Le Monde de Kalamaï
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Batîsse d'Irkos au coeur de la forêt Ylvvdn10
aperçu de la foret

L'outre mer est un vaste continent, peut-être plus grand que Kalamai. Mais on sait très peu de choses sur cet endroit, qui mériterait pourtant la plus grande attention des cartographes, de part son climat excessivement agréable et son relief très varié. Des rumeurs disent que les cartographes ne sont pas autorisés à voyager en Outre-Mer, parce que la plupart ne pourraient se retenir de faire les éloges de ce continent de retour Kalamai, ou bien que certains ne voudraient plus le quitter. C'est ici qu'Irkos a choisi de faire sa demeure.

Au fin fond de la forêt se tenait une batîsse. Irkos l'avait construit lui même, aidé de treants et autres bêtes qui avait voulu l'aider. Il était fier de sa maison situé aux confins d'une profonde forêt. A force de communier avec la nature, et avec les bêtes que les arbres abritaient, il était en quelques sorte devenus le chef de cette grande meute, ce qui lui garantissait une certaines securité en cet endroit. Le climat était aussi exceptionnel, variant du temps chaud juqu'aux imposants orages unique en Outre-Mer. Ce lieu servirait aussi à receptionner des missives, et pourquoi pas des amis. Très bien situé, à l'ouest de l'Outre-Mer, là où le climat était le moins capricieux, elle était aussi un lieu de repos.

Dernière édition par Irkos le Mer 9 Sep 2009 - 12:34, édité 3 fois

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Irkos rentra rapidement chez lui, dans sa masure au milieu de la foret. Apres avoir emprunté maints chemins escarpés et difficiles que Caranian semblait survolé, il fut enfin arrivé. Il libéra la brave bête, et entreprit de faire une dernière balade nocturne avec les animaux de la forêt qui semblait accueillir leur chef de meute avec joie. Courir aux milieux des loups, des renards, et de toutes les autres bêtes peuplant la forêt lui faisait un bien fou, lui faisait oublier tout ce qui l'avait irrité durant les dernières heures. Il chassait avec sa meute, et même si tuer des animaux le repugnait, cela faisait parti du Cycle d'Adrien. Il fallait bien qu'il nourisse ses compagnons, ses protecteurs, ses semblables, qui lui faisait oublier tous ses problèmes. Irkos devenait comme eux à leur contact, il profitait de l'instant présent, ne s'embetait pas des problemes des lendemains. Il était bête parmi les bêtes, et sentit son esrpit d'elfe 's'alleger' pour devenir uniquement celui d'un animal, partager ses sensations avec ceux des loups, ressentir le plaisir à attraper une proie difficile, capter la fierté et le respect des autres creatures et qui l'incitait à devenir comme eux.
Mais c'est à ce moment là qu'Irkos choisit de stopper cette balade nuptialle, et de retourner au chaud et à l'abri dans sa batîsse. En rentrant chez lui, il avait encore des frissons, car partager son existance, ses sensations, ses sentiments avec les animaux étaient extrement agréable, mais Irkos avait peur qu'un contact prolongé avec les animaux ne lui ferait replonger dans son état d'elfe bête comme après la mort de ses parents, et il lui restait tant de choses à accomplir qu'il ne pouvait se le permettre... Et tout d'un bloc, toutes ses pensées propres lui revinrent, les tensions avec l'empire, la pression constante qu'il éprouvait, l'appréhension qui naissait en lui. Il avait bien besoin de vacances, et il fallait qu'il s'entraine autant physiquement à l'épée , que mentalement pour resister à cette pression. Il allait s'exiler dans la forêt pendant un temps, et il en ressortirait bien plus armé pour affronter les multiples dangers qui se presenterait à lui.
Coeur de la Meute rester ?
Irkos sourit aux loups et transmettit:
Oui, rester un long moment...

Ainsi on ne revut plus l'elfe Irkos durant une longue periode...

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Le soleil se levait lentement sur une nouvelle journée dont la matinée était fraîche et où les arbres dégoutaient de la rosée tel une fine pluie. Un homme circulait à travers les sentiers des bois et après mainte recherches, ce messager de Mogoth fut ce qui devait être le lieu de repos d'Irkos selon les informations qu'il avait pu obtenir de quelques gardes qu'il avait croisé et qui avait été très collaborateur grâce à la lettre qu'il avait en sa possession. L'endroit semblait désert mais il prit tout de même la chance d'aller frapper à la porte.

