Le Monde de Kalamaï
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descriptionLaudus, village de Prévèze EmptyLaudus, village de Prévèze

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-...et le réservoir se remplis à une allure modérée, mais suffisante. Il suffirait de demander un débit plus important à la "centrale" pour que l'allure soit plus soutenue. Mais ce serait inutile en l'état actuel des choses.
-Très bon travail, Khylle. Tu as appris aux villageois comment fonctionne le système d'approvisionnement?
-Je l'ai fait pour leur chef. Il l'apprendra aux autres. Mais une équipe restera sur place pendant deux semaines pour s'assurer que tout marche bien.
-Parfait. Laudus dispose donc d'un approvisionnement en eau constant.

La centauresse affichait un sourire satisfait. De tout temps les villages Prévéziens avaient tant bien que mal assurés leur approvisionnement en eau. Si certains disposait d'un puits, ce n'était pas le cas de tous. De fait, les autres ne devaient leur subsistance qu'aux réserves transportaient à dos de mules, voire à dos d'hommes par moment.
Dorénavant, ce village à l'instar d'autres comme lui, ne risquerait plus de manquer d'eau potable. Bien entendu, le débit serait lent, mais le précieux liquide arriverait quoiqu'il arrive au village. Cela permettrait au moins d'améliorer le système d'irrigation permettant l'extension des cultures. Et au passage, assurerait la survie du village en lui offrant un plus grand confort.

Le projet Tistrya n'avait pu voir le jour qu'avec l'arrivée des nouvelles pompes dans Méthone. Les anciennes avaient alors été réaffectées au convoyage de l'eau à travers la région. Bien que fatiguées, ces pompes ne fonctionnaient qu'à la moitié de leurs capacités, alors qu'elles étaient poussées au-delà de leurs limites pour approvisionner les réservoirs géants de Méthone. Pomper énormément très profond et assurer le maintient de la pression d'un réservoir d'eau pour que cette dernière emprunte une multitude de canalisations ne requérait pas la même puissance.
Certes les pipelines faisaient parfois plusieurs dizaines de kilomètres. Mais la plupart étaient en légère pente. Ceux qui ne l'étaient pas profitaient de la plus forte pression en captant leur eau au pied du réservoir. Les canalisations en cuivre avaient été assemblées petit à petit par les techniciens des Arsenaux de Méthone, sous la directive des hydrographes du Palatinat. Cela faisait que dans les fondations de la capitale se trouvait -outre un grand nombre de réservoirs d'eau- deux stations de pompage colossales.
La première assurait le pompage de l'eau dans la nappe phréatique, ce que faisait les anciennes pompes avant d'être remplacées.
La seconde assurait désormais la répartition de l'eau dans tous les villages à portée de pipeline. Cela en représentait tout de même un certain nombre.
Dès lors, un groupe restreint de techniciens avaient été affectés à la surveillance de la seconde station, rapidement surnommée station centrale du réseau ou tout simplement "centrale". Si les deux stations travaillaient de concert, seul la "centrale" disposait dorénavant de trois équipes en coopération avec les Nuntius Méthonais. Leur but: se déployer le plus vite possible afin de réparer n'importe quel problème sur les pipelines partant de la capitale. Les Nuntius présents dans chacun des village s'occuperaient généralement de transmettre les informations concernant l'alimentation en eau en envoyant les informations nécessaires.
Une fois de plus, les messagers Prévèziens montreraient à quel point leur travail serait utile à la communauté. En plus du courrier, la régulation de l'eau dans une région à dominante désertique ne manquerait pas de renforcer leur importance aux yeux des Prévèziens.

Stratégiquement parlant, Laudus n'avait rien d'important. Situé au cœur de Prévèze, dans la sphère d'influence de Méthone, le village n'avait comme seul importance d'être l'un des rares endroit où l'on pouvait aisément se réapprovisionner en eau. Il avait de ce fait attiré vers lui les caravanes marchandes, faisant dévier progressivement la route commerciale jusqu'à lui.
Mise à part cela, aucun minerai, peu de champs, aucun pâturages, pas d'élevage, peu d'artisanat sinon local... Une commanderie des Nuntius, un détachement de cavaliers, rien de plus...
Un village comme tant d'autre.

Le court compte-rendu du chef d'équipe laissa à Maëlle le temps de visiter un peu le village. Les villageois avaient parus étonnés de voir arriver des gens de la ville lorsque les premières équipes avaient posés les pipelines et construit le réservoir. Mais ils avaient vite comprit où était leur intérêt.
D'aucun assurait qu'il s'agissait d'un moyen comme un autre d'affirmer la main-mise du palatinat sur le peuple de Prévèze en conservant le contrôle du robinet. Mais il n'en était rien. Si en effet la centrale était sous le contrôle de gens compétents à Méthone, elle répondait toujours aux sollicitations de ses usagers...
Maintenant, les enfants couraient dans les rues du bourg, jouant, criant et riant à plein poumons tandis que leurs parents vaquaient à leurs occupations...

Le passage de la centauresse ne posa guère de problèmes: certains de ses congénères avaient déjà fait halte à Laudus. Néanmoins, Maëlle paraissait être une source d'émerveillement pour un certain nombre d'enfants qui lui demandaient toujours de faire un tour sur son dos...

Rare étaient ceux qui connaissaient la véritable position de la centauresse au sein de la hiérarchie impériale... Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de penser à ceux qui sauraient et qui la verraient faire le tour du village avec trois ou quatre gosses sur son dos...

Dernière édition par Hélèna le Lun 11 Jan 2010 - 7:10, édité 1 fois

descriptionLaudus, village de Prévèze EmptyRe: Laudus, village de Prévèze

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Quelque traits flamboyants s'hasardaient encore sur la crête des collines entourant Laudus, teintant d’un vermeil décadent le versant sablonneux, embrasant l'immense étendue fauve, aride de Prévèze d'une infinie beauté.

C’est en ce matin là que la silhouette elfique presque irréelle, habillée de l’éclat enchanteur de sa nature, avait décidé de laisser apparaître au grand jour les contours de sa personnalité effacée au coeur de ce petite communauté. Et celà car il y avait une raison. Rires aux éclats mugissant, humeur bonne enfant, le regard d'un blanc neigeux étincela devant la touchante scène d'une centauresse s'éprenant à jouer avec des enfants. Ainsi l'objet de son effarement, petit point dans ce village sans prétention dessinait gracieusement par divers aller-retours des entrelacs de traces sur le sol de sable marqué de sabots, perdu dans les courants aériens, son ombre éminente s'étendant à mesure que son cheminement se rapprochait du manant qui sous sa capuche laissaient transparaître deux yeux hiemales d'un perçant profondément troublant, lesquels ne se lassaient pas alors de fixer toujours le même point sans que celui qui en était la cible ne s'en rende vraiment compte. Tout du moins au début.

