur.
L’être aquatique nous avait également accompagné afin de découvrir de nouvelles choses et voir l’étendu du monde.
Nous voguions sur une mer calme et par un beau temps. Les vents nous étaient favorable et ce n'était pas pour me déplaire car je n'étais pas un adepte de l'eau. De plus l'atmosphère était détendu contrairement à l'allée. Nous n'avions personne à combattre cette fois ci

Nous avions décidé de monter sur le même navire afin de préparer au mieux la séance et surtout répondre aux questions qu’Irkos avait posé après le siège de Roc Chastel.
On m’avait donné une cabine et mit à disposition quelques pigeons comme j’avais demandé.

Je rédigeai le premier pour Armori

Spoiler :


Je cachetai ce pli, et le mit dans un cryptex attaché à la patte d’un oiseau qui s’envola aussitôt.

Je pris un nouveau parchemin


Spoiler :


Je scellai cette nouvelle missive et l’attacha à un volatile qui s’envola aussitôt.

Après cela je me dirigeai vers le pont afin de prendre un peu l’air. Irkos avait posé des questions qui étaient restées en suspens, il était temps d’y répondre.

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Après avoir fait une brève présentation de son accompagnateur, Mïlas, il alla se placer sur le pont, profitant de l'air marin salé. Tout le monde s'activait et Irkos préférait s'isoler afin de ne pas déranger, ne connaissant pas du tout le fonctionnement d'un navire. Il pensa à l'Outre-Mer, île qu'il voyait disparaitre au fur et à mesure que le bateau progressait. Il était parti à regret, mais avait confié l'intérim à des gens de confiance.

Il laissa ses pensées s'envoler, puis il s'approcha d'Adola et des autres représentants, pour leur poser les quelques questions lui trottant dans la tête.


- Lors de réunions importantes, nous avons plusieurs coutumes. Soit personne ne porte d'armes, et il n'y a aucun garde armé et présent dans la pièce, soit chacun vient équiper comme il le souhaite. Est-ce les mêmes règles qui s'appliquent chez vous ?
Qui sera présent ? Est-ce que l'issue de cette réunion est vraiment importante ? Car si votre ''Sénat'' refuse l'indépendance de l'Outre-Mer, je risque de me faire arrêter sur le champ. Quelle garantie ai-je là dessus ?

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Les navires cinglaient toutes voiles dehors en direction de l'Empire. Les côtes d'Outre-Mer s'effaçaient derrière l'immensité bleue de l'océan. Les navires de la Flotte s'étaient placés en formation de convoi classique autour des navires de soutien chargés de blessés. A la tête de la formation, le Cygne Noir et la Hylvië, voguant de concert. L'imposant croiseur et la légère frégate se jouaient des vagues et du vent pour rester toujours côte à côte, la seconde calant sa trajectoire sur le premier...
Les autres navires de la flotte suivaient le rythme, de toute la puissance de leurs voiles. Malheureusement, de tout les navires partis, tous ne rentraient pas. Quatre bâtiments avaient soit été détruits durant les affrontements avec les pirates, emportant leurs équipages, soit avaient été sabordés car irréparables et incapables de faire une longue traversée vers les docks d'Ald'Rhune... Néanmoins, au delà des navires, quelques quatre cents soldats avaient perdus la vie et autant avaient été démobilisés plus ou moins durablement. Pour la moitié d'entre eux, le voyage suffirait à les remettre sur pieds. Pour l'autre moitié, une longue convalescence leur serait nécessaire. Plusieurs devraient même prendre leur retraite...
Les corps des soldats tombés avaient été enterrés aux côtés de ceux de leurs camarades natifs. Ayant combattus ensemble, il était normal qu'ils reposent ensembles.
Deux équipages avaient également péris, sombrant avec leurs navires durant le premier affrontement d'avec les pirates. Une frégate et un aviso. Aucun survivant sur les hommes embarqués sur chaque navire. Et ces derniers reposaient désormais au fond de l'océan, à mi-chemin entre l'Empire et l'Outre-Mer.

