Grrrh… Après ce félon de Varatorn, voila qu’un nouveau mal s’insinue en Venopole… Ces terres sont-elles donc maudites ? Le Seigneur Gorbad leva les yeux au ciel, comme si il interrogea les Dieux.

Que pensez-vous de la situation Votre Sainteté ? Croyez-vous que notre devoir est de négocier ?

Le visage du Pontife commençait à s’empourprer.

Sa Sainteté pense qu’il devrait finir sur un bucher ! Ponctua-t-il sa phrase d’un violent coup de poing sur la table. Et la coupe d’Hydromel se renversa sur son armure lustrée. Et merde… Le Souverain Pontife leva les mains en constatant les dégâts et une serveuse se précipita pour nettoyer le désagrément. Merci, une autre coupe mon enfant.
L’Inquisiteur qui sommeil en moi ne serai pas de bonne augure, Votre Grandeur. Mais cependant je vais faire un effort… Vous ne pouvez vous rabaissait a négocier Mon Empereur, mais raaah… que Kanderak me garde. Nous ne pouvons laissez Venopole a la merci de cet être infâme ! A-t-il fait des revendications ? Que veux-t-il exactement ? Car appart faire une pseudo-négocier pour une sois disant « paix fébrile », ou des innocents muriront de par notre inaction, je ne vois que le conflit armée ! Des menaces politique ne mènerais a rien, sa vanité est bien trop grande…
La serveuse apporta une nouvelle coupe que le Pontife paya sur le champ.

Quevlan mangait tranquillement son repas dans la taverne. Il écoutait sans but fixe les conversations des clients de l'établissement qu'il trouvait, pour la plupart, dépourvu d'intérêt. Son attention fut prise par la conversation de l'Empereur et du Ponfite de Kalamai suite à l'arrivé d'un ancien. Ce dernier leur annonca que Vénopole avait été conquise pas le palatin de Naxos. Les 2 hauts membres de l'Empire parlèrent ensuite de négociations et même de guerre si le besoin se présentait, avant de quitter ensemble le Baluchon Kalamien. La réflexion de Quevlan fut simple et rapide, il devait repartir vers Le Fournaise, la visite de la capitale attendrait. Une occasion comme celle-ci ne se présente pas tout le temps et une guerre était ce qu'il lui fallait. Les tâches administratives qu'il éffectuait depuis quelques mois n'étaient pas pour lui, il devait retourner dans l'action. Il déposa donc quelques pièces d'or à coté de son assiette vide et quitta la taverne.

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Il entra dans l'écurie du Baluchon et demanda son cheval. Alors que le jeune homme qui gardait l'écurie alla le chercher, Quevlan remarqua un magnifique destrier noir, musclé comme on en voit rarement. C'était le destrier dont il avait besoin. En un éclair, il le monta et s'engagea à toute vitesse vers la porte de la ville. Le gardien d'écurie voyant cela, ce mit à courir en criant au mercenaire de s'arrêter, mais il fut ignoré par celui-ci. Quevlan continua à grand galop son chemin en direction de La Fournaise, où il envairait une missive à la capitale de Naxos. Il ne se soucia pas une seconde que le jeune homme allait probablement avertir les gardes, il n'avait pas le temps.

La brume se dissipait peu à peu tandis que la nuit s’installait, froide et calme. La bâtisse paraissait tranquille, inanimée, presque déserte. Ce qui était totalement faux, en réalité. Nombreux étaient les visiteurs de la Taverne, mais de l’extérieur, seule la lumière trahissait leur présence. La Comtesse, vêtue d’un corset rouge sang et d’un pantalon de cuir noir, se déplaçait en direction du Baluchon Kalamien, où elle n’était encore jamais allée. Elle ne portait pas de cape comme à son habitude, chose pour le moins surprenante. La fraîcheur de la nuit ne la perturbait nullement, c’était plutôt la présence des gardes qui lui faisait porter ce vêtement supplémentaire. Visiblement, cette nuit-là, elle n’y accordait aucune importance... Ils n’étaient pourtant guère moins nombreux que lors de ses dernières visites de la Capitale... Ses bottes claquaient sur les pavés, et elle ne mit que peu de temps à rejoindre le seuil de la bâtisse, avant d’en pousser la porte de bois.
Certains regards se tournèrent vers elle, mais elle n’y prêta pas attention, préférant traverser la pièce prestement afin de commander un breuvage. Se penchant au-dessus du comptoir, elle glissa au Tavernier :

- Un verre de sang frais, je vous prie...

