Aquilodon marchait tranquillement dans Arthandre, entre ses tentes bien disposées. Il était ici dans un but très précis : faire sortir de sa sauvagerie le peuple de Zakinthe. Province morcelée, Zakinthe était un véritable champ de bataille entre les ethnies. Il fallait, pour réunifier les peuples de Brak, un Palatin aussi fort que Megiddo. Le Prophète l'était dans sa foi en l'Equilibre. C'est l'esprit illuminé qu'il s'avança sur la place principale d'Arthandre, et cria à la foule, comme le voulait la coutume barbare.
- Peuples de Zakinthe ! Fils de Brak, servants d'Hassar ! Combattants valeureux, guerriers infaillibles, barbares puissants, écoutez moi !
Depuis trop longtemps nous nous battons et nous entretuons. Depuis trop longtemps, nous sommes vaincus dans les conflits entre les différentes armées impériales. Ce n'est pas une coincidence.
C'est notre union qui nous fait défaut, pas notre valeur. Aussi, je suis ici pour réunifier les peuples en une seule fratrie : Zakinthe !
Nous vaincrons les armées qui s'opposeront à nous, nous détruirons quiconque nous menacera, grâce à notre entraînement que nul n'égale et notre nombre qui submergera toute armée.
Rejoignons nous et nous vaincrons !
Pour accompagner ses propos, Aquilodon poussa un cri de guerre et leva frénétiquement sa hache et son bâton. A son côté, le terrible Basilic Ukrimos feula, découvrant ses crocs mortels.
Voyant que la foule l'encourageait en hurlant, Aquilodon fit jaillir de son bâton une boule de feu qui fila exploser dans le ciel, comme un symbole de sa puissance.
- Je vous guiderai, mon peuple ! Soyons ceux qui équilibrent le monde et qui impressioneront même l'Empereur !
La foule hurla d'excitation. Ukrimos rugit lorsqu'un demi-orque, demi-géant sortit de la foule.
- Mon nom est Targaf, chef de Tanbukdra. Je te prête allégeance, ô grand seigneur. J'ai suivi tes pérégrinations, et tu me sembles digne.
- J'accepte ta fidélité, Targaf de Tanbukdra. Tu ne regretteras pas d'avoir rejoins la tribu des Servants.
Puis Aquilodon s'approcha du rocher de Brak, où était plantée la hache de Megiddo.
- N'ayant reçu aucune opposition et beaucoup d'encouragements, je me proclame, en attendant l'avis des autres seigneurs de Zakinthe, Palatin de la Province de Brak !
Il frappa le roc de sa propre arme, et celle-ci s'enfonça dedans comme dans du beurre. Puis il s'adressa à la foule en délire.
- J'en informe de suite l'Empereur ! Il n'aura que le choix de nous accepter !
Après ces mots, le seigneur de Ménéxène ordonna a un de ses orques de porter la nouvelle de son avènement à l'Empereur, puis se dirigea vers l'ancienne tente de Megiddo, suivit d'Ukrimos. Lorsqu'il y pénétra, un vieil homme y priait, et de l'encens enfumait l'atmosphère confinée sous la toile et les peaux.. Quand le vieillard entendit le Prophète, il interrompit sa litanie et se retourna.
- Qui êtes-vous pour oser pénétrer ainsi dans la tente qui fut jadis celle du bras de Brak ?
- Je suis Aquilodon, envoyé d'Hassar, Prophète du Saint Equilibre, et je revendique cette tente et les terres qui en dépendent. Et vous, qui êtes vous ?
Le vieil homme ne répondit pas et alla très calmement chercher une longue claymore d'argent qui reposait à terre, dans un fourreau d'un mètre soixante-dix. Il la prit, la dégaina, se tourna vers Aquilodon et lui lança, avant de se mettre en garde avec une énergie que l'on aurait pu soupçonner dans un aussi frêle corps :
- Cette claymore est la claymore de Brak. Si vous voulez la place qui est à Megiddo, vous devez porter cette claymore, car elle est celle qui vous donnera le pouvoir de tout vaincre. J'en suis le gardien.
