-...et le réservoir se remplis à une allure modérée, mais suffisante. Il suffirait de demander un débit plus important à la "centrale" pour que l'allure soit plus soutenue. Mais ce serait inutile en l'état actuel des choses.
-Très bon travail, Khylle. Tu as appris aux villageois comment fonctionne le système d'approvisionnement?
-Je l'ai fait pour leur chef. Il l'apprendra aux autres. Mais une équipe restera sur place pendant deux semaines pour s'assurer que tout marche bien.
-Parfait. Laudus dispose donc d'un approvisionnement en eau constant.
La centauresse affichait un sourire satisfait. De tout temps les villages Prévéziens avaient tant bien que mal assurés leur approvisionnement en eau. Si certains disposait d'un puits, ce n'était pas le cas de tous. De fait, les autres ne devaient leur subsistance qu'aux réserves transportaient à dos de mules, voire à dos d'hommes par moment.
Dorénavant, ce village à l'instar d'autres comme lui, ne risquerait plus de manquer d'eau potable. Bien entendu, le débit serait lent, mais le précieux liquide arriverait quoiqu'il arrive au village. Cela permettrait au moins d'améliorer le système d'irrigation permettant l'extension des cultures. Et au passage, assurerait la survie du village en lui offrant un plus grand confort.
Le projet Tistrya n'avait pu voir le jour qu'avec l'arrivée des nouvelles pompes dans Méthone. Les anciennes avaient alors été réaffectées au convoyage de l'eau à travers la région. Bien que fatiguées, ces pompes ne fonctionnaient qu'à la moitié de leurs capacités, alors qu'elles étaient poussées au-delà de leurs limites pour approvisionner les réservoirs géants de Méthone. Pomper énormément très profond et assurer le maintient de la pression d'un réservoir d'eau pour que cette dernière emprunte une multitude de canalisations ne requérait pas la même puissance.
Certes les pipelines faisaient parfois plusieurs dizaines de kilomètres. Mais la plupart étaient en légère pente. Ceux qui ne l'étaient pas profitaient de la plus forte pression en captant leur eau au pied du réservoir. Les canalisations en cuivre avaient été assemblées petit à petit par les techniciens des Arsenaux de Méthone, sous la directive des hydrographes du Palatinat. Cela faisait que dans les fondations de la capitale se trouvait -outre un grand nombre de réservoirs d'eau- deux stations de pompage colossales.
La première assurait le pompage de l'eau dans la nappe phréatique, ce que faisait les anciennes pompes avant d'être remplacées.
La seconde assurait désormais la répartition de l'eau dans tous les villages à portée de pipeline. Cela en représentait tout de même un certain nombre.
Dès lors, un groupe restreint de techniciens avaient été affectés à la surveillance de la seconde station, rapidement surnommée station centrale du réseau ou tout simplement "centrale". Si les deux stations travaillaient de concert, seul la "centrale" disposait dorénavant de trois équipes en coopération avec les Nuntius Méthonais. Leur but: se déployer le plus vite possible afin de réparer n'importe quel problème sur les pipelines partant de la capitale. Les Nuntius présents dans chacun des village s'occuperaient généralement de transmettre les informations concernant l'alimentation en eau en envoyant les informations nécessaires.
Une fois de plus, les messagers Prévèziens montreraient à quel point leur travail serait utile à la communauté. En plus du courrier, la régulation de l'eau dans une région à dominante désertique ne manquerait pas de renforcer leur importance aux yeux des Prévèziens.
Stratégiquement parlant, Laudus n'avait rien d'important. Situé au cœur de Prévèze, dans la sphère d'influence de Méthone, le village n'avait comme seul importance d'être l'un des rares endroit où l'on pouvait aisément se réapprovisionner en eau. Il avait de ce fait attiré vers lui les caravanes marchandes, faisant dévier progressivement la route commerciale jusqu'à lui.
Mise à part cela, aucun minerai, peu de champs, aucun pâturages, pas d'élevage, peu d'artisanat sinon local... Une commanderie des Nuntius, un détachement de cavaliers, rien de plus...
Un village comme tant d'autre.
Le court compte-rendu du chef d'équipe laissa à Maëlle le temps de visiter un peu le village. Les villageois avaient parus étonnés de voir arriver des gens de la ville lorsque les premières équipes avaient posés les pipelines et construit le réservoir. Mais ils avaient vite comprit où était leur intérêt.
D'aucun assurait qu'il s'agissait d'un moyen comme un autre d'affirmer la main-mise du palatinat sur le peuple de Prévèze en conservant le contrôle du robinet. Mais il n'en était rien. Si en effet la centrale était sous le contrôle de gens compétents à Méthone, elle répondait toujours aux sollicitations de ses usagers...
Maintenant, les enfants couraient dans les rues du bourg, jouant, criant et riant à plein poumons tandis que leurs parents vaquaient à leurs occupations...
Le passage de la centauresse ne posa guère de problèmes: certains de ses congénères avaient déjà fait halte à Laudus. Néanmoins, Maëlle paraissait être une source d'émerveillement pour un certain nombre d'enfants qui lui demandaient toujours de faire un tour sur son dos...
Rare étaient ceux qui connaissaient la véritable position de la centauresse au sein de la hiérarchie impériale... Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de penser à ceux qui sauraient et qui la verraient faire le tour du village avec trois ou quatre gosses sur son dos...
