Bien avant le lever du soleil, et le salut habituel des cloches a celui-ci, Jaichim était debout, mais il était déjà en plein milieu d’un conflit, une guerre qu’il savait perdue d’avance. Il tentait désespérément de refermer la porte de la chambre à coucher de son appartement mais leur nombre en augmentation constante l’empêchait de la refermer convenablement. Leurs cris emplissaient l’air, et il fatiguait, n’étant pas au maximum de sa force compte tenu de l’heure matinale et du léger manque de sommeil qu’il éprouvait.
Coriaces, ces serviteurs….
Assailli de toute part par les valets de son prédécesseur, il devait subir leurs jérémiades sans fin, leurs commentaires sur la sobriété de ses tuniques, les reniflements de dédain face a ses opposition et son apparent manque de goût, et le pire, les remarques appréciatrices de certaines dames concernant son corps habitué a la guerre. Cramoisi, il finit par hurler a tous de sortir, ce qu’ils ne firent pas sans s’amuser de sa déconfiture. On n’était finalement que mieux servi que par soi-même…
Il revêtit prestement une tunique simple et spartiate, sangla par-dessus une armure de cuir qui était gravée des insignes des seigneurs capitaines de Graevendal, et au final, prit la couronne qui illustrait maintenant sa condition de palatin. Il n’aimait pas du tout cet objet en métaux coûteux qui ne servait à rien d’autre qu’à le montrer comme cible de choix. Il se devait toutefois de la porter car tous devaient pouvoir l’identifier par son rang au premier regard.
Il regarda d’un coup d’oeil rapide la longue liste des choses à faire dressée par deux de ses aides de camps, en élimina quelques uns qui n’avaient pas vraiment besoin d’attention particulière, en reporta d’autres, fit une liste de celles qu’il devait déléguer à d’autres et aussi la liste de ceux à qui donner ces tâches. Quand il finit ce long travail, l’avant midi était fort entamée.
Il alla ensuite dans une réunion avec l’état major de Scitopole ainsi que de ses plus illustres chefs de divisions, puis dressa l’organisation militaire de la province. Cela prit moins de temps à se concrétiser du fait que Scitopole n’avait pas connu de réel conflit depuis la guerre contre Enguerrand, mais aussi surtout par la compétence des hommes avec qui il y travailla. Le résultat final le satisfaisait, et plaçait les terres sous sa juridiction dans une sécurité qui manquait sûrement à plusieurs autres provinces.
Malgré tout, les piles de travail restaient encore, et il en avait marre. Il avait oublié ce que c’était que de prendre le pouvoir là ou un autre l’avait laissé, et c’était un rude rappel a la réalité. Il y avait tant de choses a faire, et si peu de temps. Malgré tout, il se devait de prendre une pause, sinon il allait céder sous le poids des responsabilités. Les Graevendaliens avaient raison : Le devoir est plus lourds qu’une montagne, la mort plus légère qu’une plume.
Pour ce changer les idées, il se dit qu’il pourrait aller rendre visite a Friedrich, et si l’emploi du temps de celui-ci lui permettait, ils pourraient passer le restant de la journée ensemble, comme dans le temps de ses visites aux Kelterres. Il avait aussi entendu parler qu’une bonne troupe de théâtre s’était installé dans une des salles de spectacle d’Halicarnasse, et qu’ils donnaient leur dernière représentation ce soir. Cela semblait être un bon divertissement, surtout lorsque que l’on lui avait assuré qu’il s’agissait d’une histoire qui n’avait rien en lien avec ses charges et responsabilités.
Il alla cogner à la porte de la chambre qui avait été offerte à son ami. Sans l’ouvrir, Il annonça :
Friedrich, c’est moi, Jaichim. Je me demandais si tu avais le temps de passer le reste de la journée en ma compagnie. J’ai pas eu vraiment le temps de passer du temps avec toi depuis que tu m’as rejoint, et je souhaite me racheter ce soir. Je peux nous obtenir deux bonnes places au théâtre ce soir, et il fait assez beau dehors pour profiter du soleil dans les jardins et les places de la cité avant l’heure du repas. Qu’en dit tu?