Il y a quelqu'un ??? On m'a envoyé ici car les grands seigneurs d'Outre-Mer ne sont pas en mesure de m'offrir entretien dans l'instant présent. Mon maître veut joindre sa puissance à celle de votre Nation pour mettre en déroute cet empire qui veut le contrôle de tout peuple environnant.

Je prend place sur le tronc près de votre porte jusqu'au midi, passer ce délai je prendrais en considération que vous êtes absent ou que vous ne désirez pas avoir pour allié la force de Naxos qui se fait actuellement craindre par Kalamaï.


Prenant pour siège l'arbre ainsi couché, l'individu sorti de sa tunique un pain et une gourde et s'installa pour le repas du matin en attendant Irkos.

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Irkos était en train de ramener du gibier dans sa demeure, lorsque un rapace s'approcha de lui en piaillant. Précautionneux, il sortit de sa besace un grand gant en cuir, de manière à ce que le faucon puisse se poser sur son bras sans le blesser. Dans les cris aigus de l'oiseau, Irkos comprit qu'un intrus s'était aventuré dans leur forêt. L'elfe suivit le faucon, qui l'amena au bord du sentier où se trouvait l'individu. Après l'avoir remercié avec un morceau de viande fraîche, Irkos posa son sac et suivit le plus discrètement possible l'individu afin de savoir si ses intentions étaient positives ou négatives. L'étranger était plutôt gras, et paraissait à première vue inoffensif.
Lorsque enfin ils arrivèrent devant sa demeure, l'inconnu toqua à la porte, et parla. Irkos, caché dans un fourré, comprit grâce à sa fine ouïe que l'homme était au service d'une grande puissance de Naxos et qu'il voulait le soutien de l'Outre-Mer. Mais pourquoi l'avait-on envoyé ici? D'après l'individu, les grands seigneurs d'Outre-Mer étant indisponible, il était venu dans sa forêt pour lui demander de l'aide. Ce manque de respect agaça Irkos. Il se releva de sa cachette, s'épousseta, et marcha vers l'individu assis sur un tronc.

- La moindre des politesses, lorsque on s'introduit chez quelqu'un, est de décliner son identité.

Il fixa l'individu surpris, avant de poursuivre:

-Je suis le Centurion Irkos, membre de l'Oracle et fervent défenseur de l'indépendance. Je n'ai compris la totalité du motif de votre venue, alors je vous prierai de détailler un peu plus la raison de votre intrusion, après que vous vous soyez présenté.

L'elfe jeta un coup d’œil dans les bois, et aperçut une dizaine de ses loups qui les épiait avec curiosité. Ceci ajouté à l'attitude glacial d'Irkos devait déstabilisé l'inconnu, et ainsi le placer dans une situation d'infériorité.

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Aussitôt que le messager fut installé, une voie retentie derrière lui qui le fit sursauter. Un elfe se tenait debout, l'air mécontent. Zadar se leva et tendit la main, dans laquelle se trouvait un parchemin.

Enchanté, je suis Zadar, envoyé par Mogoth le sanglant pour discuter avec celle qui dirige cette Nation. On m'a informé que les hauts-dirigeant n'était pas disponible dans l'instant présent et c'est pourquoi je suis ici car vous êtes reconnu comme étant une référence par vos pairs. Ce parchemin que je vous tend est écrit de la main du responsable de la garde de Roc le Chastel qui m'a indiqué de vous trouver. Navré si vous considérer le fait de m'asseoir sur un tronc comme une intrusion, je n'ai tout de même pas entrée sous votre toit juste là.

Moi, Skaler, Responsable de la garde de Roc le Chastel, autorise le messager de Mogoth à pouvoir se mouvoir librement en Outre-Mer sans subir quelconques interrogatoires.