Dernière édition par Hélèna le Lun 11 Jan 2010 - 7:10, édité 1 fois
-Très bon travail, Khylle. Tu as appris aux villageois comment fonctionne le système d'approvisionnement?
-Je l'ai fait pour leur chef. Il l'apprendra aux autres. Mais une équipe restera sur place pendant deux semaines pour s'assurer que tout marche bien.
-Parfait. Laudus dispose donc d'un approvisionnement en eau constant.
La centauresse affichait un sourire satisfait. De tout temps les villages Prévéziens avaient tant bien que mal assurés leur approvisionnement en eau. Si certains disposait d'un puits, ce n'était pas le cas de tous. De fait, les autres ne devaient leur subsistance qu'aux réserves transportaient à dos de mules, voire à dos d'hommes par moment.
Dorénavant, ce village à l'instar d'autres comme lui, ne risquerait plus de manquer d'eau potable. Bien entendu, le débit serait lent, mais le précieux liquide arriverait quoiqu'il arrive au village. Cela permettrait au moins d'améliorer le système d'irrigation permettant l'extension des cultures. Et au passage, assurerait la survie du village en lui offrant un plus grand confort.
Le projet Tistrya n'avait pu voir le jour qu'avec l'arrivée des nouvelles pompes dans Méthone. Les anciennes avaient alors été réaffectées au convoyage de l'eau à travers la région. Bien que fatiguées, ces pompes ne fonctionnaient qu'à la moitié de leurs capacités, alors qu'elles étaient poussées au-delà de leurs limites pour approvisionner les réservoirs géants de Méthone. Pomper énormément très profond et assurer le maintient de la pression d'un réservoir d'eau pour que cette dernière emprunte une multitude de canalisations ne requérait pas la même puissance.
Certes les pipelines faisaient parfois plusieurs dizaines de kilomètres. Mais la plupart étaient en légère pente. Ceux qui ne l'étaient pas profitaient de la plus forte pression en captant leur eau au pied du réservoir. Les canalisations en cuivre avaient été assemblées petit à petit par les techniciens des Arsenaux de Méthone, sous la directive des hydrographes du Palatinat. Cela faisait que dans les fondations de la capitale se trouvait -outre un grand nombre de réservoirs d'eau- deux stations de pompage colossales.
La première assurait le pompage de l'eau dans la nappe phréatique, ce que faisait les anciennes pompes avant d'être remplacées.
La seconde assurait désormais la répartition de l'eau dans tous les villages à portée de pipeline. Cela en représentait tout de même un certain nombre.
Dès lors, un groupe restreint de techniciens avaient été affectés à la surveillance de la seconde station, rapidement surnommée station centrale du réseau ou tout simplement "centrale". Si les deux stations travaillaient de concert, seul la "centrale" disposait dorénavant de trois équipes en coopération avec les Nuntius Méthonais. Leur but: se déployer le plus vite possible afin de réparer n'importe quel problème sur les pipelines partant de la capitale. Les Nuntius présents dans chacun des village s'occuperaient généralement de transmettre les informations concernant l'alimentation en eau en envoyant les informations nécessaires.
Une fois de plus, les messagers Prévèziens montreraient à quel point leur travail serait utile à la communauté. En plus du courrier, la régulation de l'eau dans une région à dominante désertique ne manquerait pas de renforcer leur importance aux yeux des Prévèziens.
Stratégiquement parlant, Laudus n'avait rien d'important. Situé au cœur de Prévèze, dans la sphère d'influence de Méthone, le village n'avait comme seul importance d'être l'un des rares endroit où l'on pouvait aisément se réapprovisionner en eau. Il avait de ce fait attiré vers lui les caravanes marchandes, faisant dévier progressivement la route commerciale jusqu'à lui.
Mise à part cela, aucun minerai, peu de champs, aucun pâturages, pas d'élevage, peu d'artisanat sinon local... Une commanderie des Nuntius, un détachement de cavaliers, rien de plus...
Un village comme tant d'autre.
Le court compte-rendu du chef d'équipe laissa à Maëlle le temps de visiter un peu le village. Les villageois avaient parus étonnés de voir arriver des gens de la ville lorsque les premières équipes avaient posés les pipelines et construit le réservoir. Mais ils avaient vite comprit où était leur intérêt.
D'aucun assurait qu'il s'agissait d'un moyen comme un autre d'affirmer la main-mise du palatinat sur le peuple de Prévèze en conservant le contrôle du robinet. Mais il n'en était rien. Si en effet la centrale était sous le contrôle de gens compétents à Méthone, elle répondait toujours aux sollicitations de ses usagers...
Maintenant, les enfants couraient dans les rues du bourg, jouant, criant et riant à plein poumons tandis que leurs parents vaquaient à leurs occupations...
Le passage de la centauresse ne posa guère de problèmes: certains de ses congénères avaient déjà fait halte à Laudus. Néanmoins, Maëlle paraissait être une source d'émerveillement pour un certain nombre d'enfants qui lui demandaient toujours de faire un tour sur son dos...
Rare étaient ceux qui connaissaient la véritable position de la centauresse au sein de la hiérarchie impériale... Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de penser à ceux qui sauraient et qui la verraient faire le tour du village avec trois ou quatre gosses sur son dos...
Dernière édition par Hélèna le Lun 11 Jan 2010 - 7:10, édité 1 fois