Et les yeux nâcres dont elle recevait toute l'intensité, conservait toute son importance, allait de la centaure aux réactions des habitants alentour afin de tenter de percer la compréhension et la perception de cet environnement peu commun. Assis dos à dos contre un palmier quelque part dans les dehors du village, il se tenait là jambe étendues, sans autres buts apparents qu'admirer les êtres et la nature qui l'entouraient, immobile comme une statue. Une silhouette agile, le feu d’un regard d’eau glacée, cette étrange chevelure volée à la blancheur des cygnes, un visage pâle et anguleux où les hautes pommettes se rehaussaient de fierté, la gorge s’esquissant elle, en rondeurs moelleuses qui prédéfinissaient autant un comportement d'homme paisible et calme que redoutable et tranchant. Arakasï, Elfe rôdeur et Conseiller de Tol Aëna, devenu récemment Palatin. Ainsi, d'Outre-Mer à Kalamäi, des côtes de Prévèze jusqu'à ce modeste village proche de Méthone, la capitale, que voilà de chemins parcourus.

Mu par un curieux dessein, une étrange volonté, il avait émergé des flots ondoyants, au travers des brûmes en provenance du Sud, la proue de son boutre ayant fendu depuis l'Outre-Mer les eaux de ce rideau gris qui l'avait à toute heure accompagné, à sa grande indifférence d'ailleurs, et qui s'était ouvert à ces terres déchues devenues opulentes récemment, aussi irridescentes, chaudes et torrides que sa Patrie d'origine. Les cris des oiseaux de mer avaient tout au long de ce périple percé les tympans du rôdeur à jacter ainsi leur ronds de commères à leur ami qui s' était ingénié à les comprendre du mieux qu'il pouvait. Jund Arakasï sans être attendu par quiconque dans les teneurs de cette région désertique avait alors surgi tout à coup des vagues mugissantes, à grande distance des ports principaux, préférant de loin le calme, la solitude et la brutalité d'une crête rocheuse au fourmillement incessant d'activité des humains, de leur voix cassantes, et dont les pentes abruptes avaient été hérissées d'algues obstinées qui se faisaient un devoir de ne plus vous lâcher une fois qu'elles vous avaient attrapées. Puis, son voyage hasardeux, du point du jour au crépuscule, fendant toujours plus au coeur même de la Province, avait continué parmi le desert éperdu d'immensité, les voluptueux oasis, et les terres bien entretenues, ayant traversé divers menues bourgades, villes aux marchés bondés, et longé murs de manoirs resplendissant sous le soleil tapant et magnifique de Prévèze.

La nuit précédente il était arrivé en même temps que l'aurore et la première porte poussée fut celle de ce petit village. Depuis peu, il éprouvait désirs d'apprentissage, de découvertes, et c'était ici que son esprit et ses pas l'avaient alors mené, la terre du renouveau qui avait surgi des ténèbres du chaos pour se dresser contre le cercle infernal qui l'emprisonnait un temps auparavant, jusqu'à le briser par la seule volonté d'une équipe bien rôdé de personnages formidables et résolus, comme cette femme très connue en Outre-Mer répondant au nom d'Hélèna, comtesse d'Ald'Rhune. Prévèze justement. Modèle de l'Outre-Mer à suivre ? C'était justement à ce but qu'il s'était épris d'un voyage initiatique au bord du monde désertique, afin d'en savoir plus. Et déjà il appréciait sa splendide découverte sur le moment présent.

La centauresse possédait ce quelque chose qu’il recherchait depuis longtemps chez les gens, qui le séduisait d’avantage que le plus beau des sourires, et l’avait entraîné dans ces contrées éloignées de sa patrie. Cette race qu'on avait cru chassée, martyrisée puis disparue dans pratiquement toutes les contrées, notamment en Outre-Mer, les humains commettant souvent l'erreur de se croire supérieur, de les confondre à des proies, des monstres et des bêtes, séparant dans leur immense bêtise leur destin du leur.

Alors, et notamment depuis qu'il l'avait aperçue, le rôdeur attendait qu’elle daigne seulement poser sur lui son regard salvateur, et qu’elle y lise une curiosité passionnée, ardente à son égard pendant qu'elle s'envolait au vent à petite foulée et qu'au cours de sa petite promenade elle tombe sur lui. Ce qui arriva enfin, et L'elfe ne sut si ce fut parce qu'elle l'avait enfin remarqué ou si c'était par le fruit du hasard, mais il en fut tout aussi heureux. Il s'obstrua lentement sur son chemin en lui barrant la route, promettant clin d'oeil complices aux enfants qui l'accompagnaient, assis sur son encolure, sachant que ce qui le rendait souvent aimable c’était le calme innocent et le caractère joyeux de son aura, la quiétude de ses expressions et l’infinie passion qu’on pouvait lire en lui. Le rôdeur espérait alors à ce moment que ça ne lui ferait pas défaut à présent qu'il était tombé sur un sujet intéressant sur lequel il concentra de nouveau ses prunelles après s'être incliné.

Mes yeux me joueraient t-ils des tours ?
prononça t-il d'une voix manifestement émue, de sa voix de mystère, empêtré qu'il se trouvait dans sa tunique grise de verde qui avait capacité à le camoufler, son visage toujours dissimulé à la vue de ses interlocuteurs. Un centaure vivant ? Ici ? Ou plutôt devrais-je dire une Centauresse et qui plus est, prise de gaieté avec... des humains ? Dîtes moi, suis-je égaré dans un quelconque rêve impénétrable ? Puis se rendant compte de son comportement indélicat et qui pouvait faire peur, il s'empressa de rattraper le coups. Sa main noyée dans une couleur de neige s’échappa de sous l’épais tissu qui la couvrait et abaissa prestemment la vieille capuche auréolée d'herbes du vêtement, pour libérer une rivière de cheveux nâcres où de facétieux miroitement de lumière jouaient à cache-cache.

Pardonnez moi noble dame, le saisissement qui est le mien n'est pas une excuse pour me comporter comme un voyou en vous coupant la route et vous accablant de milles mots transpercés d'excitation qui doivent plutôt vous paraître, dans la méconnaissance de ma personne, résultés de la folie. Son regard s'attarda sur les enfants qui peut être trouverait leur mot à dire quant à l'arrêt de leur jeu à cause de cet inconnu un peu maladroit qui se tenait allègrement devant leur route. Un courant d’air joueur vint danser autour de celui-ci, souleva sa cape légère et fit voler ses cheveux longs enmêlés. Le visage avenant, l'Elfe leur sourit paisiblement, ne leur reprochant aucunement leur impatience d'en découdre à nouveau avec la centauresse, tout était de sa faute de toute façon.

Ou peut être que fou, je le suis vraiment en effet. De joie, de surprise. Contes et légendes ne sont manifestement pas que fantasmes dans cette région. Ainsi il subsisterait encore des êtres de votre nature à Prévèze, ou peut être, êtes vous la seule ? Et par la grâce d'Adrien, sans que les humains n'en viennent à attenter à vos vies si j'en crois le témoignage de cette présente scène. Quelle vision magnifique. Les êtres épris les uns des autres, mains dans la mains, comme j'aimerais que cela soit possible partout. Ses grands yeux d'un gris hiémal se couvrirent quelques secondes d’un voile de tristesse, d’incertitudes et de souvenirs, où il erra en quête d’une réponse.

Il y a tant de richesses en ce monde et je m'en suis aperçu que trop en vous ayant observé courrir la vie, courrir le paysage, conquérir les coeurs de ces enfants. Oui mes yeux d'Elfes vous ont vu saisir la nature des êtres et de ce qui nous entoure noble dame.