Puis elle sortit habilement quelques pièces d’or de la bourse accrochée à sa taille. Elle prit garde, cependant, de ne point abîmer la sublime rose noire, dont la tige était glissée dans sa ceinture. Déposant la monnaie sur le bar, elle adressa un sourire de remerciement à celui qui venait de la servir. De ses doigts fins, elle porta le verre à ses lèvres rouges et pulpeuses pour en boire une petite gorgée. Elle observa l’endroit : une scène destinée aux bardes et autres troubadours, un escalier menant aux chambres, une porte à l’arrière pour atteindre les écuries... Il plaisait à la Vampire. Elle ne savait pas exactement la raison de cet attrait, mais elle trouvait la Taverne accueillante.
La Comtesse but une seconde gorgée lorsqu’elle huma une odeur particulière. Une chose ici ne lui était guère étrangère... Ou plutôt une personne. Elle reposa donc son verre et se tourna légèrement. Prenant une nouvelle inspiration, elle se fit guider par son odorat à regarder vers un coin reculé de la salle. Deux personnages s’y trouvaient, et elle ne mit qu’un court instant à les reconnaître... Satania finit donc rapidement son liquide, puis s’approcha du duo d’une démarche assurée. Arrivant à leur hauteur, la Dame leur adressa un sourire des plus chaleureux :

- Bien le bonsoir Seigneurs...

Et elle fixa la capuche du plus ancien des deux...

Les deux Vampires discutaient tranquillement, quand une voix féminine les interrompit. Adalemos leva légèrement la tête, laissant à peine percevoir ses yeux noirs. Il regarda Neliloth et lui fit signe de s’en aller, ce qu’il fit sans un mot.

- Satania… Je ne m’attendais pas à te voir ici. Je t'en prie, assieds-toi...

La Vampire s'exécuta, prenant la place que son frère avait cédée, face à lui. Le Comte observa sa tenue avant de lui confier :

- Cela ne te ressemble guère de te montrer aux gardes Impériaux de cette façon...

Il regardait la Comtesse tandis que des souvenirs lui revinrent en mémoire : leur rencontre, leur alliance, jusqu'à la journée qu'ils avaient passée ensemble... Un léger sourire fit son apparition sur les lèvres du Vampire. Satania n'avait pas changé...

La Comtesse fixa le Vampire dans les yeux pendant un moment avant de répondre... Elle se pencha au-dessus de la table pour prononcer discrètement :

- Je me suis fait oublier... Suis restée dans l’ombre bien assez longtemps, à mon humble avis... Sans doute l’Empereur est-il le seul en Ville à savoir encore qui je suis... Hors mis toi, visiblement...

Elle adressa un sourire au Comte avant de se redresser, accoudée à la table...

- Et Fardall, en plus d’être l’unique Homme à vouloir ma mort, est également celui que je crains le moins...

Amusée, la Vampire mordilla sa lèvre inférieure. Elle passa ses mains dans ses cheveux ondulés, avant de regarder à nouveau son interlocuteur dans les yeux. L’interrogeant du regard, elle ne put s’empêcher de lui demander :

- Cela fait-il longtemps que tu es de retour en Ville ?

Se noyant dans son regard, elle croisa ses jambes par pur réflexe. Il lui semblait qu’un siècle s’était écoulé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus...

Après une longue traversée dans les collines de Scitopole, Uzul avec l'aide de son fidèle cheval, arriva enfin à la capitale de l'empire de Kalamai pour trouver sa dulcinée. Cependant, Uzul et son cheval étaient fatigués de ce voyage sous le soleil ardent qui tapait sur les collines de Scitopole. Uzul remplit donc un sceau d'eau fraîche pour son cheval et le lui donna pour qu'il hydrate un peu. Uzul, quant à lui, voulut aussi se rafraîchir le gosier, il lut donc un panneau d'une taverne qui semblait fort accueillante : "Le Baluchon Kalamien". C'est alors qu'il rentrait dans cette taverne, tout d'un coup il fit un pas en arrière, il vit l'Empereur, le seigneur Fardall avec qui il avait mener la guerre contre le Tyran. Il était surpris de le voir après ces quelques années. En face de l'Empereur, se daignait un seigneur fort bien vêtu presque aussi bien que le seigneur Fardall. c'est alors qu'Uzul se demandait si l'Empereur allait le reconnaître, il alla donc le saluer :