L'amirale Neraï avait établie un compte précis des pertes Ald'Rhunaises et s'attendait à rencontrer les familles de chacun des marins tombés sous son commandement. Dans ces cas-là, les soldats d'Infanterie de Marine étaient considérés comme faisant partie de ceux-là. Il faudrait alors expliquer comment et pourquoi ils avaient donnés leur vie... Tâche difficile mais indispensable.
Hélèna, toujours accompagnée par les Delta, s'était attelée à installer Maëlle du mieux possible. Et elle avait apprise les circonstances de son départ de Prévèze. Puis, la laissant se reposer et reprendre des forces, elle rejoignit le pont, en compagnie de Naal. La comtesse sortit à l'air libre et cinglant de la mer pour rejoindre Irkos et Adola, lesquels avaient déjà échangés quelques mots. L'elfe d'Outre-Mer semblait un peu inquiet, ce qui était compréhensible. Les ambassadeurs aussi avaient eu quelques appréhensions lors de leur départ de KalamaÏ. Même s'ils disposaient alors de plusieurs possibilités pour fuir en cas de troubles...

-Les réunions du Sénat se déroulent également sans armes en Kalamaï. Il s'agit d'une réunion de tout les palatins et tribuns ainsi que de hauts dignitaires de Kalamaï. Le but de cette réunion est de débattre, de décider et d'organiser la réponse de l'Empire à chaque problème qu'il est susceptible de rencontrer. Bien évidemment, l'Empereur supervise cela sans toutefois sacrifier la liberté de parole et d'acte de cette assemblée d'élus. Les décisions prises durant cette assemblée affectent l'Empire dans son intégralité. C'est sur la volonté du Sénat, par exemple, que le sieur Babka et moi même sommes venus en Outre-Mer.
Croyez-moi, je comprend vos craintes. Nous avons eu les mêmes alors que nous voguions vers Roc-le-Chastel, Babka et moi.
Mais si, dans le cas fort improbable où le Sénat refuserait de reconnaitre l'indépendance de l'Outre-Mer -indépendance qu'elle a acquise d'elle même de fait, rendant toute autorisation superflue-, votre statut d'émissaire vous confère l'immunité diplomatique.
Et si par malheur les règles de la courtoisie et de la diplomatie ont changées en notre absence au point de ne plus reconnaitre ce principe fondamental, alors je ferais en sorte de vous mettre "hors de portée", dusse-je mettre en péril ma position. Il est certaines choses qui se doivent d'être respectées à n'importe quel prix.
Mais croyez-moi, il est bien plus probable que l'Empire reconnaisse l'Outre-Mer comme étant une nation à part entière, libre et souveraine. A la condition que nous usions d'autant de diplomatie avec eux que nous n'en avons usés avec vous-même...
Il est souvent plus compliqué de rendre compte à ses mandataires que de négocier avec leurs opposants. Le travail de diplomate est vraiment ingrat...

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Hélèna venait d’apparaitre à son tour pour prendre l’air. Irkos avait fait part de ses interrogations concernant nos institutions mais également de ses craintes qui étaient légitimes car il arrivait en territoire inconnu et qui pouvait lui être hostile.
La douce dame avait tenté de le rassuré.


Comme l’a dit Hélèna les personnes présentes au Sénat se doivent de venir sans armes. Des gardes du Sénat sont toutefois à l’extérieur et peuvent intervenir sous l’ordre du Gouverneur ou de la personne qui préside. Il y a également quelques huissiers qui sont là pour garantir le bon déroulement de la séance qui peuvent être parfois agité dans le débat.
C’est l’Empereur Fardall qui a désiré remettre au gout du jour cette institution avec un Gouverneur et deux Magistrats, un pour l’Armée et l’autre pour les Institutions Impériales.
Le Senat n’a d’ailleurs pas dû se réunir depuis l’attaque des pirates sur nos côtes, une séance extraordinaire sera donc demandé afin de faire le bilan des échanges de nos diplomates et que vous puissiez plaider votre cause. Ensuite le sort de l’Outre-Mer pour Kalamaï sera débattu. Cependant je ne sais pas si vous pourrez assisté à l’intégralité des débats qui sont habituellement clos.
En tout état de cause je vous conseille vivement de préparer un discours de qualité renforcé par des arguments forts et incontestables car vous aurez en face de vous quelques détracteurs.