Je suis ici pour offrir alliance entre L'Outre-Mer et Naxopole. Nous sommes du même côté car tout deux nous détestons cet empire instable et dominant que ce veux Kalamaï. Vous avez déclarez votre indépendance à Fardall et aucune réponse n'est venu et je vous en félicite. Les rumeurs précisent l'envoi de diplomates de l'empire sur vos terres mais je doute que ce soit chose utile.

Le messager attendit de voir la réaction d'Irkos. Et souhaitait que sa mission s'achève au plus vite. Les armées commençaient déjà à grouiller quand il est parti et il voudrait pas que tout ceci tourne au ridicule parce qu'il arriverait trop tard.

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Irkos examina encor un peu plus l'étranger. Il parlait vite et semblait préssé de partir. Tant mieux, Irkos aussi. Son discours apaisa un peu l'elfe, à part cette phrase:

- Navré si vous considérer le fait de m'asseoir sur un tronc comme une intrusion, je n'ai tout de même pas entrée sous votre toit juste là.
- La demeure que vous voyez là n'est qu'une infime partie de mon habitation. C'est cette forêt qui est mon véritable lieu de vie, je connais chaque arbre, chaque animal, chaque plante, par conséquent quiconque pénètre dans ma forêt est considéré comme un intrus. Mais rassurez vous, je ne vous considère plus comme tel.

Le dénommé Zadar lui tendit un bout de papier, prétendait-il signé d'un certain Skaler, responsable de la garde. Irkos le connaissait seulement de réputation, pas plus. Mais c'est la fin du discours qui attira le plus l'attention de l'elfe. L'individu proposait une alliance Outre-Mer/Naxopole afin de combattre ensemble l'Empire. Cette décision reposait maintenant sur lui. Irkos s'était exprès isolé dans sa forêt pour se reposer, mais il semblait maudit. Quand ce n'était pas lui qui allait vers les ennuis, c'est les ennuis qui venaient le chercher jusque dans sa propre forêt. L'elfe réfléchit quelques minutes, avant de répondre au messager en choisissant soigneusement ses mots:

- L'offre de votre maître est intéressante. Mais la priorité de l'Outre-Mer est de résoudre ce conflit pacifiquement, et nous pensons cela encor possible. Irkos, en bon guerrier, eut du mal à dire ces mots. C'est la seule chose sur laquelle nous nous concentrons pour le moment. Mais sachez que l'Outre-Mer n'oubliera cependant pas cette proposition, et que vous n'avez pas perdu votre temps à venir.

Puis Irkos siffla brièvement, et un loup sortit des taillis.

- Il vous mènera à la sortie de ma forêt rapidement, puisque vous me semblez pressé. Juste une question, où peut-on contacter votre maître?

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Je m'excuse pour ma mauvaise interprétation de votre demeure, mes connaissances des elfes et de leur moeurs ne sont que très minimes. Il me faudra Je vous remercie de prendre l'offre de mon maître en considération dans l'éventualité que le côté pacifique des négociations viendrait qu'à échouer. Il vous sera possible de contacter Mogoth en envoyant un messager directement à l'Abysse. Sachez que la voie des airs est actuellement la plus sécuritaire puisque lors de mon départ, un siège se préparait enfin d'essayer d'isolé la forteresse. L'empire est visiblement craintive des capacités du Sanglant et des seigneurs ici et là ont décidé de prendre les armes pour en venir à bout. Sur ce, je vous quitte pour ne point vous dérangez plus longtemps. Merci pour ce guide afin que je retourne à ma monture qui est à proximité de Roc le Chastel. Cette rencontre fut brève mais au contenu précis, j'espère vous revoir et vous compter comme allié.

Zadar parti à la suite du loup qui allait trop vite, quelle horreur, il allait devoir marcher plus vite !

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Le messager se répandit en excuse, et lui donna quelques précieux conseils si jamais il devait contacter Mogoth.

- J'accepte vos excuses, et je vous remercie de vos indications quand à la position de votre maître.

