J’avais convié les membres de l’Ombre à l’interrogatoire car je supposais que les plus jeunes pourraient ainsi apprendre mais également cela permettait de confronter nos techniques d’interrogatoire. Sans compter aussi que le nombre de personnes présentes pouvait impressionner mon hôte en se demandant ce qui pourrait bien également lui arriver.
J’avais aussi proposé à mes homologues des autres corporations d’assister à l’interrogatoire pour plus de transparence dans les informations que l’ennemi allait nous livrer. Car il allait parler ça j’en étais persuadé mais la question était quand et qu’allait-il me dire. Cependant, je ne pouvais convier tout le monde parce que la place manquait, mais aussi parce que ce genre de spectacle est difficilement supportable et enfin que je ne savais pas si je pouvais faire confiance à toutes ces personnes dont un bon nombre que je ne connaissais point
Rien n’avait été laissé au hasard afin de nous donner toute les chances de réussir. Le prisonnier avait été amené depuis déjà une heure dans la salle d’interrogatoire situé dans les froids cachots. On était ainsi à l’abri des regards indiscrets et la profondeur des lieux amoindriraient les bruits pouvant alerter ou effrayer les simples citoyens. Le prisonnier avait été attaché à un poteau et laissé seul dans le noir, les yeux bandés et torse nu. Des gardes avaient été posté devant l’unique porte de la pièce qui ne comportait pas de fenêtre, rendant les lieux encore un peu plus lugubre.
J’arrivai donc avec quelques personne dans la pièce, nous avions chacun une torche que nous accrochâmes aux murs ce qui illumina tout de suite la pièce, marquant ainsi un fort contraste.
Dans ce lieu j’avais disposé deux tables, une où l’on pouvait voir des lanières de cuir pouvant servir de moyen de contention et sur l’autre on pouvait deviner qu’il y avait des choses qui y avait été déposé, mais un drap masquait ce qui y était. Il y avait également une sorte de roue dans le fond de la pièce où était enroulé des cordes, cela servait à écarteler le supplicier. À l'opposé de la pièce une rangée de chaises avaient été installé pour les personnes afin qu’elle puisse assister entièrement au « spectacle ». Au milieu de la pièce il y avait également deux grandes bassines misent sur des trépieds, dans l’une d’elle il y avait de l’eau et dans l’autre des charbons ardents. Ce n’était ni pour me laver ni pour réchauffer la pièce que ces bassines étaient là, mais bien pour un usage détourné. Il y avait, en outre, un certain nombre d'accessoires divers qui aurait fait pâlir n’importe quel accusé. Moi-même un frisson me parcourut car j’avais une sainte horreur de ce genre de pratique et pourtant il le fallait pour l’Empire.
Les personnes s’installèrent.
Je vous remercie d’être venus. Mais sachez que vous avez la possibiliter de partir à tout moment sans avoir à vous justifier. Sauf vous le prisonnier.
Cela permit de détendre un peu l’atmosphère, je continuai sur cette lancée mais dans un registre plus sérieux cette fois je m’adressai aux novices présents.
Le but de cette séance interrogatoire et d’obtenir des renseignements de la part du prisonnier. Il faut savoir qu’en théorie cela est très réglementé et n’importe qui ne peut l’effectuer. Cela revient à l’Inquisition ou aux personnes habilitées par l’Empereur ou un officiel. De plus un certain nombre de techniques sont proscrites.
Ces paroles devaient rassurés mon hôte et cela était bien le but mais je désirais avant tout le casser donc je rajouta:
Mais cela est valable pour les citoyens de l’Empire et les races dites intelligentes ce qui aujourd’hui n’est pas le cas.
Je me dirigea vers le prisonnier et lui arracha le bandeau qui lui cachait la vue. Cela eu pour effet de l’aveugler. Je tournais autours de lui comme un animal autour de sa proie, en même temps je lui parlait.
