Cet homme, jeune et brun, s’était choisi le nom d’Ekiel, faute de mettre sa vie en danger, si son identité se décline un jour. Son passé est inconnu aux yeux de tous, il prit lui-même la précaution de condamner au silence éternel par ses lames quiconque aurait su la moindre information antécédente sur lui.
Désormais, il ne vivait plus que pour lui-même et pour l’argent. Louant ses extraordinaires dons d’assassin et de voleur hors pair, il gagnait suffisamment d’argent pour être respecté par autrui.
Réputé dans son domaine, ses victimes s’élèvaient peu à peu dans le statut hiérarchique, conséquence directe des besoins de ses employeurs toujours plus importants. Ses tarifs, afin de s’approprier ses services, étaient exorbitants, mais cela en valait la chandelle, discrétion et rapidité inégalées étaient de mise. Parfois il allait même jusqu’à demander une prime afin de garder le silence, quand il devait se charger de hauts conseillers ou autres.
Les seules personnes qu’il refusait catégoriquement de menacer étaient les femmes, du moins celle qui ne méritaient pas qu’on leur retire la vie.
Il n’aurait eu aucun scrupule à attenter à la vie de l’ancienne impératrice, sa galanterie avait des limites tout de même …
Passons à son physique maintenant. Du haut de sa taille commune, Ekiel avait dans ses gestes furtifs et habiles, ainsi que dans le plus profond des traits de son visage, un charisme évident. Des manières souples et délicates facilitaient son travail, autant celui d’Assassin que celui de Voleur.
D’un sang-froid à toute épreuve, il prenait toujours le temps d’analyser une situation même lorsque sa vie semblait toucher sa fin. Son jeune âge ne signifiait absolument pas une inexpérience accrue, il était bien plus sage et stratège que d’autres. Sa voix sonnait attachante, mais pourtant mélancolique, et annonçant plus ou moins le drame qui suivrait, lorsqu’il parlait à ses futurs victimes.
Tous ses choix étaient longuement réfléchis, et s’il devait revivre derechef sa modeste existence il n’y changerait rien, cela lui apportait une confiance en lui-même débordante.
Totalement sans attaches, seules subsistaient avec lui ses armes. Deux couteaux, parfaitement dissimulés dans des étuis camouflés, et pourtant lançables en une fraction de seconde, étaient sa mort préférée.
Etonnement adroit dans ce domaine, son lancé de lame était imparable. Précis, puissant, et discret, aucun bruit n’émanait de la lame lors de son vol, seul le cri de douleur de la victime surgissait. Bien sûr, il prenait soin de récupérer son arme après, une si belle lame …
Hors mis ceci, un poignard, disposé près de sa jambière, si jamais prisonnier il était, il fallait que ses armes soient accessibles peu importe la position.
Et enfin, son glaive, léger et parfaitement maniable, qu’il ne prenait cependant rarement, faute de passer inaperçu.

Estimez vous heureux, si Ekiel ne fait que voler votre bourse …