Puis l'étranger s'en alla, en trottinant péniblement derrière le loup. Irkos prit la direction opposé, et retourna chercher son sac de viande qu'il avait laissé dans un endroit de la forêt. A son retour chez lui, il jeta négligemment sa besace, et s'assit sur l'herbe pour réfléchir. Pendant une période, il avait songé rester dans sa forêt, là où il vivait simplement et sans pression. Mais il semblait qu'il ne serait tranquille nulle part. De plus, les nouvelles du monde extérieur avait titillé ses instincts guerriers...
Durant cet période d'exil qui lui avait semblé duré juste un court moment, au vu de son immortalité, il s'était ardemment entraîné au maniement de ses deux armes, avait entretenu son corps, mais il s'était aussi mis en quête d'approfondir sa connaissance de la forêt. Il était ainsi tombé sur des créatures dont il ignorait la présence dans sa forêt, tel que des Tréants ou des dévots d'Adrien. En faisant un pacte, il s'était assuré de leur aide en cas de guerre, mais l'elfe devait en échange protéger le plus possible la forêt. C'était décidé, il resterait encor un petit moment dans sa forêt, avant d'en sortir et de proposer son aide à l'Outre-Mer.

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Le décor se matérialisa à l'elfe, le plus sensible, ple plus réceptif aux esprits de l'Oracle. A lui apparaissait un autre paysage dans sa vision. Une longue ligne; un chemin. A gauche, de l'herbe humide. A droite, de l'herbe fumante. Une fesse assise de chaque côté, image floue, une petite créature agitée, se dandinant de droite à gauche. Une brise animait le tout, ni douce, ni agressive, pénétrant les pores, et emportant avec une odeur de mort, de poison, de défaite. Mais curieusement de la toute petite silhouette émanait un sentiment heureux.

<< Irkos. >>

<< Irkos >>


<>

<<...et tu comprendras...>>


<<...que l'Oracle est dans l'impasse...>>

<<...et que tu dois savoir.>>

" Approche... approche..."

" ... Mon plus fidèle centurion "


<< Le corps qui a été empoisonné de ce mal revivra. Le corps recouvert de venin revivra oh oui, oh oui. >>

<< Car à travers la mouvance et les actes de ses membres détachés, sans plus ni tête mais toujours poussé par les battements du coeur, il saura trouver vengeance. >>

<< Je suis mort ami, venges moi, venge Tilk Nosferan, l'ancien Grand Conseiller de l'Oracle ! >>

<< C'est elle, je le sais, mon propre sang. Tues la. Ainsi le repos me sera enfin accordé. >>

<< On dit toujours qu'il faut savoir tourner la page. Sans cesse, cette phrase me fut s'il le faut ressassée, lorsque je perdis un quelconque être. >>

<< Que ce soit parent ou ami, voire élue de mon cœur, jamais cette singulière expression ne m' a atteint, trop occupé par le pouvoir et l'argent bien entendu. >>

<< Et aujourd'hui, ce n'est pourtant plus une page, que je devrai tourner, mais des centaines au vu de ce que j'ai vécu dernièrement, lesquelles vous concernent presques toutes mes chers fidèles. >>

<< A Syv, celui que je considère comme mon propre fils, dis lui que je l'aime. A Kaamos mon Grand ami indéfectible à corne qui a toujours eu don de me faire rire, évoques lui tout le respect que j' ai tant éprouvé à son égard. A Méhe ma favorite, ma petite princesse si insouciante qui de sa seule présence a su m'épargner les plus grands doutes et de son soutien a su m'apporter force et vérité, rapporte lui toute mon affection. >>


<< Et toi, Irkos mon plus fidèle compagnon, celui qui me fait tant éprouver de fierté à cette aventure, celui pour lequel j'ai le plus de regrets de ne pouvoir plus témoigner vivant de sa mue, de son évolution, de son fleurissement. Je te souhaite de devenir plus grand que tu ne l'es déjà devenu. >>

<< Syv, Kaamos, Méhe, Irkos. >>

<< Aussi, je vous convoque les uns après les autres pour qu’en congé définitif nos chemins enfin se séparent. Durant ces long mois vous m’avez accompagnée, je vous ai aimé, j’ai frémi pour vous et si vous avez de mes humeurs changeantes subi la loi, en ricochet les évènements que vous avez vécu ont influencé la mienne. >>

<< A vous tous qui êtes un peu de moi, de ce que j’aurai aimé être, la matérialisation en mots de mes envies de mes espoirs et de mes peurs, je dis adieu et le pincement de cœur que je ressens m’en effarouche. >>

<< N'oubliez pas qui vous êtes, ni ce que vous êtes. >>

<< Mourrez pour l'Outre-Mer, protégez la terre de vos ancêtres jusqu'à la dernière goutte de sang s'il le faut. Vous avez prêté serment. >>

<< Luluferati n’est plus qu’une coquille vide et ne sera pas dans un autre monde. Le conseil Alen'ien devrait nommer le prochain haut conseiller. >>


<< Bonne chance et n'oubliez pas... >>

Et le songe s'évanouit.