" Bonsoir messires, je me présente je suis Uzul Maître d'Arataribe.
Seigneur Fardall vous souvenez-vous de moi ? J'ai fait la guerre contre le Tyran sous votre commandement. "

Après ces paroles, les deux personnages se tournèrent vers le seigneur Uzul. Celui-ci était debout légèrement incliné pour montrer le respect qu'il avait pour l'Empereur, mais aussi tout simplement pour les saluer. Uzul attendait donc une réponse du seigneur Fardall pour se remémorer les instants passés à ses côtés. Uzul se rendit compte que celui-ci n'était pas vraiment Fardall, il se sentit tellement stupide, c'est alors que le personnage lui répondit.

" Excusez-moi messire, mais je ne suis pas le seigneur Fardall, même si j'aurai bien voulu l'être. Il est cependant parti il y a quelques minutes"

Par sa bétise, Uzul mis un temps d'arrêt avant de répondre aux deux personnages qu'il avait en face de lui.

" Merci du renseignement et excusez-moi pour le dérangement. Je vous souhaite de bonnes festivités "

Uzul se dirigea donc ensuite vers le comptoir où il prendrai la boisson dont il révait tant. Il commanda donc sa boisson sans plus tardé.

" Aubergiste, puis-je avoir la boisson la plus désaltérante de votre taverne ? Je vous serai très reconnaissant."

"Tout de suite", répondit l'aubergiste

Quand il eut sa boisson devant lui, Uzul l'engloutissa, puis rétorqua au tavernier : "Une autre comme celle-ci ".
Puis Uzul s'avachit sur le comptoir en pensant à la nouvelle femme qu'il pourrait avoir. Il regarda donc autour de lui pour voir s'il n'y avait pas une femme qui pourrait l'interesser.

Le Compte enleva sa capuche, ne voyant aucune hostilité dans la Taverne avant de répondre.

- Fardall veut s’en doute plus ma mort que la tienne. Mais il mourra avant moi, dit Adalemos en souriant. Il aura beau envoyer autant d’hommes qu’il voudra, aucun n’arrivera à me tuer. Soit, ne parlons plus de lui, il est sans importance.

Adalemos fit signe au tavernier de leur apporter deux verres de sang. Puis reprit la parole pour répondre à la question de Satania :

- A vrai dire je viens de revenir à l’instant, contrairement à toi apparemment. Je ne sais même pas vraiment pourquoi je suis revenu… Sinon que comptes-tu faire maintenant ?

Satania voulut poursuivre la conversation, mais ils furent cependant interrompus par le Tavernier, qui arrivait avec les boissons. Il les déposa devant le couple de Vampire avant de se retirer.

Satania suivit l’Aubergiste du regard, puis reporta son attention sur le Comte. Elle réfléchit un instant, puis elle prit le verre entre ses doigts fins... Elle fixa ensuite le liquide, tout en tâchant de répondre à la question...

- Je n’ai pas d’idée précise... Peut-être que je passerais quelques journées ici, je verrais pour la suite...

Elle but une gorgée du délicieux breuvage, avant de lécher ses lèvres, où le liquide s’était déposé. Levant ses yeux de braise vers son ancien chef, elle ajouta :

- J’habite toujours en Argostole... Shanaria s’y trouve actuellement. A vrai dire, je ne pouvais plus rester au château... J’étouffais... C’est pour cela que je suis venue en Ville, même si le fait que je parte n’a guère plu en mon Royaume...

La Vampire avait prononcé ces dernières paroles avec un soupçon de regret... Elle ne prit pas garde aux nouveaux arrivants de le Taverne, luttant contre son esprit pour ne pas entendre les pensées de chacun. Prenant un air dégagé, elle demanda au Comte :

- Et toi... As-tu des projets ?...

- Des projets… pas vraiment. Neliloth et moi allons rester quelques jours ici, nous renseigner sur les derniers évènements et surtout nous reposer.