Je suis un rôdeur, et ma vie s'atelle à unir les créatures de ce monde, étudier leurs moeurs et les faire partager à ceux qui n'en comprennent pas le sens ou s'y indiffère. Telle est la mission que je me suis fixé de manière personnelle. Je cherche actuellement les réponses à mes questions à travers le monde. Serait-ce... seulement trop oser de vous demander votre nom et de m'en apprendre un peu sur vous et les votres ?

descriptionLaudus, village de Prévèze EmptyRe: Laudus, village de Prévèze

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Une musique d'ambiance est disponible ici


Maëlle avait bien vu l'étrange voyageur encapuchonné. Mais elle ne lui avait pas exprimée énormément d'intérêt au premier abord. Toutefois, au fur et à mesure de ses allés et venues, elle ne pouvait que constater l'intérêt que lui semblait lui porter. Et à chacun de ses passages, cet intérêt semblait se renforcer. Qu'avait-elle de particulier? Rien dans son maintient ni dans son attitude ne semblait déroger aux règles de bienséance. Et pourtant, le voyageur ne manquait pas de l'observer, quasi-émerveillé par sa personne.
L'étonnement de la centauresse était tout à fait compréhensible. Elle se prit alors à se demander qui il était et surtout d'où il venait. Les gens d'ici avaient l'habitude de voir des centaures, le plus souvent chargés de les protéger contre de possibles attaques. Ils venaient tous du 3éme Centu de cavalerie mobile de la cité natale de la jeune centauresse...
Tout en elle, dans ses gestes, ses rires mêlés à ceux des enfants du village, ses regards, tout semblait captiver le mystérieux voyageur.

C'est presque par un étrange hasard, sans doute un peu biaisé, que le chemin de Maëlle se retrouva coupé par l'étrange personnage. Les enfants sur le dos de la centauresse montrèrent leur mécontentement lorsque la centauresse due s'arrêter.

-Mes yeux me joueraient t-ils des tours ?
La phrase de l'étranger l'étonna au plus haut point.
-Un centaure vivant ? Ici ? Ou plutôt devrais-je dire une Centauresse et qui plus est, prise de gaieté avec... des humains ? Dîtes moi, Suis-je égaré dans un quelconque rêve impénétrable ?
Une fois de plus, les mots lui coupèrent le souffle. Sa présence serait d'un tel enchantement que l'on puisse confondre réalité et phantasmes?
Les enfants ne pipaient mot devant les déclarations de l'étrange personnage. Ils semblaient un peu intimidés, même si la présence de leur grande compagne de jeu les rassuraient. Le mystérieux voyageur fit tomber son capuchon d'un ample geste de la main, révélant une chevelure immaculée, encadrant un visage fin et noble. Les oreilles de ce dernier ne permirent pas à la centauresse de douter de la nature de son interlocuteur, tandis que des yeux nacrés semblaient la sonder.
-Pardonnez moi noble dame, le saisissement qui est le mien n'est pas une excuse pour me comporter comme un voyou en vous coupant la route et vous accablant de milles mots transpercés d'excitation qui doivent plutôt vous paraître, dans la méconnaissance de ma personne, résulter de la folie.
L'elfe aux cheveux blancs était courtois, chose qu'apprécia l'Ald'Rhunaise.
-Il y a tant de richesses en ce monde et je m'en suis aperçu que trop en vous ayant observé courir la vie, courir le paysage, conquérir les cœurs de ces enfants. Oui mes yeux d'Elfes vous ont vu saisir la nature des êtres et de ce qui nous entoure noble dame.
Je suis un rôdeur, et ma vie s'attelle à unir les créatures de ce monde, étudier leurs moeurs et les faire partager à ceux qui n'en comprennent pas le sens ou s'y indiffèrent. Telle est la mission que je me suis fixé de manière personnelle. Je cherche actuellement les réponses à mes questions. Serait-ce trop oser de vous demander votre nom et de m'en apprendre un peu sur vous et les vôtres ?
Que répondre? La centauresse ne savait pas vraiment que dire. Et pourtant, il s'était écoulé tant de temps depuis son départ du clan qui était le sien. Et elle avait depuis l'expérience nécessaire à la gouvernance d'une région aussi vaste que Prévèze. Mais qu'en avait-elle retirée s'il s'agissait de tenir la conversation à une personne l'intimidant?
-Je...me nomme Maëlle, messire. Si vous voulez bien me laisser raccompagner mes petits amis, nous pourrons sans doutes faire plus ample connaissance.
-Maiiiiiis! C'est fini?
-Déjà? Les enfants n'appréciaient guère de devoir descendre du dos doux et confortable de la centauresse.
-Et oui, les enfants, c'est fini!
-Ooooooooh...

La centauresse ramena les enfants à une allure modérée. Elle les laissa descendre de son dos avec délicatesse et prévenance au milieu de la place du village. Les anciens regardaient la scène avec amusement. Tout sourires, la nuée d'enfants dit au revoir à la palatine en second avant d'entamer un nouveau jeu.
Les yeux nacrés de l'elfe étaient restés fixés sur la centauresse.

Maëlle reconcentra ses pensées sur le mystérieux individu. Ses cheveux blancs et son visage doux renforçaient son aura de calme et de sérénité. Désignant les extérieurs du village, la centauresse proposa à l'elfe de la suivre.
-Qui êtes-vous, messire, vous qui semblez ne jamais avoir eu l'occasion de voir un centaure... Vous n'êtes pas de Prévèze, n'est-ce pas? Il existe un certain nombre de centaures en cette région. La plupart de ceux que vous verrez viennent d'Ald'Rhune, à proximité de laquelle nos clans ont élus domicile. Certains d'entre nous, comme moi, se sont intégrés au sein de la vie de cette Cité...
Ils marchaient désormais dans le sable, l'un à côté de l'autre, autour du village. Les yeux de l'elfe ne se détournaient que pour rapidement examiner le terrain sur lequel il posait ses pieds.
-Vous sembliez troublé lorsque vous m'avez vue jouer avec ces enfants. Vous avez parlé de rêve, de contes et de légendes. Et vous semblez voir en moi une créature fantastique. On dirait presque que vous vous attendez à vous réveiller au moindre instant...
Maëlle avisa une dune de sable qui lui sembla propice à une discussion privée, à l'écart du village, mais suffisamment proche pour ne pas se perdre dans le désert. Elle entreprit de s'y assoir, commençant d'abord par ses pattes arrières, puis fléchissant ses pattes avant. Le tout sous les yeux émerveillés de l'elfe. Le ventre de la centauresse se posa avec douceur sur le sable chaud.
Maëlle invita son interlocuteur à faire de même. Le soleil continuait sa montée vers son zénith. La température, déjà intense, se renforcerait dans les heures qui viendraient. Maëlle sortit une gourde d'une des sacoches fixées à ses flancs. Elle but quelques gorgées puis la tendit à son compagnon.
-Que puis-je faire pour vous, messire?