Puis, il pensa qu'il serait très possible que son ami soit parti faire autre choses. Il se dit qu'il attendrait encore un peu, puis qu'il allait le chercher dans tout le palais s'il le fallait pour avoir près de lui son meilleur ami.
Coriaces, ces serviteurs….
Assailli de toute part par les valets de son prédécesseur, il devait subir leurs jérémiades sans fin, leurs commentaires sur la sobriété de ses tuniques, les reniflements de dédain face a ses opposition et son apparent manque de goût, et le pire, les remarques appréciatrices de certaines dames concernant son corps habitué a la guerre. Cramoisi, il finit par hurler a tous de sortir, ce qu’ils ne firent pas sans s’amuser de sa déconfiture. On n’était finalement que mieux servi que par soi-même…
Il revêtit prestement une tunique simple et spartiate, sangla par-dessus une armure de cuir qui était gravée des insignes des seigneurs capitaines de Graevendal, et au final, prit la couronne qui illustrait maintenant sa condition de palatin. Il n’aimait pas du tout cet objet en métaux coûteux qui ne servait à rien d’autre qu’à le montrer comme cible de choix. Il se devait toutefois de la porter car tous devaient pouvoir l’identifier par son rang au premier regard.
Il regarda d’un coup d’oeil rapide la longue liste des choses à faire dressée par deux de ses aides de camps, en élimina quelques uns qui n’avaient pas vraiment besoin d’attention particulière, en reporta d’autres, fit une liste de celles qu’il devait déléguer à d’autres et aussi la liste de ceux à qui donner ces tâches. Quand il finit ce long travail, l’avant midi était fort entamée.
Il alla ensuite dans une réunion avec l’état major de Scitopole ainsi que de ses plus illustres chefs de divisions, puis dressa l’organisation militaire de la province. Cela prit moins de temps à se concrétiser du fait que Scitopole n’avait pas connu de réel conflit depuis la guerre contre Enguerrand, mais aussi surtout par la compétence des hommes avec qui il y travailla. Le résultat final le satisfaisait, et plaçait les terres sous sa juridiction dans une sécurité qui manquait sûrement à plusieurs autres provinces.
Malgré tout, les piles de travail restaient encore, et il en avait marre. Il avait oublié ce que c’était que de prendre le pouvoir là ou un autre l’avait laissé, et c’était un rude rappel a la réalité. Il y avait tant de choses a faire, et si peu de temps. Malgré tout, il se devait de prendre une pause, sinon il allait céder sous le poids des responsabilités. Les Graevendaliens avaient raison : Le devoir est plus lourds qu’une montagne, la mort plus légère qu’une plume.
Pour ce changer les idées, il se dit qu’il pourrait aller rendre visite a Friedrich, et si l’emploi du temps de celui-ci lui permettait, ils pourraient passer le restant de la journée ensemble, comme dans le temps de ses visites aux Kelterres. Il avait aussi entendu parler qu’une bonne troupe de théâtre s’était installé dans une des salles de spectacle d’Halicarnasse, et qu’ils donnaient leur dernière représentation ce soir. Cela semblait être un bon divertissement, surtout lorsque que l’on lui avait assuré qu’il s’agissait d’une histoire qui n’avait rien en lien avec ses charges et responsabilités.
Il alla cogner à la porte de la chambre qui avait été offerte à son ami. Sans l’ouvrir, Il annonça :
Friedrich, c’est moi, Jaichim. Je me demandais si tu avais le temps de passer le reste de la journée en ma compagnie. J’ai pas eu vraiment le temps de passer du temps avec toi depuis que tu m’as rejoint, et je souhaite me racheter ce soir. Je peux nous obtenir deux bonnes places au théâtre ce soir, et il fait assez beau dehors pour profiter du soleil dans les jardins et les places de la cité avant l’heure du repas. Qu’en dit tu?
Puis, il pensa qu'il serait très possible que son ami soit parti faire autre choses. Il se dit qu'il attendrait encore un peu, puis qu'il allait le chercher dans tout le palais s'il le fallait pour avoir près de lui son meilleur ami.