J’espérai avoir répondu du mieux à sa première partie de question. Pour moi il y avait encore quelques points d’interrogation telle que quand nous arriverions ? le Gouverneur et l’Empereur seraient-ils présents ? est ce que les Sénateurs se déplaceraient en nombre ?
Sur ce dernier point j’étais quand même plus optimiste étant donné la vive émotion que cela avait suscitée la dernière fois que nous avions évoqué le cas de l’Outre-Mer.

Il y avait une brise fraiche qui caressait mon visage, cela faisait longtemps que je n’avais pas pris un peu de temps. Je passai surement à côté de beaucoup de chose : ma famille, la nature, les plaisirs de la vie en quelque sorte mais depuis déjà longtemps mon destin semblait scellé avec celui de Kalamaï à ce qu’il me semblait.

Irkos avait évoqué des inquiétudes. Là encore Hélèna avait répondu, mais je souhaitai apporter un peu plus de réponses.


C’est normal d’évoquer ces craintes. J’y avais également pensé étant donné que pour certains de nos compatriotes vous êtes un chef rebelle voir un terroriste !

Les mots étaient forts, mais c’était la réalité. Du moins aux yeux de certaines personnes. Je pensai entre autre à Aedric qui était maintenant devenu le Grand Prêtre. J’espérai d’ailleurs que cette charge lui permettrait de s’assagir.

Dès que nous arriverons en Kalamaï vous serez sous la protection du Magistrat des Institutions Impériales, vous pourrez alors séjourner dans cette Magistrature en plein cœur de la cité dans le quartier des administrations, un des lieux les mieux protéger de la capitale. Votre statut est celui d’un diplomate et donc protéger par l’Empire et si quelqu’un désirerait s’en prendre à vous, c’est comme s’il attaquait Kalamaï. Il serait alors considérer comme un traitre. Ce quartier va également voir ses points de contrôles renforcer et le port des armes y sera très réglementer comme dans toute la ville où ne pourra pas y rentrer sans passer par un poste de garde.

De plus pour pallier à tout problème une escorte de militaire rattaché à la Magistrature, entre autre, vous escortera dans tous vos déplacements.
Si vous le désirez nous pouvons également envisager de vous préparer un navire qui sera prêt à partir en permanence si vous craignez que l’on puisse intenter à votre vie.

Si vous avez d’autres demandes ou besoins d’informations je suis tout ouï afin de pouvoir préparer votre venue le mieux possible.


Je me tournai rapidement vers la propriétaire du navire.

Je désirerai savoir rapidement où vous avez prévu que l’on accoste afin que la garde y soit présente ? Je pense qu’arriver directement dans la capitale en navire serait l’idéal car les routes terrestres sont plus susceptibles aux embuscades. Je pensai soit au port principal soit à celui du quartier Mal Famé.


Le nom de ce dernier était justifié mais il était sous le contrôle de l’Ombre et pouvait donc s’avérez un lieu sûr même si la garde aurait du mal à y rentrer.

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La comtesse lança un regard à la fois étonné et curieux au spadassin. Le quartier Mal Famé? Était-ce bien raisonnable que de faire débarquer autant de hauts-dignitaires en un lieu à la réputation si noire? Le port principal serait bien plus indiqué. Mais à peine venait-elle de se faire la remarque que la jeune femme se rappela d'un élément clef. Le fait que le quartier Mal Famé se trouvait sous la coupe de la corporation de l'Ombre. Corporation qui se trouvait elle-même sous le commandement du seigneur Adola. La proposition du spadassin apparaissait donc claire à la lueur de ces connaissances...
Cependant, si remonter la Kalamaï avec un navire pouvait se faire sans trop de difficultés, le faire avec toute une flotte était clairement à exclure. Et là encore, le Cygne Noir ne pourrait pas passer du fait de sa taille, de son tirant d'eau et de sa qualité de navire amiral.

-Cher Adola, je ne peux qu'abonder en votre sens. Débarquer à la Capitale serait le plus sûr chemin pour nous. Cependant, la Flotte ne pourra nous mener que jusqu'à Phornose, où les navires Maonnais et leurs hommes se sépareront des navires Ald'Rhunais. Ces derniers, y compris le Cygne Noir, remonteront alors la côte vers l'ouest pour atteindre leur destination. Je n'y puis malheureusement rien pour changer les choses: l'amirale Neraï en a décidée ainsi et je pense que c'est là aussi le mieux pour nos troupes. La Capitale Impériale n'est donc pas sur le chemin du Cygne Noir et de la Flotte.