Dernière édition par Tilk Nosferan le Dim 20 Sep 2009 - 23:46, édité 1 fois

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Irkos se dégourdissait juste les jambes lorsque un affreux sentiment l'envahit. La mort, la souffrance, tout autant de sentiment qui lui rappelait de bien tristes souvenirs. Il chercha du regard la source de ce mal, et ce qu'il vit le bouleversera à jamais. Il aperçut en songe son sauveur de toujours, Tilk Nosferan, celui à qui il devait sa situation actuelle. Il entendit son discours, non grâce à son ouïe, mais les mots s'infiltraient dans sa tête telle un cours d'eau s'écoulait dans la mer. Irkos sans tout capter des mots, ressentit principalement le sentiment de frustration, de défaite qui émanait du petit être. L'elfe comprit que son séjour dans sa forêt était terminé, et qu'il avait maintes choses à faire. Une boule suffocante dans la gorge l'empêchait de parler, et les larmes lui montèrent aux yeux, chose qui ne lui était jamais arrivé depuis une dizaine d'années. Lorsque le songe s'évanouit, il s'écroula à genou, en regardant le ciel.

- Tilk..., murmura une première fois Irkos.

L'elfe avait encor du mal à réaliser qu'il ne le verrait plus jamais, qu'il ne pourrait plus lui témoigner son respect. La tristesse fit place à une rage sourde, qui lui donnait envie de tout détruire.

- TIIIILK! , hurla-t-il cette fois-ci.

A son cri, plusieurs hurlement de loups firent écho, comme si leur meute venait de perdre un membre essentiel, mais c'était malheuresement bien plus que ça.

- Qui t'a tué, mon ami? Qui a eu l'affront de retirer la vie à un Alen'ien! Je lui ferai payer au centuple, mais je t'en prie, donne moi un nom!

Puis l'elfe s'étendit sur le dos, les mots résonnant encor dans son crâne. Il devait annoncer à ses compagnons la mort de leur maître, un long voyage l'attendait.

- Je ferais ce que tu m'as demandé, Tilk, comme toujours. Je transmettrai ton message en personne à Kaamos, Méhe, et Syv.

Même si il ne connaissait pas ce dernier, il le trouverait grâce à sa détermination. Avant de partir, il devait régler une dernière chose, et pas des moindres: trouver le repère des Dragons verts des forêt, et leur demandait une alliance. Irkos conclut à haute voix, en se relevant, et en espérant une réponse:

- Je ferai le maximum pour l'Outre-Mer, je donnerai plus que ma vie, mais dis moi ce que je dois faire en priorité.

Seul le silence lui répondit, un silence pesant, un silence de mort. Il resta une heure dans cette posture, en espérant vainement une réponse. Il se mettrait bientôt en route pour les Dragons et pour informer ses compagnons.

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Après avoir vainement attendu plusieurs heures une quelconque réponse, Irkos s'en alla dans sa demeure pour se ressourcer. Il avait maintenant repris la pleine possession de ses moyens, et partirait demain partir à la recherche de Dragons, cela lui changerait les idées. La mort de Tilk Nosferan allait changer beaucoup de choses, notamment la désignation d'un nouveau chef. Peut-être que Mehe serait nommé, vu qu'elle occupait de grandes fonctions, mais l'elfe doutait que l'Oracle désignerait comme leader une pré-adulte, malgré qu'elle ait fait ses preuves. En pensant à la palatine, il se souvint soudain qu'une visite diplomatique devait avoir lieu peu après son exil dans la forêt, mais il n'avait pas aucune nouvelle à ce sujet. A trop attendre, l'Outre-Mer allait s'impatienter, de plus l'elfe sentait une atmosphère tendue venant de la capitale. Mais tout ceci n'était que de la politique, et Irkos ne s'intéressait guère à tout ça. Il vida son esprit avant de s'endormir dans un sommeil agité.