Le comte bu une gorgée puis reprit :

- Ensuite je retournerais sans doute sur mes terres, en Argostole, voir ce qu’est devenu mon royaume tandis que mon frère restera ici.

Adalemos finit son verre puis se leva.

- Excuse-moi, je vais te laisser, j’ai besoin de repos, …

La Comtesse s’était levée gracieusement, sans quitter le nouvel arrivant des yeux. Elle salua Adalemos qui partait, mais ne fit qu’un pas avant de s’arrêter... Le Vampire, à présent assis, venait d’étaler sur la table un parchemin vierge, et se hâtait maintenant à l’esquisser. Curieuse, Satania sonda l’esprit du voyageur ; il cherchait de l’aide.

Faisant volteface, elle l’observa un moment avec plus d’attention. Il n’était pas de la Ville, elle ne l’avait encore jamais vu. Un habit élégant, une posture certaine. Son regard balaya ensuite le plan dessiné ; il s’agissait d’une Province. Il attendait donc des renseignements sur... Thassopole.

De plus en plus intéressée, la Vampire se rapprocha ; un pas en avant la ramena à la table. Accoudée à la table et se penchant sur l’esquisse, elle priva l’inconnu de son crayon pour redessiner une frontière, avec légèreté. Elle reposa par la suite l’outil de dessin et releva ses yeux vers le Comte...

- C’est mieux, ainsi...

Satania se releva à son tour. Un sourire discret aux lèvres, elle appuya sa hanche contre la table, main droite posée sur celle-ci, dans une position décontractée. Rejetant ses cheveux en arrière, elle dit au Comte comme si c’était une confidence :

- Thassopole est très belle en cette saison...

La Vampire sourit à nouveau avant de tourner les talons. Cet inconnu l’amusait, il paraissait sur ses gardes... Mieux valait pour lui après tout. Son air quelque peu suspicieux ne dérangea guère la Comtesse, elle avait l’habitude. Elle ignorait ce qu’elle allait faire, mais la nuit commençait... Elle se dirigea alors vers les portes de bois menant aux ruelles de la Ville Impériale, sans saluer le voyageur. L’esprit tranquille de Satania lui indiquait que cela était totalement inutile...

La Comtesse se déplaçait d’une démarche féline dans en descendant la rue. Elle caressait machinalement la rose à sa ceinture, la protégeant de la nuit, plus encore que des regards qui sauraient sa signification...

Elle entendit les sabots se rapprocher, mais ne se retourna pas. La Vampire n’ignorait guère de qui il s’agissait ; elle estimait simplement que le cavalier la rattraperait bien assez vite. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, la monture se plaça devant elle pour lui barrer la route. Satania releva alors son regard de braise, un léger sourire esquissé sur ses lèvres.

- Ma Dame, pardonnez la vulgarité de cette approche.
Je suppose que vous n'avez pas de temps à perdre, alors je serai direct.
Je vous l’ai dit, je ne suis pas très à même de me déplacer dans ces contrées qui restent des inconnues pour moi. Et il faut que je me rende à Thassopole au plus vite...
Vous semblez connaître cette Province... Oserais-je vous demander de m’y mener ?

La Comtesse s’accorda quelques instants de réflexion...
Elle s’approcha dans le même temps l’étalon noir, et laissa lentement courir le bout de ses doigts sur son chanfrein. Le frison se calma peu à peu, sans que la Dame n’ait à le lui demander ; sa douceur y avait suffit, visiblement.

Accepter ? Refuser ? La Vampire ne manquait guère d’argent... Cependant, peut-être l’Empire méritait-il qu’elle l’explore à nouveau... Elle scrutait la réponse dans les yeux de l’équidé, mais c’est dans le regard de son Maître qu’elle la trouva. Il semblait réellement désireux de rejoindre la Province, et elle avait connu cette envie, même si la raison n’était pas la même.

Après s’être avancée de deux pas, la nouvelle cavalière monta derrière le Comte avec légèreté. Un rapide coup d’œil à sa rose afin de vérifier sa splendeur, puis Satania se pencha au-dessus de l’épaule du voyageur avant de glisser à son oreille :

- Prenez la direction du Sud, Seigneur...

Et les Vampires s’éloignèrent au clair de Lune...