- Que l'Equilibre soit, alors. Mais je n'ai guère pour me battre qu'un bâton, et mon Basilic ne vous frappera pas, car je serai alors couvert de honte.
Mais déjà le vieil homme bondissait en hurlant de terribles cris de guerre sur le géant et lui assenait un coup de la sainte arme. Aquilodon ne dut la vie sauve qu'à la fortune, qui avait placé sur le chemin de l'arme le bâton du Prophète. Le bois craqua, et le bâton voltigea de l'autre côté de la tente. Une vive douleur irradia le poignet du géant et il recula brusquement, tandis que la claymore mordait le sol. Aquilodon reprit ses esprits et envoya dans la machoire du vieillard un coup de poing gigantesque, que l'homme esquiva. Il en donna un deuxième, mais l'homme le para avec le plat de la longue épée, puis contre-attaqua en se fendant.
Le combat s'engagea alors réellement. Aquilodon, furieux que l'homme attaque un être désarmé, frappait fort et vite, tandis que l'autre, calme et froid comme la Mort, attendait en esquivant que son adversaire laisse une faille dans ses défenses. De temps à autre, il donnait un estoc, de sorte que son adversaire ne pouvait gagner de terrain. Alors que les deux hommes se battaient sans prendre le dessus, Aquilodon frappa furieusement de son pied droit le flan du vieillard, qui, au lieu de sauter en arrière comme le géant s'y attendait, pénétra sa garde et taillada son épaule gauche. Le sang du Prophète jaillit, et il réprima un cri de douleur. Ecumant de rage, il sentit les forces shamaniques l'envahir de nouveau, et il éprouva une sensation qu'il n'avait plus connu depuis des années.
Un rayon incandescent jaillit de sa paume tendue, atteignant le vieil homme au torse et le propulsant dans les airs. La claymore tomba au sol avec un choc sourd. Plus prompt que la foudre, le géant s'en empara et bondit sur le vieil homme pour l'achever en lui tranchant la tête. Celle-ci roula sur le côté, inondant le sol de sang.
Brandissant la claymore, Aquilodon sortit de la Grande Tente et revint sur la place, où il fut acclamé par la foule en liesse.
- De nouveau la claymore de Brak a jailli de son fourreau, et a fait jaillir le sang !
Les guerriers de Zakinthe hurlèrent. La Province avait un nouveau Chef.
- Peuples de Zakinthe ! Fils de Brak, servants d'Hassar ! Combattants valeureux, guerriers infaillibles, barbares puissants, écoutez moi !
Depuis trop longtemps nous nous battons et nous entretuons. Depuis trop longtemps, nous sommes vaincus dans les conflits entre les différentes armées impériales. Ce n'est pas une coincidence.
C'est notre union qui nous fait défaut, pas notre valeur. Aussi, je suis ici pour réunifier les peuples en une seule fratrie : Zakinthe !
Nous vaincrons les armées qui s'opposeront à nous, nous détruirons quiconque nous menacera, grâce à notre entraînement que nul n'égale et notre nombre qui submergera toute armée.
Rejoignons nous et nous vaincrons !
Pour accompagner ses propos, Aquilodon poussa un cri de guerre et leva frénétiquement sa hache et son bâton. A son côté, le terrible Basilic Ukrimos feula, découvrant ses crocs mortels.
Voyant que la foule l'encourageait en hurlant, Aquilodon fit jaillir de son bâton une boule de feu qui fila exploser dans le ciel, comme un symbole de sa puissance.
- Je vous guiderai, mon peuple ! Soyons ceux qui équilibrent le monde et qui impressioneront même l'Empereur !
La foule hurla d'excitation. Ukrimos rugit lorsqu'un demi-orque, demi-géant sortit de la foule.
- Mon nom est Targaf, chef de Tanbukdra. Je te prête allégeance, ô grand seigneur. J'ai suivi tes pérégrinations, et tu me sembles digne.
- J'accepte ta fidélité, Targaf de Tanbukdra. Tu ne regretteras pas d'avoir rejoins la tribu des Servants.
Puis Aquilodon s'approcha du rocher de Brak, où était plantée la hache de Megiddo.