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Quitte à mettre de jolies mélodies d'ambiance. Laudus, village de Prévèze Icon_smile
https://www.youtube.com/watch?v=zhpFwpu0mGw

Il avait captivé son attention, enfin la créature mythique aussi étonnée qu'intriguée posait ses yeux sur lui. Des flammes bleues dansèrent dans le regard de l'Elfe au milieu d'une expression contenue tandis qu'elle lui répondait. L'esprit du rôdeur sortit dans le même temps lentement de sa torpeur pour afin d'afin d'en affûter les sens. Le monde alentour reprenait consistance devant la dissolution du flou. Plus nettement le visage humain de la centauresse reconnaissable à la régularité de ses traits, accueillant, rassurant assurait le premier plan de son champs de vision plus nettement maîtrisé.

-Je...me nomme Maëlle, messire. Si vous voulez bien me laisser raccompagner mes petits amis, nous pourrons sans doute faire plus ample connaissance.


Maëlle ... C'est un très jolie nom. Danae iolossë Maëlle.
lui répondit celui-ci, un doux sourire venant embellir son visage rayonnant, sans en disserter plus, tout en croisant les bras sur sa poitrine et inclinant profondément la tête en signe de respect, symbole de salut sincère et d'amitié des rôdeurs. Sans se faire prier, heureux qu'elle daigne lui accorder de son temps au détriment de ces enfants, il la laissa s'ateler à la tâche de raccompagner ses petits compagnons, observant méticuleusement chacun de ses gracieux gestes, s'attardant sur la scène innocente qui se déroulait sous les yeux indulgents des habitants. D'aussi loin qu'il se trouvait, lui parvenait nettement les rires de la centauresse mêlés aux intonations plus aigues des enfants qu'elle s'affairait à déposer et faire sourire une dernière fois avant de les quitter. Mais déjà ceux-ci mécontents semblaient avoir trouvé une autre occupation, comme put le constater Arakasï grandement amusé par l'impressionnante capacité des enfants à réagir promptement lorsque venait l'ennui.


Maëlle, revint à lui et ensemble ils firent un bout de chemin jusqu'au dehors du village, comme s'était pris à le croire l'Elfe qui espérait d'ailleurs ne pas être dérangé durant cette occasion opportune qui lui était offert. Et leur pas et leur sabots côte à côte les emportèrent au loin, la créature en profitant de manière légitime pour tancer le manant sur son identité et revenir sur son comportement que d'aucun pourraient aisément trouver étrange. Ainsi pendant qu'ils venaient ensemble à fouler les courbes félines des dunes de sable, Arakasï tâcha de satisfaire au mieux à la curiosité grandissante de la centauresse, son agile silhouette tourné à un moment sur elle de profil, puis devant lui, attentif aux moindres détails, à chaque pierre, chaque étoffe, chaque rare herbe qu'il approchait avec une minutieuse prudence.

Mon nom est Arakasï et je viens de loin, très loin. Au détour d'aventures, mes pas m'ont guidé jusqu'ici, dans cette région accueillante, jusqu'à ce village aux trésors nombreux et cachés semble t-il.
Ses yeux clignèrent de façon amusé en direction de la centauresse à ces derniers mots. Il s'interrompit un instant, à la manière de ceux qui rassemblaient sereinement leurs pensées, contemplant paisiblement le paysage, ses pensées vagabondant loin, très loin des derniers évènements qui avaient frappé sa vie. Brusquement les brises tièdes, qui sifflotaient, s’estompèrent. Un calme plus serein que la plénitude elle-même, affligea l’océan de dunes qui les entourait, comme si le paysage lui-même était à l'écoute. Le regard d'un gris hiemal croisa à nouveau celui de la créature mythique tandis que le ciel l’instant d’avant azuré, se couvrait alors d’un manteau pourpre.

Depuis longtemps j'erre hasardeusement dans les allées de la terre, aborde le tumulte des flôts sans véritables buts, et toutefois à la recherche de réponses à mes questions. Cerné par les ombres et la solitude, éternellement je cours après la lumière. Enfin... D'aucun me répondraient des chimères. Disons que... Je refuse la morosité épique et croissante de notre monde. Nos miroirs se ternissent, notre monde se perd, je rêve de changer le passé et de balayer ces odes pathétiques qui ont longtemps dominer nos esprits. Mais c'est dans le futur que se trouve la solution et les résolutions à adopter. On ne peut changer ce qui a été, mais seulement défaire ce qui a été fait.


Vous sembliez troublé lorsque vous m'avez vue jouer avec ces enfants. Vous avez parlé de rêve, de contes et de légendes. Et vous semblez voir en moi une créature fantastique. On dirait presque que vous vous attendez à vous réveiller au moindre instant...


Les yeux de l'Elfe se voilèrent, des vagues d'émotions déferlèrent en lui, faisant cesser le bruit gracieux de ses pas sur le sol sabloneux tandis qu'un râle expirait doucement de ses lèvres et qui ventait sous forme de soupir mélancolique.

Oui Maëlle, étrange n'est-il pas ?... Peut être saisirez vous mieux si je vous dit ceci. Qu'ailleurs que par ces contrées ou les centaures sont une réalité bien ancrée en ce monde... Au delà il est des terres ou ils ne sont plus que factices onirismes. Comme en Outre-Mer, là d'ou je viens, ou je suis né. Rares sont ceux, et que l'on compte sur les doigts de la main à avoir aperçu à ce dernier siècle des centaures, êtres à part entières, jouissant de leur volonté propre, plus encore d'avoir vécu noblement à leur côtés.
 

Secouant la tête, Arakasï privilégiant le calme à la passion, reprit finalement sa marche dans cette grande étendue de sable, l'explorant et la caressant de ses yeux aux côtés de la centauresse. Disciple de la nature, il ressentait pleinement l' onirique présence de la centauresse qui le rassénérait, plus vivifiante qu’un élixir de vie, plus douce qu’une aube en fleurs. Puis leur route s'acheva, ils s'installèrent enfin sur le sable. Arakasî, non sans observer avec émerveillement la volupté avec laquelle s'étendait sur le sable la créature de façon équine, vint s'asseoir en tailleur, face à face, à son devant tandis qu'elle invitait à faire de même.
Permettez que je m'asseois à votre devant Maëlle, j'aime à vous observer, toiser ces yeux de manière éperdue comme une oeuvre fantastique dont on ne se lasse jamais, qui assurément fera que ce rêve éveillé ne finisse de s'écouler qu'au plus longtemps.
L'éclat de ses yeux s'intensifia tandis qu'elle lui tendait sa gourde. D'instinct il se contenta de sourire et d'accepter silencieusement cette offre généreuse, les rôdeurs préférant de loin les doux gestes aux mots en signe d'approbation ou de rermerciement, puis but dans le goulot, une eau frâiche se déversant doucement dans sa gorge, ses yeux ne se détachant pour autant de la centauresse pour autant, par cette petite distraction.


Que puis-je faire pour vous Messire ?

Pour la première fois l'Elfe détourna les yeux, et éluda une réponse d'un ton nonchalant qui transmettait une volonté soudaine d'échapper à cette question pour le moins légitime et directe.
 