A son réveil, l'elfe se sentait frais et dispo, loin de l'état haineux dans lequel il était plongé la veille. Accompagné de cinq élus d'Adrien pour l'aider et le guider, ils partirent ensemble dans les profondeurs cachés des bois. Les élus d'Adrien sont des hommes qui reçoivent ce titre lorsque ils sont totalement dévoué à la Nature. Ils sont dotés d'une grande sagesse et d'un savoir incroyable. Ils incarnent la ferveur et le dévouement envers leur dieu. Plus encore que des prêtres, ils veulent symboliser la représentation terrestre de leur dieu et œuvrent à l’exécution de sa volonté et ses dessins. En plus de grandes gratifications spirituelles, les élus d’Adrien possèdent des capacités divines, qui font d’eux de redoutables combattant. Ils sont ainsi les plus à même d'aider Irkos. Au bout d'une demi journée de marche, ils firent une halte. L'elfe en profita pour questionner les élus au sujet des Dragons verts:


- Que savez-vous à propos des Dragons que nous recherchons?
- Seulement des rumeurs et des informations tirés de livres. Les Dragons verts sont les protecteurs des forêts. Ils attaqueront avec une féroce inégalable tous ceux qui commettent sacrilège contre la forêt. Ils crachent rarement du feu, voulant éviter à tous prix un incendie. On dit même que les plus anciens crachent un souffle toxique inoffensif pour les arbres et la végétation. Le rares dragons verts ayant brûlé la forêt se sont lancés en bas d'une falaise plusieurs fois, jusqu'à la mort. La morsure du dragon vert est redoutable, mais sa magie est encor un peu sommaire par rapport aux autres dragons.

Devant cet exposé aussi détaillé, Irkos ne trouva aucune autre questions à poser. Ils se remirent rapidement en route, vers l'endroit où les cartes des élus d'Adrien indiquer un endroit inexploré. Les chemins, lorsque il y en avait, était de plus étroit et escarpé. Irkos marchait machinalement depuis maintenant trois heures, il commençait à perdre espoir lorsqu'il ressentit une énorme présence proche de lui. Il fit signe aux élus de le suivre, et ils sortirent de l'épaisse végétation péniblement. Mais le spectacle qu'ils virent leur coupa le souffle. Il se trouvait dans un endroit qu'on pouvait qualifier de 'paradis verdoyant'. Le décor était idyllique, et l'elfe était enchanté de trouver enfin ce qu'il cherchait: les Dragons verts. Une bête majestueuse, certainement le chef, se posa devant lui et s'ébroua ses énormes ailes devant lui, dans un geste d'intimidation. La créature s'infiltra magiquement dans son esprit:
Elfe, que viens-tu trouver ici accompagné des amis de la forêt?

Amis de la forêt était certainement une allusion aux élus, la discussion s'annonçait bien. Irkos répliqua à haute voix, même si la Dragon devait lire ses pensées:
- Je viens quérir votre aide, noble animal. L'outre-Mer, notre peuple, notre forêt, est menacé par une autre terre que l'on appelle Kalamaï. Il se peut que ,dans leur délire de répression, ils brûlent ce qu'Adrien a eu la bonté de nous accorder.

L'elfe guetta la réaction du Dragon, et il ouvrit son esprit qu'il sentait assailli d'intrusions. Les élus d'Adrien à ses côtés soutenaient les regards des autres dragons, et semblait confiant.
Ta cause est juste, Elfe, tes craintes le sont tout autant. Mais les Dragons n'ont que faire d'affaires diplomatiques, et d'histoires de guerre. Néanmoins, nous vous accorderons notre aide. Le chemin a dû être long pour nous trouver, ce qui témoigne de votre détermination. Ainsi, le premier geste que nous ferons est de vous ramener chez vous.
L'elfe n'en revenait, il allait monter sur le dos d'un légendaire Dragon vert! Il monta sur le dos du chef, imiter par les élus. Lorsque il décollèrent, l'elfe ressentit une sensation unique de haute voltige, d'adrénaline, et de joie. Mais une idée germa dans sa tête. Il allait faire d'une pierre deux coups:
- Noble Dragon, auriez-vous la bonté de faire un détour vers Roc le Chastel, l'espace civilisé que vous soyez là-bas?