- N'ayant reçu aucune opposition et beaucoup d'encouragements, je me proclame, en attendant l'avis des autres seigneurs de Zakinthe, Palatin de la Province de Brak !
Il frappa le roc de sa propre arme, et celle-ci s'enfonça dedans comme dans du beurre. Puis il s'adressa à la foule en délire.
- J'en informe de suite l'Empereur ! Il n'aura que le choix de nous accepter !
Après ces mots, le seigneur de Ménéxène ordonna a un de ses orques de porter la nouvelle de son avènement à l'Empereur, puis se dirigea vers l'ancienne tente de Megiddo, suivit d'Ukrimos. Lorsqu'il y pénétra, un vieil homme y priait, et de l'encens enfumait l'atmosphère confinée sous la toile et les peaux.. Quand le vieillard entendit le Prophète, il interrompit sa litanie et se retourna.
- Qui êtes-vous pour oser pénétrer ainsi dans la tente qui fut jadis celle du bras de Brak ?
- Je suis Aquilodon, envoyé d'Hassar, Prophète du Saint Equilibre, et je revendique cette tente et les terres qui en dépendent. Et vous, qui êtes vous ?
Le vieil homme ne répondit pas et alla très calmement chercher une longue claymore d'argent qui reposait à terre, dans un fourreau d'un mètre soixante-dix. Il la prit, la dégaina, se tourna vers Aquilodon et lui lança, avant de se mettre en garde avec une énergie que l'on aurait pu soupçonner dans un aussi frêle corps :
- Cette claymore est la claymore de Brak. Si vous voulez la place qui est à Megiddo, vous devez porter cette claymore, car elle est celle qui vous donnera le pouvoir de tout vaincre. J'en suis le gardien.
- Que l'Equilibre soit, alors. Mais je n'ai guère pour me battre qu'un bâton, et mon Basilic ne vous frappera pas, car je serai alors couvert de honte.
Mais déjà le vieil homme bondissait en hurlant de terribles cris de guerre sur le géant et lui assenait un coup de la sainte arme. Aquilodon ne dut la vie sauve qu'à la fortune, qui avait placé sur le chemin de l'arme le bâton du Prophète. Le bois craqua, et le bâton voltigea de l'autre côté de la tente. Une vive douleur irradia le poignet du géant et il recula brusquement, tandis que la claymore mordait le sol. Aquilodon reprit ses esprits et envoya dans la machoire du vieillard un coup de poing gigantesque, que l'homme esquiva. Il en donna un deuxième, mais l'homme le para avec le plat de la longue épée, puis contre-attaqua en se fendant.
Le combat s'engagea alors réellement. Aquilodon, furieux que l'homme attaque un être désarmé, frappait fort et vite, tandis que l'autre, calme et froid comme la Mort, attendait en esquivant que son adversaire laisse une faille dans ses défenses. De temps à autre, il donnait un estoc, de sorte que son adversaire ne pouvait gagner de terrain. Alors que les deux hommes se battaient sans prendre le dessus, Aquilodon frappa furieusement de son pied droit le flan du vieillard, qui, au lieu de sauter en arrière comme le géant s'y attendait, pénétra sa garde et taillada son épaule gauche. Le sang du Prophète jaillit, et il réprima un cri de douleur. Ecumant de rage, il sentit les forces shamaniques l'envahir de nouveau, et il éprouva une sensation qu'il n'avait plus connu depuis des années.
Un rayon incandescent jaillit de sa paume tendue, atteignant le vieil homme au torse et le propulsant dans les airs. La claymore tomba au sol avec un choc sourd. Plus prompt que la foudre, le géant s'en empara et bondit sur le vieil homme pour l'achever en lui tranchant la tête. Celle-ci roula sur le côté, inondant le sol de sang.
Brandissant la claymore, Aquilodon sortit de la Grande Tente et revint sur la place, où il fut acclamé par la foule en liesse.
- De nouveau la claymore de Brak a jailli de son fourreau, et a fait jaillir le sang !
Les guerriers de Zakinthe hurlèrent. La Province avait un nouveau Chef.