J'ai entr'aperçu un avenir radieux entre nous. Mes songes ne détiennent guère la vérité, mais elles s'y mêlent parfois, tout autant qu'à l'illusion évidemment. Il ne tient qu'à nous de transformer ce qui est possible en réalité. Assurément, vous pouvez faire beaucoup, pour vous répondre Maëlle.
Enigmatique, il reporta son attention sur elle, puis baissant la tête, il enroula suite à cette réponse une des mèche de sa chevelure blanche autour de son doigt, et tira dessus d’un coup sec. Lorsqu’il baissa les yeux sur sa main, il tenait une marguerite, qu’il lui tendit en riant.


Tenez, c'est pour vous.
Il lui offrit la margueritte, toute fraîche, éblouissante tel un bouton d'or avec son reflet nâcre et neigeux comme le fut la mêche. Un petit tour de passe-passe que les Rôdeurs s'amusent à peaufiner, passent leur temps à exhiber. J'aurai pu faire apparaître autre chose, soit plus impresionnant, soit moins attrayant ou plus redoutable. Mais curieusement c'est cette marguerite qui m'est venu en tête et que je voulais faire apparaître en vous admirant. Considérez ceci comme un jeu auréolé de sincérité. Arakasï, sa marguerite transmise, se fit plus sérieux, son regard se faisant plus soucieux, plus sourcilleux attaché à celui de la centauresse. Juste pour vous prouver Maëlle, que je ne suis guère être à m'effaroucher d'un rien, à m' émouvoir pour bien peu au vu de ce que je suis capable de concevoir. Les centaures trop longtemps ignorés puis bafoués méritent qu'on leur porte attention comme je le fais. Promptes à l'amitié comme à l'hostilité, plus fidèles de coeur que le plus loyal des êtres ayant prêté serments. Ils sont sources de chance, depuis longtemps épris des rôdeurs qui se veulent leur amis, leur compagnons. Mais avant d'aller plus loin, j'aimerais que vous m'en disiez un plus sur vous.


J'aspire à vous connaître ,vos moeurs. Accordez moi votre confiance Maëlle, racontez moi ce que vit un centaure, ceux de votre clan. Pourquoi avoir personnellement choisi de mêler votre vie à celles d'humains ? Qu' y cherchez vous que vous ne puissiez trouver parmi les votres ? Avez vous jamais vécu la persécution des votres lorsque vous viviez dans votre clan par ici ? Ald'Rhune dites vous ? Cette cité est-elle vraiment différente là-bas qu'ailleurs ?

Vos réponses ne seront pas perdues, je vous le jure. Elles sauront me procurer matière et sagesse pour de futurs projets.

descriptionLaudus, village de Prévèze EmptyRe: Laudus, village de Prévèze

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-Oula, je vois que vous possédait en vous une vaste curiosité! On croirait voir la comtesse! La centauresse en rit un court moment, éclairant son visage d'un sourire lumineux.
Tandis qu'elle reprenait contenance, elle mis la marguerite dans ses cheveux d'or. Le contraste entre le blanc immaculé de la chevelure de l'elfe et le blond doré de la sienne marquait une étrange différence. Or et argent, brillants sous le soleil...
-Commençons par le commencement... Dit-elle alors qu'elle se concentrait sur les informations susceptible d'intéresser son compagnon si avide de connaissances.
-Je fais parti du clan d'Alerra, du nom de sa fondatrice. Nous sommes liés à un peu plus d'une demie-douzaine d'autres clans, avec qui nous partageons nos connaissances et nos ressources. Jusqu'à récemment, environ un demi-siècle, nous n'avons jamais été en contact avec des humains, préférant vivre cachés. Mais depuis ces cinquante dernières années, pas mal de choses ont changées.
Au cours d'une de nos chasses, nous avons découvert une cité qu'aucune route ne raccordait. J'accompagnais mon oncle à la chasse ce jour-là, même si je n'étais pas encore adulte. C'est dire si je m'en souviens.
Nous sommes donc arrivés aux portes de cette ville et avons vérifiés qui l'habitait. Ses habitants se trouvaient être des humains et des elfes pour la plupart. Nous avons été aimablement reçus. Leurs chefs se sont révélés sages et clairvoyants. Je ne l'ai remarqué que plus tard: parmi eux se trouvait une jeune femme aussi curieuse que vous. Vous devez la connaitre sous le nom d'Hélèna.
Bref, nos relations ont petit à petit évoluées pour finalement devenir de plus en plus proches et fortes. L'alliance a eu du bon pour les deux parties: lorsque la cité n'était que peu puissante et vulnérable, nous l'avons protégée et cachée. Depuis qu'elle a prit son essor sur un plan plus large, c'est elle qui nous assure tranquillité et calme. Les Ald'Rhunais se sont toujours montrés loyaux et amicaux envers nous, tout comme nous l'avons été envers eux. Mais jamais les citadins n'ont manqués de respect à l'un d'entre nous. Jamais.
Du coup, il y a 30 ans, suite à un conseil des clans auquel le Basileus d'alors était convié, notre chef, qui se trouve être le patriarche, a décidé en accord avec ses pairs d'élever cette cité du rang d'allié au rang de clan et ses habitants aux rangs de frères. C'est ainsi que nous nous sommes liés avec Ald'Rhune. Dès lors, nous avons toujours été accueillis en frères.
Cet état d'esprit n'a pas quitté Ald'Rhune: lors de l'arrivée des dragons, nous avons agis par la même façon. Et depuis, comme nous, ils font partis des citoyens de la cité, accédant aux mêmes droits et devoirs que n'importe quel humain ou elfe citadin moyen.
Je me suis rapprochée d'Ald'Rhune au fur et à mesure que j'ai appris à en connaitre les habitants. Les humains m'ont impressionnée par leur ingéniosité, leur capacité d'adaptation et leur puissance de travail, les elfes pour leur grâce, esthétisme et leur sagesse. J'ai voulue voir comment fonctionnait un aussi grand clan.
Le Basileus a donc accepté de me servir de guide dans les couloirs du Sénat de la Cité et m'a fait suivre des cours de politique. Les rouages de cette grosse machine n'ont bientôt plus eus de secret pour moi. Le patriarche m'a donc demandé d'entrer au Sénat et d'assurer l'éducation d'un certain nombre d'entre nous pour m'y rejoindre. J'ai appris plus tard que c'est le Basileus qui lui avait donné l'idée en lui racontant combien j'étais douée pour faire cela...
Mais depuis mon arrivée à Méthone, j'ai vite vu que la cité que je considère comme ma terre natale est bien différente de ce qui existe ailleurs. C'est pour ça que j'ai acceptée d'aider la palatine. Et c'est pour ça que je me bats pour que Prévèze s'inspire de la ligne de conduite de mes concitoyens en matière de tolérance et de pacifisme. Mais ce n'est pas toujours évident...