Vous êtes un gobelin et votre race ne rentre pas dans nos critères. Vous avez attaqué l’Empire, vous êtes donc des ennemis. Vous avez torturé mes espions avant de les tuer et pour tout cela je veux des réponses à mes questions, à nos questions.
Je m’arrêta net en face de lui pour le regarder dans les yeux.
Nous voulons savoir qui vous êtes, quelles sont vos revendications, comment avez-vous réussi à coordonner votre attaque et surtout qui vous a renseigné ?
Il ne paraissait pas inquiété et pourtant il y avait de quoi, la privation de sommeil et de nourriture ne semblaient pas l’affecté. Je craignais donc que cet interrogatoire ne dure. Visiblement l’emprise psychologique n’avait pas d’effet sur lui. Cela ne m’étonnait qu’à moitié, les êtres qui n’étaient pas capable d’amour et d’amitié n’étaient que rarement touché par cette forme de torture. Il me faudrait donc sans aucun doute passer à l’étape supérieure.
Je m’adressai alors aux spectateurs laissant ainsi un répit au prisonnier pour réfléchir mais également pour qu’il entende ce que j’allais dire en espérant lui faire peur.
Je vais donc officier en maître de cérémonie si l’on peut dire, le petit truc est d’arriver à détecter le point de limite du client et toujours jouer à proximité. Si vous allez au-delà il risque de s’évanouir. Vous perdrez donc du temps et il pourra souffler un peu.
Il faut également savoir que dans le cas présent la seule limite est celle que je me fixe. Et comme vous l’avez sans doute devinez, je vais aller jusqu’au bout pour obtenir les informations car l’enjeu est de taille. Habituellement je me contente du psychologique qui marche plutôt bien ou de potion. Mais l’usage de cette dernière est interdit, sauf pour l’Inquisition en théorie, ça coûte cher au marché noir et nous n’avions pas le temps d’attendre qu’un mage en prépare une.
Puis m’approchant à grand pas du prisonnier:
Et je jure par Sorenssen que tu parleras.
Sur ce, je lui tourna la tête en direction de la table drapé, puis m’approcha de celle-ci.
Je découvris peu à peu la table afin de laisser le temps à notre ennemi de bien visualiser le matériel : couteaux, marteau, sel, fer à marquer, masse, clous, fouet, tenaille,…
Et pour finir j’enlevai le drap et au bout de la table se trouvait un cimeterre destiné à abréger les souffrances.
La plupart du temps, le fait de dévoiler les instruments, amenait le client à tout avouer sans autre forme de brusquerie. C’était pourquoi cette mise en scène était indispensable. Dans le cas contraire on pouvait s’attendre à devoir travailler la question. Cela pouvait avoir pour finalité une boucherie. J’espérais tout de même que nous n’en arriverions pas là.
Alors qu’as-tu à nous dire ?
Rien, il ne bronchait pas, comme s'il s’était préparé à ça. Je m’approcha alors de lui et pinça fortement le coté droit de son ventre. J’en saisi une bonne poignée ce qui eu pour effet de serrer également les intestins. Ce qui était fort douloureux mais qui ne provoquait pas de blessure. Ma connaissance du corps humain était fort utile.
Quelques mots sortirent alors de sa bouche.
Je vous le ferais payer et je me plaindrais auprès de vos institutions que vous chérissez tant.
Cela me surprit dans un premier temps puis me fit rire.
Tout d’abord il faudrait que tu puisses avoir la capacité de te plaindre une fois que j’en aurais fini avec toi. Et ne te gène pas pour te plaindre, tu peux même le faire maintenant.
Pour ton information je suis le Magistrat des Institutions Impériales, et oui pas de chance un membre impérial.
Cela eu pour effet de faire rire les personnes présente.
J’allais donc devoir me préparer à passer aux choses sérieuses, ce que j'allais faire d'un instant à l'autre
Dernière édition par Adola le Lun 1 Déc 2008 - 23:59, édité 1 fois