La comtesse marqua intentionnellement une pause pour ménager un certain suspens.
-Cependant, trois navires présents parmi nous ne font pas partie de cette Flotte. Il s'agit de ma frégate consulaire et de son escorte. La Hylvië ira où j'irais. D'autre part, sa taille lui permet de remonter par le fleuve sans encombres. Il nous faut néanmoins changer de bord à Phornose et reprendre notre chemin. Je doute que l'on risque quoi que ce soit à Phornose, au vu du nombre de soldats loyaux qui nous entoureront...

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La comtesse Hélèna avait écouté avec attention ma proposition. Cette dernière n’était pas totalement réalisable mais un compromis satisfaisant avait été proposé.

Et bien qu’il en soit ainsi très chère.
Je pense effectivement qu’il n’y aura pas de problème à faire une courte halte à Phornose. Mais je me permets d’insister sur une courte halte car il est prévu que le Sénat siège d’ici une semaine.

J'esperai en effet que le voyage ne durerait pas longtemps et que le vent nous serait favorable. Je souhaitai passer à la Corporation avant la séance du Sénat mais également passer à la Magistrature afin d'y installer Irkos mais également prendre des nouvelles de l'Empire.

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J'avais pris de longues heures de repos durant les débuts du voyage car je voulais être à mon meilleur pour la séance du Sénat qui nous attendait à notre arrivé. Une fois habillé d'une tenue plus propre, je montai rejoindre les autres dignitaires, desquelles je n'attendit que les derniers propos d'Hélèna et d'Adola.

Bonjour à tous, navré de mon absence jusqu'à présent mais j'avais grand besoin de solitude et de repos. En ce qui concerne une halte en Maon, je garanti la sécurité du Roi Irkos. J'ai à bord de nos navires l'escorte qui l'accompagnera si il désire mettre pied à terre le temps de l'escale. J'ai pleine confiance en un petit groupe d'amazones qui nous ont accompagné sur le champs de bataille.

Personnellement, je ne ferais pas le voyage sur la Hylvië jusqu'à la capitale. J'aimerai profiter du temps requis aux navires pour m'informer de la situation en Maon et en Kalamaï. Mon fidèle griffon me mènera sur les dock au même instant que vous accosterez.

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La Flotte profita d'une jolie brise et d'un temps clément durant l'ensemble du voyage. Un vent régulier soufflant sud-est les poussa vers Kalamaï. Les qualités nautiques des navires furent mises à l'épreuve, mettant en avant la souplesse des frégates, l'agilité et la vitesse des aviso. Les croiseurs et navires d'appui firent également preuve d'une étonnante vigueur par vent travers, suivant d'un bon rythme le gros de l'armada.
Bien que tous restaient en formation, plusieurs exercices furent toutefois effectués durant le voyage. L'occasion unique de croiser en haute mer, au cœur de l'océan, était bien trop belle pour la laisser passer. Ici, ce n'était pas du cabotage ou un exercice commun à portée de vue des côtes.
Non.
Cette étendue bleue, sans limite, enserrait complètement les vaisseaux.
On était chez lui.
L'océan.
A la fois placide et mouvant. Tour à tour miroir, drap et ouragan...
Cet environnement complice et pourtant si étranger se ressentait, comme une entité propre.
Les navires ne parcouraient pas seulement ces vagues. Ils les apprivoisaient, se jouant de leurs formes et glissant à leur travers.
Ces longues ondulations veinant cette palette de bleus ramenaient vers le nord des amis venus lui rendre visite...

Les Ald'Rhunais connaissaient bien cet océan. Même si ce n'était pas exactement les mêmes teintes, les mêmes courants que chez eux, l'océan restait le même partout où l'on pouvait le trouver. Tel un vieil ami que le temps n'a pas blessé...

Les claquements des voiles et l'odeur des embruns se mêlèrent pour découvrir un mâtin la ligne d'émeraude de la forêt de Maon...


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