Aussitôt que le souhait de l'elfe fut prononcé, le Dragon fit une formidable embardée et vola droit sur la Capitale. Arrivé à hauteur, le Dragon ralentit et Irkos en profita pour saluer de la main les habitants qui suivaient leur train de vie dans la ville. A sa vue, les hommes crièrent de joie, et abandonnèrent leurs tâches pour venir applaudir l'imposante bête et son cavalier. Mais le Dragon repartit rapidement et déposa l'elfe à proximité de sa demeure. L'elfe remercia gracieusement le Dragon, qui repartit vers les siens. Le cœur léger, il était prêt pour les longs périples qui l'attendait.

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Irkos revenait au galop à Kalferas. La nuit était déjà tombé depuis longtemps, et ses yeux se fermaient tout seul. Mais une pensée lui nouait l'estomac, quand il songeait à son mentor. Est-ce que Mïlas avait survécu lorsqu'ils s'étaient séparés pendant leur fuite ? Avait-il était fait prisonnier, s'était-il fait torturé ? À mort ?

Il chassa ses sinistres pensées lorsqu'il pénétra dans son antre. L'air humide et rassurant de la forêt lui fit du bien, encore plus lorsqu'il tomba sur une sentinelle.


- Conseiller Irkos ! Vous voila enfin, nous attendons depuis longtemps votre retour victorieux ! Venez donc vous reposer, nous avons tout préparé.
- Je suis heureux de revenir chez moi, mais je ne dormirai pas avant d'avoir vu Mïlas...
- Il va bien, c'est lui même qui souhaite que vous vous reposiez. Il viendra à votre rencontre demain.

Soulagé, il partit dormir à la belle étoile, prenant appui sur le mur de sa cabane. Il ne supportait plus de dormir à l'intérieur, ayant perdu tout ses instincts de citadin, et il s'était habitué à dormir en plein air. Il ferma les yeux et se réveilla lorsque le soleil était très haut dans le ciel. Il s'aperçut qu'il serait en retard si il ne se dépêchait pas, ainsi il s'habilla et s'arma à la hâte. Peu de temps après, Mïlas apparut et donna une franche accolade à Irkos.

- J'ai cru comprendre que tu me cherchais, cela offense mon expérience que tu ais pu me penser mort aux mains de ces pirates ! plaisanta le vieil Elfe.

Face à l'insistance d'Irkos, Mïlas expliqua que c'était un Orque qui lui était venu en aide. Il détailla aussi les actes de résistance menés par Kalferas, la rencontre avec la même drôle de créature aquatique. De son côté, le nouveau Roi raconta comment il avait mené ses troupes à la victoire, d'abord au Delta du Trident, puis à Port-Espérance, et enfin à Roc le Chastel, puis le rôle déterminant de Kalamai. Il exposa de même les propos qu'il avait tenu avec les représentants et son souhait de partir en territoire hostile pour annoncer l'indépendance de l'Outre-Mer.


- Accepterais-tu de m'accompagner ? J'ai besoin de quelqu'un d'expérimenté, et je dois t'avouer que ce monde politique est nouveau pour moi.
- Tu as su faire des compromis et convaincre le peuple qu'une entente avec Kalamai serait bénéfique. Personne n'aurait osé faire cela avant, même si il est vrai que le comportement de l'Empire était alors différent. Tu as chassé les pirates d'ici, sans masquer le rôle des Kalamiens. Pour tout cela tu feras un bon souverain. Tes actions ont été telles que je ne peux que me réjouir que tu ais acquis les valeurs tel l'intégrité, le courage, l'honnêteté et la bonté, je ne pense plus pouvoir t'apporter grand chose. Mais, je viendrai tout de même, voila bien longtemps que je n'ai pas voyagé !

Satisfait de sa réponse positive, Irkos galopa aux côtés de son ami-mentor jusqu'à Roc-le-Chastel, afin d'embarquer pour l'Empire.

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