Ce long monologue avait asséché la gorge de la centauresse. Elle se saisit de la gourde, qu'elle avait replacée dans sa sacoche et bu deux longues gorgées. Les yeux intéressés de son compagnon la scrutait à la recherche de quelque chose. Peut être d'elle-même...
La chaleur se faisait de plus en plus accablante à chaque minutes, du fait de la montée du soleil dans le ciel. La centauresse en avait l'habitude, ayant toujours vécue en bordure du désert. L'air au dessus du sable semblait vibrer, la chaleur rendant l'espace propice aux illusions et aux mirages. Un léger souffle de vent lécha les joues de la centauresse, faisant voler ses cheveux dorés. Il fit de même en se chargeant de la cascade d'argent de l'elfe.
Maëlle reprit en se focalisant sur une autre des questions de son compagnon:
-Vous vouliez en savoir plus sur les us et coutumes des centaures, n'est-ce pas? Comme pour chaque race, il existe diverses factions. Certains clans seront plus en contact avec la nature que d'autres, chercheront à éviter les autres races... D'autres, à l'instar du mien, sont moins "sauvages" et cohabitent avec d'autres.
D'après les anciens, Alerra, la fondatrice de notre clan, se serait éprise d'un humain. Ça expliquerait en partie la raison de notre sociabilité envers d'autres espèces: nous serons moins méfiants vis-à-vis d'autres races. Ceux des clans nous suivant sont partagés: deux d'entre eux sont très proches de la nature, mais acceptent une cohabitation avec les humains. Les autres ont adoptés notre façon d'agir et se mêlent aux autres races. Ou plutôt nous nous mêlons à eux autant que eux se mêlent à nous: notre culture, nos traditions et nos légendes sont enseignées dans les écoles aux petits humains et elfes. De notre côté, nous avons tous l'habitude d'aller et venir à notre guise en ville, où nous avons accès à la Grande Bibliothèque et aux théâtres sans aucunes restrictions. Nous nous imprégnons de leur culture. Les deux réunies forment "notre" culture.


Maëlle s'interrompit un moment pour juger de l'état de son auditeur. Elle fut surprise de voir que son intérêt et sa détermination n'avaient pas bougés d'un sabot. Il était suspendu à ses lèvres, pour ainsi dire.

-Ma propre vie n'a pas grand chose d'excitant en soi. Je suis née il y a 58 années humaines, dans l'est de Prévèze. Mes parents étaient des parents proches du chef de clan, ce qui fait de moi sa nièce. Comme je suis la seule qu'il ait, j'ai grandement été choyée. C'est par exemple lui qui m'a appris à tirer à l'arc... Quelques années après ma naissance, mon clan a migré vers le nord-ouest, pour atteindre la limite nord du désert Prévèzien. Le but été de trouver une zone plus tempérée, mais propice à notre survie. J'ai grandie, toujours encadrée par mon oncle et mes parents. J'ai appris une bonne part de ce que je sais à ce moment là, considéré comme l'enfance pour nous -nous sommes majeurs à l'âge de 10 ans, mais une fois adultes, nous ne vieillissons que très très lentement-. Vers ma huitième année, lors d'une chasse en compagnie de mon oncle, nous avons découvert Ald'Rhune. Dès lors, je n'ai cessée de tourner autour comme un chat devant un bol de lait. Et lorsque je suis devenue suffisamment grande et forte, j'ai entrepris de visiter et d'étudier la vie citadine. Et me voila là, 50 ans après, assise dans le sable, à la tête du palatinat en attendant le retour de la comtesse...

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Fantastique, tout simplement fanstatique. Heureusement que le silence avait été requis naturellement à l'elfe car le souffle lui aurait manqué devant la mélodie entraînante, ses notes vibrantes, pleines d'entrain et déversées dès lèvres de la douce centauresse qui se faisait fort admirablement de conter l'histoire de sa vie, de son peuple et de ses coutumes. Si bien fasciné par la sérénade et par la conteuse, jamais il ne serait venu à l'idée du rôdeur de les interrompre, quand bien même le monde autour d'eux pouvait s'écrouler brusquement. D'ailleurs tout avait fondu alentour, ne subsistait plus que Maëlle et ses mots voguant comme en effluves et qui taillaient merveilleusement l'air jusqu'à ses tympans. La conteuse savait remplir le silence avec une désinvolture impressionnante mêlé à une précision détonnante. Une source fraîche à laquelle il prenait plaisir à s'abreuver.

Alors ainsi callé sur une dune, au milieu d'un océan de sables, pendant que Maëlle dissertait, en silence Arakasï apprenait, vivait à travers son expériences, ses réminescences. Un geste de la main, un sourire, une inclinaison du visage, voila comment il lui exprimait son intérêt qui s'en allait grandissant au fur et à mesure du retracement de sa vie. Puis vint à son grand regret le moment de la fin, les notes mélodieuses, douces à ses oreilles, apaisantes à son esprit s'étouffant, les yeux de Maëlle à nouveau fixement posés sur lui.

Puis Arakasï, au comble d'un sentiment qu'il ne put complètement restreindre lui saisit la main, puis y déposa un baisser aussi léger qu'un papillon, les orbes célestes de ses yeux nâcres illuminées d'étoiles avant de la relâcher et de s'incliner avec réverence.


Merci. Merci Noble dame, pour ce moment agréable. J'en attendais pas tant et je suis comblé par ce que j'ose considérer comme un certain égard malgré que je vous soie d'une certaine manière totalement inconnu, ayant surgi de manière brutale dans votre petit quotidien. Vous êtes une formidable conteuse et quelle fortune a été la mienne de présumer quérir de votre noble personne ce qui est à l'origine de ce que vous êtes et semblez être devenu aujourd'hui. Bien des bardes se trouveraient démunis devant tant d'entrain et de beauté à affabuler si naturellement comme vous le faîtes.

Une histoire passionnante que la votre, aussi banale puissiez vous la trouver. Malgré votre jeunesse, vous semblez conféré d'une grande sagesse, et croyez moi, ce genre de réflexion ne me vient jamais aisément à l'esprit. Je ne doute pas que Prévèze soit entre de bonnes mains.

L'Elfe pencha la tête sur le côté, ses fossettes qui soulignaient son bien être et qui avaient abandonné depuis trop longtemps son visage nostalgique avaient repris leur place, celui-ci constatant avec un sourire que la margueritte à bouton d'or s'assimilait merveilleusement à la blondeur de la chevelure de la centauresse. Votre histoire mérite d'être étudié par tous ces philistins qui prennent peur de la différence. Une véritable leçon de vie qui leur ferait peut être renoncer à considérer cette différence comme un danger. Au delà de ça, vous me donnez l'impression d'avoir vécu plusieurs vies au moins, et j'en souris à cette pensée au vu de mon don à perdurer.

Ceci étant dit, j'ignore jusqu'ou mon ignorance s'est réduite, mais grâce à vous je me sens plus fort, plus à même d'accomplir mes desseins à long terme. Ainsi donc, vous connaissez la comtesse Hélèna, laquelle a beaucoup fait parler d'elle ces derniers temps, originaire de la même terre que vous. Ald'Rhune, cité maritime et citoyenne, modèle à d'autres, et comptant par ailleurs des clans de centaures. L'Elfe eut l'air amusé, ses yeux brillant de malice. Je crois Maëlle, que vous avez attisé la curiosité d'un rôdeur pour cette contrée, qui sera sans doute la prochaine étape de son aventure autour du monde.

Arakasï se fit silence et soudain sérieux, accrochant son regard à celui bleuté de Maëlle, il semblait hésiter, puis reprit finalement la parole. Serait-ce trop... demander Maëlle de m'offrir un aperçu de ce que vous aimez ? Je vais être sincère, cette fois-ci c'est la réponse de la personne qui m'intéresse, pas de ce qu'elle représente. Mais au même moment ou il posait la question, un faucon vint discrètement s'établir sans un cri sur son épaule, immobile et d'une stricte discipline. Immédiatement, le regard d'Arakasï s'assombrit. Il reconnaissait là, l'oiseau le plus rapide de sa patrie, seulement utilisé en des circonstances graves. L'Elfe, sans pour autant faire montre d'impatience ou d'empressement, attrapa calement l'oiseau, son visage gravé dans le marbre, et entreprit sereinement de décalotter la lettre attacher à sa griffe. Et ce qu'il avait redouté le plus dans ses cauchemars s'était produit.

L'Outre-Mer n'était pas encore sorti de sa convalescence, pas encore stabilisé que déjà les seigneurs, profitant de la diminution de la menace extérieur, se battaient déjà pour le pouvoir ou des conflits d'intérêt. La lettre était sans concession, la situation était alarmante, Tol Aëna menacée également d'emportement dans une guerre fratricide que pourtant elle ne désirait pas. Arakasï caressant le faucon doucement, et remettant la lettre dans ses vêtements, reporta son attention vers la centauresse, lui transmettant un sourire attristé, presque douloureux.

Veuillez m'excuser, je dois partir à présent.
Il se releva prestament, son regard balayant déjà les environs de son regard perçant, jusqu'à Laudus, et au delà, son rafiot accrochés aux côtes de Prévèzes tout aussi loin qu'il se trouvait. Mais en respect pour la centauresse, il s'expliqua. Je vous dois une explication, des révélations. La personne qui se tient sécant devant vous, n'est pas seulement un simple rôdeur, il est aussi devenu récemment le nouveau dirigeant d'Outre-Mer. Il se passe en ce moment des choses graves là-bas, l'unité intérieur de notre pays menace d'être brisé.

Voici Maëlle ma première erreur. Je pensais que l'Outre-Mer était assez mature et forte pour se passer de ma présence le temps que je m'absente une semaine ou deux pour apprendre du monde extérieur, mais semble t-il que la dureté de la réalité m'a donné furieusement tord. Une véritable déconvenue. Je vais devoir retourner là-bas m'ateler au plus vite à éteindre les feux et convaincre mes frères et soeurs de s'entendre.

On pouvait sentir la détresse dans sa voix, mais surtout les regrets? Il semblait évident que celui qui se présentait comme le dirigeant d'Outre-Mer aurtait voulu passer encore un petit peu plus de temps dans cette bulle qui s'était formé autour de lui avec la centauresse à l'intérieur. Puis les propos de Maëlle sur sa formation politique lui revinrent en tête et son regard devenu étrange s'attarda sur sa compagne. Il semblait avoir pris une décision après une vive réflexion.

J'aurai peut être besoin d'aide à cette tâche, d'appuis, d'éviter que ça ne dégénère. Vous connaissez la comtesse Héléna, la secondez depuis longtemps et avez été catapultée à la tête du palatinat en son absence. J'ai confiance en vous, en vos capacités. Votre expérience n'a d'égale que votre apparente intelligence, et la noblesse de vos idéaux. C'est de ces derniers dont j'aurai besoin sur place. Cela vous paraîtra peut être fou, mais j'aimerai beaucoup que vous m'accompagniez en Outre-Mer.

Qu'iriez vous faire là-bas alors que cela ne vous concerne pas ? Et bien si j'en crois votre histoire et ce que vous m'avez conté, je pense que vous connaissez la réponse.

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La centauresse ne savait que décider. Son devoir lui commandait de rester à Prévèze pour mener sa mission à bien jusqu'au retour de la comtesse. Mais sa curiosité et sa soif de découverte l'incitait à suivre l'étrange rôdeur s'étant déclaré être le nouveau maitre de l'Outre-mer. La principale question était de savoir qui la remplacerait à la tête du palatinat si elle partait. Largo Valdès? Bien qu'ayant bien des compétences, gérer les affaires d'une province n'en faisait pas partie.
Il faudrait quelqu'un rompu à cette tâche pour la remplacer. Mais qui le pouvait? En qui pouvait-elle avoir à ce point confiance?
Apparemment, personne ne pouvait remplir ce rôle. Sauf...
Une personne.
Une ancienne professeur, devenue amie fidèle. Alïna. Une elfe férue de politique lui ayant transmis le virus de la gestion publique. Véritable génie des affaires étatiques. Mais ayant un charisme équivalant à celui d'une mouette, malgré son origine elfique...
Alïna pourrait prendre en charge le palatinat en duo avec Largo. Le capitaine de Méthone n'étant absolument et résolument pas apte à s'occuper des affaires courantes autres que militaires incombant à la gestion d'une province. Entre Largo, courageux et imposant et Alïna, excellente gestionnaire mais épouvantablement timide, Méthone et Prévèze devraient s'en tirer. De toute façon, les ordres de la comtesse étaient clairs: pas de manoeuvres militaires ayant matière à provoquer qui que ce soit, pas de dépenses inconsidérées autres que la reconstruction et la modernisation des infrastructures palatinales. Rien qui ne soit anormal, en somme...
Au besoin, les pigeons voyageurs et les albatros des Nuntius arriveraient à contacter soit la comtesse, soit la centauresse...
Relevant les yeux vers l'elfe aux cheveux d'argent, la centauresse répondit à sa demande:
-Je vais avoir besoin de régler l'un ou l'autre petit détail, mais... je...je vais vous accompagner en Outre-mer. En tout cas, je suis assez stupéfaite par l'estime que vous semblez porter à la comtesse...

Les "détails" dont parlait Maëlle n'étaient autres qu'une missive à destination de Méthone et une autre d'Ald'Rhune. La première pour avertir Largo, l'autre pour demander à Alïna de rejoindre le siège du palatinat au plus vite. L'elfe s'en sortirait sûrement très bien...
Maëlle les rédigea et les confia à la commanderie des Nuntius du village, avant de réunir ses affaires. Les lettres seraient entre les mains de leur destinataire d'ici une journée pour Méthone et 2 jours et demi pour Ald'Rhune...
Ses sacs de flanc assujettis à son corps équin, son arc et son carquois à son corps humain, elle se trouvait fin prête pour un long voyage plein d'aventures et d'imprévu. Même si le but final de ce dernier était de remettre l'Outre-mer sur les rails. Il ne restait plus qu'à se mettre en route.

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Je suis heureux que vous acceptiez, merci. L'Elfe sinclina, rayonnant.

En tout cas, je suis assez stupéfaite par l'estime que vous semblez porter à la comtesse...

Il ne put s'empêcher de lui jeter un regard assez distant de son regard nâcre, de celui qui se rendait compte qu'il faisait courir à quelqu'un le risque de se tromper de voies, le concernant. Par respect pour elle, il se mit en quête de la prévenir, de la détromper.


Prenez garde Maëlle. L'intensité du sentiment tel qu'il apparaît et que j'ai certes gonflé à vos yeux n'est qu'illusion car bougrement éphémère telle une flammèche qu'il suffirait de souffler pour éteindre.
 
Oui j'ai de l'estime pour Hélèna Ianoss. J'ai de l'estime pour tous ceux qui osent penser différemment de leur proches, assez pour s'opposer à la majorité au risque de se trouver isoler. Comme au sénat, comme je le suis actuellement au sein de mes pairs, à tel point que j'en viens à douter.


Je porte aussi admiration envers tous ceux qui arrivent à faire concéder la guerre, même momentanément, à la paix. Je ne doute pas que la Comtesse pourrait être portée au nues de Kalamaï dans un futur proche. Arakasï coula son regard on ne peut plus sérieux sur la centauresse, évocateur. Le sentiment est très fort, mais ne vous méprenez pas cependant. Prenez le comme un avertissement, l'estime d'un rôdeur ne signifie rien.

Notre confiance est des plus instables, difficiles à appréhender. Nous pouvons dire du bien à un moment de quelqu'un, mais il est aisé de nous décevoir, si bien qu'on pôrte à nous croire changeant. Ce qui est faux, nous sommes simplement engagés rigoureusement dans un tel paroxysme de foit, de sentiments 'et d'idéaux qu'un rien sufffise à faire s'effondrer notre sympathie tel un chateau de cârtes si on s'écarte du bon chemin. Voilà pourquoi bon nombre se refusent à nous cotoyer, à s'attacher à nous.


Hélèna Ianoss d'aujourd'hui est apprécié, mais rien ne dit qu'elle sera encore demain même.

Par ailleurs, Si je loue son intelligence et sa vertue, surtout ses capacités, ce n'est pas pour autant que je lui fais confiance, que j'oublie qu'elle est une étrangère à mes yeux et que je ne la connais guère que de réputation. Qui peut affirmer qu'à son intelligence diplomatique ne mêle pas secrètement fourberie, ambitions et ruses ?


Que des intérêts obscures ou seulement affairistes ne s'y mêlent dans cette oeuvre de résolution pacifique ? Qu'elle n'a été missionnée que pour nous endormir, en jouant la carotte ou qu'il suffise simplement d'un détail pour qu'elle abandonne son projet ?

Nul ne trouvera grâce à mes yeux, quiconque n'a point été rencontré personnellement de toute façon. Ses actions prochaines parleront pour elles, mes yeux pour moi.


M'enfin je vous embête avec mes histoires, direction l'Outre-Mer.

Après cette épisode, L'Elfe accompagna la centauresse qui désirait prendre quelques affaires, quoi de plus normal, ensuite ils firent route vers le port le plus proche ou ils prendraient un bateau direction pour l'Outre-Mer.

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En bordure des steppes ensoleillées, un filet de poussière jouait avec le vent, annonçant aux observateurs avertis l’arrivé d’un groupe d’une cinquantaine d’individus progressant à pied. Comme mu par un sentiment commun de méfiance et d’incertitude, les habitants de Laudus toisaient la petite troupe avec un détachement feint. Trois jours auparavant, les quelques soldats prévèziens en faction avaient préféré évacuer le bourg. Les nouvelles allant plus vite que la réalité, le Palatinat savait désormais que les Parias ne faisaient pas de quartier pour tous ceux qui de près ou de loin, avaient un rapport quelconque avec le pouvoir central. Plusieurs affrontements avaient déjà eu lieu en bordure de la zone d’influence de Méthone. Pour l’instant, la vague anarchiste n’avait pas rencontré de résistance sérieuse. Un poste avancé venait de tomber sous la pression combinée de deux groupes Vigile et d’un groupe Flèche. Le gros des groupes convergeait désormais vers Méthone. Les parias avaient pris le contrôle de la quasi-totalité de la partie est de Prévèze jusqu’à Bazanne et les groupes les plus avancés n’étaient plus qu’à un jour de marche de la capitale.
Dans les villages libérés, les temples, casernes et bâtiments officiels avaient été réquisitionnés pour servir au ravitaillement et à la logistique des groupes. Un contrôle révolutionnaire avait été instauré ainsi qu’une taxe temporaire de ‘soutien à la libération’. La propagande anarchiste tentait de recruter de nouveaux combattants, avec un succès variable selon les régions. Un constat avait d’ailleurs été fait : plus les anarchistes approchaient Méthone, plus le soutien populaire s’émiettait. İl fallait dire que le Palatinat avait réussi à améliorer les conditions de vie dans de nombreux villages, ce qui ne favorisait pas l’appel à la lutte. Ranhort s’en rendait compte désormais.
L’orque parcourait d’un œil suspicieux la petite assemblée venue les accueillir. Personne ne semblait vouloir leur porter assistance bien que plusieurs anarchistes semblaient mal en point. En effet, trois guerriers du groupe Roc avaient été blessés lors qu’ils tombèrent sur six Ankhegs affamés. Le groupe n’avait pas joué de chance et comptait maintenant reprendre des forces avant de continuer leur route.
Quel est le nom de ce village ? questionna Ranhort.
Un vieil homme s’avança. Il semblait bénéficier d’une certaine autorité sur ses congénères.
Laudus messire, répondit-il d’un ton vide de sentiment.
Ranhort se tourna vers ses camarades. Certains avaient déjà commencé à explorer les alentours. Des francs tireurs pouvaıent très bien être embusqués quelque part.
Très bien, habitants de Laudus, vous avez le privilège d’être libéré de la tyrannie du Palatinat et de pouvoir enfin vous ouvrir à l’anarchie. Nous, Parias, avons pour but de libérer ces terres du pouvoir et de l’avarice. Aidez nous dans cette tache mes frères et nous vaincrons !
Ranhort détestait les longs discours, mais personne d’autre ne voulait le faire. Le groupe Roc n’était pas réputé pour être le plus charismatique. L’orque constatait que ses paroles n’avaient pas eu d’effet sur la petite foule.
Et si nous refusons, continua le chef avec le même détachement.
Ceux qui refusent la liberté sont les serviteurs du pouvoir et doivent être éliminés, récita un Paria à côté de l’orque.
Ranhort tenta de temporiser.
Vous pouvez refuser de nous rejoindre mais ce village est réquisitionné pour aider l’effort révolutionnaire. Tous les bâtiments officiels sont désormais nôtres. Tous les officiers, soldats, prêtres et fonctionnaires doivent se constituer prisonniers ou ils seront abattus. Les armes, outils, vêtements et récoltes doivent également nous être fournis…et qu’on prodigue des soins à mes camarades blessés.
Résignés et peu enclin à une résistance héroïque, les villageois observèrent passivement leur village devenir une base anarchiste. Le chef fut convié à ne pas quitter son domicile. Alors que le groupe investissait le village, l’orque écrivit un message à l’adresse du groupe de soutien le plus proche, pour qu’il assure la suite lors de leur départ. Comme dans d’autres villages de taille moyenne et bien ravitaillés, les groupes de soutien établissaient des bases temporaires afin de soutenir les groupes de combat. Ce village semblait parfait, d’autant plus que des pompes d’eau y avaient été installés. Comme quoi les travaux du Palatinat pouvaient avoir du bon.
Une dizaine de minutes plus tard, on pouvait apercevoir un drapeau noir flottant sur le plus haut bâtiment de Laudus.

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